Anesthésie générale Flashcards
L’AG reste la technique de référence dans de nombreux cas et elle permet de réaliser tous les actes chirurgicaux ou interventionnels selon une procédure programmée ou en urgence. Elle se décompose en 3 phases :
l’induction, l’entretien et enfin le réveil de l’anesthésie.
Lors de l’accueil du patient en salle interventionnelle, l’équipe d’anesthésie vérifie systématiquement un certain nombre d’informations afin de sécuriser la procédure. En premier lieu, l’identité du patient, ainsi que le type d’intervention et éventuellement le côté de la chirurgie quand cela est pertinent, Cette vérification qui rentre dans le champ de la check list HAS dite
« de sécurité au bloc opératoire « améliore le partage des informations et réalise une vérification croisée de critères considérés comme essentiels avant, pendant et après toute intervention (5).
Monitoring
Une voie d’abord veineuse périphérique est posée ainsi qu’un monitorage multiparamétrique (comprenant au minimum:
fréquence cardiaque, pression artérielle non invasive, SpO2 ainsi que la mesure de la concentration en O2 et CO2 des gaz inspirés et expirés) comme recommandés par le décret de 1994.
Un monitorage de la curarisation est associé si un curare est utilisé lors de la procédure.
Enfin, il est possible de monitorer la profondeur de l’anesthésie par des outils spécifiques s’apparentant à des électroencéphalogrammes simplifiés.
Une antibioprophylaxie couvrant le geste chirurgical, quant elle est indiquée, sera administrée
30 minutes avant l’incision.
Le patient dès son arrivée au bloc bénéficiera d’un réchauffement
externe afin de prévenir l’hypothermie induite par l’anesthésie.
Avant l’induction de la perte de conscience, le patient est pré oxygéné pendant au moins
3 minutes (jusqu’à l’obtention d’une fraction d’oxygène expirée supérieure à 90%).
Pré oxygénation méthode
Pour cela, il respire en FiO2 à 100 % par l’intermédiaire d’un masque facial appliqué de manière étanche sur le visage.
La pré oxygénation (ou dénitrogénation) a pour objectif de
saturer les réserves en oxygène de l’organisme, et notamment la capacité résiduelle fonctionnelle, afin d’assurer une apnée de sécurité la plus longue possible en cas de difficulté d’accès aux voies aériennes (ce qui limite le risque d’hypoxémie).
La perte de conscience lors de l’induction est engendrée par l’administration
intra veineuse ou inhalée (modalité fréquente en pédiatrie) d’un hypnotique (Tableau 2).
Pour tous les hypnotiques ceci résulte d’une action agoniste sur les récepteurs
GABA-A à l’exception de la kétamine qui une action antagoniste sur les récepteurs NMDA du glutamate. Ces effets sont potentialisés par l’adjonction par voie intra veineuse d’un analgésique opioïde (action passant par les récepteurs μ opioïdes).
Le choix des médicaments s’effectue en fonction du patient et de la procédure en prenant en compte leurs propriétés pharmacologiques et pharmacodynamiques différents (délai d’action, durée d’action, effets secondaires). Au décours de la perte de conscience, une bradypnée puis une apnée surviennent traduisant
l’effet dépresseur respiratoire puissant de ces agents.
Dans la majorité des cas, le patient bénéficie d’une ventilation assisté au
masque facial avant que les voies aériennes ne soient contrôlées par l’introduction d’une sonde d’intubation dans la trachée ou par la mise en place d’un dispositif laryngé (masque laryngé par exemple).
Lorsqu’une d’une intubation trachéale est prévue, l’administration d’un curare (Tableau 2) est recommandée afin de
faciliter le geste et d’en diminuer les complications notamment traumatiques.
Les curares agissent en bloquant les récepteurs
nicotiniques sensibles à l’acétylcholine au niveau de la jonction neuromusculaire.
Le patient sera ensuite installé, sous la responsabilité
partagée du médecin anesthésiste-réanimateur et de l’opérateur (chirurgien, radiologue, etc.), afin de permettre la réalisation du geste prévu.