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1
Q

Schizophrénie

Quelle est la prévalence?

A

À vie : entre 0,6 et 1,5 %

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2
Q

Schizophrénie

Quelle est l’incidence annuelle?

A

Qc : de 4,2 à 9,4 par 10 000 pers.

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3
Q

Schizophrénie

Quelle est la proportion entre les genres + les âges de pics?

A

Femmes = hommes, mais se manifeste plus tôt chez l’homme (Homme = pic à 18-25 ans/ Femmes = pic bimodal à 25-32 ans et 55-64 ans) (selon Charlies  1,28 à 1,56 H : 1 F mais égal chez les adolescents)

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4
Q

Trouble schizoaffectif

Quelle est la prévalence?

A

À vie : < 1%

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5
Q

Trouble schizoaffectif

Quelle est la prévalence relative selon les sexes?

A

Les différences d’incidence chez les hommes et les femmes suivent habituellement les différences observées dans les troubles de l’humeur. Le trouble schizoaffectif de type bipolaire est donc égal entre les deux sexes et les femmes sont deux fois plus nombreuses à avoir le type dépressif.

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6
Q

Troubles délirants

Quelle est la prévalence?

A

0,2%

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7
Q

Troubles délirants

Quelle est l’incidence annuelle?

A

1-3 nouveaux cas par 100 000 pers.

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8
Q

Troubles délirants

Quelle est la prévalence selon les sexes?

A

Femmes > hommes (légèrement)

hommes surtout paranoides et femmes surout erotomatiques

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9
Q

Trouble schizophréniforme

Quelle est la prévalence?

A

Prévalence annuelle de 0,09% et une prévalence à vie de 0,11%

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10
Q

Trouble schizophréniforme

Quelle est l’incidence annuelle?

A

Fréquence = < ½ de la fréquence de la schizophrénie

donc environ < 2-4/10 000

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11
Q

Trouble schizophréniforme

Quelle est la prévalence selon les sexes?

A

Hommes&raquo_space;> Femmes (5x)

plus commun chez les adolescents et les jeunes adultes (pic entre 15 et 26 ans)

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12
Q

Troubles psychotiques brefs

Quelle est la prévalence?

A

Mondial : 0,00136 %

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13
Q

Troubles psychotiques brefs

Quelle est la prévalence selon les sexes?

A

Femmes&raquo_space; hommes (>2x)

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14
Q

Catatonie

Parmi les patients catatoniques, ___% sont liés à des troubles de l’humeur (dépression majeure récurrente avec des caractéristiques catatoniques) et __% sont associés à la schizophrénie.

A

Parmi les patients catatoniques, 25-50% sont liés à des troubles de l’humeur (dépression majeure récurrente avec des caractéristiques catatoniques) et 10% sont associés à la schizophrénie.

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15
Q
  1. 3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
    - Vulnérabilité neurophysiologique :
A

découlant d’une prédisposition génétique altérant le fonctionnement d’un circuit fronto-temporo-limbique et des neurotransmetteurs associés [dopaminergiques et glutaminergiques]

o N’est pas suffisante pour déclencher la maladie! Plusieurs individus possèdent cette vulnérabilité mais ne développent pas de schizophrénie.

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16
Q
  1. 3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
    - Stresseurs :
A

ont un effet déclencheur, car agissent sur un cerveau déjà vulnérable. Ex :

o Biologique : drogues (cannabis!!)
 La nicotine est la 1ère dépendance retrouvée chez les schizophréniques, car elle permet de calmer les voix.

o Social : pression de performance, émotions hostiles à l’égard de l’individu, vie urbaine (vs rurale), migration
* N’ont pas d’effet sur un individu qui ne possède pas de vulnérabilité neurophysiologique (ces stresseurs sont vécus par la majorité des individus).

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17
Q

2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES

Il est aussi admis que la schizophrénie est une maladie _______________ avec des composantes ____________. (et explique ce que cela veut dire)

A

Il est aussi admis que la schizophrénie est une maladie neurodéveloppementale (altérations cérébrales sont présentes à la naissance et ne progressent pas, i.e. il existe une phase prodromique) avec des composantes neurodégénératives (une fois déclenchée, la maladie évolue).

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18
Q

2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES

VULNÉRABILITÉ GÉNÉTIQUE

A

 80% des cas : anomalies polygéniques héritées
o Les anomalies se combineraient de générations en générations, jusqu’à atteinte un certain « seuil de risque », suffisant pour déclencher la maladie (si les facteurs environnementaux stresseurs sont aussi réunis).

 20 % des cas : environnement a modifié certains gènes (épigénétique)

 Aucun gène n’a été clairement identifié, mais leurs anomalies transmettent une vulnérabilité à certains traits, comme par ex : fonctionnement social pauvre, méfiance, troubles cognitifs, comportements bizarres, qui, lorsqu’additionnés, augmentent le risque de développer une schizophrénie.
o On sait que les gènes en cause sont partagés en partie avec d’autres troubles psychotiques (troubles apparentés à la schizophrénie ou trouble bipolaire).
o La schizophrénie et les troubles schizoaffectifs semblent avoir un gène muté en commun : DISC1 sur le chromosome 1q42.

 Les troubles délirants semblent avoir une vulnérabilité génétique, mais ne sont pas liés avec un taux plus élevé de personnes développant la schizophrénie

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19
Q

2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES

VULNÉRABILITÉ GÉNÉTIQUE - ÉTUDES FAMILIALES

A

Le risque de souffrir de schizophrénie est d’autant plus grand que les parents porteurs de la maladie sont génétiquement proches. (Donc le risque est supérieur si un parent du premier degré est atteint plutôt qu’un parent du 2e degré). Pour les parents du premier degré (inclut les jumeaux dizygote), le risque est de 10% environ.

Chez les jumeaux monozygotes (même génotype), la concordance de la schizophrénie est de 50% (et non 100%). Cela démontre donc l’influence de l’épigénétique, car c’est un élément déclencheur survenant après la naissance qui détermine l’apparition de la maladie.

On a aussi noté un taux plus élevé de schizophrénie chez les personnes nées d’un père plus âgé (> 55 ans), probablement à cause de l’accumulation de mutations génétiques dans les spermatozoïdes.

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20
Q

2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES

INFECTIONS VIRALES ET AUTO-IMMUNITÉ

A

Il existe des indices qui laissent croire que des lésions cérébrales retrouvées dans la schizophrénie pourraient être reliées à une maladie auto-immune. Il existe 2 hypothèses :

  1. Les virus neurotrophiques (CMV, herpès, VIH) pourraient infecter directement le cerveau, causant des lésions
  2. Les anticorps dirigés contre une infection virale se comporteraient comme des autoanticorps qui viendraient perturber le développement du SNC
    Aussi, plusieurs études montrent que 10% des personnes atteintes de schizophrénie sont nées à la fin de l’hiver (au début du mois de Mars). Une infection virale (ex : influenza, épidémies de grippe à l’automne) survenant au 2ième trimestre de la grossesse pourrait affecter le développement cérébral fœtal, notamment la migration des cellules neuronales et les connexions interneuronales qui s’établissent dans le cortex cérébral durant cette période.
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21
Q

2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES

TRAUMATISMES OBSTÉTRICAUX

A

Les problèmes obstétricaux pourraient affecter précocement le développement cérébral (responsables de la composante neurodéveloppementale de la maladie), en doublant le risque que l’enfant développe une schizophrénie.

 Complications pendant la grossesse
o Infection (autant maternelle que du bébé)
o Rubéole
o Diabète
o Tabagisme
o Toxicomanie
o Pré-éclampsie

 Anomalies du développement fœtal

 Complications lors de l’accouchement
o Hypoxie (à laquelle les structures temporales sont très sensibles)

 Malnutrition pendant la grossesse (maternal starvation)

 Prématurité

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22
Q

2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES

RÔLE DE LA CONSOMMATION DE SUBSTANCES (CANNABIS NOTAMMENT) DANS L’ÉTIOLOGIE DE LA PSYCHOSE

A

Le cannabis et les autres drogues sont facilement accessibles, ils surstimulent la dopamine dans les synapses d’un cerveau vulnérable pour induire les symptômes psychotiques. Par exemple, le cannabis et les amphétamines peuvent :

  • Produire des symptômes psychotiques transitoires chez tout individu (modification des perceptions, idéations paranoïdes)
  • Déclencher une schizophrénie plus précocement chez des patients prédisposés
  • Intensifier les symptômes chez les personnes atteintes de schizophrénie
  • Provoquer des rechutes chez des patients en rémission ou qui cessent leur médication

Les psychostimulants (cocaïne) et les hallucinogènes (LSD, PCP, ectasy) induisent des symptômes psychotiques positifs, dont des comportements bizarres et des hallucinations (plus visuelles qu’auditives).

L’induction de la psychose par les drogue dépend de la vulnérabilité génétique à la psychose, qui est en fait un continuum. Ainsi, des personnes avec aucune prédisposition ne développeront jamais de psychose malgré l’usage de drogue, alors que d’autres, avec une très grande prédisposition, pourraient souffrir d’une psychose persistante malgré une consommation modeste de drogue.

Les risque d’être atteint de schizophrénie est de 2 à 25 fois plus élevé chez les individus qui ont consommé du cannabis, surtout s’ils ont consommé tôt (12-14 ans). Les consommateurs sont aussi atteints plus précocement. Cela serait expliqué parce que le cannabis serait un facteur précipitant ou causal (plutôt que l’explication qui dirait que le cannabis est utilisé comme auto-médication des symptômes)

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23
Q

Troubles psychotiques faisant partie du spectre de la schizophrénie :

A

 Trouble de la personnalité schizotypique
 Troubles délirants
 Troubles psychotiques brefs
 Trouble schizophréniforme
 Schizophrénie
 Trouble schizoaffectif
 Troubles psychotiques induits par des substance/médicaments
 Troubles psychotiques liés à une affection médical
 Catatonie (soit une spécification d’un des troubles ci-dessus, soit dû à une affection médicale)

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24
Q

TROUBLES PSYCHOTIQUES BREFS

  • CRITÈRES DIAGNOSTIQUES
A

A. Présence d’un (ou plus) des symptômes suivants. Au moins l’un des symptômes (1), (2) ou (3) doit être présent (pas de symptômes négatifs, contrairement à la schizophrénie!) :
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé (p. ex. déraillements fréquents ou incohérence)
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
NB : ne pas inclure un symptôme s’il s’agit d’une modalité de réaction culturellement admise.
B. Au cours d’un épisode, la perturbation persiste au moins 1 jour mais moins d’un mois, avec retour complet au niveau de fonctionnement prémorbide.
*On est dans un flou diagnostique si l’individu n’avait qu’un symptôme (donc pas assez pour trouble schizophréniforme), mais que ça durerait > 1 mois. On écrirait alors « trouble psychotique non-spécifié ».
C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble dépressif caractérisé ou un trouble bipolaire avec caractéristiques psychotiques ou un autre trouble psychotique (catatonie ou schizophrénie) et n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale.

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25
Q

TROUBLES PSYCHOTIQUES BREFS

  • CRITÈRES DIAGNOSTIQUES: que faut-il spécifier?
A

Spécifier si :
 Avec facteurs de stress marqués (psychose réactionnelle brève) : symptômes en réaction à un évènement qui produirait un stress marqué chez la plupart des sujets, dans des circonstances similaires dans la même culture.
 Sans facteur de stress marqué
 Avec début lors du post-partum : début pendant la grossesse ou dans les 4 semaines suivant l’accouchement
Spécifier si :
 Avec catatonie
Spécifier la sévérité actuelle (pas obligatoire pour poser le diagnostic): estimation quantitative se faisant à l’aide d’une cote de tous les symptômes négatifs et positifs sur une échelle de 0 à 4.

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26
Q

TROUBLES PSYCHOTIQUES BREFS

  • MANIFESTATIONS CLINIQUES
A

 Se distingue par son apparition soudaine, fréquemment en 48 heures.
 Peu de symptômes négatifs (apathie, affect émoussé, alogie, anhédonie)
 Énormément de variabilité dans les symptômes

o Agitation associée à des comportements étranges
o Perturbation de l’attention
o Désorganisation du discours, voir mutisme.
o Humeur labile
o Délires peu structurés et variant rapidement
o Hallucinations
o Mémoire récente altérée
o Idées suicidaires ou hétéroagressives (agressivité dirigée vers quelque chose d’externe)
o Profonde altération du jugement et de l’autocritique

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27
Q

TROUBLES DÉLIRANTS

- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES

A

A. Présence d’une (ou plusieurs) idées délirantes pendant une durée de 1 mois ou plus
B. Critère A de la schizophrénie n’a jamais été rempli.
N.B. : S’il y a des hallucinations, celles-ci ne sont pas proéminentes et elles sont en rapport avec le thème du délire (ex : sensation d’être infesté par des insectes associé à des idées délirantes d’infestation).
C. En dehors de l’impact des idées délirantes et de ses ramifications, il n’y a pas d’altération marquée du fonctionnement ni de singularités ou de bizarreries manifestes du comportement.
D. Si des épisodes maniaques ou dépressifs caractérisés sont survenus concomitamment, ceux-ci ont été brefs comparativement avec la durée globale de la période délirante (sinon on parlerait de trouble schizoaffectif!).
E. La perturbation n’est pas attribuable aux effets physiologiques d’une substance ou maladie comme l’obsession d’une dysmorphie corporelle ou un trouble obsessionnel-compulsif.

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28
Q

TROUBLES DÉLIRANTS

- vs une personnalité schizotypique

A
  • VS une personnalité schizotypique : dans un trouble délirant, l’individu est convaincu à 100% de la véracité de ses idées, et elles sont irréductibles et organisées autour d’un seul concept en particulier.
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29
Q

TROUBLES DÉLIRANTS

CRITÈRES DIAGNOSTIQUES: que faut-il specifier?

A

Spécifier si type :

  • de persécution
  • somatique
  • Erotomaniaque
  • megalomaniaque
  • jalousie
  • mixte
  • non spécifié

Spécifier si:
 Avec contenu bizarre : Idées délirantes clairement invraisemblables, incompréhensibles ou si elles ne dérivent pas d’expériences de la vie ordinaire (ex : on lui a enlevé les organes et on les a remplacés par les organes d’autres personnes sans avoir laissé aucune blessure ou cicatrice)
Spécifier si :
Les spécifications suivantes de l’évolution ne peuvent s’appliquer que si au moins une année s’est écoulée depuis la survenue initiale du trouble.
 Premier épisode ou épisodes multiples ou continu
 En phase aiguë, en rémission partielle (quelques critères, non suffisants) ou en rémission complète (aucun critères)
Spécifier la sévérité actuelle (pas obligatoire pour le diagnostic): estimation quantitative se faisant à l’aide d’une cote de tous les symptômes négatifs et positifs sur une échelle de 0 à 4.

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30
Q

TROUBLES DÉLIRANTS

- type De persécution

A

Croyance d’être la cible d’un complot, d’une escroquerie, d’espionnage, d’une filature, d’une empoisonnement, de harcèlement, de calomnies ou d’une obstruction à la poursuite de ses projets à long terme)
 Syndrome de Capgras : une personne a été remplacé par un double presque identique mais malveillant
 Syndrome de Frégoli : Persécuteurs ont modifié leur apparence faciale pour ressembler à des gens de son entourage
 Doubles subjectifs : Doubles identiques à lui existent, ou que lui-même habite dans le corps de quelqu’un d’autre.
*Amers, revendicateurs, irritables, agressifs et parfois même violents envers ceux qu’ils perçoivent comme des persécuteurs.

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31
Q

TROUBLES DÉLIRANTS

- type somatique

A

Fonctions ou sensation corporelle
 Délire d’infestation (*Peut mener à une dermatillomanie si le patient se pince la peau pour « écraser les parasites »)
 Délire dysmorphophobique (laideur personnelle, taille exagérée de certaines parties du corps)
 Délires d’odeurs corporelles dégoutante ou d’haleine pestilentielle
 Délire de maladie grave
 Syndrome de Cotard : convaincu de la détérioration, du pourrissement et même de la disparition de divers organes à l’intérieur du corps.

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32
Q

TROUBLES DÉLIRANTS

- type Érotomaniaque

A

Convaincu qu’une personne est amoureuse de lui/elle

 Habituellement de statut élevé, par exemple une célébrité

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33
Q

TROUBLES DÉLIRANTS

- type Mégalomaniaque

A

Conviction d’avoir un grand talent (mais non reconnu) et une compréhension profonde des choses ou d’avoir fait de découvertes importantes.
 Par exemple, il pense avoir été désigné pour accomplir une grande mission (ex : Hitler)

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34
Q

TROUBLES DÉLIRANTS

- type Jalousie

A

Conviction des infidélités de sa/son conjoint/e

 Amplification ou mauvaise interprétation de faits anodins

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35
Q

TROUBLES DÉLIRANTS

- type Mixte

A

Aucun thème ne prédomine

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36
Q

TROUBLES DÉLIRANTS

- type Non spécifié

A

La croyance délirante dominante ne peut pas être clairement identifiée ou quand elle n’est pas décrite dans un des sous-types spécifiques

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37
Q

TROUBLES DÉLIRANTS

- MANIFESTATION CLINIQUES

A

Les patients sont généralement d’apparence soignée, sans preuve d’une grossière désintégration de la personnalité ou des activités quotidiennes, bien qu’ils puissent sembler étranges et excentriques. De façon surprenante, l’examen des fonctions mentales supérieures est habituellement normal, mis à part le système du délire. Voici certains éléments de l’examen :
 Leur affect est cohérent avec leur délire (délire de persécution = peur, délire mégalomaniaque = euphorie, etc.)
 Les patients n’ont habituellement pas d’hallucinations proéminentes ou soutenues.
o Exception : dans le délire somatique d’infestation ou de putréfaction, les hallucinations tactiles ou olfactives sont assez fréquentes.
 Les patients sont orientés dans le temps, l’espace et la personne (sauf dans leur système délirant)
 L’altération du contenu de la pensée est le symptôme clé.
o Délire : convictions erronées, irréductibles par la logique et non-conforme aux croyances de son groupe.
o Les délires sont relativement plausibles (contrairement aux idées délirantes des schizophrènes), présenté de façon claire par un patient convaincu et même convaincant.
 Le sujet du délire est souvent teinté par la culture du patient (ex. : nord-américain qui se sent surveillé par un système électronique)
o Ils n’ont habituellement pas d’autres troubles de la pensée, bien qu’ils puissent parfois avoir un discours un peu décousu lorsqu’ils parlent de leur délire.
o Il ne faut pas prendre pour acquis qu’une situation un peu « bizarre » est un délire
 Il faut investiguer la véracité du discours après des proches et autre avant de diagnostiquer un trouble délirant. (ex : il n’est pas délirant si sa femme le trompe pour de vrai)
 Le patient n’a presque aucun insight
 L’évaluation des risques de suicide et d’homicide est à faire, surtout lorsqu’il y a des ATCD de violence

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38
Q

TROUBLE SCHIZOPHRÉNIFORME

- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES

A

A. Présence d’au moins 2 des symptômes suivants, chacun pendant une proportion significative de temps durant une période d’un mois. Au moins l’un des symptômes (1), (2) ou (3) doit être présent :
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé (déraillements fréquents ou incohérence)
4. Comportement désorganisé ou catatonique
5. Symptômes négatifs (diminution de l’expression émotionnelle ou aboulie) - rarement présents; indiquent mauvais pronostic
B. Un épisode trouble dure plus de 1 mois mais moins de 6 mois. (Quand le diagnostic doit être fait sans attendre la guérison, on peut qualifier celui-ci de « provisoire »)
C. Un trouble schizoaffectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés
1. Soit parce qu’aucun épisode dépressif caractérisé ou maniaque n’a été présent conjointement avec les symptômes de la phase active.
2. Soit parce que si des épisodes thymiques ont été présents pendant les symptômes de la phase active, leur durée totale a été brève par rapport à la durée des périodes actives et résiduelles de la maladie elle-même.
D. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale

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39
Q

TROUBLE SCHIZOPHRÉNIFORME

- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES: quoi specifier?

A

Spécifier si :
 Avec caractéristiques de bon pronostic : au moins 2 de ces éléments :
o Survenue des symptômes psychotiques à l’intérieur des 4 semaines suivant les premiers changements observables du comportement ou du fonctionnement habituels
o Confusion ou perplexité
o Bon fonctionnement social et professionnel prémorbide
o Absence d’émoussement ou d’affect plat.
 Sans caractéristiques de bon pronostic : Moins de 2 des caractéristiques ci-dessus sont présentes
Spécifier si :
 Avec catatonie
Spécifier la sévérité actuelle (pas obligatoire pour le diagnostic): estimation quantitative se faisant à l’aide d’une cote de tous les symptômes négatifs et positifs sur une échelle de 0 à 4.

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40
Q

TROUBLE SCHIZOPHRÉNIFORME

- CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES

A

 Trouble aigu ayant un début rapide (sans phase prodromale)
 N’ont pas tendance à devenir de moins en moins fonctionnels pendant l’épisode et reviennent au fonctionnement de base après l’épisode.
 Dans certains cas, plusieurs épisodes peuvent survenir, espacés de longues périodes de rémission complète
 Si les symptômes durent plus de 6 mois = Schizophrénie

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41
Q

SCHIZOPHRÉNIE

- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES

A

A. Présente au moins 2 des symptômes suivants, pendant une proportion significative de temps au cours d’une période d’un mois. Au moins 1 des symptômes (1) (2) ou (3) doit être présent:
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé (incohérence ou déraillement fréquents)
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
5. Symptômes négatifs (aboulie ou diminution de l’expression émotionnelle)
B. Durant une portion significative de temps depuis le début du trouble, le niveau de fonctionnement dans un domaine majeur, tel que le travail, les relations interpersonnelles ou l’hygiène personnelle, est passé d’une façon marqué en-dessous du niveau atteint avant le début du trouble (ou, quand le trouble apparaît à l’enfance ou à l’adolescence, le niveau prévisible de fonctionnement interpersonnel, scolaire ou professionnel n’a pas été atteint).
C. Des signes continus de trouble persistent depuis au moins 6 mois. Durant cette période, les symptômes qui remplissent les critères A (c.-à-d. les symptômes de la phase active) doivent avoir été présents pendant au moins 1 mois (ou moins en cas de traitement efficace); dans le même laps de temps des symptômes prodromiques ou résiduels peuvent également se rencontrer. Pendant ces périodes prodromiques ou résiduelles, les signes du trouble peuvent ne se manifester que par des symptômes négatifs, ou par deux ou plus des symptômes listés dans le critère A mais présents sous une forme atténuée (ex: croyances étranges ou expériences de perceptions inhabituelles).
D. Un trouble schizoaffectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés
1. Soit parce qu’il n’y a pas eu d’épisode maniaque ou dépressif caractérisé concurremment avec la phase active des symptômes
2. Soit, si des épisodes de troubles de l’humeur ont été présents pendant la phase active des symptômes, il étaient présents seulement pendant une courte période de temps sur la durée totale des phases actives et résiduelles de la maladie.
E. Le trouble n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre condition médicale
F. S’il existe des antécédents de trouble du spectre de l’autisme ou de trouble de la communication débutant dans l’enfance, le diagnostic additionnel de schizophrénie est posé seulement si des symptômes hallucinatoires ou délirants importants, en plus des autres symptômes de schizophrénie nécessaires au diagnostic, sont aussi présents pendant au moins 1 mois (ou moins en cas de traitement efficace).

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42
Q

SCHIZOPHRÉNIE

- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES: quoi specifier?

A

Spécifier si :
Les spécifications ne doivent être utilisées qu’après une durée d’un an du trouble
 Premier épisode, actuellement dans épisode aigu (épisode où tous les critères sont remplis)
 Premier épisode, actuellement en rémission partielle (critères partiellement remplis)
 Premier épisode, actuellement en rémission totale (aucun critère rempli)

 Multiples épisodes, actuellement dans épisode aigue
 Multiples épisodes, actuellement en rémission partielle
 Multiples épisodes, actuellement en rémission totale
 Continu
 Non spécifié

Spécifier si :
 Avec catatonie (voir à la fin de l’objectif)
Spécifier la sévérité actuelle (pas obligatoire pour le dx): estimation quantitative se faisant à l’aide d’une cote de tous les symptômes négatifs et positifs sur une échelle de 0 à 4.

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43
Q

SCHIZOPHRÉNIE

-MANIFESTATIONS CLINIQUES : APPARENCE GÉNÉRALE

A

 Peuvent devenir agité ou violent , en réponse à des hallucinations
 Présence possible de catatonie
 Autres caractéristiques fréquentes: négligés et malpropres, habillés trop chaudement, tics, maniérisme, échopraxie (imitation du comportement et de la posture de l’examinateur), etc.

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44
Q

SCHIZOPHRÉNIE

-MANIFESTATIONS CLINIQUES :PERCEPTIONS

A

 Hallucinations
o Auditives (les plus communes) : voix menaçantes, insultantes, accusatoires, obscènes, commentant le comportement, 2 voix ou plus discutant ensemble (schneidériens) *schneidérien (ensemble des symptômes positifs de la schizophrénie)
o Visuelles
o Olfactives, tactiles, gustatives (peu communes → revoir le diagnostic différentiel)
 Illusions (aussi présentes dans la phase prodromique de la maladie, par la distorsion d’images réelles)

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45
Q

SCHIZOPHRÉNIE

-MANIFESTATIONS CLINIQUES : Contenu de la pensée

A

o Délire(s) désorganisé(s) : persécutoire, grandiose, religieux ou somatique
o Peuvent penser que leurs pensées sont contrôlées ou qu’ils contrôlent des évènements externes
o Forte préoccupation pour idées ésotériques, symboliques, psychologiques, philosophiques
o Perte des frontières de l’ego (idées de référence, identité cosmique, fusion avec un objet externe comme un arbre, doute sur leur genre ou orientation sexuelle)

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46
Q

SCHIZOPHRÉNIE

-MANIFESTATIONS CLINIQUES : forme de la pensée

A

o Associations lâches, incohérence, pensée tangentielle (perte de fil du discours, qui suit des idées provenant de stimuli extérieurs), pensée circonstancielle, néologismes, salade verbale, mutisme, etc.

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47
Q

SCHIZOPHRÉNIE

-MANIFESTATIONS CLINIQUES : processus de la pensée

A

o Lorsqu’on demande au patient d’effectuer une tâche concrète, on peut observer une fuite de pensée, bloc de pensée, déficit de l’attention, pauvreté du contenu de la pensée, pauvre capacité d’abstraction, persévérations…
o Le contrôle de la pensée (des forces extérieures contrôlent ce que le patient pense ou ressent) et le thought broadcasting (le patient pense que les gens peuvent lire ses pensées ou qu’elles sont diffusées à la télévision ou à la radio)

48
Q

SCHIZOPHRÉNIE

-MANIFESTATIONS CLINIQUES : affect

A

 Se situe dans les extrêmes : plat (anhédonie) jusqu’à inapproprié et hyperréactif (rage, anxiété, joie intense)

49
Q

SCHIZOPHRÉNIE

-MANIFESTATIONS CLINIQUES : volonté

A

 Pulsion ou motivation inappropriées

o Impulsivité associée aux idées délirantes

50
Q

SCHIZOPHRÉNIE

-MANIFESTATIONS CLINIQUES : SENSORIUM ET COGNITION

A

 Inattention → peut rendre difficile l’évaluation de la mémoire, qui est habituellement intacte.
 Normalement orientés dans le temps, l’espace et la personne (bien qu’il leur arrive de donner des réponses bizarres comme «Je suis le Christ, ceci est le paradis…» )
 Perturbation du traitement de l’information
 Déficits cognitifs subtils : attention, fonctions exécutives, mémoire de travail et épisodique
 Leur QI est habituellement dans la moyenne, mais on soupçonne qu’il serait plus élevé sans la maladie
 Peu d’insight de la nature de leur trouble et de la sévérité

51
Q

SCHIZOPHRÉNIE

-MANIFESTATIONS CLINIQUES : SIGNES PHYSIQUES

A

 Signes neurologiques non localisés : réflexes primitifs, astéréognosie, dysdiadococinésie, grimaces, déficits motricité fine, tics, dyskinésies, saccades oculaires, beaucoup de clignements des yeux.
 Aphasie : déficits du discours peuvent être considérés comme de l’aphasie (lobe pariétal non-dominant) parfois avec absence de prosodie, apraxie, confusion G/D, etc.
o Il se peut cependant que ce soit aussi causé par un trouble de la pensée qui cause le trouble du discours

52
Q

SCHIZOPHRÉNIE

-MANIFESTATIONS CLINIQUES : FONCTIONNEMENT INTERPERSONNEL

A

 Perte de sensibilité sociale (prendre subitement la cigarette d’un autre patient, changer le poste de la télévision)
 Retrait social
 Violence, agressivité (commun si non traité)
o Facteurs de risque: idées délirantes de persécution, ATCD de violence, déficits neurologiques
 Suicide : tentative par 20-50% des patients, 5-6% en meurent.
o Pas de signal annonciateur (out of the blue)
o Facteurs de risque : épisode dépressif majeur; jeunes hommes ayant déjà eu de grandes ambitions, mais qui ont expérimenté un grand déclin fonctionnel, ont réalisé que leurs rêves ont peu de chances de se produire et ont perdu foi en la thérapie ou le traitement.
o Les hallucinations de commande et les abus de substances contribuent aussi aux risques de suicide.
 Homicide
o Pas plus à risque que la population normale
o Possibles facteurs de risque : histoire de violence, hallucinations ou délires incluant de la violence

53
Q

Rôle important de la DA pour comprendre les psychoses :

A

responsable de la « saillance émotionnelle », i.e. donne une signification appropriée aux évènements en fonction du contexte, afin de transformer un stimuli neutre en une entité attrayant ou effrayante. La DA de la voie mésolimbique transforme la saillance en motivation pour l’action : elle influe alors sur l’action pour obtenir une récompense ou éviter une punition.

En psychose : plus grande synthèse de DA, décharge plus importante de DA suite à une stimulation, plus grande quantité de dopamine dans les synapses  il y a donc une libération erratique de DA sans égard au contexte. Entraîne :

1) Augmentation de la vigilance aux stimuli  attribution de saillance aberrante à des perceptions banales (les évènements anodins prennent une grande signification pour l’individu).
2) Tentative d’explication des expériences inhabituelles afin de résoudre la perplexité et la confusion vécues par l’individu  la saillance expliquer donc les délires dans la schizophrénie
* Antipsychotiques atypiques permettent alors de vivre des situations sans leur accorder une importance excessive.

54
Q

TROUBLES SCHIZOAFFECTIFS

- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES

A

A. Période ininterrompue de maladie pendant laquelle sont présents à la fois un épisode thymique caractérisé (dépressif ou maniaque) et le critère A de la schizophrénie.
N.B. : En cas d’épisode dépressif majeur, le critère A1 (humeur dépressive) doit être présent.
B. Idées délirantes ou hallucinations pendant au moins 2 semaines sur toute la durée de la maladie, en dehors des épisodes thymiques caractérisé (dépressif ou maniaque)
C. Les symptômes qui répondent aux critères d’un épisode thymique caractérisé sont présents pendant la majeure partie de la durée totale des périodes actives et résiduelles de la maladie.
D. La perturbation n’est pas attribuable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre condition médicale.

55
Q

TROUBLES SCHIZOAFFECTIFS

- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES: quoi specifier?

A

Spécifier si :
 Type bipolaire : épisode de manie (avec ou sans épisodes dépressifs)
 Type dépressif : seulement épisodes dépressifs
Spécifier si :
 Avec catatonie
Spécifier si :
 Premier épisode ou épisodes multiples ou continu
 En phase aiguë, en rémission partielle ou en rémission complète
Spécifier la sévérité actuelle (pas obligatoire pour le diagnostic): estimation quantitative se faisant à l’aide d’une cote de tous les symptômes négatifs et positifs sur une échelle de 0 à 4.

56
Q

TROUBLE PSYCHOTIQUE INDUIT PAR UNE SUBSTANCE/UN MÉDICAMENT

- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES

A

A. Présence d’un ou des deux des symptômes suivants :
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
B. Mise en évidence par l’anamnèse, l’examen physique ou les examens complémentaires que (1) et (2) sont présents :
1. Les symptômes du critère A sont apparus pendant ou peu de temps après une prise, médicamenteuse, une intoxication ou un sevrage d’une substance.
2. La substance/médication en cause est capable de produire les symptômes du critère A
C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble psychotique non induit par une substance/médication.
(Preuve d’un trouble psychotique indépendant : Les symptômes ont précédé le début de la prise de la substance/du médicament ; les symptômes persistent pendant une période prolongée après la fin du sevrage aigu ou d’une intoxication grave (p . ex. : environ 1 mois) ; ou il existe d’autres preuves d’un trouble psychotique indépendant, non induit par une substance/un médicament (ex. ATCD d’épisodes récurrents non induits))
D. La perturbation ne se déroule pas exclusivement au cours d’un syndrome confusionnel.
E. La perturbation cause une détresse significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou d’autres domaines importants

57
Q

TROUBLE PSYCHOTIQUE INDUIT PAR UNE SUBSTANCE/UN MÉDICAMENT

- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES: quoi specifier?

A
Spécifier si :
	La substance en cause
Spécifier si :
	Avec début au cours d’une intoxication
	Avec début au cours d’un sevrage
Spécifier la sévérité actuelle (pas obligatoire pour le diagnostic): estimation quantitative se faisant à l’aide d’une cote de tous les symptômes négatifs et positifs sur une échelle de 0 à 4.

N.B. : Ce diagnostic ne devrait remplacer celui d’intoxication/sevrage à une substance que lorsque les symptômes du critère A dominent le tableau clinique et qu’ils sont assez sévères pour nécessiter une prise en charge clinique

58
Q

TROUBLE PSYCHOTIQUE DÛ À UNE AUTRE AFFECTION MÉDICALE

- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES

A

A. Hallucinations ou idées délirantes au premier plan
B. Mise en évidence par l’anamnèse, l’examen physique ou les examens complémentaires que le trouble est la conséquence pathophysiologique directe de la condition médicale
C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental.
D. La perturbation ne se déroule pas exclusivement au cours d’un syndrome confusionnel.
E. La perturbation cause une détresse significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou d’autres domaines importants

59
Q

TROUBLE PSYCHOTIQUE DÛ À UNE AUTRE AFFECTION MÉDICALE

- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES: quoi specifier?

A

Spécifier le type :
 Avec idées délirantes
 Avec hallucinations
Spécifier : La condition médicale en cause
Spécifier la sévérité actuelle (pas obligatoire pour le diagnostic): estimation quantitative se faisant à l’aide d’une cote de tous les symptômes négatifs et positifs sur une échelle de 0 à 4.

60
Q

TROUBLE DÉPRESSIF AVEC CARACTÉRISTIQUES PSYCHOTIQUES

de quoi s agit il?

A

Lorsque qu’un patient remplit tous les critères d’un épisode dépressif caractérisé et qu’il a des symptômes psychotiques (vois APP3)

61
Q

CATATONIE ASSOCIÉE À UN AUTRE TROUBLE MENTAL (SPÉCIFICATION DE TYPE CATATONIQUE)
CRITÈRES DIAGNOSTIQUES

A

A. Le tableau clinique est dominé par au moins 3 des symptômes suivants :

  1. Stupeur (absence d’activité psychomotrice, pas de relation active avec l’environnement)
  2. Catalepsie (induction d’une posture passivement et contre la gravité)
  3. Flexibilité cireuse (résistance légère ou nette lorsqu’induite par l’examinateur)
  4. Mutisme (absence ou quasi-absence de réponse verbal; à exclure si secondaire à aphasie connue)
  5. Négativisme (opposition ou absence de réponse à des instructions ou à des stimuli extérieurs)
  6. Prise de posture (maintien actif, contre la gravité, d’une posture prise spontanément)
  7. Maniérisme (caricature bizarres ou solennelles d’action ordinaires)
  8. Stéréotypie (mouvements non dirigés vers un but, répétitifs et anormalement fréquents)
  9. Agitation, non influencée par des stimuli externes
  10. Expression faciale grimaçante
  11. Écholalie (répétition des paroles d’un autre)
  12. Échopraxie (répétition des mouvements d’un autre)
62
Q

DÉMONTRER UNE BONNE COMPRÉHENSION DES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE SYMPTÔMES ET SIGNES DE PSYCHOSE : SYMPTÔMES POSITIFS, SYMPTÔMES NÉGATIFS, SYMPTÔMES COGNITIFS

SYMPTOMES POSITIFS

A

Les symptômes positifs s’ajoutent aux pensées usuelles de l’individu. Ce sont des manifestations productives de la maladie, sous forme d’hallucinations et de délires survenant dans la phase aigüe de la schizophrénie (aussi appelée la « décompensation psychotique »). Ils sont la plupart du temps transitoires et ne sont pas tous présents simultanément chez un même patient.
Ces symptômes sont reliés à des troubles de transmission de la dopamine, et atténués par les antipsychotiques, qui bloquent les récepteurs de la dopamine.

63
Q

SYMPTOMES POSITIFS

def hallucination

A

Les hallucinations sont des perceptions sensorielles en l’absence de stimuli réels.

64
Q

SYMPTOMES POSITIFS

- hallucination en schizophrenie

A

Majoritairement des hallucinations auditives (+++)
Pendant les hallucinations, le patient est bien éveillé, non confus, et propose souvent une explication délirante, contrairement à ce qui se produit dans les psychoses secondaires à une affection médicale ou aux drogues. Ils attribuent aussi souvent une influence extérieure aux sensations qu’ils ressentent.

65
Q

SYMPTOMES POSITIFS

- hallucination AUDITIVES en schizophrenie

A

 Commence par des bruits, sons confus, mots indistincts et progresse avec la progression de la maladie vers des phrases prononcées par des voix identifiables (ordres, insultes).
 Peut s’agir de plusieurs voix (conversation entre 2 personnes) qui commente ses pensées et ses actions à la troisième personne, et auxquelles le patient peut répliquer (soliloque).
 Les voix : 25% bienveillantes, 25% mixtes et 50% malveillantes.
 Peuvent être constantes ou en épisodes.

66
Q

SYMPTOMES POSITIFS

- hallucination VISUELLES en schizophrenie

A

 Personnages distincts ou flous, réels ou mystiques
o Les hallucination d’animaux sont rares dans la schizophrénie; elle surviennent plutôt dans les cas de psychoses secondaires à des affections médicales, une intoxication ou un sevrage

67
Q

SYMPTOMES POSITIFS

- hallucination CÉNESTHÉSIQUE en schizophrenie

A

 Perceptions tactiles bizarres (ex. : brûlure), attouchements inconvenants ou impression que l’intérieur du corps est en train de se transformer (ex. : Syndrome de Cotard)
 Peuvent survenir dans la schizophrénie, mais plus souvent dans les psychoses liées à l’intoxication ou au sevrage de drogues psychostimulantes (ex : insectes sous la peau)

68
Q

SYMPTOMES POSITIFS

- hallucination OLFACTIVES ET GUSTATIVES en schizophrenie

A

 Olfactives : Odeurs nauséabondes, putréfaction, brûlure
 Gustatives : changement de goût, pense avoir été empoisonné
 Il faut plutôt penser à des causes plus organiques, telles que la tumeur ou l’épilepsie. (mais pas impossible dans la schizophrénie)

69
Q

SYMPTOMES POSITIFS

DÉLIRES

A

Un délire se définit comme une conviction erronée, irréductible par la logique. Ce sont le résultat de distorsions dans la façon dont une personne s’explique ses perceptions inhabituelles ou des événements, tels que :

 Biais de type « sauter prématurément aux conclusions » : Déduction fondée sur une trop petite quantité d’informations.

 Biais d’attribution : Croire que certaines pensées/émotions/comportement proviennent d’influences externes.

 Déficits de la théorie de l’esprit : Incapacité à prédire ou à expliquer adéquatement le comportement des autres en se représentant leurs états mentaux (croyances, souhaits, intentions…). Les patients schizophrènes arrivent difficilement à lire entre les lignes pour comprendre l’ironie, le sarcasme, l’humour. Cela les mène à des erreurs de jugement social, voire à des idées paranoïdes ou de référence et aux autres symptômes schneidériens.

70
Q

SYMPTOMES POSITIFS

Les délires schizophréniques se caractérisent souvent par quoi?

A

Les délires schizophréniques se caractérisent souvent par leur bizarrerie, qui repose sur des élucubrations absurdes, grinçantes selon la compréhension usuelle. La plupart ont un insight sur leurs délires (savent que c’est de la « folie »), et ne révèlent leurs perceptions bizarres que dans un climat de confiance.

71
Q

SYMPTOMES POSITIFS

ASSOCIATIONS INCOHÉRENTE D’IDÉES

A

Ce trouble de l’organisation de la pensée faisant perdre au langage sa valeur de communication, en le rendant incompréhensible pour l’interlocuteur. Les associations d’idées sont relâchées, incohérentes, obscures, vides de sens. Ce trouble consiste en l’incapacité d’utiliser les mots selon un sens approprié et de suivre les règles de syntaxe.

72
Q

SYMPTOMES POSITIFS

ASSOCIATIONS INCOHÉRENTE D’IDÉES: Ce trouble est dû à quoi?

A

hypofrontalité

73
Q

SYMPTOMES POSITIFS

ASSOCIATIONS INCOHÉRENTE D’IDÉES: Le trouble de l’organisation de la pensée peut prendre diverses formes :

A

 Déraillement ou discours tangentiel : glissement d’idées dans un discours spontané, la réponse s’éloigne du but.
 Illogisme : forme de discours où les conclusions émises ne suivent pas la logique.
 Néologismes : création de nouveaux mots (symptôme rare, mais typique de la schizophrénie).
 Jargonaphasie : l’incohérence devient une salade de mot, ce qui produit un discours presque incompréhensible, composé de sons ou d’onomatopées.
* Ne pas oublier de prendre en compte le niveau intellectuel.

74
Q

SYMPTOMES POSITIFS

COMPORTEMENT DÉSORGANISÉ

A

Dans la schizophrénie, la capacité d’anticipation est faible en raison de l’hypofrontalité, et le raisonnement est perturbé à cause du délire. C’est ce qui cause la désorganisation du comportement.
Le patient peut alors accomplir une variété d’actions erratiques, sans but, que l’entourage trouvent bizarres* (contrairement au TB, les actions erratiques ne semblent pas dirigées vers un but.) Il leur arrive aussi de s’agiter de façon imprévisible, d’invectiver ses interlocuteurs ou de s’enfermer dans un retrait méfiant pouvant aller jusqu’à une stupeur catatonique silencieuse.
* Attention aux déficiences intellectuelles

75
Q

SYMPTÔMES NÉGATIFS

A

Les symptômes négatifs se caractérisent par une absence de comportements attendus (diminution des aptitudes usuelles d’un individu).
Ce sont des symptômes précurseurs de la schizophrénie et leur apparition insidieuse dès le début de la maladie présage une évolution plus morbide. Ils persistent aussi après la disparition des symptômes positifs. Ce sont donc des symptômes résiduels, déficitaires, souvent permanents.
La plupart du temps, les patients ne les remarqueront pas et n’iront donc pas consulter.

76
Q

SYMPTÔMES NÉGATIFS

AFFECT INAPPROPRIÉ, APLATI OU ÉMOUSSÉ

A

Pendant la phase symptomatique aigue, une réponse émotive incongrue et excessive (ex : anxiété massive et morcelante) accompagne certains délires ou certaines hallucinations. Ainsi, on peut voir la personne parler toute seule (soliloque) devant le téléviseur éteint ou bien rire de façon inappropriée en parlant de sujets macabres. C’est la discordance idéoaffective (dissociation entre l’affect et la pensée)
En tant que symptôme négatif, l’affect devient émoussé ou aplati, surtout après quelques années d’évolution de la maladie. On remarque que la physionomie, le regard et l’intonation de la voix n’expriment plus de nuance émotive. Par exemple. Un patient qui s’est coupé au doigt avec un couteau pour obéir à des hallucinations impérieuses pourrait dire, sans expression et de façon monotone : « Vous feriez mieux de m’hospitaliser avant que je me coupe la main »

77
Q

SYMPTÔMES NÉGATIFS

AFFECT INAPPROPRIÉ, APLATI OU ÉMOUSSÉ

Ce manque d’expressivité affective prend diverse formes :

A

 Fixité de l’expression faciale, visage inexpressif, perte du sourire
 Rareté des gestes et des mouvements corporels expressifs des bras/mains/tête.
 Pauvreté du contact visuel, regard terne
 Manque d’intonation vocale, discours monotone sans accentuation sur les mots importants.

78
Q

SYMPTÔMES NÉGATIFS

AFFECT INAPPROPRIÉ, APLATI OU ÉMOUSSÉ

Dysrégulation affective :

A

Dysrégulation affective (intensité des émotions vécues est exprimée de façon inappropriée) : Les patients ne réussissent pas à transmettre par leur expression faciale ou par l’intonation de leur voix d’intenses sentiments dépressifs, de désespoir ou de joie.

79
Q

SYMPTÔMES NÉGATIFS

ALOGIE

A

L’alogie est une difficulté de conversation. Elle se manifeste par :
 Manque d’initiative pour amorcer ou entretenir une conversation
 Augmentation du délai de réponse à une question
 Pauvreté du discours, réponses évasives et brèves (les répliques qui sont longues donnent peu d’information.)
 Interruption subite de la conversation, blocage.

80
Q

SYMPTÔMES NÉGATIFS

ABOULIE (AVOLITION) OU APATHIE

A

 Manque d’énergie physique (patient passe la plupart de son temps à ne rien faire)
 Négligence dans l’hygiène et l’apparence personnelle
 Manque d’énergie et d’intérêt pour commencer et achever diverses tâches.
 Manque de persistance au travail, ce qui donne une impression d’insouciance ou de négligence.

81
Q

SYMPTÔMES NÉGATIFS

ANHÉDONIE ET ASOCIALITÉ

A

L’anhédonie est une perte de plaisir à socialiser. L’asocialité est un manque d’intérêt social, différent du comportement antisocial. Les principales manifestations de l’anhédonie sont :
 Perte d’intérêt dans les activités de détente : le patient n’a pas de plaisir à participer à des activités agréables
 Diminution de la qualité et de la quantité des activités récréatives et des loisirs
 Incapacité à entretenir des relations intimes avec les membres de sa famille
 Effritement des relations avec les amis
 Rareté des activités sexuelles impliquant des contacts avec d’autres personnes.

82
Q

SYMPTÔMES NÉGATIFS
DÉFICIT D’ATTENTION

Il se présente sous deux formes:

A

 Inattention sociale : le patient regarde ailleurs pendant une conversation, non attentif aux attitudes des autres
 Manque d’attention dans des activités ou des travaux demandant de la concentration

83
Q

SYMPTÔMES COGNITIFS en schizophrenie

A

Les troubles cognitifs sont présents chez 85% des individus atteints de schizophrénie et sont souvent les premiers symptômes à apparaître. Ce sont des symptômes annonciateurs/prodromiques/précurseurs, mais ils persistent longtemps après l’extinction des symptômes positifs et sont souvent accompagnés de symptômes négatifs.
Ils se caractérisent par une difficulté à réagir aux stimuli appropriés et à inhiber ou filtrer les stimuli inappropriés qui viennent interférer avec le traitement de l’information et la production de réponses adéquates, car le cerveau est submergé par plus de stimuli qu’il ne peut en gérer.
Cliniquement, on observe un patient hypervigilant, incapable de mettre de côté les stimuli environnants non pertinents. Il attache parfois plus d’importance à des détails insignifiants d’un objet ou d’une situation qu’à l’ensemble d’un contexte.
L’habileté à former des concepts abstraits est souvent atteinte au profit d’une pensée plus concrète. Par exemple, quand on leur dira « Quelle est la signification de l’herbe est plus verte chez le voisin? », ils répondront « Bin le gazon est d’un vert plus flamboyant? ».

84
Q

SYMPTÔMES COGNITIFS en schizophrenie

Les troubles cognitifs suivants sont au cœur des manifestations schizophréniques :

A
  • Trouble d’attention, de concentration, faible tolérance à l’effort mental
  • Trouble de mémoire
  • Troubles des fonctions exécutives

Les personnes atteintes de schizophrénie perçoivent fort bien la présence des déficits cognitifs qui les affligent mais ils ne savent pas comment les corriger.
Une variété de tests neurocognitifs sont disponibles pour évaluer les déficits cognitifs chez un patient schizophrène afin de permettre la prise en charge de ces derniers.

85
Q

SYMPTÔMES COGNITIFS en schizophrenie

Les troubles cognitifs suivants sont au cœur des manifestations schizophréniques :
• Trouble d’attention, de concentration, faible tolérance à l’effort mental

A

o L’attention sélective ou la concentration est souvent altérée.
o Prend du temps à répondre aux questions, à réagir aux situations demandant une réponse rapide.
o Difficulté à extraire l’information spécifique dans un contexte comportant plusieurs informations parce qu’elles sont très sensibles à l’interférence (attention)

86
Q

SYMPTÔMES COGNITIFS en schizophrenie

Les troubles cognitifs suivants sont au cœur des manifestations schizophréniques :
• Trouble de mémoire

A

o Altération de la mémoire de travail
 Oubli d’accomplir des tâches de la vie quotidienne
 Difficulté à raconter ce qu’il lit, à suivre une conversation ou à se rappeler ce que les autres disent
 Le patient n’est plus en mesure d’effectuer plusieurs tâches simultanément en se souvenant où il en est rendu dans chacune d’elle
o Altération de la mémoire contextuelle et de source
 Incapacité à se souvenir du lieu ou du moment où est survenu un événement particulier  perte de cohérence de l’expérience de remémoration consciente qui se rapproche des sensations de morcellement et de l’absence de continuité dans la psychose.
o Altération de la mémoire autobiographique
 Le patient oubli des périodes de son histoire personnelle, dont ses multiples hospitalisations.
 Il est incapable de mettre à jour la représentation de Soi et il continue à se percevoir selon son Moi d’autrefois.

87
Q

SYMPTÔMES COGNITIFS en schizophrenie

Les troubles cognitifs suivants sont au cœur des manifestations schizophréniques :
• Trouble des fonctions executives

A

o Manifestations reliées à l’hypofrontalité
 Difficulté à formuler, initier et exécuter un plan d’action en vue de résoudre un problème.
 Difficulté à planifier, à conceptualiser les gestes nécessaires à la réalisation d’une tâche, à organiser des séquences d’actions pour atteindre un but, à anticiper les conséquences
o Manque de flexibilité cognitive : Difficulté à s’adapter au contexte environnemental
o Manque de discernement, de vérification et d’autocritique dans l’accomplissement d’une tâche

88
Q

2.1 EXPLIQUER L’ÉVOLUTION D’UNE SCHIZOPHRÉNIE À TRAVERS SES DIFFÉRENTES PHASES : LES FACTEURS PRÉ-MORBIDE (QUI PEUVENT INDIQUER UNE VULNÉRABILITÉ SANS FAIRE PARTIE DU TABLEAU CLINIQUE), LA PHASE PRODROMIQUE OU PRÉPSYCHOTIQUE, L’ÉPISODE PSYCHOTIQUE ET LA PHASE RÉSIDUELLE

ÉTAT PRÉ-MORBIDE

A

Des symptômes prémorbides sont souvent la première évidence de la maladie, mais ils ne sont souvent reconnus que rétrospectivement. Caractéristiquement, ces symptômes débutent à l’adolescence et sont suivis par le développement de symptômes prodromiques après quelques jours ou quelques mois.

CARACTÉRISTIQUES
 Personnalités du groupe A (schizoïde et schizotypique) ou trouble de la personnalité limite.
 Enfance : peu d’amis.
 Adolescence : pas d’amis proches, pas de fréquentations, évitent les sports d’équipes, aiment regarder la télé et écouter de la musique, les jeux vidéo,
o Apparition soudaine de comportement obsessif-compulsif
 Symptômes somatiques : céphalées, maux de dos et musculaire, faiblesse, problèmes digestifs
o Diagnostic initial peut être : trouble de simulation, syndrome de fatigue chronique, trouble de somatisation
 Les proches remarquent que la personne a changé et qu’elle ne fonctionne pas bien dans les sphères sociales, personnelles et occupationnelles.
 Intérêt nouveau pour les idées abstraites, la philosophie, les questions occultes ou religieuses (découverte mystique)
 Attitude plus étrange, affect anormal, discours inhabituel, idées étranges, expériences perceptuelles étranges

89
Q

2.1 EXPLIQUER L’ÉVOLUTION D’UNE SCHIZOPHRÉNIE À TRAVERS SES DIFFÉRENTES PHASES : LES FACTEURS PRÉ-MORBIDE (QUI PEUVENT INDIQUER UNE VULNÉRABILITÉ SANS FAIRE PARTIE DU TABLEAU CLINIQUE), LA PHASE PRODROMIQUE OU PRÉPSYCHOTIQUE, L’ÉPISODE PSYCHOTIQUE ET LA PHASE RÉSIDUELLE

PHASE PRODROMIQUE

A

Des changements sociaux ou environnementaux peuvent précipiter les symptômes inquiétants. (prémorbide → prodromique)
La phase prodromique peut durer 1 an ou plus, avant l’apparition de symptômes psychotiques francs (qui mènent habituellement à la 1ière consultation en psychiatrie). Elle est généralement déclenchée par des stresseurs
CARACTÉRISTIQUES
 Symptômes négatifs
 Détérioration continue du niveau de fonctionnement
o Diminution de l’hygiène personnelle, des résultats scolaires et du réseau social
 Sentiment de malaise qui s’aggrave plus la désorganisation mentale progresse (anxiété), jusqu’à ce que le sentiment de perte de contrôle devienne morcelant et inhibant
o Fréquent que les premières consultations en psychiatrie soient pour un trouble anxieux grave, qui se transforme ensuite en symptomatologie psychotique.
o Solutions trouvées par le jeune :
 Retrait social
 Toxicomanie (effet calmant, mais précipite le processus psychotique)
 Activités compulsives (ritualisation permet de contrecarrer le désordre qui s’installe dans ses pensées)
 Découverte mystique (cherche des explications, mais ceci approfondit une pensée de plus en plus idiosyncrasique)
 Inversion du cycle éveil-sommeil, rêves qui deviennent effrayants
 Début de perceptions étranges concernant son entourage ou son propre corps, ce qui le perturbe
 Plaintes somatiques vagues, asthénie
*Il est possible d’avoir des hallucinations en prodrome, elles sont seulement moins intenses.
*DUP (durée de psychose non-traitée) : Période entre le début du prodrome et la première consultation en psychiatrie. Plus elle est longue, plus grand est le risque que s’installe une neurotoxicité ou un rejet social secondaire à la psychose.

90
Q

2.1 EXPLIQUER L’ÉVOLUTION D’UNE SCHIZOPHRÉNIE À TRAVERS SES DIFFÉRENTES PHASES : LES FACTEURS PRÉ-MORBIDE (QUI PEUVENT INDIQUER UNE VULNÉRABILITÉ SANS FAIRE PARTIE DU TABLEAU CLINIQUE), LA PHASE PRODROMIQUE OU PRÉPSYCHOTIQUE, L’ÉPISODE PSYCHOTIQUE ET LA PHASE RÉSIDUELLE

ÉPISODE PSYCHOTIQUE

A

Caractérisée par les symptômes positifs mentionnées plus haut.

91
Q

2.1 EXPLIQUER L’ÉVOLUTION D’UNE SCHIZOPHRÉNIE À TRAVERS SES DIFFÉRENTES PHASES : LES FACTEURS PRÉ-MORBIDE (QUI PEUVENT INDIQUER UNE VULNÉRABILITÉ SANS FAIRE PARTIE DU TABLEAU CLINIQUE), LA PHASE PRODROMIQUE OU PRÉPSYCHOTIQUE, L’ÉPISODE PSYCHOTIQUE ET LA PHASE RÉSIDUELLE

PROGRESSION ET PHASE RÉSIDUELLE

A

Le début de la schizophrénie « véritable » surviendrait au début de l’âge adulte en raison des importants stresseurs que comporte cette période (individuation par rapport à la famille, formation et maintien d’un réseau social, découverte de l’amitié et de la sexualité, développement d’intérêt, etc.), qui viennent submerger un individu déjà vulnérable.
Le cours classique de la schizophrénie est constitué d’exacerbations et de rémissions. :
1) Après le 1er épisode psychotique, le patient se rétablit graduellement et peut ensuite fonctionner relativement normalement pendant une longue période.
2) Habituellement, il y a ensuite des rechutes.
3) Une détérioration supplémentaire dans le fonctionnement de base du patient suit chaque rechute psychotique
o Cette impossibilité de retour au fonctionnement de base entre chaque rechute est la distinction majeure entre la schizophrénie et les troubles de l’humeur.
o Le modèle de la maladie des 5 (2?) premières années suivant le diagnostic indique généralement l’évolution de la maladie pour cette personne
 Une prise en charge pendant les 5 premières années permets de prévenir la détérioration liée aux rechutes.
4) Au fur et à mesure que le temps passe, les épisodes aigus de symptômes positifs se font de plus en plus rares, et ce sont les symptômes négatifs qui persistent (et qui peuvent même augmenter en sévérité).
5) Phase résiduelle : les symptômes négatifs dominent
o Affect émoussé, ralentissement psychomoteur, passivité et manque d’initiative, pauvreté du discours, pensée logique ou bizarre, comportement excentrique, perceptions insolites et retrait social
o S’il y a des hallucination ou des délires, ils sont moins fréquents et moins chargés émotivement ; le patient est capable de garder un discours cohérent.

92
Q

2.1 EXPLIQUER L’ÉVOLUTION D’UNE SCHIZOPHRÉNIE À TRAVERS SES DIFFÉRENTES PHASES : LES FACTEURS PRÉ-MORBIDE (QUI PEUVENT INDIQUER UNE VULNÉRABILITÉ SANS FAIRE PARTIE DU TABLEAU CLINIQUE), LA PHASE PRODROMIQUE OU PRÉPSYCHOTIQUE, L’ÉPISODE PSYCHOTIQUE ET LA PHASE RÉSIDUELLE

ÉVOLUTION - PRONOSTIC

A
  • Les 2 premières années post-diagnostic indiquent l’évolution générale de la maladie pour cette personne. À long terme :
     25% des patients ont une évolution favorable :
    o Rémission des symptômes OU
    o Une seule hospitalisation suivie d’un retour au niveau de fonctionnement antérieur OU
    o Une adaptation sociale convenable sans traitement.
     50-60% peuvent supprimer leurs symptômes aigus (ou au moins espacer les rechutes et avoir une existence paisible à l’extérieur de l’hôpital) à l’aide d’une prise continue d’antipsychotiques.
     5-15% se chronicisent et demande un environnement protégé.
     7-10% se suicident.
93
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

INTERVENTION PRÉCOCE (+++ IMPORTANT AU QUÉBEC)

A

 Se base sur le principe du dépistage des individus à risque (dans le prodrome) et sur le fait de traiter le plus tôt possible pour optimiser les résultats.
o Diverses campagnes d’éducation auprès de la population et des intervenants permettent donc la réduction de la durée d’une psychose non traitée et la détection des jeunes à risque avant même qu’ils ne soient atteints d’une psychose.
 Permet l’instauration rapide d’un traitement pouvant atténuer les conséquences (cliniques et psychosociales) de la maladie pour le patient et sa famille.

94
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE AIGUE

A

Le début du traitement commence souvent par une hospitalisation en phase aigüe.

95
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE AIGUE: TRAITEMENT BIOLOGIQUE

A

le seul faisceau dopaminergique qu’on veut bloquer vraiment c’est le faisceau mésolimbique (qui régulent les émotions associées au symptômes positifs)
Les cliniciens ont un certain nombre d’options pour gérer l’agitation qui résulte de la psychose dans la phase aigüe. Les antipsychotiques et les benzodiazépines peuvent entraîner un calmant relativement rapide des patients. Ils sont donc efficaces pour traiter les symptômes positifs de la phase aigüe.

Antipsychotiques

96
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE AIGUE: TRAITEMENT BIOLOGIQUE
- mecanisme d’action et effets seondaires possibles pour:

Antipsychotiques
Typique de 1re génération
(neuroleptique classique)
Ex. : Halopéridol, Chlorpromazine, etc.

A

Antagonistes dopaminergiques

Troubles du mouvements (parkinsonisme, dyskinésies)

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Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE AIGUE: TRAITEMENT BIOLOGIQUE
- mecanisme d’action et effets seondaires possibles pour:

Antipsychotique
Atypique de 2e génération
Ex. : Quetiapine, Olanzapine, Clozapine etc.

A

Antagoniste des récepteurs dopaminergiques et sérotoninergiques agissant surtout au niveau du faisceau mésolimbique Prise de poids (troubles métaboliques)
Diabète

98
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE AIGUE: TRAITEMENT BIOLOGIQUE
- mecanisme d’action et effets seondaires possibles pour:

Antipsychotique
Atypique de 3e génération
Ex. : Aripiprazole

A

Agoniste partiel des récepteurs dopaminergiques et sérotoninergiques
Antagoniste dopaminergiques Nervosisme
Perte de poids (pas toujours)

99
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE AIGUE: TRAITEMENT BIOLOGIQUE

EFFETS SECONDAIRES

A

Pour ces médicaments les effets secondaires sont nombreux et varient beaucoup d’un patient à l’autre et d’un médicament à un autre. Souvent les patients peuvent ne pas savoir comment expliquer les effets indésirables qu’ils ressentent et cesser leur médication. C’est donc super important d’en discuter avec eux afin d’optimiser leur traitement. Quelques exemples d’effets indésirables :

1) Sédation
2) Gain de poids et troubles métaboliques
3) Effet atropinique (anticholinergique) : Sécheresse de la bouche, constipation, vision embrouillée.
4) Trouble sexuel
5) Effet extrapyramidaux (parkinsonisme, dystonie, acathésie) : surtout attribuables aux 1re générations.
6) Dyskinésie tardive : surtout attribuables aux 1re génération

100
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE AIGUE: TRAITEMENTS PSYCHOLOGIQUES

A

En phase aigüe, le patient peut arriver agressif, anxieux et parfois même avec une ordonnance d’évaluation psychiatrique. Le psychiatre et son équipe doivent trouver les paroles et l’attitude permettant l’instauration de la relation de confiance.

ACCEPTATION DU TRAITEMENT
THÉRAPIE PSYCHOÉDUCATIVE

101
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE AIGUE: TRAITEMENTS PSYCHOLOGIQUES

ACCEPTATION DU TRAITEMENT
Approche en 4 étapes qui aide le patient à accepter son traitement.

A

1) Écoute active
2) Empathie : prendre en considération le point de vue du patient
3) Accord : le thérapeute met l’accent sur ce qu’il a en commun avec le patient pour favoriser l’établissement de la relation.
4) Partenariat : définir des objectifs sur lesquels on peut travailler

102
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE AIGUE: TRAITEMENTS PSYCHOLOGIQUES

THÉRAPIE PSYCHOÉDUCATIVE

A

Enseignement des symptômes et du traitement au patient et à ses proches est particulièrement important.

103
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE AIGUE: TRAITEMENTS SOCIAL

A

THÉRAPIE DU MILIEU
La psychose, comme son traitement, peuvent être extrêmement traumatiques pour un patient. Il faut donc privilégier le contexte de traitement le moins contraignant possible. La thérapie du milieu vise à favoriser l’environnement le plus propice à une résorption des symptômes positifs. Elle vise à résoudre de problèmes concret en se basant sur les principes suivants :
 Réduction des stimulations : En raison de l’hypersensibilité aux stimuli, le patient a besoin d’un milieu plutôt calme surtout en phase aigue
 Surveillance et réconfort : Offrir un milieu sécurisant
 Encouragement à l’hygiène personnelle : À mesure que les symptômes disparaissent, il faut tenter de redonner au patient des habitudes de base qui lui permettent une certaine autonomie.

104
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE DE STABILISATION ET DE MAINTIEN TRAITEMENTS BIOLOGIQUES

A

Autant que possible, le maintien d’un traitement avec un antipsychotique qui entraîne le moins d’effets indésirables pour assurer le confort du patient est idéal. Certaines notions permettent de favoriser un traitement optimal :
 Préconiser les doses faibles ou modérées qui sont mieux tolérés à long terme  meilleure observance des patients.
 Préconiser les formes injectables à longue action (dure 1 mois)
o Idéale le patient n’a pas besoin de se souvenir de son horaire de prise de médicament
o Permet au médecin de s’assurer de l’observance du traitement
o Sinon, réduire autant que possible le nombre de prises par jour et concentrer les médicaments HS pour éviter la sédation diurne.
 La clozapine demeure l’antipsychotique le plus efficace malgré ses nombreux effets indésirables et la nécessité d’un suivi hématologique serré. Elle devrait être envisagé si:
o Pas d’effets satisfaisants lors du traitement avec 2 antipsychotiques de classes différentes pendant au moins 6 semaines à doses satisfaisantes
o Intolérance du patient aux effets-indésirable non réduit par l’ajout d’antiparkinsoniens.

105
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE DE STABILISATION ET DE MAINTIEN TRAITEMENTS BIOLOGIQUES: 1er épisode

A

Continuer de 1 à 2 ans après la rémission complète des symptômes.

106
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE DE STABILISATION ET DE MAINTIEN TRAITEMENTS BIOLOGIQUES: 2e épisode

A

Continuer pendant 5 ans.

107
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE DE STABILISATION ET DE MAINTIEN TRAITEMENTS BIOLOGIQUES: 3e épisode OU si 1er épisode avec dangerosité OU si persistance de symptômes résistant à la médication

A

Continuer jusqu’à 45 ans ou à vie

108
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE DE STABILISATION ET DE MAINTIEN TRAITEMENTS BIOLOGIQUES: Pour les cas d’histoire familiale ou de début précoce,

A

Pour les cas d’histoire familiale ou de début précoce, l’interruption du traitement n’est pas recommandée

109
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE DE STABILISATION ET DE MAINTIEN TRAITEMENTS BIOLOGIQUES: RECHUTE

A

On peut essayer de diminuer progressivement la dose en 1-2 ans (réduire la dose de 25% à chaque 3-6 mois). Mais 4/5 vont faire une rechute.

110
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE DE STABILISATION ET DE MAINTIEN TRAITEMENTS PSYCHOLOGIQUES

A

Même si c’est l’antipsychotique qui protège le mieux d’une rechute, l’effet des thérapies psychosociales se manifeste rapidement quand elles s’ajoutent à la médication. Les thérapies psychosociales visent :
 Le développement d’une alliance, d’une relation de confiance avec le médecin
 La répétition d’information à propos de la maladie (psychoéducation)
 L’augmentation de l’adhésion à la médication
 La prévention des rechutes en détectant les signes précoces
 La résolution de problèmes quotidiens
 La prise de conscience de sa vulnérabilité personnelle et comment la gérer (TCC)
o En effet, la TCC a pour objectif l’amélioration de l’adaptation à l’expérience psychotique et d’aide au patient afin de l’aider à développer un nouveau modèle explicatif de ce vécu afin de diminuer sa détresse et de mieux s’adapter à la réalité (ex : des personnes rient de l’autre côté de la rue, ça ne veut pas dire qu’ils rient de toi. Trouver une autre explication : peut-être qu’ils se sont compté une bonne blague.).

111
Q

2.2 EXPLIQUER LES ASSISES BIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DU TRAITEMENT GLOBAL DE LA SCHIZOPHRÉNIE

EN PHASE DE STABILISATION ET DE MAINTIEN:
INTERVENTION SOCIALES

A

L’identification des sources de stress sociaux (isolement, hébergement précaire, pauvreté, conflits familiaux, stigmatisation, etc.) et idéalement la réduction de leurs effets, demeure le premier niveau d’intervention. Ensuite, il est possible de travailler à optimiser les capacités de la personne pour qu’elle s’adapte mieux au stress.
Également la famille peut jouer un rôle dans la précipitation des rechutes. En effet, c’est à cause d’une mauvaise compréhension de la maladie et des raisons pour lesquelles la médication est nécessaire que la famille et le milieu de vie peuvent contribuer aux rechutes. Par contre ils peuvent jouer un rôle constructif lorsqu’ils sont adéquatement soutenus et bien informés, d’où l’utilité des thérapies psychoéducatives familiales.
On peut aussi faire de l’entrainement aux habiletés sociales où, par petit pas, on leur apprend à avoir une conversation, exprimer ses émotions, exprimer ses opinions. Il faut éviter une stimulation émotive trop précoce qui déclencherait une expression affective trop intense.

112
Q
  1. CONNAITRE LES CRITÈRES DIAGNOSTIQUES SELON LE DSM‐5 ET PARTICULARITÉS CLINIQUES DE MÊME QUE LES PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE DES TROUBLES RELIÉS À L’USAGE DE CANNABIS.

Criteres Dx pour intox cannabis

A

A. Utilisation récente de cannabis
B. Changements comportementaux ou psychologiques problématiques et cliniquement significatifs (p. ex. altération de la coordination motrice, euphorie, anxiété, sensation de ralentissement du temps, altération du jugement, retrait social) qui se sont développés pendant ou peu après la prise de cannabis.
C. Au moins 2 des signes ou symptômes suivants, se développant dans les deux heures suivant l’utilisation de cannabis :
1. Conjonctives injectées (rouge)
2. Augmentation de l’appétit
3. Sècheresse de la bouche
4. Tachycardie

D. Les symptômes ne sont pas dus à une affection médicale, et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, incluant une intoxication avec une autre substance.
Spécifier si : avec perturbations des perceptions (hallucinations sans altération de la perception de la réalité ou illusions auditives, visuelles ou tactiles, qui surviennent en l’absence d’un état confusionnel).

113
Q
  1. CONNAITRE LES CRITÈRES DIAGNOSTIQUES SELON LE DSM‐5 ET PARTICULARITÉS CLINIQUES DE MÊME QUE LES PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE DES TROUBLES RELIÉS À L’USAGE DE CANNABIS.

Criteres Dx pour sevrage cannabis

A

A. Arrêt d’une utilisation de cannabis qui a été massive et prolongée (c.-à-d. consommation quotidienne ou presque durant une période d’au moins quelques mois)
B. Au moins 3 des signes et symptômes suivants se sont développés une semaine après le critère A :
1. Irritabilité, colère ou agressivité
2. Anxiété ou nervosité
3. Troubles du sommeil, insomnie, rêves perturbants)
4. Diminution de l’appétit ou perte de poids
5. Fébrilité
6. Thymie dépressive
7. Au moins un des symptômes physiques suivant cause un inconfort significatif : douleurs abdominales, instabilité/tremblements, sueur, fièvre, frissons ou céphalées
C. Les signes et symptômes du critère B causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel, ou dans d’autres domaines importants.
D. Les signes et symptômes ne sont pas dus à une affection médicale générale, et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, incluant une intoxication ou un sevrage à une autre substance

114
Q
  1. CONNAITRE LES CRITÈRES DIAGNOSTIQUES SELON LE DSM‐5 ET PARTICULARITÉS CLINIQUES DE MÊME QUE LES PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE DES TROUBLES RELIÉS À L’USAGE DE CANNABIS.

THC peut provoquer :

A

 Symptômes psychotiques (hallucinations, idées délirantes, altération des perceptions, surtout chez les individus ayant une vulnérabilité à la psychose) – qui vont normalement partir en environ 1 semaine (*il faut une période de 4 semaines sans consommation avant de pouvoir clairement définir une schizophrénie)
 Délire
 Symptômes anxieux

115
Q

PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE DES TROUBLES RELIÉS À L’USAGE DE CANNABIS

A

L’intoxication au cannabis ne requiert généralement pas d’intervention spécifique ou invasive, sauf dans le cas de complications psychiatriques (anxiété importante ou psychose) où un traitement médical est parfois nécessaire.

Il n’y a pas de traitement pharmacologique approuvé pour la dépendance au cannabis. Des agents comme la néfazodone, le bupropion et l’acide valproïque se sont montrés inefficaces dans des études cliniques. Toutefois, certaines données semblent indiquer que des molécules ciblant les récepteurs CB1 pourraient être utiles. C’est le cas du dronabinol, un THC synthétique, qui agit comme agoniste des récepteurs CB1, qui soulage efficacement les symptômes de sevrage du cannabis et qui diminue l’utilisation de cette substance chez les patients dépendants. En attendant l’approbation de tels médicaments au Canada pour le sevrage et la dépendance au cannabis, le traitement symptomatique à l’aide, par exemple, d’un sédatif pour l’insomnie et d’un anxiolytique pour l’anxiété, demeure la seule avenue disponible sur le plan pharmacologique.

La psychose induite par le cannabis peut être adéquatement traitée à l’aide d’un antipsychotique de 2e génération (ex : olanzapine, quétiapine ou rispéridone), avec un sevrage progressif selon l’évolution de la symptomatologie. Il est important d’assurer un suivi après la résolution de l’épisode psychotique puisque bon nombre de patients présentent éventuellement un trouble psychotique primaire qui a été activé par le cannabis.

Il est possible de traiter à court terme un trouble anxieux induit par le cannabis par des mesures non pharmacologiques et, si l’intensité des symptômes le justifie, de façon transitoire à l’aide de benzodiazépines (ex : lorazépam ou clonazépam). On peut également envisager un traitement à l’aide d’un antidépresseur (ISRS) si les symptômes persistent et si l’on soupçonne un trouble anxieux primaire sous-jacent, en suivant les guides de pratique recommandée pour ces troubles.

116
Q
  1. SAVOIR RECONNAÎTRE ET DÉPISTER LES TROUBLES MENTAUX INDUITS PAR LES SUBSTANCES ET LES DIFFÉRENCIER DES TROUBLES MENTAUX PRIMAIRES.
A

Les troubles induits par une substance peuvent être de différentes natures : psychotiques, affectifs, anxieux, cognitifs (délirium), sexuels, du sommeil ou non spécifiés. Ces symptômes se différencient des symptômes d’intoxication et de sevrage lorsqu’ils dépassent ce qui est attendu dans le contexte de ces catégories diagnostiques et que les symptômes méritent en soi une attention particulière. Un diagnostic de trouble induit par une substance est posé si on ne peut expliquer les symptômes par un trouble psychiatriques primaire (ex : schizophrénie pour des symptômes psychotiques ou un trouble bipolaire dans le cas de symptômes affectifs). Parmi les indices augmentant le niveau de suspicion d’un trouble psychiatriques primaire, notons :

• L’apparition de symptômes psychiatriques avant le début de la consommation de substance

  • La persistance de symptômes psychiatriques durant plus de quatre semaines après la disparition des symptômes aigus d’intoxication ou de sevrage à la substance
  • Des symptômes plus intenses et d’une nature différente de ce qui est attendu pour la consommation d‘une substance donnée
  • La présence de symptômes psychiatriques dans le contexte d’une période prolongée d’abstinence
  • Une histoire familiale positive vis-à-vis d’un ou de plusieurs troubles psychiatriques primaires

Une évaluation psychiatrique minutieuse et une attention particulière portée à la relation temporelle entre les symptômes psychiatriques et l’utilisation de drogues sont souvent la clé qui permet de poser le diagnostic adéquat.