Audit Comptable et Financier Flashcards
Qu’est-ce que l’audit comptable et financier?
l’audit comptable et financier = est l’audit des comptes annuels sociaux et consolidés. Il relève, par nature, de l’audit externe.
L’utilisateur de l’information financière n’a pas accès aux ressources des informations. La demande explicite ou tacite de validation de l’information comptable et financière est due au fait que les anomalies éventuelles portent préjudice à l’utilisateur de cette information.
L’utilisateur a donc besoin de s’assurer du contenu et de la présentation des documents. L’audit comptable et financier répond à ce besoin.
L’audit comptable et financier opère en sens inverse du processus comptable de tenue et d’établissement des comptes en remontant, depuis les documents de synthèse jusqu’aux opérations élémentaires.
Qu’est-ce que la notion d’anomalie?
Qu’est-ce qui peut être à l’origine d’une anomalie?
La notion d’anomalie = En audit comptable et financier, une anomalie est une information comptable ou financière :
- inexacte, ou,
- insuffisante, ou
- omise,
en raison d’erreurs ou de fraude.
L’anomalie peut avoir comme origine :
- la traduction omise ou erronée d’un fait comptable
- un fait comptabilisé à tort alors qu’il n’était pas comptable.
Qu’est-ce qu’une anomalie significative?
anomalie significative = est une anomalie d’une importance relative telle que, seule ou cumulée avec d’autres, elle peut influencer le jugement de l’utilisateur d’une information comptable ou financière.
Le concept d’importance relative est lié à la dimension qualitative et/ou quantitative d’une anomalie.
- Définition des assertions
- Assertions concernant les flux d’opérations et les évènements survenus au cours de la période
- Assertions concernant les soldes des comptes en fin de période
- Assertions concernant la présentation des comptes et les informations fournies dans l’annexe
Définition des assertions = les assertions sont les critères dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes.
Une anomalie significative vicie :
- le contenu, et/ou
- la présentation des documents de synthèse.
Elle constitue une infraction aux assertions ce qui se répercute sur les objectifs d’audit. Elle est systématiquement associée à une assertion.
Assertions concernant les flux d’opérations et les évènements survenus au cours de la période :
[[[=> mots / phrase qui reviennent sans cesse :
les opérations et les évènements enregistrés au cours de l’exercice]]].
- Réalité : les opérations et les évènements, qui ont été enregistrés, se sont produits et se rapportent à l’entité.
- Exhaustivité : toutes les opérations et tous les évènements qui auraient dû être enregistrés sont enregistrés.
- Mesure : les montants et autres données relatives aux opérations et évènements ont été correctement enregistrés.
- Séparation des exercices : les opérations et les évènements ont été enregistrés dans la bonne période.
- Classification : les opérations et les évènements ont été enregistrés dans les comptes adéquats.
Assertions concernant les soldes des comptes en fin de période :
[[[=> mots / phrase qui reviennent sans cesse :
les actifs et les passifs comptabilisés en fin d’exercice]]].
- Existence = les actifs et les passifs existent.
- Droits et obligations = l’entité détient et contrôle les droits sur les actifs ; et, les dettes correspondent aux obligations de l’entité.
- Exhaustivité = tous les actifs et les passifs qui auraient dû être enregistrés l’ont bien été.
- Evaluation et imputation = les actifs et les passifs sont inscrits dans les comptes pour des montants appropriés et tous les ajustements résultant de leur évaluation ou imputation sont correctement enregistrés.
Assertions concernant la présentation des comptes et les informations fournies dans l’annexe :
[[[=> mots / phrase qui reviennent sans cesse :
les informations financières (=les évènements, les transactions et les autres éléments fournis), relatives à l’annexe des comptes, et requises par le référentiel comptable, sont fournies]]].
- Réalité/Droits et Obligations : les évènements, les transactions et les autres éléments fournis se sont produits et se rapportent à l’entité.
- Exhaustivité : toutes les informations relatives à l’annexe des comptes, requises par le référentiel comptable, ont été fournies.
- Présentation et Intelligibilité = l’information financière est présentée et décrite de manière appropriée et les informations données dans l’annexe des comptes, sont clairement présentées.
- Mesure et Evaluation : les informations financières et les autres informations sont données fidèlement et pour les bons montants.
- Qu’est-ce que le risque?
- Donner les 2 déterminants du risque d’anomalie dans les comptes.
- Les risques généraux et les risques spécifiques :
Le risque = le risque en audit comptable et financier est la survenance d’une anomalie significative.
les 2 déterminants du risque d’anomalie dans les comptes =
- le facteur de risque = élément constitutif inhérent à la nature de la chose comptable (ie : élément pouvant entraîner un risque (ou un évènement) de nature à engendrer une erreur en compta) => ex : un employé incompétent.
- la catalyseur de risque = est l’élément suceptible de déclencher :
1°) l’évènement (ie : le risque)
2°) la propagation des effets (produits par l’évènement / le risque)
=> ex : le travail de l’employé incompétent n’est pas contrôlé.
Les risques généraux et les risques spécifiques :
Les anomalies ayant échappé au contrôle interne et financier sont de deux ordres :** **
**- Les anomalies chroniques (=risques généraux) = **qui sont relevées dans la plupart des comptabilités.
- Les anomalies spécifiques (= risques spécifiques) = spécifiques à l’entreprise ou aux circonstances.
La gestion du risque de l’auditeur (ou du risque d’audit)?
- Quelles sont les deux types risques de l’auditeur?
Le risque d’audit = c’est le risque que l’auditeur exprime une opinion différente de celle qu’il aurait émise s’il avait identifié toutes les anomalies significatives dans les comptes (NEP 200).
Le risque d’audit comprend deux composantes :
1) le risque d’anomalies significatives dans les comptes
2) le risque de non-détection de ces anomalies par l’auditeur.
1) Le risque d’anomalies significatives dans les comptes est propre à l’entité. Il existe indépendamment de l’audit des comptes. Il est commode de le subdiviser en :
a) le risque inhérent = corespond à la possibilité que, sans tenir compte du contrôle interne qui pourrait exister dans l’entité, une anomalie significative se produise dans les comptes.
Le risque inhérent s’évalue au début de la mission (orientation et planification), avant que l’auditeur ait abordé l’appréciation du contrôle interne comptable et financier des systèmes significatifs.
b) le risque lié au contrôle (interne) = correspond au risque qu’une anomalie significative ne soit ni prévenue, ni détectée par le contrôle interne de l’entité.
2) le risque de non-détection est un risque que l’auditeur ne parvienne pas à détecter une anomalie significative.
Qu’est-ce que le seuil de signification?
Le seuil de signification est un montant au-delà duquel les décisions économiques ou le jugement fondé sur les comptes sont susceptibles d’être influencés (NEP 320).
Qu’est-ce que le risque de non-détection acceptable?
Détermination du risque de non-détection acceptable :
L’auditeur compare au seuil de signification :
- le montant estimé du risque inhérent ;
- le montant estimé du risque lié au contrôle.
La grille de notation (=le tableau) du “risque estimé d’anomalies significatives” détermine son caractère significatif.
risque estimé lié au contrôle _élevé_ _moyen_ _faible_ _élevé_ Minimal (-) faible moyen
risque estimé inhérent moyen faible moyen élevé
_faible_ moyen élevé Maximal
Un risque de non-détection acceptable faible signifie que la tolérance du programme de contrôle doit être réduite : l’auditeur doit opérer avec un PT spécifique, qui est renforcé par rapport au PT standard.
Décider d’accepter un risque de non-détection élevé implique un allègement du PT spécifique par rapport au PT standard.
Remarque :On a choisi un seuil de signification, lorsqu’il y a “tolérance 0”, et qu’on va multiplier les contrôles. A l’inverse, on choisit un sds haut, lorsqu’il y a une grande tolérance, et qu’on va exercer moins de contrôles.
La phase finale des comptes annuels
Lors de la phase finale des comptes annuels, l’auditeur se trouve face aux anomalies réelles constatées et à leur caractère éventuellement significatif.
Le caract!ère éventuellement significatif résulte de leur comparaison avec le sds.
Dans le cas des missions contractuelles, le rapport d’audit signale les anomalies significatives.
Dans le cas de la certification par le CAC, le CAC demandera, avant d’émettre son opinion, à l’organe de gestion de l’entreprise, d’effectuer des ajustements dans les comptes audités de façon à ne laisser subsister que des anomalies non significatives.
Les techniques de contrôle
**Les techniques de contrôle **sont les outils à la disposition de l’auditeur qui choisit au cas par cas :
- de les utiliser de manière isolée, de les associer ou de les combiner, pour former une “procédure d’audit” (=ensemble de travaux liés à l’estimation du risque d’anomalies significatives ou indépendants de cette estimation).
- et les conditions de mise en oeuvre de ces techniques.
Audit (éléments probants)
L’audit est un processus d’accumulation d’éléments probants en nombre suffisant opéré par des procédures d’audit.
1) la valeur probante est liée à la pertinence, l’utilité et la validité des éléments. Elle dépend :
- de leur source (provenance), exemple : pour les circul bancaires, provenance extérieure à l’entreprise.
- des propriétés de la procédure d’audit qui a permis de les collecter (donc des techniques de contrôle utilisées) ex : pour les circuls bancaires, l’auditeur a directement demandé au tiers, sans passer par l’entité auditée).
- des conditions dans lesquelles cette collecte a été effectuée (ex : les circuls ont été directement envoyées à l’auditeur, et non à l’entité auditée).
- et des recoupements ainsi que du contrôle de cohérence et de vraisemblance.
2) Nombre d’éléments probants
Le caractère suffisant du nombre d’éléments probants relève du jugement professionel de l’auditeur et non d’une règle arithmétique.
(attention, ne pas confondre le risque d’audit (= risque d’exprimer une opinion différente de celle qui aurait été émise si toutes les anomalies significatives avaient été identifiées) et le risque en audit comptable et financier (=survenance d’une anomalie significative).
Typologie des techniques de contrôles
Typologie des techniques de contrôles :
1) L’inspection porte sur :
- des livres comptables
- des documents papier ou numérisés
- ou des actifs physiques.
La fiabilité des livers et documents dépend :
- de la nature des éléments et de leur origine (docs établis par l’entité ou par un tiers, et s’ils sont détenus ou non par l’entreprise), de la pertinence et de l’efficacité des contrôles appliqués en interne
- des conditions dans lesquelles l’inspection intervient, des compétences, du degré d’attention et de concentration et de l’esprit critique de celui qui l’inspecte.
La fiabilité de l’inspection des actifs corporels :
La qualité probante de l’inspection des actifs corporelles se limite à : leur existence, leur référencement (immatriculation apposée sur une immobilisation), leur état (utile pour l’appréciation d’une valeur d’inventaire), et aux lieux et conditions d’utilisation.
2) L’Observation physique consiste à examiner :
- le fonctionnement d’un processus
- la façon dont une procédure est appliquée
- les procédures de contrôle ne laissant aucune trace matérielle.
3) Demande d’information (ou d’explication) adressée à des personnes internes ou externes
(les avocats ont le droit d’opposer le secret professionnel, ils répondent alors à l’entité auditée, qui prend la responsabilité de faire suivre).
4) Demande de confirmation des tiers : consiste, pour l’auditeur, à recevoir directement une déclaration d’un tiers. Cela permet de vérifier la position de l’entreprise auditée dans les livres du tiers interrogé, et de s’assurer de sa réciprocité avec la position du tiers en question.
5) Vérification d’un calcul : consiste à effectuer un contrôle arithmétique d’un doc (vérifier l’exactitude arithmétique), ou exécuter des calculs distincts.
6) Procédures analytiques :sont des techniques de contrôle qui consistent à apprécier des informations financières à partir (NEP 520) :
- de leurs corrélations avec d’autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des données antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou d’entités similaires ;
- et de l’analyse des variations significatives, ou des tendances inattendues.
- Les procédures analytiques peuvent éviter de recourir à des tests de détails. Ou au contraire, elles permettront de déceler des évolutions discordantes qui inciteront à faire des tests.
- Les procédures analytiques sont mises en oeuvre systématiquement :
- lors de la prise de connaissance générale de l’entité et de son environnement (plannification de la mission) et de l’évaluation du risque d’anomalies significatives dans les comptes.
- lors du contrôle des comptes, en tant que procédure d’audit pour les contrôles de substance, seules, ou en accompagnement des tests de détails qui constituent l’autre procédure d’audit.
- lors de la phase finale de l’audit, pour guider la conclusion.
Prise de connaissance de l’entreprise
La mission d’audit débute systématiquement par la prise de connaissance de l’entreprise, et cela porte sur :
- le secteur d’activité.
- les caractéristiques de l’entreprise.
Les informations réunies lors de la prise de connaissance donnent lieu à la constitution de dossiers permanents. Ceux-ci regroupent les données récurrentes.
C’est à ce stade qu’il faut déterminer le seuil de signification.
Orientation de la mission
L’orientation de la mission comprend, entre autres :
- les termes et conditions,
- la prise de connaissance générale,
- le choix du seuil de signification,
- le repérage des systèmes significatifs,
- le découpage par cycle.
Ces éléments conduisent à définir quels profils et compétences sont nécessaires avec quelle pondération et sur quels pôles.
la Planification
La planification est l’élaboration d’une stratégie d’audit et d’une approche détaillée de la nature, du calendrier et de l’étendue des travaux.
La planification est un processus continu. Les circonstances et des faits inatendus révélés par des procédures d’audit (=ensemble de travaux liés à l’estimation du risque d’anomalies significatives ou indépendants de cette situation), peuvent conduire à des adaptations. Les motifs doivent en être consignés dans les dossiers de travail.