C. TROUBLES THYMIQUES Flashcards

1
Q

C. TROUBLES THYMIQUES
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Définissez la thymie.

A

La thymie ou humeur se définit comme la tonalité affective de base reflétant l’accord global du sujet et du monde, tel qu’on peut le projeter sur un axe allant de la douleur la plus intense à la joie la plus profonde.

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2
Q

C. TROUBLES THYMIQUES
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Dans cet accord global intervient une infinité d’éléments {…}, mais aussi {…} et {…}, étroitement intriqués les uns aux autres.

A

Dans cet accord global intervient une infinité d’éléments {psychologiques}, mais aussi {biologiques} et {environnementaux}, étroitement intriqués les uns aux autres.

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3
Q

C. TROUBLES THYMIQUES
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
L’axe de l’humeur étant à {…} de toute la vie mentale, il est très fréquent qu’un trouble psychique se manifeste par une perturbation thymique, celle-ci pouvant prendre la forme d’un syndrome {…}, {…} ou {…}.

A

L’axe de l’humeur étant à {l’intersection} de toute la vie mentale, il est très fréquent qu’un trouble psychique se manifeste par une perturbation thymique, celle-ci pouvant prendre la forme d’un syndrome {dépressif}, {maniaque} ou {mixte}.

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4
Q

C. TROUBLES THYMIQUES
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Lorsque ces {…} surviennent isolément, ils définissent la classe des troubles thymiques.
Cependant, une perturbation de l’humeur peut être associée à n’importe quel type de trouble {…} ou {…}.

A

Lorsque ces {syndromes} surviennent isolément, ils définissent la classe des troubles thymiques.
Cependant, une perturbation de l’humeur peut être associée à n’importe quel type de trouble {mental} ou {organique}.

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5
Q

I. Syndrome dépressif
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le syndrome dépressif est aisé à reconnaître lorsqu’il associe une {… …} et un {… …}.

A

Le syndrome dépressif est aisé à reconnaître lorsqu’il associe une {douleur morale} et un {ralentissement psychomoteur}.

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6
Q

I. Syndrome dépressif
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Sous-jacente à ce ralentissement, {…} psychique éclaire la valeur {…} du syndrome dépressif en limitant le {…} d’événements traumatiques.

A

Sous-jacente à ce ralentissement, {l’inhibition} psychique éclaire la valeur {défensive} du syndrome dépressif en limitant le {potentiel} d’événements traumatiques.

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7
Q

I. Syndrome dépressif
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La vie « ordinaire » peut d’ailleurs comporter des phases de « repos » psychique avec une {…} des événements par {…} partielle pendant que le psychisme se réorganise en profondeur.

A

La vie « ordinaire » peut d’ailleurs comporter des phases de « repos » psychique avec une {filtration} des événements par {inhibition} partielle pendant que le psychisme se réorganise en profondeur.

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8
Q

I. Syndrome dépressif
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Mais, lors d’une dépression, la relative protection assurée par l’inhibition constitue un {… … …} : le syndrome dépressif est comparable à un {…} _ métaphore fréquente chez les patients _ car les tentatives d’en « sortir » raniment {…} et se retournent douloureusement contre le sujet qui rechute et se ralentit à nouveau défensivement.

A

Mais, lors d’une dépression, la relative protection assurée par l’inhibition constitue un {piège sans issue} : le syndrome dépressif est comparable à un {puits} _ métaphore fréquente chez les patients _ car les tentatives d’en « sortir » raniment {l’angoisse} et se retournent douloureusement contre le sujet qui rechute et se ralentit à nouveau défensivement.

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9
Q

I. Syndrome dépressif
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Trois groupes de symptômes peuvent être distingués. Lesquels ?

A

1) La douleur morale
2) Le ralentissement psychomoteur
3) Des signes non spécifiques

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10
Q

I. Syndrome dépressif
1) La douleur morale
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La douleur morale est l’{…} directe de l’humeur dépressive. Il s’agit d’une tristesse {…}, peu sensible au {…}, et qui frappe par son association avec une {… de l’… de …} (sentiment d’incapacité et d’échec, la {…} se profilant sous la culpabilité).

A

La douleur morale est {l’expression} directe de l’humeur dépressive. Il s’agit d’une tristesse {durable}, peu sensible au {réconfort}, et qui frappe par son association avec une {perte de l’estime de soi} (sentiment d’incapacité et d’échec, la {honte} se profilant sous la culpabilité).

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12
Q

I. Syndrome dépressif
1) La douleur morale
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
En quoi la perte de l’estime de soi est-elle un élément clé sur le plan psychopathologique ?

A

La perte de l’estime de soi est un élément clé sur le plan psychopathologique car elle signe une vulnérabilité narcissique au-delà des événements qui ont pu déclencher la dépression.
Selon Freud, seule une perte inconsciente d’objet, vis-à-vis duquel le Moi est ambivalent et auquel il s’identifie partiellement, peut rendre compte de l’effondrement.

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13
Q

I. Syndrome dépressif
1) La douleur morale
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
L’anhédonie désigne {…} du {…}.

A

L’anhédonie désigne {l’impossibilité} du {plaisir}.

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14
Q

I. Syndrome dépressif
1) La douleur morale
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le pessimisme ferme {…} sur un {…} ruminé de façon pénible.

A

Le pessimisme ferme {l’horizon} sur un {passé} ruminé de façon pénible.

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15
Q

I. Syndrome dépressif
1) La douleur morale
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Les idées noires (i.e. idées de mort) peuvent être {…} au point d’imposer une {…}.

A

Les idées noires (i.e. idées de mort) peuvent être {envahissantes} au point d’imposer une {hospitalisation}.

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16
Q

I. Syndrome dépressif
2) Le ralentissement psychomoteur
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Quels sont les symptômes témoignant d’un ralentissement psychomoteur qui est parfois seul présent dans le syndrome dépressif ?

A

Les symptômes du ralentissement psychomoteur sont : visage figé, voix monotone, asthénie, apragmatisme, aboulie (i.e. absence de désir), repli social, bradypsychie (i.e. ralentissement de la pensée) avec troubles de la mémoire et appauvrissement idéique.

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17
Q

I. Syndrome dépressif
3) Des signes non spécifiques
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Des signes non spécifiques sont très souvent observés, fonction de l’équilibre entre {… …} et {…}.

A

Des signes non spécifiques sont très souvent observés, fonction de l’équilibre entre {souffrance psychique} et {défenses}.

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18
Q

I. Syndrome dépressif
3) Des signes non spécifiques
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
L’angoisse est {…} présente, même si elle peut être masquée par le {…}.

A

L’angoisse est {toujours} présente, même si elle peut être masquée par le {ralentissement}.

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19
Q

I. Syndrome dépressif
3) Des signes non spécifiques
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
L’anorexie avec {…} est classique, mais l’on constate parfois une {…} avec {…}.

A

L’anorexie avec amaigrissement est classique, mais l’on constate parfois une hyperphagie avec obésité.

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20
Q

I. Syndrome dépressif
3) Des signes non spécifiques
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
De même, {…} liée à la douleur morale est fréquente, mais le ralentissement peut au contraire entraîner une {…}.

A

De même, l’insomnie liée à la douleur morale est fréquente, mais le ralentissement peut au contraire entraîner une hypersomnie.

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21
Q
I.	Syndrome dépressif
3) Des signes non spécifiques

La diminution de la libido est {…}
(si l’on met à part les défenses maniaques).
~~~

A

La diminution de la libido est {constante}

si l’on met à part les défenses maniaques

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21
Q

II. Formes cliniques de la dépression
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
De multiples formes de la dépression ont été décrites, ce qui signifie que l’on rattache au syndrome dépressif des tableaux cliniques forts variés. Un tel rapprochement est-il justifié ?

A

Un tel rapprochement est justifié :
 soit parce que l’on retrouve une souffrance psychique de même type que la douleur morale ;
 soit parce que les symptômes semblent être une défense contre une telle souffrance, qu’il s’agisse d’un mode particulier d’inhibition ou d’un autre type de défense.

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22
Q

II. Formes cliniques de la dépression
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Énumérez les 6 formes les plus souvent rencontrées.

A
 formes somatiques
 formes comportementales
 formes cognitives
 formes addictives
 formes névrotiques
 formes psychotiques ou mélancolies
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23
Q

II. Formes cliniques de la dépression
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 Les formes somatiques (« dépression {…} ») sont bien connues des médecins généralistes : {…}, douleurs {…}, troubles {…}…

A

 Les formes somatiques (« dépression {masquée} ») sont bien connues des médecins généralistes : {céphalées}, douleurs {dorsales}, troubles {digestifs}…

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24
Q

II. Formes cliniques de la dépression
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 Les formes comportementales sont {…} chez les adolescents : {…}, attitudes {..}, conduites {…}, etc.

A

 Les formes comportementales sont {fréquentes} chez les adolescents : {fugues}, attitudes {ordaliques}, conduites {antisociales}, etc.

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25
Q

II. Formes cliniques de la dépression
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 Les formes cognitives sont {…} chez les personnes âgées _ {… …} pouvant en imposer à tort pour une démence _ mais responsables aussi de nombre d’{… …} chez les plus jeunes !

A

 Les formes cognitives sont {classiques} chez les personnes âgées _ {l’inhibition intellectuelle} pouvant en imposer à tort pour une {démence} _ mais responsables aussi de nombre d’{échecs scolaires} chez les plus jeunes !

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26
Q

II. Formes cliniques de la dépression
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 Les formes addictives : bien des conduites addictives (e.g. alcoolisme, anorexie mentale boulimie, toxicomanies…) reflètent une {…} contre une {… …}, au point qu’il est parfois justifié de parler d’« {… …} ».

A

 Les formes addictives : bien des conduites addictives (e.g. alcoolisme, anorexie mentale boulimie, toxicomanies…) reflètent une {défense} contre une {menace dépressive}, au point qu’il est parfois justifié de parler d’« {équivalents dépressifs} ».

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27
Q

II. Formes cliniques de la dépression
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 Les formes névrotiques : nombre de symptômes {…}, {…} ou {…} constituent une protection contre la souffrance dépressive.

A

 Les formes névrotiques : nombre de symptômes {obsessionnels}, {phobiques} ou {hystériques} constituent une protection contre la souffrance dépressive.

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28
Q

II. Formes cliniques de la dépression
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 Les formes psychotiques ou “mélancolies”* : un {… … …} est alors au premier plan du tableau.

*d’une grande importance psychopathologique et thérapeutique, ces formes sont plus détaillées dans le cours, cf. flashcards suivantes.

A

 Les formes psychotiques ou “mélancolies” : un {syndrome délirant aigu} est alors au premier plan du tableau.

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29
Q

II. Formes cliniques de la dépression
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 La mélancolie typique est aisément reconnaissable en raison de l’{… …} de la douleur morale et du ralentissement.
Le syndrome délirant est alors {…} à l’humeur : idées de faute impardonnable, de catastrophe, de ruine, de châtiment…

A

 La mélancolie typique est aisément reconnaissable en raison de {l’intensité extrême} de la douleur morale et du ralentissement.
Le syndrome délirant est alors {congruent} à l’humeur : idées de faute impardonnable, de catastrophe, de ruine, de châtiment…

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30
Q

II. Formes cliniques de la dépression
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 Dans certaine mélancolies, l’angoisse suscite une {… …} au lieu d’un ralentissement.

A

 Dans certaine mélancolies, l’angoisse suscite une {agitation intense} au lieu d’un ralentissement.

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31
Q

II. Formes cliniques de la dépression
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 Les idées délirantes retrouvées dans les formes psychotiques sont parfois plus trompeuses : thématique {…}, {…} ou {…}…

A

 Les idées délirantes retrouvées dans les formes psychotiques sont parfois plus trompeuses : thématique {persécutive}, {mystique} ou {hypocondriaque}…

32
Q

II. Formes cliniques de la dépression
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 Le syndrome de Cotard comporte en principe un {… de …} des organes, voire du corps entier, ou même de la totalité du {… …}, avec parfois idées de {…} au-delà de la mort.

A

 Le syndrome de Cotard comporte en principe un {délire de négation} des organes, voire du corps entier, ou même de la totalité du {monde extérieur}, avec parfois idées de {damnation} au-delà de la mort.

33
Q

III. Syndrome maniaque
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le syndrome maniaque semble être le contraire du syndrome dépressif en raison de l’{… d’…} du sujet.

A

Le syndrome maniaque semble être le contraire du syndrome dépressif en raison de {l’état d’excitation} du sujet.

34
Q

III. Syndrome maniaque
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
En fait, un état maniaque est généralement une défense contre une menace dépressive comme le suggèrent plusieurs éléments cliniques souvent présents. Lesquels ?

A
 circonstances conflictuelles
(e.g. « manie de deuil »)
 amorce dépressive
 versatilité de l'humeur
 virage dépressif post-maniaque
35
Q

III. Syndrome maniaque
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Que permet l’excitation dans l’état maniaque ?

A

Dans l’état maniaque, l’excitation permet au sujet de fuir provisoirement la dépression.

36
Q

III. Syndrome maniaque
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Un état maniaque typique débute par un bref prodrome (insomnie, irritabilité…), puis le tableau complet apparaît. Quel est-il ?

A

 L’euphorie qui s’accompagne d’éléments évocateurs.

 L’excitation psychomotrice qui est patente.

37
Q

III. Syndrome maniaque
Le tableau complet (euphorie et excitation psychomotrice)
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Quels sont les éléments évocateurs de l’euphorie ?

A

 Les éléments évocateurs de l’euphorie sont :
- optimisme débordant,
- sentiment d’omnipotence et d’absence de limites,
- exaltation,
- ludisme,
- surestimation de soi,
- mégalomanie
Toutefois, le sujet peut présenter de brusques phases agressives ou dépressives (« versatilité ») démasquant ce qui le menace.

38
Q

III. Syndrome maniaque
Le tableau complet (euphorie et excitation psychomotrice)
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Quels sont les éléments évocateurs de l’excitation psychomotrice ?

A

 Les éléments évocateurs de l’excitation psychomotrice sont :

  • présentation extravagante,
  • rires,
  • hyperactivité « stérile »,
  • projets multiples avec risque de dépenses inconsidérées,
  • désinhibition (familiarité intrusive,
  • propositions érotiques « déplacées »…),
  • distractibilité,
  • tachypsychie (accélération du cours de la pensée),
  • fuite des idées,
  • logorrhée,
  • associations superficielles (jeu de mots, coq-à-l’âne),
  • insomnie sans fatigue.
39
Q

III. Syndrome maniaque
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le sujet maniaque a-t-il conscience de son trouble ?

A

Dans le déni de toute difficulté, le sujet maniaque ne reconnaît aucun trouble.

40
Q

III. Syndrome maniaque
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Après l’épisode, le sujet peut même éprouver la {…} d’un état où tout était possible, ce d’autant plus que la personnalité est souvent marquée par le {… …}.

A

Après l’épisode, le sujet peut même éprouver la {nostalgie} d’un état où tout était possible, ce d’autant plus que la personnalité est souvent marquée par le {doute narcissique}.

41
Q

III. Syndrome maniaque
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Un {… …} post-maniaque est fréquent.

A

Un {virage dépressif} post-maniaque est fréquent.

42
Q

III. Syndrome maniaque
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
À quel moment le syndrome maniaque prend-il une allure délirante ?

A

Le syndrome maniaque prend une allure délirante quand le sujet n’a plus aucune distance vis-à-vis des thèmes mégalomaniaques.

43
Q

III. Syndrome maniaque
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Dans des formes plus atypiques, le sujet présente des thèmes {…} ou {…}, voire de {…}, et tous les intermédiaires sont possibles avec les {… … …}.

A

Dans des formes plus atypiques, le sujet présente des thèmes {mystiques} ou {érotomaniaques}, voire de {persécution}, et tous les intermédiaires sont possibles avec les {bouffées délirantes aiguës}.

44
Q

III. Syndrome maniaque
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Existe-t-il des formes mineures ?

A

La pratique clinique montre effectivement la fréquence de formes mineures (hypomanie) : le sujet est excité mais conserve son adaptation au monde.

45
Q

III. Syndrome maniaque
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Les formes mineures peuvent-elles s’aggraver ?

A

Hélas oui car dans les formes mineures, l’évolution peut se faire vers un état maniaque franc ou un état dépressif.

46
Q

IV. Syndrome mixte
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Définissez le syndrome mixte.

A

Un syndrome mixte est défini par la coexistence ou l’alternance rapide de composantes maniaques et de composantes dépressives (e.g. excitation psychique associée à des idées sombres).

47
Q

IV. Syndrome mixte
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Bien que manie et dépression paraissent être deux contraires, les syndromes mixtes s’observent assez souvent, ce qui est compréhensible si l’on admet qu’une réaction maniaque représente une {…} contre une {… …}.

A

Bien que manie et dépression paraissent être deux contraires, les syndromes mixtes s’observent assez souvent, ce qui est compréhensible si l’on admet qu’une réaction maniaque représente une {défense} contre une {menace dépressive}.

48
Q

V. Dépressions primaires
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Lorsqu’un syndrome dépressif ne dépend pas d’un trouble psychique ou organique plus fondamental, la dépression peut être qualifiée de {« … »}.

A

« primaire »

49
Q

V. Dépressions primaires
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
On peut distinguer deux types de dépressions primaires :
les dépressions {…} et les dépressions {…}.

A

On peut distinguer deux types de dépressions primaires :

les dépressions {psychogènes} et les dépressions {endogènes}.

50
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions psychogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Les plus fréquentes des dépressions psychogènes sont encore appelées {« … »}, car elles résultent d’une combinaison variable de facteurs déclenchants et de facteurs liés à une {… …}.

A

Les plus fréquentes des dépressions psychogènes sont encore appelées {« névrotico-réactionnelles »}, car elles résultent d’une combinaison variable de facteurs déclenchants et de facteurs liés à une {personnalité vulnérable}.

51
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions psychogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Lorsque le poids des événements traumatiques est évident, on parle de dépression {« … »}.

A

{« réactionnelle »}.
(Un tel événement traumatique peut être en apparence « heureux » _ e.g. dépression après une promotion professionnelle ou une naissance…)

52
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions psychogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Lorsque le poids des facteurs de personnalité paraît important, on utilise parfois l’expression trompeuse de {« … … »}.

A

Lorsque le poids des facteurs de personnalité paraît important, on utilise parfois l’expression trompeuse de {« dépression névrotique »}.

53
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions endogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Qu’est-ce qui distingue les dépressions endogènes des dépressions psychogènes ?

A

Les dépressions endogènes sont opposées aux dépressions psychogènes parce qu’on n’y retrouverait ni événement déclenchant notable, ni personnalité problématique.

53
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions endogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
En fait, ce qui justifie l’isolement des dépressions endogènes est surtout la forme {…} caractéristique, la fréquence des antécédents personnels et familiaux {…} ou {…}, l’efficacité des {…}.

A

En fait, ce qui justifie l’isolement des dépressions endogènes est surtout la forme {mélancolique} caractéristique, la fréquence des antécédents personnels et familiaux {dépressifs} ou {maniaques}, l’efficacité des {antidépresseurs}.

54
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions endogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Dans la nosographie classique, les dépressions endogènes se rattachent en effet à la {… …-…}, trouble au long cours caractérisé par la survenue d’épisodes tantôt {…}, tantôt {…}, avec une guérison en principe complète entre les accès, la {…} de ceux-ci étant très variable.

A

Dans la nosographie classique, les dépressions endogènes se rattachent en effet à la {psychose maniaco-dépressive}, trouble au long cours caractérisé par la survenue d’épisodes tantôt {maniaques}, tantôt {mélancoliques}, avec une guérison en principe complète entre les accès, la {périodicité} de ceux-ci étant très variable.

55
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions endogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La médication est-elle justifiée dans la prise en charge des psychoses maniaco-dépressives ?

A

La gravité des conséquences des épisodes maniaques ou mélancoliques justifie la prévention par des médicaments thymorégulateurs, souvent difficiles à accepter initialement pour le sujet.

56
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions endogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La psychose maniaco-dépressive est le trouble psychique pour lequel des facteurs {…} ont été évoqués avec le plus de constance, au moins dans certaines formes {…}.

A

La psychose maniaco-dépressive est le trouble psychique pour lequel des facteurs {génétiques} ont été évoqués avec le plus de constance, au moins dans certaines formes {familiales}.

57
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions endogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
En réalité, si l’on ne peut exclure que des facteurs génétiques interviennent dans quelques cas, la violence des épisodes dépressifs ou des réactions maniaques peut également être le reflet de {… de …} puissants, le plus souvent de type {…} contre une angoisse d’{…}, mais allant parfois jusqu’aux processus psychotiques de {…} contre une angoisse de {…}.

A

En réalité, si l’on ne peut exclure que des facteurs génétiques interviennent dans quelques cas, la violence des épisodes dépressifs ou des réactions maniaques peut également être le reflet de {mécanismes de défense} puissants, le plus souvent de type {clivage} contre une angoisse d’{abandon}, mais allant parfois jusqu’aux processus psychotiques de {déni} contre une angoisse de {morcellement}.

58
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions endogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Nombre de cas de psychose maniaco-dépressive sont ainsi liés à une {… …}, voire à une {… …}, même si la personnalité de base paraît « ordinaire ».

A

Nombre de cas de psychose maniaco-dépressive sont ainsi liés à une {organisation limite}, voire à une {structure psychotique}, même si la personnalité de base paraît « ordinaire ».

59
Q
V.	Dépressions primaires
 Les dépressions endogènes

Dans les psychoses maniaco-dépressives,
la fréquence des antécédents familiaux est-elle toujours interprétée dans un sens héréditaire ?
~~~

A

Dans les psychoses maniaco-dépressives,
la fréquence des antécédents familiaux n’est pas nécessairement interprétée dans un sens héréditaire étant donné le poids psychique transgénérationnel de ces antécédents qu’aucune étude génétique n’a jamais pu prendre en compte.

60
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions endogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Plus généralement, les psychoses maniaco-dépressives apparaissent comme des cas particuliers d’{…} maniaco-dépressives de faible fréquence mais particulièrement {…}, et une infinité de variations {…} plus mineures peuvent être observées.

A

Plus généralement, les psychoses maniaco-dépressives apparaissent comme des cas particuliers d’{oscillations} maniaco-dépressives de faible fréquence mais particulièrement {intenses}, et une infinité de variations {bipolaires} plus mineures peuvent être observées.

61
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions endogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Comment sont classées les psychoses maniaco-dépressives dans les nosographies ?

A

Les nosographies récentes comme le DSM-IV ou la CIM-10 ne retiennent d’ailleurs plus la notion de psychose maniaco-dépressive, préférant distinguer plusieurs types de troubles bipolaires en fonction de la sévérité des antécédents maniaques, outre la cyclothymie caractérisée par l’alternance d’épisodes hypomanes et de phases subdépressives.

62
Q

V. Dépressions primaires
 Les dépressions endogènes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Signalons aussi qu’un autre diagnostic est parfois porté sur le long cours, celui de {…} lorsque la dépression persiste des mois, voire des années.

A

{dysthymie}

63
Q

VI. Dépressions secondaires
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Quand peut-on qualifier une dépression de secondaire ?

A

Une dépression est secondaire lorsque le syndrome dépressif survient sur fond d’un autre trouble psychique (dépression associée) ou d’un trouble organique (dépression somatogène).

64
Q

VI. Dépressions secondaires
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Quelles sont les pathologies mentales susceptibles d’être associées à des phases dépressives ?

A

Toute pathologie mentale peut être associée à des phases dépressives, pour différentes raisons souvent intriquées : insuffisance des symptômes quant à la protection vis-à-vis d’une menace dépressive, vécu douloureux des troubles, amélioration symptomatique privant le sujet de ses défenses…

65
Q

VI. Dépressions secondaires
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Mentionnez quelques situations bien connues de décompensations dépressives liées à ces différentes raisons souvent intriquées (insuffisance des symptômes quant à la protection vis-à-vis d’une menace dépressive, vécu douloureux des troubles, amélioration symptomatique privant le sujet de ses défenses).

A

 pression des circonstances entraînant l’aggravation d’une névrose obsessionnelle ou phobique ;
 événements débordant les défenses habituelles par clivage chez certaines personnalités limites ou psychopathiques constamment menacées par la dépression en raison d’une angoisse d’abandon ;
 période précédant l’éclosion d’un délire dans les troubles psychotiques (l’inhibition dépressive protège temporairement contre l’angoisse de morcellement) ;
 phase de prise de conscience des troubles et/ou de sédation du délire dans les troubles psychotiques ;
 périodes de post-sevrage dans les troubles addictifs (alcoolismes, toxicomanies, boulimies…) ;
 phase d’« atterrissage » dans la réalité après un état maniaque.

66
Q

VI. Dépressions secondaires
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Une pathologie organique peut-elle être associée à un syndrome dépressif ?

A

Une pathologie organique peut être associée à un syndrome dépressif pour de multiples raisons : mécanismes biologiques de certaines pathologies somatiques (cancers, sida, hypothyroïdie…), réactions psychologiques à la maladie, effets secondaires de certains traitements (e.g. corticoïdes).

67
Q

VI. Dépressions secondaires
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Arnaud Plagnol souligne que la catégorisation des syndromes dépressifs ne vise qu’à fournir quelques points de repère. Une dépression peut très bien être à la fois {…} et {…} d’un autre trouble psychique (e.g. alcoolisme) ou bien comporter des éléments {…} (primaires et/ou secondaires) et des éléments {…}.

A

Arnaud Plagnol souligne que la catégorisation des syndromes dépressifs ne vise qu’à fournir quelques points de repère. Une dépression peut très bien être à la fois {cause} et {conséquence} d’un autre trouble psychique (e.g. alcoolisme) ou bien comporter des éléments {psychogènes} (primaires et/ou secondaires) et des éléments {somatogènes}.

68
Q

VI. Dépressions secondaires
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De plus, tous les {…} existent entre les pathologies thymiques et d’autres types de troubles (e.g. trouble schizo-affectif). Le clinicien s’attachera surtout à analyser les différentes {…} en jeu dans un syndrome dépressif, en fonction de sa valeur {…} pour le sujet.

A

De plus, tous les {intermédiaires} existent entre les pathologies thymiques et d’autres types de troubles (e.g. trouble schizo-affectif). Le clinicien s’attachera surtout à analyser les différentes {composantes} en jeu dans un syndrome dépressif, en fonction de sa valeur {psychodynamique} pour le sujet.

69
Q

VII. Etats maniaques et états mixtes
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À quoi peut-on relier un épisode maniaque ou un épisode mixte franc ?

A

Un épisode maniaque ou un épisode mixte franc est généralement lié :
 soit à une psychose maniaco-dépressive (trouble bipolaire de type I pour le DSM-IV)
 soit à des facteurs somatiques

70
Q

VII. Etats maniaques et états mixtes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Pourquoi relier un épisode maniaque ou un épisode mixte franc à une psychose maniaco-dépressive (trouble bipolaire de type I pour le DSM-IV) ?

A

Car l’expérience clinique montre qu’un sujet présentant un tel épisode _ qui peut refléter de puissants processus de déni _ a de fortes chances de présenter plus tard des épisodes analogues ou des épisodes mélancoliques.

71
Q

VII. Etats maniaques et états mixtes
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Quand relier un épisode maniaque ou un épisode mixte franc à des facteurs somatiques ?

A

Dans les cas suivants :

  • Prise de toxiques (haschisch, cocaïne, amphétamines…)
  • Effets médicamenteux (antidépresseurs, corticoïdes…)
  • Perturbations induites par certaines maladies (hyperthyroïdie, tumeurs frontales…).
72
Q

VII. Etats maniaques et états mixtes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Dans les cas de prise de toxiques, un terrain d’organisation limite est fréquent.

A

Dans les cas de prise de toxiques, un terrain d’organisation limite est fréquent.

73
Q

VII. Etats maniaques et états mixtes
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Pourquoi est-il essentiel d’évaluer soigneusement le poids des facteurs somatiques devant un épisode maniaque ou mixte ?

A

Devant un tel épisode maniaque ou mixte, il faut évaluer soigneusement le poids des facteurs somatiques, car la proposition de thymorégulateurs est indiquée si le rôle de ces facteurs paraît mineur (la probabilité de terrain maniaco-dépressif étant alors élevée).

74
Q

VII. Etats maniaques et états mixtes
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À quel type de terrain (psychose maniaco-dépressive vs facteurs somatiques) l’hypomanie est-elle associée ?

A

L’hypomanie peut par contre être associée à tout type de terrain, d’une façon comparable à la dépression contre laquelle elle constitue le plus souvent une défense.