Bloc 4: Gestion du risque Flashcards
Les comportements
d’auto-destructions (automutilation)
- Blessures infligée à soi-même
- Impliquer de la violence physique sans l’intention de se donner la mort.
- Un geste intentionnel pour ressentir une douleur physique afin de s’engourdir.
- L’endorphine sécrété par leur corps permet de s’engourdir les amenant ainsi dans un mode dissociatif.
- les clients qui s’automutilent passent par-dessus la sensation de douleur.
L’intervention lors de la commission de l’acte d’automutilation.(4)
- Intervenir simplement et rapidement
- Arrêter le geste
- Offrir les soins de bases
- S’assurer d’un espace sécuritaire
L’intervention suite au comportement d’automutilation
- S’assurer que la personne n’a pas besoins de soins
- Attitude à préconiser: bienveillance, calme et solicitude
- Attitude à éviter: dramatization et banalisation
Lorsque la crise est passée le rôle de l’intervenant est le suivant:
1.Analyser le comportement
2.Effectuer un retour avec la personne en rencontre individuelle
3.Cibler un comportement de réparation
4.Contrat thérapeutique
5.S’assurer que le client ait un suivi
Urgence suicidaire
Probabilité que quelqu’un passe à l’acte dans les 48 prochaines heures. L’urgence peut varier rapidement dans le temps et se modifier rapidement.
Les idées suicidaires fréquentes et intenses,
la conception d’un plan suicidaire et
la létalité du moyen envisagé.
Manifestation ou verbalisation suicidaire
Comportements directement observés tendant vers une intention de suicide qui se rapprochent vers le geste ultime.
Menace suicidaire
Une menace qui fait croire à court terme à une tentative de suicide.
Parasuicide
Les comportements autodestructeurs qui pourraient être mortels mais ne sont pas clairement suicidaires ;
Le parasuicide est également un terme employé par l’Organisation mondiale de la santé et en épidémiologie, pour désigner tout comportement de tentative de suicide n’ayant pas abouti au décès.
Idéation suicidaire
idées que la personne exprime ou qu’elle laisse sous-entendre qui permet de conclure qu’il y a une intention de mort par suicide, même si elle n’a pas de plan clair dans l’immédiat.
Les idéations suicidaires sont les idées selon lesquelles le suicide pourrait constituer une solution à la situation ou bien à la douleur morale et à la détresse dans laquelle la personne se trouve et qu’elle juge insupportables.
Facteurs associés au suicide:
- Facteurs prédisposants
- Facteur contribuants
- Facteurs précipitants
- Facteurs de protection
Facteurs prédisposants au suicide
Ce sont des éléments issus du passé qui contribuent à fragiliser la personne, tels que les antécédents suicidaires de sa famille, l’isolement social et les problèmes psychiatriques.
Facteurs contribuants
accentuent la vulnérabilité de la personne : une consommation excessive de drogue ou d’alcool et l’instabilité familiale.
Facteurs de protection
s’opposent aux précédents en réduisant leurs effets ; en font
partie le fait d’avoir un réseau social soutenant, d’avoir une bonne santé globale, d’être optimiste et d’utiliser de bonnes stratégies d’adaptation.
Facteurs précipitants
- Agissent quant à eux comme des déclencheurs du comportement ou de l’idée suicidaire ; ce sont, par exemple, une rupture amoureuse ou la mortalité
d’un proche. - En plus des facteurs individuels, les dimensions sociales associées à la communauté, à la culture et à l’environnement contribuent à expliquer le suicide dans une société.
Les 10 prémisse de l’approche orientéee vers les solutions, selon O’Hanlon et Weiner Davis (1995)
- Toute personne dispose de ressources et de forces lui permettant de se libérer d’une préoccupation.
- L’intervenant a comme mandat de trouver l’élément à changer et d’amplifier le changement.
- Un petit changement peut être porteur d’autres changements.
- Il n’est généralement pas nécessaire que l’intervenant en sache beaucoup sur la préoccupation elle-même pour aider la personne qui le consulte à s’en défaire.
- Il n’est pas indispensable que l’intervenant connaisse la cause d’une préoccupation pour aider la personne qui le consulte à s’en défaire.
- La personne suicidaire fixe elle-même ses objectifs.
- Il est possible d’obtenir rapidement des changements et de se libérer rapidement d’une préoccupation.
- Il n’existe pas de perception unique et correcte des choses, seulement une pluralité de points de vue tout aussi justes les uns que les autres.
- L’intervention doit être axée sur ce qui est réalisable et peut être changé.
Processus d’intervention auprès d’une personne suicidaire.
- Accueillir et créer une alliance thérapeutique
- Estimer la dangerosité du passage à l’acte
- Effectuer une première et brève exploration de la situation
- Fixer un but à atteindre
- Trouver des solutions
- Définir et suivre un plan d’action
- Conclure en sécurité l’entretien
PROCESSUS D’INTERVENTON AUPRÈS D’UNE PERSONNE SUICIDAIRE
Accueillir et créer une alliance thérapeutique
- Fournir de l’information à la personne suicidaire quant à l’intervention et au suivi.
- Privilégier un lieu de rencontre agréable et privé.
- Parler de façon calme et rassurante.
- Écouter attentivement les propos de la personne suicidaire et résister à la tentation de fournir des solutions trop rapidement.
- Travailler à établir et à entretenir un climat de confiance et de respect réciproque.
- Reconnaître ses limites et ses barrières personnelles.
- Reconnaître l’ampleur de la détresse de la personne suicidaire.
PROCESSUS D’INTERVENTON AUPRÈS D’UNE PERSONNE SUICIDAIRE
Estimer la dangerosité du passage à l’acte
- Tentative de suicide
- Capacité à espérer un changement
- Consommation de substances
- Capacité à se contrôler
- Présence d’un proche
- Capacité à prendre soin de soi
PROCESSUS D’INTERVENTON AUPRÈS D’UNE PERSONNE SUICIDAIRE
Effectuer une première et brève exploration de la situation
- Adopter un vocabulaire et formuler des questions qui incitent la personne suicidaire à détourner son attention de la crise.
- Utiliser des questions qui font supposer qu’un changement s’est déjà amorcé afin que la personne suicidaire puisse voir la situation sous un angle nouveau.
- Inviter la personne suicidaire à décrire sa situation en termes concrets.
- Porter une attention particulière aux stratégies que la personne suicidaire a utilisées par le passé pour se libérer d’émotions douloureuses.
- Inviter la personne suicidaire à mettre en ordre de priorité les préoccupations qu’elle souhaite aborder
PROCESSUS D’INTERVENTON AUPRÈS D’UNE PERSONNE SUICIDAIRE
Fixer un but à atteindre
*Inviter la personne suicidaire à penser selon la perspective de buts à atteindre
*Aider la personne suicidaire à trouver une raison de vivre.
*Poser la question miracle à la personne suicidaire l’aide à se projeter dans un avenir meilleur et à entrevoir des possibilités inexplorées.
*Poser la question retour à la personne suicidaire pour savoir comment son entourage pourrait percevoir les changements positifs qui s’opéreront dans sa vie constitue un moyen de lui fournir des indicateurs supplémentaires et concrets liés à son changement.
*Utiliser régulièrement la même question graduée afin de vérifier si un changement, aussi minime soit-il, s’est produit.
PROCESSUS D’INTERVENTON AUPRÈS D’UNE PERSONNE SUICIDAIRE
Trouver des solutions
- Amener la personne suicidaire à trouver des moments d’exception dans sa vie.
- Questionner la personne sur son passé plus lointain afin de vérifier si elle a déjà vécu un épisode suicidaire et de connaître les solutions qu’elle a appliquées à ce moment-là.
- Poser des questions d’adaptation à la personne suicidaire lorsqu’elle ne parvient pas à entrevoir de changement positif.
- Aider la personne suicidaire à découvrir ses aptitudes et ses habiletés dans des sphères de son existence
- Souligner les efforts
- Souligner les progrès
PROCESSUS D’INTERVENTON AUPRÈS D’UNE PERSONNE SUICIDAIRE
Définir et suivre un plan d’action
- Suggérer une tâche
Inciter la personne à être consciente de ses habiletés - Revenir sur les observations
- Placer un proche dans le plan d’action
- Définir un plan d’action pour orienter la personne vers les aspects positifs de sa vie ou vers des solutions.
- Supposer que le but visé est atteint pour permettre à la personne de ressentir momentanément les sentiments liés à ce futur souhaité.
PROCESSUS D’INTERVENTON AUPRÈS D’UNE PERSONNE SUICIDAIRE
Conclure en sécurité l’entretien
- Inciter la personne à prendre conscience de ses progrès.
- Mettre en valeur les forces de la personne.
- Réduire l’accès aux armes et aux moyens de se suicider.
- Élaborer avec la personne une stratégie relative à sa sécurité.
- Appliquer, au besoin, la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui.
Les pratiques à promouvoir auprès des hommes
- Répondre rapidement à la demande d’aide venant d’un homme.
- Utiliser l’intervention de groupe.
- Utiliser l’approche orientée vers les solutions, qui semble bien correspondre aux besoins des hommes.
- Faire une place aux proches de l’homme dans le suivi lorsqu’il y consent.
- Accorder de l’importance aux demandes d’aide faites par des proches d’un homme et traiter ces demandes.
- Il ne faut pas perdre de vue que les hommes semblent se sentir mal à l’aise de demander l’aide. En effet, près de la moitié des demandes d’aide pour un homme viennent de son entourage.
Pratiques à promouvoir auprès de la population autochtone
- Faire croître l’estime personnelle chez la personne autochtone.
- Adapter l’intervention sur le plan culturel.
- Inviter la personne à se fixer des buts à atteindre dans le futur.
Approches à promouvoir aurpès des LGBT
- Utiliser une approche non stigmatisante, qui témoigne de l’acceptation de l’orientation de la personne homosexuelle, bisexuelle ou transsexuelle.
- Faire preuve d’ouverture.
Approche à promouvoir auprès des 15 à 24 ans
- Chercher à déceler les idées et les comportements suicidaires chez le jeune de 15 à 24 ans.
- Utiliser des approches qui stimulent la naissance d’un sentiment d’appartenance sociale chez lui.
- Établir des stratégies qui lui permettent de renforcer certaines de ses habiletés (communication, gestion de la colère et des émotions, saine résolution de problèmes, etc.).
Les pratiques à promouvoir auprès des personnes agées.
- Réduire l’isolement social de la personne âgée de 65 ans et plus.
- Faire croître son estime personnelle tout en l’amenant à redécouvrir un sens à la vie.
- Faire croître son sentiment de sécurité.
Les pratiques à promouvoir auprès des personnes incarcérées
- Organiser des activités permettant à la personne incarcérée d’évacuer son stress.
- Prêter une attention particulière à son environnement de vie (ex. : activités pour favoriser la gestion du stress).
Les pratiques à promouvoir auprès des personnes ayant des problèmes de dépendances
Mener une entrevue de nature motivationnelle afin de vérifier si la personne ayant un problème de dépendance est prête au changement.
Tenter de déceler chez elle des symptômes liés à la dépression. Il est maintenant reconnu que la combinaison alcool et dépression accroît considérablement le risque suicidaire.
De plus, elle favorise l’émergence de pensées sombres et de divers éléments liés au suicide
.
Vérifier la possibilité de comorbidité, qui pourrait amplifier le risque suicidaire. Effectivement, ce risque est très élevé pour la personne qui a en même temps un problème d’abus d’alcool ou de drogue et un trouble mental tel que la dépression1.
Les pratiques à promouvoir auprès des personnes ayant des problèmes de santé - mentale
Pour intervenir auprès des personnes dépressives
* L’approche cognitivo-behaviorale et la psychothérapie behaviorale sont des approches dont l’efficacité a été reconnue pour l’intervention auprès de la personne dépressive.
* La capacité de ces deux thérapies à faire diminuer le désespoir et l’incidence de la tentative de suicide en fait des éléments prometteurs pour le suivi proposé à la personne suicidaire affligée par une dépression
Pour intervenir auprès des personnes ayant une personnalité limite
- L’approche dialectique comportementale s’avère appropriée à l’intervention auprès de la personne ayant une personnalité limite
- L’approche psychodynamique a des effets bénéfiques sur les tentatives de suicide et sur les comportements d’autodestruction.
Pour intervenir auprès des personnes schizophrènes
- L’approche cognitivo-comportementale s’avère pertinente pour la personne schizophrène.
Les pratiques à promouvoir auprès des personnes parasuicidaires
- Éviter de manifester de la colère ou d’adopter une attitude punitive à l’égard de la personne ayant vécu un ou plusieurs épisodes de blessures auto-infligées.
- Aider la personne à remplacer le mécanisme d’adaptation qui l’amène à s’infliger des blessures par une stratégie d’adaptation saine.
Stratégies d’intervention en matière de prévention de l’homicide conjugal,
- l’appréciation du risque,
- la gestion du risque ainsi que l’évolution du risque et
- la planification du suivi.
Mettre en place un suivi
Suivi de courte durée
- Suivi de courte durée favorise l’acceptation et l’adhésion à un suivi à
moyen/long terme. - Aux personnes qui présentent un indice de danger de passage à l’acte faible et qui traversent une crise passagère ou pour intervenir de façon temporaire auprès d’une personne en attente d’un autre type de suivi.
- Stratégie de l’intervenant: faire prevue de patience, d’empathie et de determination;
- Concevoir et évaluer ponctuellement un plan de traitement;
- Élaborer un plan d’action et donner une resource 24/7
Qu’est-ce que le suivi étroit?
Un suivi rapide et intensif pour s’assurer qu’une personne qui est ou qui a été en danger grave de passage à l’acte et qui quitte l’organisation ayant effectué la gestion de sa crise suicidaire (ex. : hôpital centre de crise) ne soit plus en danger pour elle même.