Approche palliative et soins de fin de vie Flashcards
Définir le concept de sédation palliative.
La « sédation palliative » s’entend comme l’utilisation de médicaments sédatifs pour soulager des symptômes réfractaires (non-contrôlables) en abaissant le niveau de conscience. Selon le niveau de conscience obtenu, on distingue la sédation légère de la sédation modérée et de la sédation profonde. Selon la durée, la sédation est souvent qualifiée d’intermittente ou de continue.
Quel est le but de la sédation palliative
Mettre la personne inconsciente quand elle dit qu’elle en peut plus de souffrir
La sédation palliative n’est pas:
- N’est pas un protocole de détresse respiratoire
- N’est pas un effet secondaire
- N’est pas l’aide médicale à mourir
La sédation palliative continue est réservé pour qui?
- les patient en fin de vie (<2 semaines à peu près), svt en contexte d’un délérium agité
○ Pas faire mourir mais de le rendre inconscient et le maintenir en vie sans souffrance jusqu’à la mort. Pas d’autre support artificiel dans ce cas-là.
C’est quoi la sédation secondaire
- Le résultat des médicaments prescrits (effet secondaire) afin de soulager les symptômes sans VISER la sédation.
- De la sédation secondaire est rarement profonde et rarement continue.
- Normalement, on vise à éviter la sédation, donc cela arrive surtout chez les patients qui priorisent le soulagement des symptômes physiques «à n’importe quel prix»
C’est quoi le protocole de détresse respiratoire?
- Utilisation des mêmes médicaments que la sédation palliative continue,
- Donner 1x pour quand détresse respiratoire, on donne pour qu’il devienne inconscient afin qu’il arrête de souffrir mais elle va se réveiller 4h plus tard
- Mais souvent les détresse respiratoire sonnent svnt en fin de vie donc le protocole évite la souffrance en fin de vie
- Une sédation profonde et temporaire afin de soulager une détresse respiratoire.
- Lorsque récidive = indication pour sédation palliative continue pour éviter souffrance
Dans quel contexte le protocole de détresse respiratoire est inapproprié?
En contexte d’insuffisance respiratoire terminale chez le patient inconscient.
- Souvent c’est pour soulager l’angoisse les proches, les professionnels.
- La détresse il faut avoir la conscience. VS profondément inconscient = pas en détresse!
Qu’est-ce que la directive médicale anticipée (DMA)? Quels soins elle permet de planifier? Sous quelles conditions?
DMA = volontés exprimées par une personne apte à consentir aux soins
Précise les soins auxquels la personne peut consentir ou refuser
* Ventilation assistées
* Réanimation Cardio-respiratoires
* Dialyse rénale
* Gavage(alimentation ou hydratation forcée)
* Hydratation artificielle/ forcée
Dans 3 contextes:
* État de santé grave et incurable (fin de vie)
* Situation d’atteinte sévère et irréversible des fonctions cognitives (état comateux irréversible, végétatif permanent)
* Autre atteintes irréversibles des fx cognitives à un stade avancé sans possibilité d’amélioration (ex: démence de type Alzheimer)
Le rôle du professionnel avec les directives médicales anticipées
- Suggérer que les patients s’en servent!!
- Fournir l’info concernant les 3 contextes et les 5 soins et répondre aux questions des patients et leurs proches.
○ Si personne répond oui, Est-ce que la personne comprend le soins, et la condition, ce que cela implique. - Selon la situation clinique… allez plus loin!
○ Qu’est-ce qui est important pour le patient lorsque la fin de vie approche?
○ Ce qu’il y a un mandataire en pas d’inaptitude?
○ Proposer que le patient demande au médecin de remplir le formulaire «Niveau de soins et réanimation cardio-respiratoire»
○ Etc.
C’est quoi l’approche palliative intégrée
Les soins palliatifs sont maintenant décrits comme une approche « s’appliquant aux maladies engageant le pronostic vital », destiné à être « mise en œuvre précocement au cours de la maladie, en conjonction avec d’autres thérapies visant à prolonger la vie ».
Inclut les patients qui se trouent à un stade de la maladie où la guérison est peu probable mais pas impossible
Les soins palliatifs offrent à leurs clients:
- Une prise en charge de la dlr et des symptômes
- Un soutien sur le plans psychologique, social, émotionnel, spirituel et pratique
- Un soutien aux proches aidants pendant la maladie et après le décès de la personne dont ils prennent soins
- Les soins palliatifs = des soins axés sur la personne et la famille. Ils font référence à une approche aux soins qui place la personne recevant les soins, et leur famille, au centre de la prise de décision. Ils placent leurs valeurs et leurs souhaits au premier plan des considérations a/n des trx.
Qu’est ce qui nuit à l’accès aux soins palliatifs
Les gens vont les associer à la mort, ce qui limite la possibilité de soulager les souffrances.
Souvent, on attend qu’il n’y ait plus d’espoir de guérir ou de contrôler la maladie, ce qui limite la capacité des professionnels aux soins palliatifs de soulager les souffrances et limiter les couts des soins médicaux.
C’est quoi le modèle du nœud papillon dans l’approche palliative intégrée
Modèle de représentation des soins palliatifs qui tient compte de la dualité d’une approche qui prépare les pt à la mort sans fermer la porte à la guérison.
- Outil de communication
Quelle est la principale différence entre le modèle «ancien» et le modèle du nœud papillon
Le nœud papillon reconnaît la possibilité de la survie.
Quels sont les 6 principes de l’approche palliative intégrée?
- La mort fait partie de la vie
- L’autonomie et le respect (la personne participe aux décisions)
- Soins concentrés sur la personne et la famille
- Soins holistiques intégrés
- Accès équitable aux services de santé
- Utilisation efficace des ressources de la santé
Expliquez l’approche par trajectoire dans les soins palliatifs
- Trajectoire 1 : courte période de déclin évident, typiquement le cancer :
o Cela implique un déclin raisonnablement prévisible de la santé physique sur une période de semaines, de mois ou, dans certains cas, d’années.
o Cette évolution peut être ponctuée par les effets positifs ou négatifs d’un traitement oncologique palliatif.
o La plupart des pertes de poids, la réduction de l’état de performance et la diminution de la capacité à prendre soin d’eux-mêmes se produisent au cours des derniers mois des patients.
o Avec la tendance vers un diagnostic plus précoce et une plus grande ouverture à la discussion du pronostic, on a généralement le temps d’anticiper les besoins palliatifs et de planifier les soins de fin de vie. - Trajectoire 2 : Limitation sur le long terme avec de sérieux épisodes intermittents
o Avec des conditions telles que l’insuffisance cardiaque et la maladie pulmonaire obstructive chronique, les patients sont généralement malades pendant plusieurs mois ou années avec des exacerbations aiguës occasionnelles, souvent graves.
o Les détériorations sont généralement associées à une hospitalisation et à un traitement intensif.
o Cette trajectoire cliniquement intuitive présente des creux plus prononcés que ceux révélés par la mise en commun de données quantitatives concernant les activités de la vie quotidienne.
o Chaque exacerbation peut entraîner la mort, et bien que le patient survive généralement à de nombreux épisodes de ce type, une détérioration progressive de la santé et de l’état fonctionnel est typique.
o Le moment du décès reste incertain
Trajectoire 3 : diminution prolongée
o Les personnes qui échappent au cancer et à la défaillance du système organique sont susceptible de mourir à un âge avancé soit d’une insuffisance cérébrale (telle que la maladie d’Alzheimer ou une autre démence) soit d’une fragilité généralisée de plusieurs systèmes corporels.
o Ces patients peuvent perdre du poids et des capacités fonctionnelles, puis succomber à des événements physiques mineurs ou à des « tracas » sociaux quotidiens qui peuvent sembler insignifiants en eux-mêmes, mais qui, combinés à une diminution des réserves, peuvent s’avérer fatals.
o Cette trajectoire peut être interrompue par la mort après un événement aigu comme une fracture du col du fémur ou une pneumonie.
C’est quoi les niveaux de soins (autre document: différent de l’AMM et DMA)
- Objectif A: Prolonger la vie de tous les soins nécessaires
- Objectif B : Prolonger la vie par des soins limités. ( Certains soins sont exclus comme ceux invasive) en préhospitalier = tout les moins sont applicables sauf sous indication contraire)
- Objectif C: Assurer le confort prioritaire à prolonger la vie (Les soins visent en priorité le confort de l’usager par la gestion des symptômes
- Des interventions susceptibles de prolonger la vie sont déployées au besoin pour corriger des problèmes de santé réversibles, par des soins jugés acceptables par l’usager ou par son représentant dans le seul intérêt de l’usager (par exemple : antibiotiques par voie orale ou intraveineuse pour traiter une pneumonie).
- En préhospitalier, à moins d’avis contraire, tous les protocoles = applicables; l’assistance respiratoire est incluse; l’intubation et l’assistance ventilatoire sont incluses sauf si non désirées sur le formulaire (cochées dans encadré soins préhospitaliers).
- Objectif D : Assurer le confort unique sans viser à prolonger la vie
- Les soins visent exclusivement le maintien du confort par la gestion des symptômes (par exemple : douleur, dyspnée, constipation, anxiété, etc.).
- Les interventions ne visent aucunement à prolonger la vie; la maladie est laissée à son cours naturel.
Face l’AMM et la mort l’ergo doit donc se positionner p/r à ce phénomène en identifiant ses croyances et celles pouvant être brusquées, quelles sont les pistes pour pouvoir accueillir une personne qui parle de la mort?
- Réfléchir à sa posture pro-vie
- Prendre conscience de ses préjugés et peurs à l’égard des personnes qui ont des idées suicidaires ou veulent s’engager dans un processus de planification de leur mort.
- Réflexion sur ses valeurs professionnelles et préjugés rattachés à la santé, au caring ou à l’occupation donnant un sens à la vie nécessaire pour entrevoir comment celles-ci interfèrent avec ses interventions.
*L’AMM peut mener au capacitisme: une personne en situation de handicap est moins digne d’être traitée avec respect et égard, moins apte à contribuer et à participer à la société ou moins importante intrinsèquement que les autres.
Définir le concept d’aide médicale à mourir.
Le Code criminel prévoit deux voies d’admissibilité à l’aide médicale à mourir : une pour les personnes dont la mort naturelle est raisonnablement prévisible et une autre pour les personnes dont la mort naturelle est non raisonnablement prévisible.
L’aide médicale à mourir consiste en l’administration de médicaments par un médecin à une personne, à sa demande, dans le but de soulager ses souffrances en entraînant son décès. Ce soin est accessible dans l’ensemble des établissements du réseau de la santé et des services sociaux du Québec et dans quelques maisons de soins palliatifs. Il est aussi possible de demander de le recevoir à domicile.
Aptitude à consentir : Depuis le 11 juin 2021, la Loi concernant les soins de fin de vie permet à une personne en fin de vie qui satisfait à toutes les conditions pour obtenir l’aide médicale à mourir de la recevoir même si elle est devenue inapte à consentir aux soins au moment de leur administration. La personne doit toutefois avoir consenti aux soins par écrit en présence d’un professionnel de la santé dans les 90 jours précédant la date de l’administration de l’aide médicale à mourir.
Aucun professionnel de la santé ne peut ignorer une demande d’aide médicale à mourir. Un médecin peut cependant refuser d’administrer l’aide médicale à mourir en raison de ses valeurs personnelles. Il doit alors aviser le plus tôt possible le directeur général de l’établissement où réside la personne, qui fera les démarches afin de trouver rapidement un autre médecin pour traiter la demande d’aide médicale à mourir.
2 options: Administration directe d’une substance qui provoque la mort, telle que par l’injection d’un médicament OU donner ou prescrire un médicament que la personne admissible prend elle-même, afin de provoquer sa propre mort
Quels sont les critères d’admissibilité à l’aide médicale à mourir ?
- La personne est assurée par la RAMQ
- Elle est majeure et apte à consentir aux soins
- Avoir un problème de santé grave et Incurable
- Sa situation médicale se caractérise par un déclin avancé et irréversible de ses capacités
- Elle éprouve des souffrances physiques ou psychiques constantes, insupportables et qui ne peuvent être apaisées dans des conditions qu’elle juge tolérables
- Faire une demande délibérée d’aide médicale à mourir qui ne soit pas le résultat de pressions ou d’influences externes
- Donner un consentement éclairé pour recevoir l’aide médicale à mourir
Quel est le critère qui n’existe plus pour être admissible à l’AMM depuis 2021?
- Fin de vie (mort naturelle raisonnablement prévisible = pronostic <18 mois
- Les patients avec une mort naturelle raisonnablement prévisible (MNRP) n’ont plus un délai minimal (auparavant 10 jours) après la demande avant l’AMM
- Les patients MNRP peuvent signer un consentement permettant l’AMM même si perte d’aptitude entre la 2e éval et l’AMM
- Les patients qui n’ont pas un MNRP subiront un délai obligatoire de 90j entre la demande et l’AMM
- Les patients qui n’ont pas une MNRP doivent subir une évaluation d’un médecin expert (p/r à la maladie en question)
Nommer les aspects de la souffrance pour être admissible à l’AMM
- Est-ce qu’on a déjà offert la possibilité de retirer tous les soins qui risquent de prolonger la vie?
- Est-ce que l’équipe des soins palliatifs est impliquée?
Souffrances physiques: - Dlr
- Dyspnée
- Nausée- vomissement
- Etc.
Souffrances psychiques: - Dépression
- Perte d’autonomie
- Désespoir
- Être un fardeau
- Perte de sens
- Crise de foi
- Est-ce que l’équipe des soins palliatifs est impliquée?
Pourquoi il est important d’évaluer les différents types de souffrances et besoins selon son rôle professionnel et d’ajuster le PI lors d’une demande de l’AMM
- Car souffrance physique ou psychologique intolérable = critère
*Les motifs les + fréquemment invoqués par les cannadiens bénéficiaire de l’AMM sont:- La perte de la capacité à s’engager dans ses activités significatives (84,9%)
- La perte de la capacité à accomplir ses AVQ (81,7%),
- Le contrôle inadéquat de la douleur (57,4%)
–> importance de l’ergo, car avec analyse PEO peut cibler les éléments menant à la souffrance physique ou psychique constante et insupportable
Quel est la procédure de l’aide médicale à mourir et l’implication de l’ergo?
Depuis 2020, l’aide médicale à mourir est une intervention n’étant plus limitée aux personnes en fin de vie, dans la mesure où les autres critères de l’admissibilité soient respectés. Cela a un impact pour la pratique de l’ergothérapie puisque nous intervenons auprès de personnes malades vivant un déclin avancé et irréversible de leurs capacités. Il est donc susceptible de recevoir une demande d’aide médicale à mourir et doit informer la personne qui se questionne sur cette intervention.
La démarche formelle de demande d’AMM s’amorce devant 2 témoins indépendants et un témoin professionnel de la santé. L’ergothérapeute peut agir en tant que témoin professionnel et compléter le formulaire de demande avec la personne.
La demande d’AMM est ensuite évaluée en fonction des autres critères prévus par la loi. En collaboration avec l’équipe interdisciplinaire, l’ergothérapeute peut alors évaluer la situation de vie. Par ses compétences au regard de l’influence des capacités de la personne (physiques, mentales et psychologiques) en interaction avec son environnement sur les occupations, l’ergothérapeute peut aider à cibler les éléments menant à la souffrance constante et insupportable.
À la suite de cette évaluation, l’ergothérapeute peut soutenir la personne à identifier et mettre en œuvre des moyens pouvant modifier les conditions jugées intolérables. L’ergothérapeute est l’expert pour aider une personne à maintenir ou reprendre des occupations donnant un sens à sa vie. L’ergothérapeute est donc l’un des professionnels de la santé vers qui la société québécoise devrait se tourner pour que l’aide médicale à mourir demeure une mesure d’exception.