81 - Oeil rouge/douloureux Flashcards
Devant un oeil rouge/douloureux, quelles sont les pathologies menaçant la fonction visuelle ?
- Glaucome aigu par fermeture de l’angle
- Kératite aigue
- uvéite
- corps étranger intra-oculaire
Examen ophtalmologique d’un oeil rouge/douloureux
- Mesure acuité visuelle (près + loin).
- Examen de la conjonctive (rougeur en nappe, diffuse, en secteur ou périkératique).
- Examen de la cornée (transparence diminuée dans l’oedème et l’abcès cornéen, sensibilité, dépôt sur la face postérieure d’uvéite).
- Collyre à la fluorescéine (recherche une ulcération cornéenne qui apparaissent vertes en lumière bleue).
- Examen de l’iris et de la pupille (recherche de synéchie iridocristallinienne d’uvéite, d’atrophie irienne d’herpès ou de semi-mydriase aréflectique dans le glaucome aigu).
- Examen de la chambre antérieur à la lampe à fente (apprécie la profondeur, recherche un effet tyndall en faveur d’une uvéite).
- Mesure du tonus oculaire (tonométrie à air ou à aplanation). L’hypotonie évoque une plaie oculaire transfixiante (souvent associé à une chambre antérieure plate).
- Examen de la conjonctive palpébrale (recherche des follicules de conjonctivité virale ou des papilles de conjonctivite allergique). RETOURNER SYSTEMATIQUEMENT LA PAUPIERE SUPERIEURE.
- Fond d’oeil (recherche d’atteinte vitréenne/rétinienne et des signes d’uveites postérieure si uvéite antérieure).
Citer la seule cause d’oeil :
- rouge en nappe
- sans douleur
- sans BAV
Hémorragie sous-conjonctivale spontanée
- fréquente et banale (régresse en qlq semaines)
- bilan comprend la recherche d’HTA* et de trouble de la coagulation*
- NPO : plaie conjonctivale / corps étranger intraoculaire +++ devant une hémorragie sous-conjonctivale, motivant au moindre doute une radio de l’orbite* ou un scanner orbitaire*.
… L’IRM étant bien entendu contre-indiqué (MZ).
Agent causal, signes fonctionnels et examen ophtalmologique des Conjonctivites bactériennes.
Q bonus : risque de séquelle ?
Agent causal : germes gram+ (staph/strepto principalement).
Signes fonctionnels :
- sensation de grain de sable + prurit + douleur d’1 ou 2 yeux.
Examen ophtalmologique :
- rougeur conjonctivale diffuse (prédominant dans le cul de sac palpébral inférieur), souvent bilatérale
- sécrétions muco-purulentes collant les paupières au réveil
GUERISSENT SANS SEQUELLES
Traitement et mesures associés des conjonctivites bactériennes.
Traitement :
- collyre antibiotique à large spectre (4-6/j)
- lavage fréquent au sérum phy’
Mesures associés :
- hygiène des mains +++ (éviter contamination de l’entourage).
Pas de nécessité de prélèvement bactério.
Agent causal, signes fonctionnels et examen ophtalmologique des Episclérites.
Agent causal : inflammation localisée, rechercher maladie de système si episclérites à répétition +++.
Signes fonctionnels :
- douleur monoculaire modérée
Examen ophtalmologique :
- rougeur en secteur sous conjonctival
- disparaissant à l’instillation de Néosynéphrine.
- examen du segment antérieur NORMAL
Traitement de l’Episclérite.
Corticothérapie locale.
Agent causal, signes fonctionnels et examen ophtalmologique des Sclérites.
Agent causal : Maladies de systèmes +++ (SpA, PR, LED, PAN, Wegener, Behçet, Sarcoïdose) et granulomatose infectieuse (Tuberculose).
Signes fonctionnels unilat’ :
- douleur oculaire superf FORTE (majorée à la mobilisation du globe) +++
Examen ophtalmologique :
- rougeur sous conjonctivale, localisée en secteur +++ à 1 oeil.
- ne disparaissant pas à l’instillation de Néosynéphrine.
Traitement de la Sclérite.
AINS per os … :D
Epidémiologie, signes fonctionnels et physiques des Conjonctivites virales.
Epidémiologie : conjonctivites très contagieuses et FREQUENTES à Adénovirus.
Signes fonctionnels bilat’ :
- douleur oculaire superf
Signes physiques bilat’ :
- sécrétions claires
- rougeur conjonctivale
- ADP pré-tragienne douloureuse (très évocateur de l’origine VIRALE) +++
Traitement et évolution des Conjonctivites virales.
C’est viral, le traitement = patience + mesures d’hygiène pour éviter la contamination de l’entourage.
Conjonctivite SPONTANEMENT RESOLUTIF EN 10 JOURS.
- rare risque de complication en kérato-conjonctivite* à adénovirus (unilat’ puis bilat’ par autocontamination).
Epidémiologie, signes fonctionnels et physiques de la Conjonctivite allergique.
Epidémiologie : terrain atopique, rythme saisonnier.
Signes fonctionnels bilatéraux :
- prurit
- douleur oculaire superf
Signes physiques bilatéraux :
- rougeur conjonctivale
- sécrétion claires
- oedème conjonctival (chémosis*)
- volumineuses papilles conjonctivales sous les paupières +++ (pathognomonique)
Traitement des Conjonctivites allergiques
Bilan allergologique puis :
- EVICTION de l’allergène (voir DESENSIBILISATION).
- Collyre antiallergique
Epidémiologie, signes fonctionnels et physiques de la Conjonctivites à Chlamydia (Trachome*).
Epidémiologie : IST à C. trachomatis.
- peut d’ailleurs s’associer à des urétrites/vaginites !
- très fréquent dans les pays en voie de développement.
Signes fonctionnels bilat’ :
- douleur oculaire superf
Signes physiques bilat’ :
- rougeur conjonctivale
- néovascularisation cornéenne (risque de cécité +++)
- entropion
- fibrose du tarse
Traitement des Conjonctivites à Chlamydia.
Monodose de MACROLIDES (Azythromycine).
Quels sont les examens complémentaires nécessaires pour faire le diagnostic positif de syndrome sec oculaire devant : oeil rouge et douloureux bilat’ ? (3)
Le diagnostic de SYNDROME SEC OCULAIRE :
1) QUANTIFICATION LACRYMALE par mesure de la longueur humidifiée d’une bandelette buvard appliquée sur la paupière inférieure (Test de Schirmer)
2) EXAMEN DE LA STABILITE DU FILM LACRYMAL en instillant une goutte de fluoresceine qui va colorer le film et permettre de mesurer le temps avant sa rupture. Le patient ne doit donc pas cligner des yeux. (Break-up time).
3) goutte de FLUORESCEINE SUR LA CORNEE : détecte la kératite ponctuelle superficielle qui est secondaire au syndrome sec !