APP4 Flashcards
Schizophrénie
Quelle est la prévalence?
À vie : entre 0,6 et 1,5 %
Schizophrénie
Quelle est l’incidence annuelle?
Qc : de 4,2 à 9,4 par 10 000 pers.
Schizophrénie
Quelle est la proportion entre les genres + les âges de pics?
Femmes = hommes, mais se manifeste plus tôt chez l’homme (Homme = pic à 18-25 ans/ Femmes = pic bimodal à 25-32 ans et 55-64 ans) (selon Charlies 1,28 à 1,56 H : 1 F mais égal chez les adolescents)
Trouble schizoaffectif
Quelle est la prévalence?
À vie : < 1%
Trouble schizoaffectif
Quelle est la prévalence relative selon les sexes?
Les différences d’incidence chez les hommes et les femmes suivent habituellement les différences observées dans les troubles de l’humeur. Le trouble schizoaffectif de type bipolaire est donc égal entre les deux sexes et les femmes sont deux fois plus nombreuses à avoir le type dépressif.
Troubles délirants
Quelle est la prévalence?
0,2%
Troubles délirants
Quelle est l’incidence annuelle?
1-3 nouveaux cas par 100 000 pers.
Troubles délirants
Quelle est la prévalence selon les sexes?
Femmes > hommes (légèrement)
hommes surtout paranoides et femmes surout erotomatiques
Trouble schizophréniforme
Quelle est la prévalence?
Prévalence annuelle de 0,09% et une prévalence à vie de 0,11%
Trouble schizophréniforme
Quelle est l’incidence annuelle?
Fréquence = < ½ de la fréquence de la schizophrénie
donc environ < 2-4/10 000
Trouble schizophréniforme
Quelle est la prévalence selon les sexes?
Hommes»_space;> Femmes (5x)
plus commun chez les adolescents et les jeunes adultes (pic entre 15 et 26 ans)
Troubles psychotiques brefs
Quelle est la prévalence?
Mondial : 0,00136 %
Troubles psychotiques brefs
Quelle est la prévalence selon les sexes?
Femmes»_space; hommes (>2x)
Catatonie
Parmi les patients catatoniques, ___% sont liés à des troubles de l’humeur (dépression majeure récurrente avec des caractéristiques catatoniques) et __% sont associés à la schizophrénie.
Parmi les patients catatoniques, 25-50% sont liés à des troubles de l’humeur (dépression majeure récurrente avec des caractéristiques catatoniques) et 10% sont associés à la schizophrénie.
- 3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
- Vulnérabilité neurophysiologique :
découlant d’une prédisposition génétique altérant le fonctionnement d’un circuit fronto-temporo-limbique et des neurotransmetteurs associés [dopaminergiques et glutaminergiques]
o N’est pas suffisante pour déclencher la maladie! Plusieurs individus possèdent cette vulnérabilité mais ne développent pas de schizophrénie.
- 3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
- Stresseurs :
ont un effet déclencheur, car agissent sur un cerveau déjà vulnérable. Ex :
o Biologique : drogues (cannabis!!)
La nicotine est la 1ère dépendance retrouvée chez les schizophréniques, car elle permet de calmer les voix.
o Social : pression de performance, émotions hostiles à l’égard de l’individu, vie urbaine (vs rurale), migration
* N’ont pas d’effet sur un individu qui ne possède pas de vulnérabilité neurophysiologique (ces stresseurs sont vécus par la majorité des individus).
2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
Il est aussi admis que la schizophrénie est une maladie _______________ avec des composantes ____________. (et explique ce que cela veut dire)
Il est aussi admis que la schizophrénie est une maladie neurodéveloppementale (altérations cérébrales sont présentes à la naissance et ne progressent pas, i.e. il existe une phase prodromique) avec des composantes neurodégénératives (une fois déclenchée, la maladie évolue).
2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
VULNÉRABILITÉ GÉNÉTIQUE
80% des cas : anomalies polygéniques héritées
o Les anomalies se combineraient de générations en générations, jusqu’à atteinte un certain « seuil de risque », suffisant pour déclencher la maladie (si les facteurs environnementaux stresseurs sont aussi réunis).
20 % des cas : environnement a modifié certains gènes (épigénétique)
Aucun gène n’a été clairement identifié, mais leurs anomalies transmettent une vulnérabilité à certains traits, comme par ex : fonctionnement social pauvre, méfiance, troubles cognitifs, comportements bizarres, qui, lorsqu’additionnés, augmentent le risque de développer une schizophrénie.
o On sait que les gènes en cause sont partagés en partie avec d’autres troubles psychotiques (troubles apparentés à la schizophrénie ou trouble bipolaire).
o La schizophrénie et les troubles schizoaffectifs semblent avoir un gène muté en commun : DISC1 sur le chromosome 1q42.
Les troubles délirants semblent avoir une vulnérabilité génétique, mais ne sont pas liés avec un taux plus élevé de personnes développant la schizophrénie
2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
VULNÉRABILITÉ GÉNÉTIQUE - ÉTUDES FAMILIALES
Le risque de souffrir de schizophrénie est d’autant plus grand que les parents porteurs de la maladie sont génétiquement proches. (Donc le risque est supérieur si un parent du premier degré est atteint plutôt qu’un parent du 2e degré). Pour les parents du premier degré (inclut les jumeaux dizygote), le risque est de 10% environ.
Chez les jumeaux monozygotes (même génotype), la concordance de la schizophrénie est de 50% (et non 100%). Cela démontre donc l’influence de l’épigénétique, car c’est un élément déclencheur survenant après la naissance qui détermine l’apparition de la maladie.
On a aussi noté un taux plus élevé de schizophrénie chez les personnes nées d’un père plus âgé (> 55 ans), probablement à cause de l’accumulation de mutations génétiques dans les spermatozoïdes.
2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
INFECTIONS VIRALES ET AUTO-IMMUNITÉ
Il existe des indices qui laissent croire que des lésions cérébrales retrouvées dans la schizophrénie pourraient être reliées à une maladie auto-immune. Il existe 2 hypothèses :
- Les virus neurotrophiques (CMV, herpès, VIH) pourraient infecter directement le cerveau, causant des lésions
- Les anticorps dirigés contre une infection virale se comporteraient comme des autoanticorps qui viendraient perturber le développement du SNC
Aussi, plusieurs études montrent que 10% des personnes atteintes de schizophrénie sont nées à la fin de l’hiver (au début du mois de Mars). Une infection virale (ex : influenza, épidémies de grippe à l’automne) survenant au 2ième trimestre de la grossesse pourrait affecter le développement cérébral fœtal, notamment la migration des cellules neuronales et les connexions interneuronales qui s’établissent dans le cortex cérébral durant cette période.
2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
TRAUMATISMES OBSTÉTRICAUX
Les problèmes obstétricaux pourraient affecter précocement le développement cérébral (responsables de la composante neurodéveloppementale de la maladie), en doublant le risque que l’enfant développe une schizophrénie.
Complications pendant la grossesse o Infection (autant maternelle que du bébé) o Rubéole o Diabète o Tabagisme o Toxicomanie o Pré-éclampsie
Anomalies du développement fœtal
Complications lors de l’accouchement o Hypoxie (à laquelle les structures temporales sont très sensibles)
Malnutrition pendant la grossesse (maternal starvation)
Prématurité
2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
RÔLE DE LA CONSOMMATION DE SUBSTANCES (CANNABIS NOTAMMENT) DANS L’ÉTIOLOGIE DE LA PSYCHOSE
Le cannabis et les autres drogues sont facilement accessibles, ils surstimulent la dopamine dans les synapses d’un cerveau vulnérable pour induire les symptômes psychotiques. Par exemple, le cannabis et les amphétamines peuvent :
- Produire des symptômes psychotiques transitoires chez tout individu (modification des perceptions, idéations paranoïdes)
- Déclencher une schizophrénie plus précocement chez des patients prédisposés
- Intensifier les symptômes chez les personnes atteintes de schizophrénie
- Provoquer des rechutes chez des patients en rémission ou qui cessent leur médication
Les psychostimulants (cocaïne) et les hallucinogènes (LSD, PCP, ectasy) induisent des symptômes psychotiques positifs, dont des comportements bizarres et des hallucinations (plus visuelles qu’auditives).
L’induction de la psychose par les drogue dépend de la vulnérabilité génétique à la psychose, qui est en fait un continuum. Ainsi, des personnes avec aucune prédisposition ne développeront jamais de psychose malgré l’usage de drogue, alors que d’autres, avec une très grande prédisposition, pourraient souffrir d’une psychose persistante malgré une consommation modeste de drogue.
Les risque d’être atteint de schizophrénie est de 2 à 25 fois plus élevé chez les individus qui ont consommé du cannabis, surtout s’ils ont consommé tôt (12-14 ans). Les consommateurs sont aussi atteints plus précocement. Cela serait expliqué parce que le cannabis serait un facteur précipitant ou causal (plutôt que l’explication qui dirait que le cannabis est utilisé comme auto-médication des symptômes)
Troubles psychotiques faisant partie du spectre de la schizophrénie :
Trouble de la personnalité schizotypique
Troubles délirants
Troubles psychotiques brefs
Trouble schizophréniforme
Schizophrénie
Trouble schizoaffectif
Troubles psychotiques induits par des substance/médicaments
Troubles psychotiques liés à une affection médical
Catatonie (soit une spécification d’un des troubles ci-dessus, soit dû à une affection médicale)
TROUBLES PSYCHOTIQUES BREFS
- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES
A. Présence d’un (ou plus) des symptômes suivants. Au moins l’un des symptômes (1), (2) ou (3) doit être présent (pas de symptômes négatifs, contrairement à la schizophrénie!) :
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé (p. ex. déraillements fréquents ou incohérence)
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
NB : ne pas inclure un symptôme s’il s’agit d’une modalité de réaction culturellement admise.
B. Au cours d’un épisode, la perturbation persiste au moins 1 jour mais moins d’un mois, avec retour complet au niveau de fonctionnement prémorbide.
*On est dans un flou diagnostique si l’individu n’avait qu’un symptôme (donc pas assez pour trouble schizophréniforme), mais que ça durerait > 1 mois. On écrirait alors « trouble psychotique non-spécifié ».
C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble dépressif caractérisé ou un trouble bipolaire avec caractéristiques psychotiques ou un autre trouble psychotique (catatonie ou schizophrénie) et n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale.
TROUBLES PSYCHOTIQUES BREFS
- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES: que faut-il spécifier?
Spécifier si :
Avec facteurs de stress marqués (psychose réactionnelle brève) : symptômes en réaction à un évènement qui produirait un stress marqué chez la plupart des sujets, dans des circonstances similaires dans la même culture.
Sans facteur de stress marqué
Avec début lors du post-partum : début pendant la grossesse ou dans les 4 semaines suivant l’accouchement
Spécifier si :
Avec catatonie
Spécifier la sévérité actuelle (pas obligatoire pour poser le diagnostic): estimation quantitative se faisant à l’aide d’une cote de tous les symptômes négatifs et positifs sur une échelle de 0 à 4.
TROUBLES PSYCHOTIQUES BREFS
- MANIFESTATIONS CLINIQUES
Se distingue par son apparition soudaine, fréquemment en 48 heures.
Peu de symptômes négatifs (apathie, affect émoussé, alogie, anhédonie)
Énormément de variabilité dans les symptômes
o Agitation associée à des comportements étranges
o Perturbation de l’attention
o Désorganisation du discours, voir mutisme.
o Humeur labile
o Délires peu structurés et variant rapidement
o Hallucinations
o Mémoire récente altérée
o Idées suicidaires ou hétéroagressives (agressivité dirigée vers quelque chose d’externe)
o Profonde altération du jugement et de l’autocritique
TROUBLES DÉLIRANTS
- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES
A. Présence d’une (ou plusieurs) idées délirantes pendant une durée de 1 mois ou plus
B. Critère A de la schizophrénie n’a jamais été rempli.
N.B. : S’il y a des hallucinations, celles-ci ne sont pas proéminentes et elles sont en rapport avec le thème du délire (ex : sensation d’être infesté par des insectes associé à des idées délirantes d’infestation).
C. En dehors de l’impact des idées délirantes et de ses ramifications, il n’y a pas d’altération marquée du fonctionnement ni de singularités ou de bizarreries manifestes du comportement.
D. Si des épisodes maniaques ou dépressifs caractérisés sont survenus concomitamment, ceux-ci ont été brefs comparativement avec la durée globale de la période délirante (sinon on parlerait de trouble schizoaffectif!).
E. La perturbation n’est pas attribuable aux effets physiologiques d’une substance ou maladie comme l’obsession d’une dysmorphie corporelle ou un trouble obsessionnel-compulsif.
TROUBLES DÉLIRANTS
- vs une personnalité schizotypique
- VS une personnalité schizotypique : dans un trouble délirant, l’individu est convaincu à 100% de la véracité de ses idées, et elles sont irréductibles et organisées autour d’un seul concept en particulier.
TROUBLES DÉLIRANTS
CRITÈRES DIAGNOSTIQUES: que faut-il specifier?
Spécifier si type :
- de persécution
- somatique
- Erotomaniaque
- megalomaniaque
- jalousie
- mixte
- non spécifié
Spécifier si:
Avec contenu bizarre : Idées délirantes clairement invraisemblables, incompréhensibles ou si elles ne dérivent pas d’expériences de la vie ordinaire (ex : on lui a enlevé les organes et on les a remplacés par les organes d’autres personnes sans avoir laissé aucune blessure ou cicatrice)
Spécifier si :
Les spécifications suivantes de l’évolution ne peuvent s’appliquer que si au moins une année s’est écoulée depuis la survenue initiale du trouble.
Premier épisode ou épisodes multiples ou continu
En phase aiguë, en rémission partielle (quelques critères, non suffisants) ou en rémission complète (aucun critères)
Spécifier la sévérité actuelle (pas obligatoire pour le diagnostic): estimation quantitative se faisant à l’aide d’une cote de tous les symptômes négatifs et positifs sur une échelle de 0 à 4.
TROUBLES DÉLIRANTS
- type De persécution
Croyance d’être la cible d’un complot, d’une escroquerie, d’espionnage, d’une filature, d’une empoisonnement, de harcèlement, de calomnies ou d’une obstruction à la poursuite de ses projets à long terme)
Syndrome de Capgras : une personne a été remplacé par un double presque identique mais malveillant
Syndrome de Frégoli : Persécuteurs ont modifié leur apparence faciale pour ressembler à des gens de son entourage
Doubles subjectifs : Doubles identiques à lui existent, ou que lui-même habite dans le corps de quelqu’un d’autre.
*Amers, revendicateurs, irritables, agressifs et parfois même violents envers ceux qu’ils perçoivent comme des persécuteurs.
TROUBLES DÉLIRANTS
- type somatique
Fonctions ou sensation corporelle
Délire d’infestation (*Peut mener à une dermatillomanie si le patient se pince la peau pour « écraser les parasites »)
Délire dysmorphophobique (laideur personnelle, taille exagérée de certaines parties du corps)
Délires d’odeurs corporelles dégoutante ou d’haleine pestilentielle
Délire de maladie grave
Syndrome de Cotard : convaincu de la détérioration, du pourrissement et même de la disparition de divers organes à l’intérieur du corps.
TROUBLES DÉLIRANTS
- type Érotomaniaque
Convaincu qu’une personne est amoureuse de lui/elle
Habituellement de statut élevé, par exemple une célébrité
TROUBLES DÉLIRANTS
- type Mégalomaniaque
Conviction d’avoir un grand talent (mais non reconnu) et une compréhension profonde des choses ou d’avoir fait de découvertes importantes.
Par exemple, il pense avoir été désigné pour accomplir une grande mission (ex : Hitler)
TROUBLES DÉLIRANTS
- type Jalousie
Conviction des infidélités de sa/son conjoint/e
Amplification ou mauvaise interprétation de faits anodins
TROUBLES DÉLIRANTS
- type Mixte
Aucun thème ne prédomine
TROUBLES DÉLIRANTS
- type Non spécifié
La croyance délirante dominante ne peut pas être clairement identifiée ou quand elle n’est pas décrite dans un des sous-types spécifiques
TROUBLES DÉLIRANTS
- MANIFESTATION CLINIQUES
Les patients sont généralement d’apparence soignée, sans preuve d’une grossière désintégration de la personnalité ou des activités quotidiennes, bien qu’ils puissent sembler étranges et excentriques. De façon surprenante, l’examen des fonctions mentales supérieures est habituellement normal, mis à part le système du délire. Voici certains éléments de l’examen :
Leur affect est cohérent avec leur délire (délire de persécution = peur, délire mégalomaniaque = euphorie, etc.)
Les patients n’ont habituellement pas d’hallucinations proéminentes ou soutenues.
o Exception : dans le délire somatique d’infestation ou de putréfaction, les hallucinations tactiles ou olfactives sont assez fréquentes.
Les patients sont orientés dans le temps, l’espace et la personne (sauf dans leur système délirant)
L’altération du contenu de la pensée est le symptôme clé.
o Délire : convictions erronées, irréductibles par la logique et non-conforme aux croyances de son groupe.
o Les délires sont relativement plausibles (contrairement aux idées délirantes des schizophrènes), présenté de façon claire par un patient convaincu et même convaincant.
Le sujet du délire est souvent teinté par la culture du patient (ex. : nord-américain qui se sent surveillé par un système électronique)
o Ils n’ont habituellement pas d’autres troubles de la pensée, bien qu’ils puissent parfois avoir un discours un peu décousu lorsqu’ils parlent de leur délire.
o Il ne faut pas prendre pour acquis qu’une situation un peu « bizarre » est un délire
Il faut investiguer la véracité du discours après des proches et autre avant de diagnostiquer un trouble délirant. (ex : il n’est pas délirant si sa femme le trompe pour de vrai)
Le patient n’a presque aucun insight
L’évaluation des risques de suicide et d’homicide est à faire, surtout lorsqu’il y a des ATCD de violence
TROUBLE SCHIZOPHRÉNIFORME
- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES
A. Présence d’au moins 2 des symptômes suivants, chacun pendant une proportion significative de temps durant une période d’un mois. Au moins l’un des symptômes (1), (2) ou (3) doit être présent :
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé (déraillements fréquents ou incohérence)
4. Comportement désorganisé ou catatonique
5. Symptômes négatifs (diminution de l’expression émotionnelle ou aboulie) - rarement présents; indiquent mauvais pronostic
B. Un épisode trouble dure plus de 1 mois mais moins de 6 mois. (Quand le diagnostic doit être fait sans attendre la guérison, on peut qualifier celui-ci de « provisoire »)
C. Un trouble schizoaffectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés
1. Soit parce qu’aucun épisode dépressif caractérisé ou maniaque n’a été présent conjointement avec les symptômes de la phase active.
2. Soit parce que si des épisodes thymiques ont été présents pendant les symptômes de la phase active, leur durée totale a été brève par rapport à la durée des périodes actives et résiduelles de la maladie elle-même.
D. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale
TROUBLE SCHIZOPHRÉNIFORME
- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES: quoi specifier?
Spécifier si :
Avec caractéristiques de bon pronostic : au moins 2 de ces éléments :
o Survenue des symptômes psychotiques à l’intérieur des 4 semaines suivant les premiers changements observables du comportement ou du fonctionnement habituels
o Confusion ou perplexité
o Bon fonctionnement social et professionnel prémorbide
o Absence d’émoussement ou d’affect plat.
Sans caractéristiques de bon pronostic : Moins de 2 des caractéristiques ci-dessus sont présentes
Spécifier si :
Avec catatonie
Spécifier la sévérité actuelle (pas obligatoire pour le diagnostic): estimation quantitative se faisant à l’aide d’une cote de tous les symptômes négatifs et positifs sur une échelle de 0 à 4.
TROUBLE SCHIZOPHRÉNIFORME
- CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES
Trouble aigu ayant un début rapide (sans phase prodromale)
N’ont pas tendance à devenir de moins en moins fonctionnels pendant l’épisode et reviennent au fonctionnement de base après l’épisode.
Dans certains cas, plusieurs épisodes peuvent survenir, espacés de longues périodes de rémission complète
Si les symptômes durent plus de 6 mois = Schizophrénie
SCHIZOPHRÉNIE
- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES
A. Présente au moins 2 des symptômes suivants, pendant une proportion significative de temps au cours d’une période d’un mois. Au moins 1 des symptômes (1) (2) ou (3) doit être présent:
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé (incohérence ou déraillement fréquents)
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
5. Symptômes négatifs (aboulie ou diminution de l’expression émotionnelle)
B. Durant une portion significative de temps depuis le début du trouble, le niveau de fonctionnement dans un domaine majeur, tel que le travail, les relations interpersonnelles ou l’hygiène personnelle, est passé d’une façon marqué en-dessous du niveau atteint avant le début du trouble (ou, quand le trouble apparaît à l’enfance ou à l’adolescence, le niveau prévisible de fonctionnement interpersonnel, scolaire ou professionnel n’a pas été atteint).
C. Des signes continus de trouble persistent depuis au moins 6 mois. Durant cette période, les symptômes qui remplissent les critères A (c.-à-d. les symptômes de la phase active) doivent avoir été présents pendant au moins 1 mois (ou moins en cas de traitement efficace); dans le même laps de temps des symptômes prodromiques ou résiduels peuvent également se rencontrer. Pendant ces périodes prodromiques ou résiduelles, les signes du trouble peuvent ne se manifester que par des symptômes négatifs, ou par deux ou plus des symptômes listés dans le critère A mais présents sous une forme atténuée (ex: croyances étranges ou expériences de perceptions inhabituelles).
D. Un trouble schizoaffectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés
1. Soit parce qu’il n’y a pas eu d’épisode maniaque ou dépressif caractérisé concurremment avec la phase active des symptômes
2. Soit, si des épisodes de troubles de l’humeur ont été présents pendant la phase active des symptômes, il étaient présents seulement pendant une courte période de temps sur la durée totale des phases actives et résiduelles de la maladie.
E. Le trouble n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre condition médicale
F. S’il existe des antécédents de trouble du spectre de l’autisme ou de trouble de la communication débutant dans l’enfance, le diagnostic additionnel de schizophrénie est posé seulement si des symptômes hallucinatoires ou délirants importants, en plus des autres symptômes de schizophrénie nécessaires au diagnostic, sont aussi présents pendant au moins 1 mois (ou moins en cas de traitement efficace).
SCHIZOPHRÉNIE
- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES: quoi specifier?
Spécifier si :
Les spécifications ne doivent être utilisées qu’après une durée d’un an du trouble
Premier épisode, actuellement dans épisode aigu (épisode où tous les critères sont remplis)
Premier épisode, actuellement en rémission partielle (critères partiellement remplis)
Premier épisode, actuellement en rémission totale (aucun critère rempli)
Multiples épisodes, actuellement dans épisode aigue
Multiples épisodes, actuellement en rémission partielle
Multiples épisodes, actuellement en rémission totale
Continu
Non spécifié
Spécifier si :
Avec catatonie (voir à la fin de l’objectif)
Spécifier la sévérité actuelle (pas obligatoire pour le dx): estimation quantitative se faisant à l’aide d’une cote de tous les symptômes négatifs et positifs sur une échelle de 0 à 4.
SCHIZOPHRÉNIE
-MANIFESTATIONS CLINIQUES : APPARENCE GÉNÉRALE
Peuvent devenir agité ou violent , en réponse à des hallucinations
Présence possible de catatonie
Autres caractéristiques fréquentes: négligés et malpropres, habillés trop chaudement, tics, maniérisme, échopraxie (imitation du comportement et de la posture de l’examinateur), etc.
SCHIZOPHRÉNIE
-MANIFESTATIONS CLINIQUES :PERCEPTIONS
Hallucinations
o Auditives (les plus communes) : voix menaçantes, insultantes, accusatoires, obscènes, commentant le comportement, 2 voix ou plus discutant ensemble (schneidériens) *schneidérien (ensemble des symptômes positifs de la schizophrénie)
o Visuelles
o Olfactives, tactiles, gustatives (peu communes → revoir le diagnostic différentiel)
Illusions (aussi présentes dans la phase prodromique de la maladie, par la distorsion d’images réelles)
SCHIZOPHRÉNIE
-MANIFESTATIONS CLINIQUES : Contenu de la pensée
o Délire(s) désorganisé(s) : persécutoire, grandiose, religieux ou somatique
o Peuvent penser que leurs pensées sont contrôlées ou qu’ils contrôlent des évènements externes
o Forte préoccupation pour idées ésotériques, symboliques, psychologiques, philosophiques
o Perte des frontières de l’ego (idées de référence, identité cosmique, fusion avec un objet externe comme un arbre, doute sur leur genre ou orientation sexuelle)
SCHIZOPHRÉNIE
-MANIFESTATIONS CLINIQUES : forme de la pensée
o Associations lâches, incohérence, pensée tangentielle (perte de fil du discours, qui suit des idées provenant de stimuli extérieurs), pensée circonstancielle, néologismes, salade verbale, mutisme, etc.