B. LA SEMANTIQUE DU LEXIQUE MENTAL Flashcards
B. LA SEMANTIQUE DU LEXIQUE MENTAL
I. L’accès à la signification
a. Incoercibilité de l’accès au sens : l’effet Stroop
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Une tâche simple met bien en évidence le caractère irrépressible du traitement sémantique. Lorsqu’on présente à des individus un mot renvoyant à une couleur, et cela dans une couleur d’encre non congruente avec celle qui est désignée (le mot VERT en BLEU, ou le mot ROUGE en JAUNE), et qu’on leur demande de nommer la couleur de l’encre, ils semblent déstabilisés par la situation, comme l’indiquent les temps de réponse longs et les nombreuses erreurs : les participants donnent parfois le nom de la couleur, et non pas celle de l’encre. Que se passe-t-il sur le plan cognitif ? Deux réponses entrent en compétition. Lesquelles ?
1) répondre à la demande de l’expérimentateur et donner la couleur de l’encre,
2) mener à bien une tâche par ailleurs familière : accéder à la signification du mot.
Ce second traitement l’emporte sur le respect des consignes. Le traitement qui vise l’accès à la signification du mot est automatique, plus rapide que le traitement qui vise à donner la couleur de l’encre, et il est nécessaire de l’inhiber pour mener la première tâche à bien. D’où des temps de réponse plus longs, et _ si le contrôle inhibiteur est mis en défaut _ des erreurs. Le paradigme Stroop peut être appliqué à un matériel plus vaste que les dénominations de couleur. Il permet de façon élégante d’estimer la quantité d’activation que reçoivent différents concepts (cf. puf COGN partie 1, chap. 2)
B. LA SEMANTIQUE DU LEXIQUE MENTAL
I. L’accès à la signification
a. Incoercibilité de l’accès au sens : l’effet Stroop
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Prenons pour exemple une situation d’amorçage (cf. encadré p. 192). Supposons que le mot OISEAU est présenté en amorce, puis, quelques centièmes de millisecondes plus tard, une sous-catégorie d’OISEAU est présentée à son tour, dans une certaine couleur d’encre : par exemple MOINEAU, ou POULET. Si le temps de la dénomination de la couleur de l’entrée est la même pour les deux mots, quelle hypothèse peut-on faire ?
Si le temps de la dénomination de la couleur de l’entrée est la même pour les deux mots, on peut faire l’hypothèse qu’ils se trouvent préactivés de la même manière par leur superordonné. Si par contre il est plus long de dénommer la couleur de l’encre dans laquelle est écrit MOINEAU on peut supposer que OISEAU a davantage préactivé MOINEAU que POULET. Cette préactivation plus forte reçue par MOINEAU doit être inhibée par l’individu pour dénommer la couleur de l’encre, ce qui augmente les temps de réponse. C’est effectivement ce que l’on constate. Par ailleurs, la théorie de la tipycalité rend compte de la non-équivalence entre les deux sous-catégories MOINEAU et POULET. On peut bien sûr retrouver des situations où cette tendance à toujours identifier complètement la signification ne peut aboutir facilement : mots rares, phrases complexes ou ambiguës, exemples de matériel pour lequel l’individu doit revenir sur le texte, et faire des analyses complémentaires pour construire le sens. Mais cela ne remet pas en cause le caractère irrépressible, automatique, de l’accès à la signification.
B. LA SEMANTIQUE DU LEXIQUE MENTAL
I. L’accès à la signification
b. Le rôle des facteurs sémantiques dans la reconnaissance des mots
1) La dimension concret/abstrait ou degré de « concrétude » des mots
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Les mots concrets renvoient à des éléments connus par une [… …], des objets que l’on […], que l’on […], que l’on […]. Cette dimension de concrétude est par ailleurs très corrélée avec la [… d’…] des mots, c’est-à-dire que les noms concrets sont plus propices que les noms abstraits à [… … des …]. Paivio, Yuille et Madigan (1968) ont par exemple fait coter un échantillon de 925 mots quant à leur concrétude et à leur valeur d’imagerie, et dégagé une corrélation de […] entre ces deux dimensions, ce qui suggère donc l’existence d’un [… … …-…]. Dans une tâche d’identification, les mots concrets conduisent généralement à des temps de décision lexicale plus […] que les mots abstraits. Si ce facteur est examiné en interaction avec la fréquence d’usage des mots, cette différence est beaucoup plus marquée pour les mots de […] fréquence d’usage. Mais cette observation dépend également d’autres facteurs, comme [l’…] dans lequel les mots ont été présentés dans la liste (concrets puis abstraits ou l’inverse). En termes de richesse sémantique, un mot concret est […] plus […] qu’un mot abstrait. Il est en effet spécifié par des [traits sémantiques] en plus grand nombre. Par exemple, ANIMAL est plus abstrait que PANTHÈRE qui, dans sa représentation, comporte tous les traits supplémentaires qui permettent de spécifier l’animal correspondant. Et c’est cette [… …] qui jouerait un rôle à un moment du processus d’accès au mot, toutes choses étant égales par ailleurs, bien entendu.
Les mots concrets renvoient à des éléments connus par une [expérience sensorielle], des objets que l’on [voit], que l’on [touche], que l’on [entend]… Cette dimension de concrétude est par ailleurs très corrélée avec la [valeur d’imagerie] des mots, c’est-à-dire que les noms concrets sont plus propices que les noms abstraits à [évoquer mentalement des images]. Paivio, Yuille et Madigan (1968) ont par exemple fait coter un échantillon de 925 mots quant à leur concrétude et à leur valeur d’imagerie, et dégagé une corrélation de [.83] entre ces deux dimensions, ce qui suggère donc l’existence d’un [facteur commun sous-jacent]. Dans une tâche d’identification, les mots concrets conduisent généralement à des temps de décision lexicale plus [courts] que les mots abstraits. Si ce facteur est examiné en interaction avec la fréquence d’usage des mots, cette différence est beaucoup plus marquée pour les mots de [faible] fréquence d’usage. Mais cette observation dépend également d’autres facteurs, comme [l’ordre] dans lequel les mots ont été présentés dans la liste (concrets puis abstraits ou l’inverse). En termes de richesse sémantique, un mot concret est [sémantiquement] plus [riche] qu’un mot abstrait. Il est en effet spécifié par des [traits sémantiques] en plus grand nombre. Par exemple, ANIMAL est plus abstrait que PANTHÈRE qui, dans sa représentation, comporte tous les traits supplémentaires qui permettent de spécifier l’animal correspondant. Et c’est cette [richesse sémantique] qui jouerait un rôle à un moment du processus d’accès au mot, toutes choses étant égales par ailleurs, bien entendu.
B. LA SEMANTIQUE DU LEXIQUE MENTAL
I. L’accès à la signification
b. Le rôle des facteurs sémantiques dans la reconnaissance des mots
1) La dimension concret/abstrait ou degré de « concrétude » des mots
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La caractéristique des mots quant à leur degré de concrétude se trouve également utilisée en […]. [L’…] (déficit concernant le traitement de la […]) a été souvent présenté comme fortement corrélé à un déficit dans le traitement des […]. Mais des facteurs […] pourraient intervenir également. Gordon et Dell (2003) rapportent le cas de patients qui ont des meilleures performances avec les verbes […] comme skier, glisser, par rapport à des verbes très […], comme faire, voir, aller.
La caractéristique des mots quant à leur degré de concrétude se trouve également utilisée en [neurolinguistique]. [L’agrammatisme] (déficit concernant le traitement de la [syntaxe]) a été souvent présenté comme fortement corrélé à un déficit dans le traitement des [verbes]. Mais des facteurs [sémantiques] pourraient intervenir également. Gordon et Dell (2003) rapportent le cas de patients qui ont des meilleures performances avec les verbes [concrets] comme skier, glisser, par rapport à des verbes très [généraux], comme faire, voir, aller.
B. LA SEMANTIQUE DU LEXIQUE MENTAL
I. L’accès à la signification
b. Le rôle des facteurs sémantiques dans la reconnaissance des mots
2) Le caractère ambigu du mot
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L’ambiguïté du mot peut avoir deux sources. Lesquelles ?
1) du caractère polysémique des mots (lentilles => légume ou => verres correcteurs) qui partagent le même signifiant en raison de caractéristiques sémantiques communes (la forme de l’objet dans l’exemple cité) ;
2) d’une homonymie (deux mots complètement étrangers par leur sens qui s’écrivent et se prononcent de la même façon : cousin => insecte ou => lien de parenté ).
B. LA SEMANTIQUE DU LEXIQUE MENTAL
I. L’accès à la signification
b. Le rôle des facteurs sémantiques dans la reconnaissance des mots
2) Le caractère ambigu du mot
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Le mot « BAIE », par exemple, est à la fois […] (c’est un fruit et c’est une ouverture) et […] lorsqu’il est employé pour FENÊTRE, OUVERTURE, ÉCHANCRURE, GOLFE, ANSE ou encore CALANQUE.
Des épreuves de […] permettent d’estimer le nombre moyen de […] qu’un individu donné attribue à un mot.
Le mot « BAIE », par exemple, est à la fois [homonymique] (c’est un fruit et c’est une ouverture) et [polysémique] lorsqu’il est employé pour FENÊTRE, OUVERTURE, ÉCHANCRURE, GOLFE, ANSE ou encore CALANQUE.
Des épreuves de [jugement] permettent d’estimer le nombre moyen de [sens] qu’un individu donné attribue à un mot.
B. LA SEMANTIQUE DU LEXIQUE MENTAL
I. L’accès à la signification
b. Le rôle des facteurs sémantiques dans la reconnaissance des mots
2) Le caractère ambigu du mot
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De façon générale, un mot ambigu est considéré comme ayant potentiellement une [… …] plus importante. Dans une tâche de décision lexicale, les mots qui ont ainsi des sens multiples sont reconnus plus [lentement/rapidement] que les mots ayant un nombre de sens restreint (MÉLÈZE). Nous illustrerons cette relation par les données expérimentales de Jastrzembski (1981, exp.1)
De façon générale, un mot ambigu est considéré comme ayant potentiellement une [richesse sémantique] plus importante. Dans une tâche de décision lexicale, les mots qui ont ainsi des sens multiples sont reconnus plus [rapidement] que les mots ayant un nombre de sens restreint (MÉLÈZE). Nous illustrerons cette relation par les données expérimentales de Jastrzembski (1981, exp.1)
B. LA SEMANTIQUE DU LEXIQUE MENTAL I. L'accès à la signification b. Le rôle des facteurs sémantiques dans la reconnaissance des mots 2) Le caractère ambigu du mot \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_ Voici ci-dessous les données expérimentales de Jastrzembski (1981, exp.1 Tableau 4 du cours). Comment expliquer ces effets de l'ambiguïté sur la décision lexicale ? Temps de décision lexicale (TDL) et nombre d'erreurs à des mots variant quant au nombre de sens, d'après Jastrzembski (1981) \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_ Nombre de sens élevé TDL (en ms) : 786 Nombre moyen d'erreurs : 1,4 \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_ Nombre de sens faible TDL (en ms) : 897 Nombre moyen d'erreurs : 7,6
Ces effets de l’ambiguïté sur la décision lexicale peuvent être expliqués dans le cadre des modèles classiques de la reconnaissance de mots de plusieurs manières. Pour la première, un mot ambigu est représenté dans le lexique mental par des unités multiples, ce qui augmente ipso facto la probabilité de sélectionner rapidement une unité lexicale appropriée. Pour la seconde, les mots ambigus sont représentés dans le lexique mental par une seule unité, liée elle-même à des unités sémantiques multiples. Ces dernières seraient la source d’un feedback plus important, et en conséquence d’une sélection lexicale plus rapide.
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I. L’accès à la signification
b. Le rôle des facteurs sémantiques dans la reconnaissance des mots
3) La familiarité des mots et le degré de connaissance de leur signification
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Chacun peut se faire la réflexion qu’un mot très fréquent dans la langue (comme TABLE ou FAIRE) lui est également très familier. Dans un cadre plus expérimental, si on demande à un individu de juger de la familiarité de mots en les situant sur une échelle (en 7 points par exemple, du non familier _ coté 1 _ au très familier _ coté 7), la fréquence objective se trouve fortement corrélée à cette estimation de familiarité.
Quelle hypothèse peut-on faire ?
On peut faire l’hypothèse que c’est le résultat de l’expérience de l’individu par rapport à l’usage des mots : des mots couramment rencontrés, maintes fois utilisés, conduiront à un sentiment de familiarité plus important qui va s’inscrire dans sa mémoire. Il est possible d’analyser les différents facteurs qui vont conduire à ce sentiment de familiarité. On peut faire l’hypothèse en particulier qu’il peut naître de la familiarité avec la forme des mots mais aussi de la familiarité avec leur signification, ce que peut nous laisser supposer l’observation que des mots peu fréquents dans la langue peuvent néanmoins sembler très familiers pour l’individu si cela coïncide avec un domaine d’expertise : le mot APPOGIATURE, par exemple, n’a aucun secret pour les musiciens.
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I. L’accès à la signification
b. Le rôle des facteurs sémantiques dans la reconnaissance des mots
3) La familiarité des mots et le degré de connaissance de leur signification
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Une expérience de Cordier et le Ny (2005) compare des jugements de familiarité pour des mots dont la signification est inconnue des participants. Développez.
Une expérience de Cordier et le Ny (2005) compare des jugements de familiarité pour des mots dont la signification est inconnue des participants, bien qu'ils reconnaissent que c'est un mot français (BERNACLE), des mots de signification connue (BATAVIA), et des mots français inconnus des participants (COPAHU). Leurs fréquences linguistiques expérientielles sont équivalentes et correspondent à des mots peu fréquents dans la langue. La familiarité est jugée plus faible pour les mots à signification inconnue par rapport aux mots connus, et encore plus faible pour les mots inconnus, mais l'information la plus intéressante est qu’il semble que le sentiment de familiarité ait surtout sa source dans la connaissance de la signification. Tableau 5. Fréquence estimée, connaissance de la signification, et familiarité pour chaque catégorie de mots (des échelles en 7 points ont été systématiquement utilisées), d'après Cordier et le Ny, 2005 ) \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_ Signification connue Fréquence estimée : 1,67 Connaissance de la signification : 5,92 Degré de familiarité : 5,94 \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_ Signification inconnue Fréquence estimée : 1,65 Connaissance de la signification : 1,88 Degré de familiarité : 1,93 \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_ Inconnus Fréquence estimée : 1,34 Connaissance de la signification : 1,10 Degré de familiarité : 1,12 \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_ Fréquents Fréquence estimée : 5,93 Connaissance de la signification : 6,45 Degré de familiarité : 6,62 \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_
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b. Le rôle des facteurs sémantiques dans la reconnaissance des mots
3) La familiarité des mots et le degré de connaissance de leur signification
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Consécutivement à l’expérience de Cordier et le Ny (2005) où étaient comparés des jugements de familiarité pour des mots dont la signification est inconnue des participants, des expériences de décision lexicale ont été menées sur ces mots : elles montrent que les temps sont d’autant plus courts que le mot est plus familier. Que confirment ces résultats ?
Ces résultats confirment l’hypothèse d’une dualité des sources quant à la familiarité des mots : la forme et la signification, et permettent en outre de penser que la familiarité avec la forme peut elle-même être décomposée en deux éléments : la familiarité avec la forme spécifique, et la familiarité avec sa lexicalité (respect de la construction des mots en français). Ils confirment aussi que la composante sémantique intervient dans la reconnaissance du mot.
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I. L’accès à la signification
b. Le rôle des facteurs sémantiques dans la reconnaissance des mots
3) La familiarité des mots et le degré de connaissance de leur signification
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L’idée qu’il existe un « moment magique » dans la reconnaissance de mots a longtemps été une hypothèse des experts du lexique mental. À quoi renvoie donc ce fameux « moment magique » ?
Ce « moment magique » renvoie au moment où la reconnaissance du mot est EFFECTIVE (l’accès au SIGNIFIANT est couronné de succès), bien que le sujet doive encore accéder à sa SIGNIFICATION. Dans cette hypothèse, l’aboutissement de l’accès au signifiant marque le début du traitement de la signification.
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I. L’accès à la signification
b. Le rôle des facteurs sémantiques dans la reconnaissance des mots
3) La familiarité des mots et le degré de connaissance de leur signification
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Selon une hypothèse récurrente des experts du lexique mental, il existerait un « moment magique » dans la reconnaissance de mots Dans cette hypothèse, l’aboutissement de l’accès au signifiant marquerait le début du traitement de la signification.
Certains modèles classiques de la reconnaissance de mots (dont Forster, 1979) rendent compte de cette conceptualisation. Avec les éléments apportés dans le cours, on voit qu’il n’est pas hors de propos de se poser la question du rôle précoce de facteurs sémantiques dans la reconnaissance lexicale.
Comment ce rôle peut-il être conçu ?
Ce rôle peut être conçu sous la forme de processus top-down (de haut en bas), qui viendraient moduler l’activation venant de l’information perceptive*. On peut également imaginer raisonnablement que le rôle de ces facteurs sémantiques dans le temps de décision lexicale est variable selon les caractéristiques de la tâche, comme la composition du matériel ou la consigne.
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*cf. L’introduction du puf COGN, page 21)
B. LA SEMANTIQUE DU LEXIQUE MENTAL
II. L’organisation sémantique de l’information en mémoire
a. Les associations verbales
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Une technique qui a déjà une longue histoire en psychologie expérimentale est celle de l’association verbale. En quoi consiste- t-elle et que permet-elle de mettre en évidence quant à l’organisation sémantique de l’information en mémoire ?
L’association verbale consiste à demander à un individu de réagir à un mot proposé par l’expérimentateur par le premier mot qui lui vient à l’esprit. Employée avec des groupes importants, elle met en évidence des réponses consensuelles. Les participants donnent ainsi au mot SOIF, des réponses telles que FAIM (23,9 % des réponses), EAU (17 %), DÉSERT (10,4 %). On constate que les liens entre les mots sont de nature sémantique, les associations qui objectivent une relation entre signifiants _ BONBON/MOUTON _ étant peu nombreuses. Cela permet de supposer que, dans l’esprit de l’individu, il existe des relations, des associations, de nature sémantique, conceptuelle. La fréquence des réponses va être théorisée en termes de force de l’association.
Ainsi, l’association entre SOIF et FAIM est plus forte que celle entre SOIF et DÉSERT.
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II. L’organisation sémantique de l’information en mémoire
a. Les associations verbales
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Les associations les plus fortes sont considérées comme des relations [..] au niveau du lexique mental, étant donné on peut en faire l’hypothèse le nombre de fois où ces représentations se sont trouvées traitées […]. Il est possible de préciser plus avant la […] de ces associations sémantiques : il peut s’agir d’[…] ( [lourd / …] ), de relations de [… à propriété] ( … / tasse ), de relations de [… au tout] ( [… / oiseau] ), des relations […] de [… ou …-…] ( [… / animal] ), des associations caractéristiques de […, … ou …] ( [… / anniversaire] ).
Les associations les plus fortes sont considérées comme des relations [surapprises] au niveau du lexique mental, étant donné on peut en faire l’hypothèse le nombre de fois où ces représentations se sont trouvées traitées [ensembles]. Il est possible de préciser plus avant la [nature] de ces associations sémantiques : il peut s’agir d’[antonymes] ( [lourd / léger] ), de relations de [concept à propriété] ( fragile / tasse ), de relations de [partie au tout] ( [aile / oiseau] ), des relations [catégorielles] de [sous ou sur-ordination] ( [chat / animal] ), des associations caractéristiques de [situations, scènes ou scripts] ( [gâteau / anniversaire] ).