A. LE LEXIQUE MENTAL Flashcards

0
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
I. L’association signifiant-signification
______________________________
Comment sont appelées les représentations des mots de la langue ?

A

Ces représentations sont appelées [lexèmes]*.
______________________
*Lexème : représentation cognitive d’un mot. Un lexème contient des informations sur la forme orthographique et phonologique du mot, sur son sens et sur ses propriétés grammaticales.

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Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
I. L’association signifiant-signification
_______________________________
Comment peut-on définir le lexique ?

A

Les individus ont en mémoire permanente un lexique, que l’on peut définir comme un ensemble de représentations des mots de leur langue.

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Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
I. L’association signifiant-signification
______________________________
Que permet la disponibilité du lexique mental ?

A

La disponibilité du lexique mental permet à l’individu de COMPRENDRE un interlocuteur, un texte lu, de CONSTRUIRE des messages qui ont du sens. Pour ce faire, il RÉCUPÈRE en mémoire permanente des informations de différentes natures : des informations PHONOLOGIQUES, ORTHOGRAPHIQUES, MORPHOLOGIQUES, SÉMANTIQUES et SYNTAXIQUES.

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3
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
I. L’association signifiant-signification
______________________________
Pour construire des messages qui ont du sens, l’individu récupère en mémoire […] des informations de différentes natures : des informations […], […], […], […] et […]. En les stockant ensemble, le lexique mental résoudrait le problème difficile de la correspondance entre la […] du mot ([le …]) et sa […]. En effet, cette correspondance est […] pour le signe linguistique, alors que d’autres signes qui ne relèvent pas de la langue sont caractérisés par des rapports de […] avec ce qu’ils représentent. C’est le cas pour les […], comme le graphisme d’un fauteuil et d’un individu assis, pour un parking réservé aux handicapés, ou un X barrant une cigarette pour une interdiction de fumer. Dans ces deux exemples, chacun voit rapidement le lien entre le [… …] et son […]. Rien d’aussi transparent pour le [signe linguistique]. Pourtant, l’individu semble gérer très facilement l’association entre la […] du mot ou […] (le mot CHAT, formé de quatre lettres) et sa […] (un animal au pelage doux, qui ronronne, miaule, fait patte de velours, et griffe occasionnellement). C’est cette relation qui est à la base de la notion de lexique mental, [… des …], de leur [… …], et de leur […], les significations formant ensemble ce qu’on a coutume d’appeler la [… …].

A

Pour construire des messages qui ont du sens, l’individu récupère en mémoire [permanente] des informations de différentes natures : des informations [phonologiques], [orthographiques], [morphologiques], [sémantiques] et [syntaxiques]. En les stockant ensemble, le lexique mental résoudrait le problème difficile de la correspondance entre la [forme] du mot ([le signifiant]) et sa [signification]. En effet, cette correspondance est [arbitraire] pour le signe linguistique, alors que d’autres signes qui ne relèvent pas de la langue sont caractérisés par des rapports de [ressemblance] avec ce qu’ils représentent. C’est le cas pour les [pictogrammes], comme le graphisme d’un fauteuil et d’un individu assis, pour un parking réservé aux handicapés, ou un X barrant une cigarette pour une interdiction de fumer. Dans ces deux exemples, chacun voit rapidement le lien entre le [schéma figuratif] et son [interprétation]. Rien d’aussi transparent pour le [signe linguistique]. Pourtant, l’individu semble gérer très facilement l’association entre la [forme] du mot ou [signifiant] (le mot CHAT, formé de quatre lettres) et sa [signification] (un animal au pelage doux, qui ronronne, miaule, fait patte de velours, et griffe occasionnellement). C’est cette relation qui est à la base de la notion de lexique mental, [répertoire des signifiants], de leur [caractérisation syntaxique], et de leur [signification], les significations formant ensemble ce qu’on a coutume d’appeler la [mémoire sémantique].

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4
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
II. Morphèmes, lexème et affixation
_______________________________
Qu’est-ce qu’un morphème ?

A

Le morphème est une unité minimale de signification.

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Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
II. Morphèmes, lexème et affixation
_______________________________
L’information morphologique concerne la […] du mot : est-il composé d’un seul […] ([… … de …]) ou non ? Prenons par exemple le mot INCOMPÉTENT. Il est décomposable en COMPÉTENT _ le [… …] ou […] _ et le […] IN qui traduit la négation _ ou [… …]. Le verbe RÉÉCRIRE contient lui aussi deux [morphèmes] : le […] ÉCRIRE et le […] RÉ qui indique la reprise de l’activité (on le retrouve pour de nombreux verbes). À partir d’un [… …], et par le jeu des […] (préfixe, suffixe), de nombreux mots peuvent être ainsi dérivés, et un examen attentif permet à tout locuteur de repérer les différents […] dans un mot, d’identifier la […] et de se méfier des nombreux [… …] à cet égard ( INFLAMMABLE ou RECEVOIR où IN et RE n’ont pas le statut de […] ).

A

L’information morphologique concerne la [composition] du mot : est-il composé d’un seul [morphème] ([unité minimale de signification]) ou non ? Prenons par exemple le mot INCOMPÉTENT. Il est décomposable en COMPÉTENT _ le [morphème racine] ou [lexème] _ et le [préfixe] IN qui traduit la négation _ ou [morphème grammatical]. Le verbe RÉÉCRIRE contient lui aussi deux [morphèmes] : le [morphème] ÉCRIRE et le [préfixe] RÉ qui indique la reprise de l’activité (on le retrouve pour de nombreux verbes). À partir d’un [morphème racine], et par le jeu des [affixations] (préfixe, suffixe), de nombreux mots peuvent être ainsi dérivés, et un examen attentif permet à tout locuteur de repérer les différents [morphèmes] dans un mot, d’identifier la [racine] et de se méfier des nombreux [faux amis] à cet égard ( INFLAMMABLE ou RECEVOIR où IN et RE n’ont pas le statut de [préfixes] ).

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6
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
II. Morphèmes, lexème et affixation
_______________________________
Les morphèmes grammaticaux sont en nombre […]. Ils forment une classe […], contrairement aux lexèmes, qui forment une classe […] : des nouveaux mots sont créés de façon […] dans toutes les langues.

A

Les morphèmes grammaticaux sont en nombre [limité]. Ils forment une classe [fermée], contrairement aux lexèmes, qui forment une classe [ouverte] : des nouveaux mots sont créés de façon [continue] dans toutes les langues.

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7
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
II. Morphèmes, lexème et affixation
_______________________________
Sur le plan expérimental, plusieurs hypothèses opposées ont été examinées quant à la composition du mot en morphèmes :
1) le lexique mental serait organisé sur une base […], c’est-à-dire que tous les mots auraient leur [… …] (par exemple COMPÉTENT et INCOMPÉTENT auraient chacun leur […]) ;
2) seules les […] (comme COMPÉTENT ) seraient listées dans le lexique mental, et l’individu accéderait alors à [l’…] des mots […] de cette racine (en fonction des […], […], […] en […], en […], [… …] : agir, agis, agissait, agirait, agiraient…).

A

1) le lexique mental serait organisé sur une base [lexicale], c’est-à-dire que tous les mots auraient leur [propre entrée] (par exemple COMPÉTENT et INCOMPÉTENT auraient chacun leur [entrée]) ;
2) seules les [racines] (comme COMPÉTENT ) seraient listées dans le lexique mental, et l’individu accéderait alors à [l’ensemble] des mots [dérivables] de cette racine (en fonction des [préfixations], [suffixations], [accords] en [genre], en [nombre], [flexions verbales] : agir, agis, agissait, agirait, agiraient…).
____________________
NB. Nous reviendrons sur ce point dans la présentation des modélisations de l’accès lexical.

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8
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
III. Les deux modalités du langage : le parler et l’écrit
______________________________
La parole est […] pour l’espèce humaine. Environ […] langues sont parlées à l’heure actuelle, mais beaucoup d’entre elles sont en [… de …] et le rythme de ces […] [s’…]. Une langue qui n’est plus apprise par les enfants a un avenir […]. Seul un sous-ensemble des langues parlées possède une écriture, qui est une invention humaine beaucoup plus […] : on estime le début de son histoire à […-…] ans tout au plus, alors qu’on estime à [… …] ans l’origine du langage.

A

La parole est [universelle] pour l’espèce humaine. Environ [6000] langues sont parlées à l’heure actuelle, mais beaucoup d’entre elles sont en [voie de disparition] et le rythme de ces [disparitions] [s’accélère]. Une langue qui n’est plus apprise par les enfants a un avenir [incertain]. Seul un sous-ensemble des langues parlées possède une écriture, qui est une invention humaine beaucoup plus [récente] : on estime le début de son histoire à [5000-6000] ans tout au plus, alors qu’on estime à [60 000] ans l’origine du langage.

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9
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
III. Les deux modalités du langage : le parler et l’écrit
______________________________
Les systèmes d’écriture appartiennent schématiquement à trois grands groupes :
1) les systèmes […], où chaque signe représente un [… ou une …],
2) les systèmes […], où chaque signe représente un […],
3) les systèmes […], où chaque signe représente un [… …].

A

Les systèmes d’écriture appartiennent schématiquement à trois grands groupes :

1) les systèmes [idéographiques], où chaque signe représente un [objet ou une idée],
2) les systèmes [syllabiques], où chaque signe représente un [son],
3) les systèmes [alphabétiques], où chaque signe représente un [son décomposé].

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10
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
III. Les deux modalités du langage : le parler et l’écrit
______________________________
L’écriture, extraordinaire invention, permet la […] du langage parlé, par nature […].

A

L’écriture, extraordinaire invention, permet la [conservation] du langage parlé, par nature [labile].
_________________________
NB. Sur les systèmes d’écriture, on pourra consulter le site de la Bibliothèque nationale de France (adresse valide en juin 2007) : http://classes.bnf.fr/dossier/sys-ecri.htm

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11
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
III. Les deux modalités du langage : le parler et l’écrit
______________________________
Le langage parlé peut en effet être décrit comme un [… … d’…]. Il n’existe pas d’indice clair et univoque pour […] les syllabes ou les mots entre eux, voire même les phrases. Nous n’en prenons pas conscience à l’écoute de notre propre langue, mais cela devient frappant lorsqu’on est en présence d’une langue qui nous est complètement […]. Cette absence d’indice […] a pour conséquence une certaine […] de la parole par rapport au […] : on a fréquemment le cas de mots à l’intérieur d’autres mots. Par exemple, à l’audition du mot « généralement », on peut entendre « général », « râle » et « ment ». Par contre, le caractère […] de l’écrit lève ces ambiguïtés. De plus, la parole est extrêmement […].

A

Le langage parlé peut en effet être décrit comme un [flot continu d’informations]. Il n’existe pas d’indice clair et univoque pour [distinguer] les syllabes ou les mots entre eux, voire même les phrases. Nous n’en prenons pas conscience à l’écoute de notre propre langue, mais cela devient frappant lorsqu’on est en présence d’une langue qui nous est complètement [étrangère]. Cette absence d’indice [explicite] a pour conséquence une certaine [ambiguïté] de la parole par rapport au [lexique] : on a fréquemment le cas de mots à l’intérieur d’autres mots. Par exemple, à l’audition du mot « généralement », on peut entendre « général », « râle » et « ment ». Par contre, le caractère [discontinu] de l’écrit lève ces ambiguïtés. De plus, la parole est extrêmement [variable].

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12
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
III. Les deux modalités du langage : le parler et l’écrit
______________________________
La parole est extrêmement […]. Ces variations dans la […] peuvent avoir une source […], […], […], […]… L’individu doit, au-delà de ces variations, extraire les [… …-…]. Enfin, la durée du signal de parole est (relativement) […]. Un mot bisyllabique de six lettres comme « bateau » peut être traité visuellement en […] ms, alors que la durée de la prononciation d’une syllabe est rarement inférieure à […] ms.

A

La parole est extrêmement [variable]. Ces variations dans la [prononciation] peuvent avoir une source [individuelle], [régionale], [culturelle], [nationale]… L’individu doit, au-delà de ces variations, extraire les [régularités sous-jacentes]. Enfin, la durée du signal de parole est (relativement) [longue]. Un mot bisyllabique de six lettres comme « bateau » peut être traité visuellement en [50] ms, alors que la durée de la prononciation d’une syllabe est rarement inférieure à [200] ms.

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13
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
III. Les deux modalités du langage : le parler et l’écrit
______________________________
Alors que l’écrit permet les [… en …] dans la lecture, l’oral ne le permet pas. De ce fait, sa compréhension se trouve davantage contrainte par les [… de …] en [… …] de l’individu (cf. la partie C sur la syntaxe).

A

Alors que l’écrit permet les [retours en arrière] dans la lecture, l’oral ne le permet pas. De ce fait, sa compréhension se trouve davantage contrainte par les [capacités de traitement] en [temps réel] de l’individu (cf. la partie C sur la syntaxe).

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14
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
______________________________
Que recouvre le terme « d’accès au lexique » ?

A

Le terme « d’accès au lexique » recouvre l’ensemble des processus cognitifs à la suite desquels l’individu est capable d’identifier un item, présenté oralement ou par écrit, comme un mot de sa langue.

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15
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
______________________________
Les processus cognitifs relatifs à l’accès au lexique concernent, d’une part, le traitement de la […] du mot, le […] (sous ses deux aspects : représentations […], et représentations […], et d’autre part, le traitement de la […].

A

Les processus cognitifs relatifs à l’accès au lexique concernent, d’une part, le traitement de la [forme] du mot, le [signifiant] (sous ses deux aspects : représentations [phonologiques], et représentations [orthographiques], et d’autre part, le traitement de la [signification].

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16
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
______________________________
Dans quelle situation la part du traitement de la signification dans l’accès au lexique peut-elle être variable ?

A

La part du traitement de la signification dans l’accès au lexique peut être très variable selon la tâche proposée à l’individu.
____________________
NB. Nous détaillerons ce point dans la partie B qui aborde la question de la sémantique du lexique mental.

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17
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
1/ Phonologie et représentations acoustiques
______________________________
Le langage peut être décrit comme une […], un [… de …].

A

Le langage peut être décrit comme une [concaténation], un [enchaînement de sons].

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18
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
1/ Phonologie et représentations acoustiques
______________________________
Les sons constitutifs du langage peuvent être étudiés de plusieurs manières. On peut les décrire objectivement par leurs caractéristiques […] (fréquence, temps, amplitude de la vibration). On peut aussi les caractériser comme des éléments d’un [… …] (une [langue]), et dans ce cas on recherche les [… … …] pour l’individu, c’est-à-dire qui vont lui permettre [d’…] deux mots.

A

Les sons constitutifs du langage peuvent être étudiés de plusieurs manières. On peut les décrire objectivement par leurs caractéristiques [physiques] (fréquence, temps, amplitude de la vibration). On peut aussi les caractériser comme des éléments d’un [système fonctionnel] (une [langue]), et dans ce cas on recherche les [oppositions sonores pertinentes] pour l’individu, c’est-à-dire qui vont lui permettre [d’opposer] deux mots.

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19
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
1/ Phonologie et représentations acoustiques
______________________________
Ces oppositions sonores pertinentes pour l’individu (qui lui permettent d’opposer deux mots) relèvent-elles de caractéristiques physiques objectives ?

A

Ces oppositions sonores pertinentes pour l’individu (qui lui permettent d’opposer deux mots) ne relèvent pas de caractéristiques physiques objectives : elles se placent au niveau des représentations intériorisées par l’individu des différents sons, au niveau des représentations acoustiques. C’est l’objet de la phonologie de les étudier systématiquement : si une opposition phonique permet de distinguer deux significations, alors elle sera dite pertinente, distinctive.

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20
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
1/ Phonologie et représentations acoustiques
______________________________
Comment Bronckart (1977) definit-il l’opposition distinctive ?

A

« L’opposition distinctive surgit donc de la comparaison de mots présentant les mêmes caractéristiques phoniques, à l’exception d’une seule » (Bronckart, 1977).

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21
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
1/ Phonologie et représentations acoustiques
______________________________
Pourquoi les phonèmes /f/, /l/, /m/, /p/, /r/, /s/, /v/ ne peuvent-ils pas être confondus ?

A

Les phonèmes /f/, /l/, /m/, /p/, /r/, /s/, /v/ ne peuvent être confondus, car ils forment des mots DIFFÉRENTS avec le phonème /a/: fa, la, là, ma, pas, ras, rat, sa, va…

22
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
1/ Phonologie et représentations acoustiques
______________________________
Les représentations acoustiques et les oppositions distinctives sont relatives à une langue donnée. Expliquez.

A

Il peut se faire que des oppositions sonores qui seront distinctives pour les francophones ne le soient pas pour des germanophones, des hispanophones ou de façon générale des locuteurs d’une autre langue, et c’est une des sources de la difficulté d’apprendre une langue étrangère.

23
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
1/ Phonologie et représentations acoustiques
______________________________
Que désigne la surdité phonologique ?

A

La surdité phonologique décrit l’incapacité d’un locuteur à discriminer les phonèmes qui ne sont pas pertinents dans sa langue.

24
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
2/ Les phonèmes et les traits phonétiques
______________________________
Toute approche phonologique se fonde sur une analyse […]. Les formes phoniques se décomposent en unités distinctives : les […], unités […].

A

Toute approche phonologique se fonde sur une analyse [phonétique]. Les formes phoniques se décomposent en unités distinctives : les [phonèmes], unités [infralexicales].

25
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
2/ Les phonèmes et les traits phonétiques
______________________________
Les phonèmes sont en nombre restreint en raison de la configuration de [l’… …-…] et de la [… …] de l’oreille humaine. Ils sont de l’ordre d’une […] par langue ([…] pour le français, renvoyant à […] sons […], […] sons […] et [3 …*] ou […-…]). Les phonèmes peuvent être décrits sous la forme de [… …], décrivant leurs propriétés […] ou […].

A

Les phonèmes sont en nombre restreint en raison de la configuration de [l’appareil bucco-phonatoire] et de la [capacité discriminative] de l’oreille humaine. Ils sont de l’ordre d’une [trentaine] par langue ([36] pour le français, renvoyant à [16] sons [vocaliques], [17] sons [consonantiques] et [3 glides*] ou [semi-consonnes]). Les phonèmes peuvent être décrits sous la forme de [traits phonétiques], décrivant leurs propriétés [articulatoires] ou [acoustiques].
____________________
*Glide : phonème caractérisé par le fait qu’il n’est ni vocalique, ni consonantique, comme dans « maillot » [majo].

26
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
2/ Les phonèmes et les traits phonétiques
______________________________
Comment la classification des voyelles peut-elle être schématisée ?

A

La classification des voyelles peut être schématisée en prenant en compte les trois paramètres suivants : voyelle ouverte/fermée, antérieure/postérieure, haute/basse.

27
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
2/ Les phonèmes et les traits phonétiques
______________________________
La classification des consonnes peut être faite en prenant en compte trois dimensions (ou attributs). Lesquelles ?

A

1) la place (ou lieu) d’articulation,
2) le mode d’articulation,
3) le voisement (ou sonorité).

28
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
2/ Les phonèmes et les traits phonétiques
______________________________
Ces dimensions prises en compte dans la classification des consonnes prennent elles-mêmes plusieurs valeurs. Citez l’exemple du cours avec le voisement.

A

Par exemple, le voisement indique la mise en vibration (valeur +, sonore) ou non (valeur -, sourd) des cordes vocales dans la réalisation du phonème.
___________________
Cf. Tableau du cours pour la description des différents phonèmes.

29
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
2/ Les phonèmes et les traits phonétiques
______________________________
Étant donné la caractérisation des phonèmes, on pourra remarquer qu’il n’existe pas de [… … à …] entre les lettres et les phonèmes. Les séquences O, AU, EAU, sont des […] du phonème /o/, comme K, C ou encore QU, les […] du phonème /k/. L’orthographe de SCANDALE et de SCEPTIQUE se ressemblent pour les premières lettres, mais leur […] non. Les correspondances entre les représentations […] (lettres) et […] s’ajusteront progressivement, lors de [l’… de la …] en particulier.

A

Étant donné la caractérisation des phonèmes, on pourra remarquer qu’il n’existe pas de [correspondance terme à terme] entre les lettres et les phonèmes. Les séquences O, AU, EAU, sont des [expressions] du phonème /o/, comme K, C ou encore QU, les [expressions] du phonème /k/. L’orthographe de SCANDALE et de SCEPTIQUE se ressemblent pour les premières lettres, mais leur [prononciation] non. Les correspondances entre les représentations [graphémiques] (lettres) et [phonologiques] s’ajusteront progressivement, lors de [l’apprentissage de la lecture] en particulier.

30
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
3/ La syllabe
______________________________
Le phonème n’est pas la seule unité linguistique […]. La syllabe en est une autre. Elle en serait même [l’… … de …]. Les individus sont capables de les […], de créer des […], alors que l’identification des phonèmes leur est beaucoup plus difficile. Pour mettre en évidence la facilité du traitement à ce niveau, les expériences utilisent des tâches de [… de …]. Celles-ci correspondent ou non à des syllabes (par exemple « PA » dans PALACE correspond à une syllabe, mais non dans PALMIER , puisque la première syllabe dans ce cas est […]). La détection de PA est plus [lente/rapide] lorsqu’il correspond à la première syllabe du mot (comme dans PALACE). Il semblerait également que, lors de l’acquisition du langage, les syllabes seraient accessibles [plus tôt/plus tard] que les phonèmes. Mais cette unité de traitement serait relative à la […] : l’effet syllabique n’a pas été retrouvé en […].

A

Le phonème n’est pas la seule unité linguistique [infralexicale]. La syllabe en est une autre. Elle en serait même [l’unité naturelle de segmentation]. Les individus sont capables de les [manipuler], de créer des [rimes], alors que l’identification des phonèmes leur est beaucoup plus difficile. Pour mettre en évidence la facilité du traitement à ce niveau, les expériences utilisent des tâches de [détection de cibles]. Celles-ci correspondent ou non à des syllabes (par exemple « PA » dans PALACE correspond à une syllabe, mais non dans PALMIER , puisque la première syllabe dans ce cas est PAL). La détection de PA est plus [rapide] lorsqu’il correspond à la première syllabe du mot (comme dans PALACE). Il semblerait également que, lors de l’acquisition du langage, les syllabes seraient accessibles [plus tôt] que les phonèmes. Mais cette unité de traitement serait relative à la [langue] : l’effet syllabique n’a pas été retrouvé en [anglais].

31
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
a. Reconnaissance du mot et modalité auditive
La dyslexie
______________________________
Le traitement de l’information phonologique se trouve massivement impliqué dans la dyslexie développementale. Celle-ci traite des difficultés que rencontrent certains enfants lors de l’apprentissage de la lecture. Trois facteurs auraient un rôle. Lesquels ?

A

1) Difficulté à prendre en compte des composants infralexicaux (phonème, syllabe…) et de pouvoir faire sur eux certaines opérations (substitution, chercher des rimes).
2) Difficulté également pour dénommer rapidement des lettres, des chiffres, des mots, et tout particulièrement pour lire des pseudo-mots, comme LATURE ou BELITE, lecture qui requiert de retrouver les codes phonologiques associés aux lettres et aux syllabes, et à les fusionner. Les dyslexiques sont également gênés par la longueur du mot.
3) Enfin, il semble qu’ils ont des difficultés à mobiliser leurs ressources attentionnelles, en particulier pour mener à bien des doubles tâches, exigeant à la fois un stockage et un traitement de l’information (cf. le chap. 2, partie 1). La lenteur des traitements et leur imprécision constitue alors un handicap, l’intégration du sens des mots dans un texte ne pouvant se réaliser dans de bonnes conditions.
____________________
Nb. On pourra lire à ce sujet l’ouvrage de Sprenger-Charolles et Colé (2003).

32
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
b. Reconnaissance du mot et modalité visuelle
______________________________
Le traitement visuel du mot prend en compte les unités […] que sont les […] et leur […], les […] _ que nous développerons ici_, [l’… et la …]. Ces différents éléments permettent de caractériser la forme […] du mot.

A

Le traitement visuel du mot prend en compte les unités [infralexicales] que sont les [lettres] et leur [position], les [syllabes] _ que nous développerons ici_, [l’attaque et la rime]. Ces différents éléments permettent de caractériser la forme [orthographique] du mot.

33
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
b. Reconnaissance du mot et modalité visuelle
1/ Le rôle des syllabes dans la reconnaissance visuelle des mots
______________________________
La composition syllabique du mot a-t-elle un effet sur son temps d’identification ?

A

Oui, la composition syllabique du mot a un effet sur son temps d’identification. Les mots plurisyllabiques sont plus longs à identifier que les mots monosyllabiques, le nombre de lettres étant par ailleurs contrôlé.

34
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
b. Reconnaissance du mot et modalité visuelle
1/ Le rôle des syllabes dans la reconnaissance visuelle des mots
______________________________
Une expérience de Prinzmetal, Treiman et Rho (1986) met en évidence que les syllabes sont effectivement des [… …] dans le traitement des mots. La tâche demandée aux participants est de donner la […] d’une [… … …]. Celle-ci se trouve placée au milieu d’un mot […], soit comme […] lettre de la première syllabe, soit comme […] lettre de la seconde syllabe. Les mots sont toujours représentés dans deux couleurs différentes, le changement de couleur pouvant correspondre ou non à la [… …]. Si les individus traitent la syllabe comme une unité, il leur sera plus facile de répondre correctement si le changement de couleur respecte [l’… …]. C’est effectivement ce qu’indiquent les résultats pour les deux expériences de Prinzmetal, Treiman et Rho (1986).

A

Une expérience de Prinzmetal, Treiman et Rho (1986) met en évidence que les syllabes sont effectivement des [unités fonctionnelles] dans le traitement des mots. La tâche demandée aux participants est de donner la [couleur] d’une [lettre cible prédéfinie]. Celle-ci se trouve placée au milieu d’un mot [bisyllabique], soit comme [dernière] lettre de la première syllabe, soit comme [première] lettre de la seconde syllabe. Les mots sont toujours représentés dans deux couleurs différentes, le changement de couleur pouvant correspondre ou non à la [frontière syllabique]. Si les individus traitent la syllabe comme une unité, il leur sera plus facile de répondre correctement si le changement de couleur respecte [l’unité syllabique]. C’est effectivement ce qu’indiquent les résultats pour deux expériences de Prinzmetal, Treiman et Rho (1986).
____________________
Cf. Tableau 2. Fréquence d’erreurs aux essais quant à la couleur de la lettre dans le mot, d’après Prinzmetal, Treiman et Rho (1986). La frontière syllabique est indiquée par un /. Le jeu des couleurs par le caractère gras de la typographie. La cible est toujours la troisième lettre.

35
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
b. Reconnaissance du mot et modalité visuelle
2/ L’effet de supériorité du mot
______________________________
Les performances d’identification des lettres sont meilleures dans les mots que dans les non-mots (PKVIFT).
VRAI ou FAUX ?

A

VRAI

36
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
b. Reconnaissance du mot et modalité visuelle
2/ L’effet de supériorité du mot
______________________________
Les performances d’identification des lettres sont meilleures dans les […] que dans les […-…] (PKVIFT), ou même lorsque les lettres sont présentées de manière […]. Cet effet très […] est interprétable, au sein d’un modèle interactif de type […] (cf. introduction du volume), par une influence […] du traitement du mot vers les [… …] qui le composent ([… …, …]) (McClelland et Rumelhart, 1981). Dans ce cas, c’est l’activation de la [… …] (le […]) qui a un effet […] sur l’identification de ses éléments composants, dans la mesure où les éléments composants reçoivent une [… …] venant du […].

A

Les performances d’identification des lettres sont meilleures dans les [mots] que dans les [non-mots] (PKVIFT), ou même lorsque les lettres sont présentées de manière [isolée]. Cet effet très [robuste] est interprétable, au sein d’un modèle interactif de type [connexionniste] (cf. introduction du volume), par une influence [descendante] du traitement du mot vers les [unités infralexicales] qui le composent ([traits visuels, lettres]) (McClelland et Rumelhart, 1981). Dans ce cas, c’est l’activation de la [représentation globale] (le [lexème]) qui a un effet [facilitateur] sur l’identification de ses éléments composants, dans la mesure où les éléments composants reçoivent une [activation supplémentaire] venant du [lexème].
__________________
NB. Se reporter partie 2, chap. 9).

37
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
b. Reconnaissance du mot et modalité visuelle
3/ Y a-t-il autonomie du traitement visuel par rapport au traitement phonologique ?
______________________________

A

Une question importante est de savoir si l’identification d’un mot peut se faire de manière « directe », par la mise en relation d’une forme [orthographique] ou d’une forme [phonologique] selon les cas, avec une représentation du [lexique mental], ou si l’identification d’une forme visuelle passe nécessairement par une étape [intermédiaire] de [conversion phonologique]. Quelques observations courantes sont intuitivement en faveur de cette deuxième hypothèse de la médiation [phonologique] : par exemple la relation non arbitraire entre [phonèmes] et [graphèmes] (même si la correspondance n’est pas parfaite), et le fait que la parole précède l’écrit, ce qui laisse penser que la reconnaissance visuelle exploiterait des processus déjà établis pour le langage parlé. Mais d’autres faits n’y sont pas favorables : par exemple la capacité à distinguer des [homophones], qui ne peut venir que de l’information [orthographique] (champ/chant ; verre/vers/ver/vert), ou encore celle de lire rapidement des mots [irréguliers] par rapport à leur assemblage [phonologique] (sceptique ; écho ; oignon).

38
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
b. Reconnaissance du mot et modalité visuelle
3/ Y a-t-il autonomie du traitement visuel par rapport au traitement phonologique ?
______________________________
En fait, ce sont trois hypothèses, et non pas deux, qui s’affrontent. Lesquelles ?

A

1) une théorie de l’accès direct : Les modèles de Morton (1970) et de Forster (1976) présentés plus bas adoptent ce point de vue ;
2) une théorie de la médiation phonologique où les représentations orthographiques donnent accès aux représentations phonologiques, qui à leur tour donnent accès aux représentations lexicales ;
3) une théorie des deux voies (ou double accès) où, à partir des représentations orthographiques, il y a une alternative entre un accès direct et un accès via la phonologie. Ce détour par la phonologie ne serait pas nécessaire lorsque les mots sont fréquents.

39
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
IV. Accès au lexique et reconnaissance des mots
b. Reconnaissance du mot et modalité visuelle
3/ Y a-t-il autonomie du traitement visuel par rapport au traitement phonologique ?
»> Arguments en faveur de la théorie des deux voies
______________________________
L’observation de cas de dyslexies acquises (consécutives à un traumatisme ou une lésion cérébrale) permet d’apporter des arguments à la théorie des deux voies. Développez.

A

▫️Les dyslexies « de surface » se caractérisent par des erreurs dites de régularité : les patients tendent devant un mot irrégulier (oignon) à le prononcer de façon régulière. Dans ce cas serait altérée LA VOIE D’ACCÈS DIRECT et il y aurait accès au lexème par les REPRÉSENTATIONS PHONOLOGIQUES.
▫️Dans la dyslexie phonologique, au contraire, où les représentations phonologiques sont atteintes, les patients ont des difficultés à prononcer des PSEUDO-MOTS. Ils ne peuvent retrouver les CODES PHONOLOGIQUES associés aux lettres et aux syllabes, et en conséquence ne peuvent lire que les mots qui ont déjà une REPRÉSENTATION LEXICALE. Selon la nature de la dyslexie, L’UNE OU L’AUTRE DES DEUX VOIES EST FONCTIONNELLE.

40
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
V. Les caractéristiques du signifiant déterminantes dans la reconnaissance des mots
______________________________
Un certain nombre de caractéristiques des mots ont des effets sur leur reconnaissance. Lesquelles ?

A

Des effets relèvent des caractéristiques de la forme du mot (le signifiant). Des caractéristiques sémantiques ont elles-mêmes des effets sur les temps de reconnaissance des mots.

41
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
V. Les caractéristiques du signifiant déterminantes dans la reconnaissance des mots
a. La fréquence d’usage de mots
______________________________
Définissez la fréquence d’usage de mots et précisez quel est son effet sur la reconnaissance des mots.

A

La fréquence d’usage de mots est le nombre de fois où celui-ci apparaît dans une base de données importante (plusieurs millions de mots), base de données qui trouve sa source dans la compilation d’ouvrages, de journaux, etc.
La fréquence d’usage a un effet facilitateur sur la reconnaissance des mots.

42
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
V. Les caractéristiques du signifiant déterminantes dans la reconnaissance des mots
a. La fréquence d’usage de mots
______________________________
Les mots de la classe […] ([…, …]…) ont une
fréquence d’usage très importante.
Les mots rares ont une fréquence d’usage inférieure à […] sur 1 million de mots.

A

Les mots de la classe [fermée] ([articles, prépositions]…) ont une fréquence d’usage très importante.
Les mots rares ont une fréquence d’usage inférieure à [1] sur 1 million de mots.

43
Q
A. LE LEXIQUE MENTAL
V. Les caractéristiques du signifiant déterminantes dans la reconnaissance des mots
a. La fréquence d'usage de mots
\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_
Qu'est-ce que « Lexique 3 » ?
A

« Lexique 3 » est une base de données qui fournit, pour 135 000 mots du français, les représentations orthographiques et phonémiques, la syllabation, la catégorie grammaticale, le genre et le nombre, les fréquences, les lemmes associés, etc.
___________________
On pourra consulter cette base à partir de l’adresse suivante : http://www.lexique.org

44
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
V. Les caractéristiques du signifiant déterminantes dans la reconnaissance des mots
b. L’âge d’acquisition des mots
_____________________
Il existe également des normes qui précisent l’âge d’acquisition des mots. Développez.

A
A. LE LEXIQUE MENTAL
V. Les caractéristiques du signifiant déterminantes dans la reconnaissance des mots
b. L’âge d'acquisition des mots
\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_
Bien que corrélé à la fréquence (les mots les plus fréquents sont acquis précocement), l'âge d'acquisition ne lui est pas confondu : il existe des mots peu fréquents qui sont acquis tôt (fée, sorcière, château…). L'âge d'acquisition a une influence sur la vitesse d'identification des mots à l’âge adulte, ainsi que l'indiquent les résultats des expériences de Morrison et Ellis (1995), ci-dessous. Ces résultats mettent en évidence que si la fréquence d'usage est contrôlée, l'âge d'acquisition des mots a un rôle important (expérience 1). Par contre, si l'âge d'acquisition des mots est contrôlé, l'effet de fréquence disparaît (expérience 2). Ces études sont le lieu de débats quant à la réalité de l'effet de fréquence, et le resituent dans un cadre plus large de familiarité du lexème pour l'individu.
Cf. Tableau 3
\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_
Tableau 3. Temps d'identification des mots en fonction de l'âge d'acquisition (AA) ou de la fréquence dans la langue, d'après Morrison et Ellis (1995)
Expérience 1
Temps d'identification en millisecondes
AA précoce : 615
AA tardif : 647
Expérience 2
Temps d'identification en millisecondes
Fréquence élevée : 601
Fréquence faible : 602
45
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
V. Les caractéristiques du signifiant déterminantes dans la reconnaissance des mots
c. Le voisinage orthographique des mots
______________________________
Comment un mot est-il discriminé par rapport à ce qui lui ressemble (i.e. les mots qui ne diffèrent que par une seule lettre : ainsi base, bise, buse, vase, bave… sont des voisins orthographiques) ?

A

L’hypothèse initiale est que plus un mot a de voisins orthographiques, plus sa reconnaissance prend du temps. En fait, les données expérimentales ont mis en évidence que si le mot était fréquent, le nombre de ses voisins orthographiques importait peu. Par contre, si les voisins ont une fréquence d’usage plus importante que le mot à reconnaître, on constate effectivement un ralentissement de la décision lexicale. C’est le cas du mot FOIN par rapport à ses voisins plus fréquents coin, loin, fois*, foie, soin.
»> Sont marqués d’un * les voisins orthographiques plus fréquents.

46
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
VI. Les modèles de la reconnaissance des mots
______________________________
Lorsque l’individu identifie ou reconnaît un item comme étant un mot de sa langue, il a établi une correspondance entre le […-…], écrit ou parlé, qui lui a été présenté, et une [… …] abstraite, disponible dans son [… …]. De fait, il faut qu’il fasse la correspondance entre le […-…] d’une part, la […] de sa […] et la […] de son […] d’autre part. Les processus extrêmement rapides qui établissent cette correspondance sont souvent désignés comme [“… d’… au …”].

A

Lorsque l’individu identifie ou reconnaît un item comme étant un mot de sa langue, il a établi une correspondance entre le [stimulus-mot], écrit ou parlé, qui lui a été présenté, et une [représentation mentale] abstraite, disponible dans son [lexique mental]. De fait, il faut qu’il fasse la correspondance entre le [stimulus-mot] d’une part, la [représentation] de sa [forme] et la [représentation] de son [sens] d’autre part. Les processus extrêmement rapides qui établissent cette correspondance sont souvent désignés comme [“processus d’accès au lexique”].

47
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
VI. Les modèles de la reconnaissance des mots
______________________________
L’extrême efficacité de ces processus d’accès au lexique conduit à se poser plusieurs questions. Citez-en deux, essentielles.

A

1) Comment est organisé le lexique mental pour permettre à la reconnaissance de se faire dans des temps records ?
2) Cette efficacité suppose-t-elle des influences de traitement de haut niveau (venant des représentations lexicales par exemple ou du contexte sémantique) vers des traitements de bas niveau (vers des représentations infralexicales) ?

48
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
VI. Les modèles de la reconnaissance des mots
______________________________
Les différentes modélisations de la reconnaissance des mots proposent des hypothèses par rapport à ces deux questions essentielles induites par l’extrême efficacité des processus d’accès au lexique. Quels sont les trois exemples représentatifs de ces modélisations ?

A

a. Le modèle de Morton (1970)
b. Le modèle de Forster (1985)
c. Les modèles connexionnistes

49
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
VI. Les modèles de la reconnaissance des mots
______________________________
a. Le modèle de Morton (1970)
Cette modélisation est en mesure de rendre compte du traitement de l’information […] ou […]. Chaque mot connu est représenté en mémoire par une unité interne : le […].

A

a. Le modèle de Morton (1970)
Cette modélisation est en mesure de rendre compte du traitement de l’information [visuelle] ou [auditive]. Chaque mot connu est représenté en mémoire par une unité interne : le [logogène].

50
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
VI. Les modèles de la reconnaissance des mots
______________________________
a. Le modèle de Morton (1970)
Les logogènes sont des [… …] aptes à traiter des informations […], […], […] et […]. Ces différentes sources d’information ont des effets […] sur l’activation du logogène qui fonctionne en quelque sorte comme un […]. Le modèle est […] : les informations sémantiques et syntaxiques issues du contexte (« pour se coiffer, Sophie prend un… ») vont permettre de […] l’information à venir (peigne), qui sera ainsi identifiée plus rapidement. Lorsqu’un [… donné d’…] est atteint, le mot est reconnu. Chaque logogène possède son propre [… d’…], qui dépend de la [… d’…] : il est plus bas pour un mot […]. D’autre part, le logogène voit son niveau d’activation diminuer de façon […] : cela rend compte du fait que lorsqu’un mot est répété après un intervalle de temps court, sa reconnaissance en est […]. On peut donc, grâce à cet indicateur, savoir si le logogène répond à la racine d’un mot ou non : si la facilitation observée après la répétition du mot ENFANT est la [même] si l’on présente ENFANT puis ENFANTS, on en inférera que le logogène répond à la […] du mot.

A

a. Le modèle de Morton (1970)
Les logogènes sont des [processus mentaux] aptes à traiter des informations [phonologiques], [orthographiques], [syntaxiques] et [sémantiques]. Ces différentes sources d’information ont des effets [cumulatifs] sur l’activation du logogène qui fonctionne en quelque sorte comme un [compteur]. Le modèle est [interactif] : les informations sémantiques et syntaxiques issues du contexte (« pour se coiffer, Sophie prend un… ») vont permettre de [prédire] l’information à venir (peigne), qui sera ainsi identifiée plus rapidement. Lorsqu’un [seuil donné d’activation] est atteint, le mot est reconnu. Chaque logogène possède son propre [seuil d’activation], qui dépend de la [fréquence d’usage] : il est plus bas pour un mot [fréquent]. D’autre part, le logogène voit son niveau d’activation diminuer de façon [progressive] : cela rend compte du fait que lorsqu’un mot est répété après un intervalle de temps court, sa reconnaissance en est [facilitée]. On peut donc, grâce à cet indicateur, savoir si le logogène répond à la racine d’un mot ou non : si la facilitation observée après la répétition du mot ENFANT est la [même] si l’on présente ENFANT puis ENFANTS, on en inférera que le logogène répond à la [racine] du mot.
___________________
NB. Se reporter dans puf COGN au chapitre 2 (partie 1), pour la notion d’activation et de propagation de l’activation. Le développement récent des modèles interactifs dans le cadre des modèles connexionnistes (voir ci-dessous) doit beaucoup au modèle de Morton.

51
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
VI. Les modèles de la reconnaissance des mots
______________________________
b. Le modèle de Forster (1985)
C’est un modèle qui se veut pertinent pour les deux [… …]. Il introduit une distinction entre le […], indépendant de la modalité sensorielle, et ses voies d’accès, qui, elles, en sont […]. Ces voies d’accès sont organisées en fonction de caractéristiques du signifiant, dont la [… d’…] : les mots […] sont en tête du fichier, et on a donc accès aux mots […] d’abord. Les caractéristiques du […] sont seules traitées lors de l’accès au lexique, ce qui donne au modèle un caractère [… …] : les effets […], ou plus largement les effets de […] ne peuvent intervenir qu’une fois les procédures d’accès au signifiant […] (cf. Introduction du volume). Dans ce modèle, la reconnaissance d’un mot dépendra en particulier du nombre de ses [… …] et de la […] relative de ceux-ci (cf. p. 199). Mais les expériences qui mettent en évidence une intervention précoce de la […] dans la reconnaissance remettent en cause ce type de modèle.

A

b. Le modèle de Forster (1985)
C’est un modèle qui se veut pertinent pour les deux [modalités sensorielles]. Il introduit une distinction entre le [lexique], indépendant de la modalité sensorielle, et ses voies d’accès, qui, elles, en sont [tributaires]. Ces voies d’accès sont organisées en fonction de caractéristiques du signifiant, dont la [fréquence d’usage] : les mots [fréquents] sont en tête du fichier, et on a donc accès aux mots [fréquents] d’abord. Les caractéristiques du [signifiant] sont seules traitées lors de l’accès au lexique, ce qui donne au modèle un caractère [non interactif] : les effets [sémantiques], ou plus largement les effets de [contexte] ne peuvent intervenir qu’une fois les procédures d’accès au signifiant [terminées] (cf. Introduction du volume). Dans ce modèle, la reconnaissance d’un mot dépendra en particulier du nombre de ses [voisins orthographiques] et de la [fréquence] relative de ceux-ci (cf. p. 199). Mais les expériences qui mettent en évidence une intervention précoce de la [sémantique] dans la reconnaissance remettent en cause ce type de modèle.

52
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
VI. Les modèles de la reconnaissance des mots
______________________________
c. Les modèles connexionnistes
Cette famille de modèles s’oppose aux modèles […] qui supposent dans le lexique une représentation pour [… …] de la langue (c’est le cas pour les modèles de Morton et de Forster). Ici, on ne fait plus l’hypothèse d’une représentation […] pour chacun des mots de la langue. Leur représentation se trouve […] sur des […], qui vont ainsi participer à la représentation de [… … … …]. C’est un [… d’… ….], portant sur un ensemble de […], qui va faire émerger un […-…] parmi un ensemble de candidats possibles. Dans le modèle de Seidenberg et McClelland de (1989) par exemple, l’information lexicale se trouve encodée dans des traits […], […] et […]. Tous ces traits communiquent entre eux de façon […], et le flux d’activation se […] parmi ces unités de traitement. On comprend dans ce cas que si des informations orthographiques peuvent avoir un effet sur l’activation de traits sémantiques, les effets […] sont également prévus par le modèle : il y a […] entre les différents niveaux d’encodage de l’information.

A

c. Les modèles connexionnistes
Cette famille de modèles s’oppose aux modèles [localistes] qui supposent dans le lexique une représentation pour [chaque mot] de la langue (c’est le cas pour les modèles de Morton et de Forster). Ici, on ne fait plus l’hypothèse d’une représentation [unique] pour chacun des mots de la langue. Leur représentation se trouve [distribuée] sur des [traits], qui vont ainsi participer à la représentation de [nombreux objets abstraits différents]. C’est un [pattern d’activation déterminé], portant sur un ensemble de [traits], qui va faire émerger un [mot-candidat] parmi un ensemble de candidats possibles. Dans le modèle de Seidenberg et McClelland de (1989) par exemple, l’information lexicale se trouve encodée dans des traits [phonologiques], [orthographiques] et [sémantiques]. Tous ces traits communiquent entre eux de façon [interactive], et le flux d’activation se [propage] parmi ces unités de traitement. On comprend dans ce cas que si des informations orthographiques peuvent avoir un effet sur l’activation de traits sémantiques, les effets [inverses] sont également prévus par le modèle : il y a [interactivité] entre les différents niveaux d’encodage de l’information.
_________________
NB. Pour un approfondissement de ces modèles connexionnistes, cf. Content, 1991.

53
Q

A. LE LEXIQUE MENTAL
VI. Les modèles de la reconnaissance des mots
______________________________
Qu’appelle-t-on “phénomène de restauration phonémique” ?

A

On présente à un auditeur un mot dont on a effacé un phonème, en plaçant un clic à l’endroit approprié. Par exemple, si on place un clic sur le S du mot LÉGISLATURE le S se trouve physiquement effacé. Dans cette situation, non seulement le mot est correctement identifié par les auditeurs, mais ils entendent le S effacé ! L’unité mot qui a été activée renvoie un feedback vers les unités lettres qui le composent, dont le S en question, qui se trouve activé comme les autres lettres. C’est ce qu’on appelle “phénomène de restauration phonémique”.