B. TROUBLES PSYCHOTIQUES Flashcards
Dans la nosographie classique, les troubles psychotiques se définissent par la présence de quatre caractéristiques étroitement liées. Lesquelles ?
une altération globale du fonctionnement psychique
une perte du contact avec la réalité extérieure
une non-conscience de certains symptômes
(Le sujet peut avoir conscience d’être dans un état pathologique mais n’en discerne pas tous les éléments.)
un caractère d’étrangeté pour Autrui
Les syndromes délirants présentent de façon paradigmatique ces quatres caractéristiques, au point qu’on identifie souvent troubles délirants et troubles {…}.
{psychotiques}
En quoi l’identification des troubles délirants et psychotiques est-elle abusive ?
Cette identification est abusive dans la mesure où l’on observe parfois des troubles psychotiques sans délire apparent («psychoses blanches»). Par exemple, un sujet schizophrène ne présente pas toujours de délire manifeste, même si une décompensation délirante est toujours possible.
Le sujet a-t-il conscience d’avoir une idée délirante ?
Une idée délirante est par définition un symptôme dont le sujet n’a pas conscience car il s’agit d’une croyance en opposition avec la réalité et à laquelle le sujet attache une conviction absolue.
Est-il utile d’essayer de démontrer au sujet que sa croyance est délirante ?
Insistons sur l’élément de conviction caractéristique de la croyance délirante : à la différence d’une erreur, le sujet ne peut remettre en question sa croyance délirante.
Il est donc vain d’argumenter avec lui.
La force de la conviction délirante est liée à la valeur {…} du délire.
{défensive}
Sur le plan psychopathologique, une idée délirante est le produit des mécanismes de {…} par lequel le sujet écarte de sa conscience des fragments entiers de la réalité.
{déni}
Dans quel but le sujet écarte-t-il de sa conscience des fragments entiers de la réalité ?
Il peut reconstruire ainsi une néo-réalité, celle du délire, plus conforme à ses impulsions inconscientes profondes.
Pour mettre en œuvre des mécanismes de défense assez puissants pour reconstruire la réalité, il faut que le sujet soit menacé dans les fondations de son être : les troubles psychotiques relèvent d’une angoisse de {…}, c’est-à-dire d’une menace sur l’unité profonde du Soi.
{morcellement}
La fragmentation psychique est-elle totale chez le sujet délirant ?
Dans certains cas, la fragmentation psychique est déjà réalisée en partie ; dans d’autres cas, le sujet réussit à maintenir une unité minimale autour d’une idée délirante fondamentale (e.g. Il y a un complot contre moi), mais au prix d’un déni de plus en plus large de la réalité extérieure.
Quel est le mode de relation du sujet psychotique ?
Le mode de relation du sujet psychotique est fusionnel.
Expliquez le mode de relation fusionnel du sujet psychotique.
Dans le mode de relation fusionnel, toute différence avec les objets d’investissement préférentiels tend à être effacée, car une telle différence est source de tensions trop importantes : Autrui tend à n’être pas appréhendé comme tel avec son monde subjectif distinct de celui du Soi.
Devant un sujet présentant un trouble psychotique, certaines questions orientent l’évaluation clinique et la thérapeutique :
- Le mode de fonctionnement psychotique est-il {…}, lié à une {… … …} qui a débordé les défenses {…}, de sorte que le sujet a dû temporairement recourir à des défenses plus {…} comme le {…} et la {…} ?
- Ou bien ce fonctionnement est-il {…}, c’est-à-dire que le sujet présente une structure {…} ?
- Dans ce second cas, la {…} du psychisme profond est-elle déjà entamée ou le sujet préserve-t-il une {…} minimale au prix de {…} de son délire ?
- Le mode de fonctionnement psychotique est-il {transitoire}, lié à une {situation vitale aiguë} qui a débordé les défenses {habituelles}, de sorte que le sujet a dû temporairement recourir à des défenses plus {primitives} comme le {déni} et la {projection} ?
- Ou bien ce fonctionnement est-il {stable}, c’est-à-dire que le sujet présente une structure {psychotique} ?
- Dans ce second cas, la {fragmentation} du psychisme profond est-elle déjà entamée ou le sujet préserve-t-il une {unité} minimale au prix de {l’extension} de son délire ?
La description sémiologique peut-elle aider à répondre à ces questions ?
Absolument car analyser le trouble observé en fonction de quelques critères classiques permet non seulement d’évoquer un diagnostic, mais aussi d’amorcer la réflexion psychopathologique sur le fonctionnement psychique du sujet.
Dans le chapitre sur les troubles psychotiques du cours, le fonctionnement psychique du sujet est appréhendé et progressivement précisé dans la relation {…-…}. Arnaud Plagnol détaille quelques {… …} avant de décrire les principaux troubles psychotiques.
Dans le chapitre sur les troubles psychotiques du cours, le fonctionnement psychique du sujet est appréhendé et progressivement précisé dans la relation {patient-clinicien}. Arnaud Plagnol détaille quelques {critères classiques} avant de décrire les principaux troubles psychotiques.
I. Classification des syndromes délirants
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Quels sont les quatre critères remontant au fameux traité de psychiatrie d’E. Kraepelin (huit éditions de 1983 à 1915) qui permettent de classer les syndromes délirants ?
Les quatre critères qui permettent de classer les syndromes délirants sont :
1) évolution
2) organisation
3) mécanismes
4) thèmes
I. Classification des syndromes délirants
a. L’évolution est {…} ou {…}
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Dans les syndromes délirants, l’évolution est {…} ou {…}.
Dans les syndromes délirants, l’évolution est {aiguë} ou {persistante}.
I. Classification des syndromes délirants
a. L’évolution est aiguë ou persistante
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Un délire aigu a une durée {…} à quelques semaines, étant {…} si le sujet est traité. Il s’agit d’une expérience {…} qui envahit la vie psychique, mais qui n’engage pas nécessairement les {… …} du psychisme.
Un délire aigu a une durée {inférieure} à quelques semaines, étant {réversible} si le sujet est traité. Il s’agit d’une expérience {intense} qui envahit la vie psychique, mais qui n’engage pas nécessairement les {assises fondamentales} du psychisme.
I. Classification des syndromes délirants
a. L’évolution est aiguë ou persistante
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Il existe quatre types de délire aigu. Lesquels ?
Les quatre types de délire aigu sont :
1) confusion
2) mélancolie
3) manie
4) bouffée délirante aiguë (BDA)
I. Classification des syndromes délirants
a. L’évolution est aiguë ou persistante
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Un délire persistant a une durée dépassant {… …}. Un tel délire peut être moins spectaculaire qu’un délire aigu mais indique généralement une structure {…} : {…} psychique du sujet est menacée en profondeur. Le pronostic est alors orienté vers une {… …} (schizophrénie, paranoïa…).
Un délire persistant a une durée dépassant {plusieurs mois}. Un tel délire peut être moins spectaculaire qu’un délire aigu mais indique généralement une structure {psychotique} : {l’unité} psychique du sujet est menacée en profondeur. Le pronostic est alors orienté vers une {psychose persistante} (schizophrénie, paranoïa…).
I. Classification des syndromes délirants
b. L’organisation est {…} ou {… …}
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Dans les syndromes délirants, l’organisation est {…} ou {… …}.
Dans les syndromes délirants, l’organisation est {systématisée} ou {non systématisée}.
I. Classification des syndromes délirants
b. L’organisation est systématisée ou non systématisée
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Un délire systématisé est marqué par une forte {… …}, étant souvent centré sur un {… …}.
Un délire systématisé est marqué par une forte {cohérence interne}, étant souvent centré sur un {thème précis}.
I. Classification des syndromes délirants
b. L’organisation est systématisée ou non systématisée
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Un délire systématisé marque le succès d’une {… …} qui réorganise toute la réalité autour d’elle, ce qui maintient {… du …} au risque d’un {… …} dans la psychose.
Un délire systématisé marque le succès d’une {intuition délirante} qui réorganise toute la réalité autour d’elle, ce qui maintient {l’unité du psychisme} au risque d’un {engagement persistant} dans la psychose.
I. Classification des syndromes délirants
b. L’organisation est systématisée ou non systématisée
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Un délire non systématisé est un délire {…}, sans {… …}, {…} pour Autrui.
Un délire non systématisé est un délire {incohérent}, sans {idée directrice}, {hermétique} pour Autrui.