9- Dyscalculie Flashcards
Est-ce que le cerveau d’Einstein se différencie d’un cerveau normal?
Oui. Il y a un développement important des lobes postérieurs pariétaux qui s’est produit très jeune.
Quelle zone du cortex pariétal postérieur est responsable du processus numérique?
Sulcus intrapariétal
Qu’est-ce qu’un nombre pour le cerveau humain?
1) Propriété pouvant décrire un groupe d’objets, sa numérosité, laquelle est caractérisée par la loi de Weber
2) Objet mathématique abstrait (symbole) utiliser pour compter, mesurer et ordonner
Que stipule la loi de Weber?
> La numérosité de deux groupes d’items pouvant être discriminés dépend de son ratio de manière linéaire
- Autrement dit, plus un ratio augmente (2:1, 3:1…), plus les quantités sont différentes (100-50, 150-50…), plus il est facile pour un individu de les discriminer
Y a-t-il des régions dans le cerveau dont l’activité est modulée par la loi de Weber, c’est-à-dire dont l’activité varie quand on fait des discriminations de groupes d’objets?
- Pour un ratio de 1, on a un minimum d’activation
- Mais pour le reste des ratios (0.5 à 2), l’activation augmente autant à droite qu’à gauche dans le sulcus intrapariétal (cloche en U)
- Montre que le cortex intrapariétal sous-tend l’utilisation de nombres mais suit une loi très précise
- Plus la différence est grande en terme de nombres, plus le sulcus intrapariétal est actif
Dans une étude, on montre des images aux participants (Standard - 16 cercles, Déviant nombre - 32 cercles, Déviant forme - 16 carrés) et on observe l’activité cérébrale. Quels sont les résultats?
- Chez les adultes, le sulcus intrapariétal répond exclusivement au changement de nombre (déviant nombre)
- On retrouve le même effet chez les enfants
Retrouve-t-on le même genre d’activité dans le cerveau de bébés? Expliquez.
- Chez des bébés de trois mois, on trouve le même résultat au changement de nombre (déviant nombre)
- Cela signifie que les réseaux neuronaux sont déjà sensibles
Une étude s’intéresse à la différence entre les mathématiciens et le commun des mortels au niveau de la matière grise. Donnez les résultats.
- Il y a des différences au niveau de l’épaisseur de la matière grise spécifique aux mathématiciens chez qui on observait une plus grande épaisseur corticale dans le sulcus intrapariétal
- Il y a une relation linéaire forte entre l’épaisseur corticale et le nombre d’années d’enseignement : plus ça fait longtemps que l’individu est prof de maths, plus le sulcus intrapariétal a une épaisseur importante
Une étude s’intéresse à la représentation topographique de la numérosité dans le cortex pariétal, même si aucun organe sensoriel n’a de structure numérique. On demande au participant de regarder les chiffres. Quels sont les résultats?
- Certaines régions du cerveau (2cm) ont une préférence pour un chiffre spécifique
- Plus je me dirige vers la partie latérale, plus il y a réponse pour des chiffres élevés
- La partie médiane répond à des chiffres plus bas
- Autrement dit, on voit que la numérosité préférée augmente
Une étude s’intéresse à la représentation du nombre dans le cerveau. Part 1 : On compare algèbre, trigo, nb complexes, et connaissances générales. Part 2 : on compare plusieurs “statements” qui réfèrent aux mathématiques. On observe si le réseau de nombres s’active indépendamment de celui qui s’active par le matériel langagier. Quels sont les résultats?
PART 1 :
- Il y a activation pariétale postérieure pour les énoncés mathématiques
- Il y a activation bilatérale du sulcus intrapariétal lors d’énoncés mathématiques, et aucune activation pour les contrôles (son “beep” et énoncé non-math)
PART 2 :
- On voit très clairement le degré différentiel d’activation
- Nonobstant la façon dont le matériel est représenté, la composante mathématique et son activation survient de façon indépendante au langage
=> la représentation du nombre et les représentations mathématiques ont une signature neuronale très spécifique et indépendante
Un homme ayant une lésion englobant une partie du cortex fronto-pariétal (très frontale, à gauche) est aphasique. On évalue ses performances aux expressions algébriques. Quels sont les résultats?
??
Une étude s’intéresse à l’hypothèse selon laquelle le langage serait nécessaire à l’arithmétique exacte, mais pas à l’approximation. On teste une population n’ayant pas de mot définissant les nombres au-dessus de 5 (approximations). Quels sont les résultats?
=>A : 2 quantités, doivent dire laquelle est la + grande (approximations)
- Suivent la loi de Weber (+ ratio élevé, on atteint 100%)
- Résultats très similaires à ceux du contrôle
> L’absence de mot pour identifier de grands ensembles n’empêche pas les participants de comparer des quantités
=> B : Lequel est le + grand, n1+n2 ou n3? (calcul approximatif)
- Performance entre groupe expérimental et contrôle quasi identique
=> C : Pointez le résultat de n1-n2 (calcul exact)
- En l’absence d’une rep. langagière pour calcul exact, la performance est très mauvaise une fois qu’ils sont en territoire numérique où ils n’ont pas de mot pour la quantité
Une étude s’intéresse à l’activité du cerveau en lien avec les mathématiques lors du sommeil. On leur présente des énoncés mathématiques corrects ou incorrects durant l’éveil, puis durant le sommeil. Quels sont les résultats?
ÉVEIL :
- Différences d’activation entre correct et incorrect, autant à gauche qu’à droite
ENDORMIS :
- Réponses réduites en amplitude, (le cerveau répond bcp moins à ce type de stimulation pendant le sommeil), il y a une différence significative entre les énoncés corrects et incorrects
=> Lorsqu’on présente des énoncés mathématiques à des individus qui dorment (stade 2 du sommeil, non-REM), le cerveau est capable de traiter les violations de règles mathématiques
La présentation de faits arithmétiques corrects est associée à la composante ___;, la présentation de faits arithmétiques incorrects est associée à la composante ___.
P600; N400
Qu’est-ce que la dyscalculie développementale?
- Un trouble d’apprentissage touchant les habiletés arithmétiques avec un taux de prévalence estimé de 3 à 6%
- Causes héréditaires et environnementales
- Filles plus touchées que les garçons (rare!)
- Comorbidité avec plusieurs maladies neurodéveloppementales
- Difficultés de transcodage et de représentation de la magnitude