6b - Béké bobo Flashcards
Je comprends comment Descartes concevait la relation entre l’esprit et le cerveau et comment il est parvenu à l’expliquer.
Mécaniste : Voit le corps comme une machine que la pensée peut activer à l’aide d’un “joystick” qui est la glande pinéale.
En la bougeant de part et d’autre, elle produit le comportement volontaire. Et comment fait-on pour la bouger? Eh bien, c’est notre esprit qui est responsable. On peut donc contrôler ce « joystick » cérébral simplement en pensant.
Son explication :
Son hypothèse tient du fait que la glande pinéale est la seule structure de l’encéphale qui ne parait pas dédoublée. Et en plus, elle est située en plein centre du cerveau. Selon lui elle a donc un statut particulier.
De plus, la glande pinéale est logée dans les ventricules. Or, les ventricules contiennent un liquide…Qui est distribué dans l’ensemble du corps vers les muscles et les organes…Et c’est ce liquide qui permet de faire des mouvements selon lui.
6.4
Je suis capable d’expliquer en quoi la position de Descartes est différente des autres conceptions et pourquoi on prétend aujourd’hui qu’il s’agit d’une erreur (Pause Descartes 6.4).
Le problème de raisonnement de notre ami Descartes ne se situe pas uniquement au niveau des mécanismes physiologiques qu’il proposait.
Sa plus grosse erreur (du moins c’est ce que disent la plupart des scientifiques) touche la relation entre l’esprit et le cerveau (interactionniste). En réalité, l’immatériel ne peut pas avoir une influence sur du matériel.
Aujourd’hui, ce qui est plus accepté c’est que l’esprit est une conséquence de l’activité cérébrale comme le comportement l’est. (épiphénoménisme). L’activité de nos neurones peut se transformer en comportement physique mais ça peut aussi rester sur le plan cognitif et se transformer en pensée. Par exemple, si je décide d’aller prendre une marche, c’est la planification de la marche dans mon cortex préfrontal qui envoie les signaux aux autres régions de mon cerveau pour activer le comportement d’aller marcher. La pensée vient d’abord de mon cortex qui est quelque chose de matériel. La pensée c’est l’activité électrique du neurone.
Par exemple à l’examen s’il me demande si c’est la motivation qui fait que je vais me lever prendre une marche c’est vrai? Je dois répondre que c’est faux. C’est l’activité cérébrale (électrique) qui est la motivation, donc qui fait que je vais me lever aller prendre une marche.
Même chose pour la pensée positive, etc. (Ce sont des neurotransmetteurs…)
6.5
Êtes-vous capable de trouver la conception qui correspond à la position de Descartes décrite plus tôt ?
Interactionniste. L’esprit peut contrôler le corps et le corps peut contrôler l’esprit par l’entremise de la glande pinéale.
René Descartes a proposé que l’esprit pouvait influencer le cerveau (et donc le comportement) par l’entremise de la glande pinéale.
Je suis capable de répondre aux questions de la Pause Descartes 6.6.
Quelle est la conception qui vous interpelle le plus, que vous trouvez la plus juste ?
Comment voyez-vous l’interaction entre l’esprit et le cerveau ?
Lorsque vous pensez, comment cela peut-il se traduire en geste concret ? En ce moment, par exemple, vous lisez ces lignes et vous pensez aux conceptions précédentes… Comment cette pensée va-t-elle se traduire en une réponse comportementale de votre part ?
En somme, ce que je vous demande, c’est comment vos idées (immatérielles) se transformeront-elles en gestes concrets (votre réponse écrite ou verbale) ?
Épiphénoménisme : l’esprit provient de l’activité des neurones.
Réponse du prof : L’esprit est une conséquence de l’activité cérébrale comme le comportement l’est. L’activité de nos neurones peut se transformer en comportement physique mais ça peut aussi rester sur le plan cognitif (pensées).
La pensée est une activité cérébrale (électrique : neurones). Cortex préfrontal envoie des signaux électriques.
Quelque chose d’immatériel ne peut pas se transformer en quelque chose de matériel donc la pensée est inévitablement quelque chose de matériel.
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En somme, la motivation, les pensées négatives, positives, ce sont tous des processus neurobiologiques. Donc, la dépression, l’anxiété, ce sont des maladies biologiques. Ce ne sont pas des états d’âme. Pour aller mieux, il faut changer des choses dans le cerveau. Ça peut être par la médication mais pas nécessairement. La thérapie peut modifier le cerveau. Si la thérapie fonctionne c’est que notre cerveau a été capable de s’ajuster.
On peut aussi aller mieux au plan physique (pas guérir, mais aller mieux) grâce à la prière, la méditation,etc. Ça peut influencer notre santé. Car ça provoque libération de neurotransmetteurs…ça affecte notre biologie.
Je peux expliquer la différence entre un placebo et un nocebo.
Effet placebo : La personne ressent un effet bénéfique lorsqu’on lui donne un placebo et qu’on ne lui dit pas qu’il s’agit d’un placebo.
C’est le phénomène par lequel la condition de la personne s’améliore grâce à sa croyance que le traitement va l’aider.
Effet nocebo : L’effet thérapeutique d’un médicament se voit réduit parce qu’on dit à la personne qu’elle consomme un placebo alors qu’elle consomme un vrai médicament.
Voir diapos 49 à 53 pour plus de détails importants.
Je sais ce qu’est un placebo actif.
Un placebo qui n’a pas la molécule qui est à l’étude…Mais qui possède des ingrédients produisant des effets indésirables (pour que la personne ne sache pas que c’est un placebo).
Je suis capable de décrire ce que pourrait être un placebo dans un contexte de chirurgie.
Un traitement chirurgical simulé.
Par exemple, au lieu de faire une opération pour réparer un ménisque (genou), on s’organise pour que le patient pense qu’on a complété la procédure.
On place les instruments, on ouvre la peau, on applique une certaine pression, on fait tout, mais on ne touche pas au ménisque.
J’ai été capable de répondre aux Pauses Descartes 6.7 et 6.8.
6.7
Écoutez le court vidéoclip qui suit. Il s’agit d’une procédure visant à implanter une électrode dans le cerveau d’une personne atteinte de la maladie de Parkinson. L’opération n’est pas simulée, mais les médecins discutent de l’effet placebo. Que veulent-ils dire par cela ? Quels sont les éléments de la procédure qui sont considérés comme faisant partie de l’effet placebo, selon les médecins ? Cliquez pour voir le lien.
Quand tu dis à un patient qu’il aura accès à un traitement très puissant, cela lui crée des espoirs de bénéfices. Et ces espoirs entraînent l’effet placebo. C’est un effet supplémentaire aux effets réels du traitement.
Tout ce qui entoure l’opération a des effets placebo : l’habit des médecins, etc.
C’est le phénomène par lequel la condition de la personne s’améliore grâce à sa croyance que le traitement va l’aider.
6.8
Si vous donnez à votre conjoint un comprimé placebo en lui disant que c’est un placebo, quel sera tout probablement l’effet ? Si vous répétez la même chose avec votre enfant de 3 ans, le résultat pourrait-il être différent ? Justifiez vos réponses.
Béké bobo fonctionne davantage chez les enfants car ils sont plus sensibles à l’effet placebo. Les adultes le sont moins. Il ne sait pas c’est quoi un placebo de toute façon. D’ailleurs c’est pour ça que ça a moins d’effet chez les adultes, ils savent c’est quoi un placebo.
La condition de l’enfant s’améliore parce qu’il croit vraiment que le placebo fonctionne.
Je comprends ce qui pourrait expliquer que l’effet placebo se soit accru aux États-Unis depuis les années 1990 (Pause Descartes 6.9).
Aux États-Unis, ils ont le droit de faire de la publicité (même à la télé!) pour des médicaments. Donc, tout ce marketing a augmenté leurs attentes envers ce que les médicaments peuvent faire. (Au même titre que quand le médecin te dit que ça peut aider). La publicité augmente l’espoir que le médicament est plus efficace qu’il ne l’est réellement. La publicité est complètement libre aux États-Unis.
Même si le médecin dit au patient qu’il s’agit d’un placebo, mais que des fois, le placebo a des effets. Le patient aura tout de même des effets bénéfiques parce que le médecin lui a dit qu’il peut avoir des effets bénéfiques avec le placebo.
Je suis capable de formuler une hypothèse qui expliquerait pourquoi l’effet placebo serait moins fort chez les personnes déprimées (Pause Descartes 6.10).
Les personnes très déprimées ont moins d’espoir, croient moins en l’effet placebo.
Elles ont plus de sentiments négatifs, moins de sentiments positifs donc moins d’espoir en général.
Je comprends l’explication évolutionniste concernant l’effet placebo (Pause Descartes 6.11).
Écoutez le vidéoclip ci-dessous et répondez aux questions suivantes :
1) Pourquoi Stonehenge est-il surnommé «hôpital-placebo»?
2) Lorsqu’il est question du pourquoi de l’effet placebo (explication évolutionniste), comment explique-t-on qu’il ne soit pas avantageux de se guérir soi-même ?
3) Et comment explique-t-on que l’effet placebo soit plus fréquent aujourd’hui qu’il ne pouvait l’être dans le passé lointain de notre espèce ? (Cliquez pour le vidéoclip)
1) Parce que les gens croient qu’en allant toucher aux grosses roches, celles-ci vont leur enlever leur maladie. Ça leur donne de l’espoir et cet espoir a un effet placebo.
2) Étant donné que le placebo revient en fait à se guérir soi-même (avec notre cerveau), pourquoi ne le faisons-nous pas nous-mêmes? Pourquoi nous attendons d’avoir la permission du médecin pour nous prescrire des pilules de sucre alors que nous pourrions le faire nous-mêmes?
Une des raisons est qu’il n’est pas dans notre intérêt de se guérir soi-même immédiatement lorsque nous ressentons des symptômes de maladie, peu importe les circonstances car beaucoup de choses que l’on croit être la maladie sont en fait souvent des défenseurs pour nous-mêmes, contre les maladies. La fièvre, douleur ou nausée par exemple. En fait, on ne veut pas les perdre ces symptômes car ils nous protègent. On ne veut pas cesser la fièvre lorsqu’on a des bactéries à combattre. Il y a donc des coûts/bénéfices à ressentir la douleur. Dans le passé, la douleur permettait aux enfants ou aux personnes de se faire protéger par leur famille s’ils se blessaient. De cette façon, ils étaient protégés des prédateurs.
3) Aujourd’hui, nous avons du support social beaucoup mieux organisé. Meilleure alimentation, chaleur, confort, accès à des médicaments. Donc, on peut vraiment se payer le luxe de baisser la garde beaucoup plus que dans le passé. Nous n’avons pas à être aussi prudents que nous l’étions dans le passé. Alors, une dose d’optimisme en comprimé (placebo) peut être ce que le médecin prescrit.
Je suis capable de formuler une explication biologique (cérébrale ou neurochimique) qui expliquerait comment l’effet placebo parvient à guérir et à influencer le comportement des gens (Pause Descartes 6.12).
L’effet placebo est réel. Comment un placebo peut-il être un traitement efficace ? Que se passerait-t-il dans le cerveau qui expliquerait l’effet placebo ? Comment expliquer cet effet sans adopter la position de Descartes ?
Comment l’effet placebo agit : le cas typique de la douleur
1. L’effet placebo (pensée, espoir,) active le cortex préfrontal (interprète alors qu’il aura moins de douleur).
Chez un patient ayant mal quelque part, l’effet placebo (conditionné notamment par la confiance envers le médecin) active le cortex préfrontal, mais aussi l’amygdale (impliquée dans l’émotion), le noyau accumbens (motivation)…
2. Il libère des molécules analgésiques
Plusieurs zones cérébrales où convergent les voies de modulation de la douleur, relâchent des antidouleurs (endorphines…).
3. L’intensité de la douleur est atténuée
L’action des récepteurs de la douleur (neurones de la nociception) est inhibée, notamment par le biais de la région rostro-ventrale du bulbe rachidien (en rouge).
4. Et son ressenti inhibé dans le cerveau
L’activité des zones du cerveau qui reçoivent l’influx nerveux provenant de la zone douloureuse (cortex cingulaire antérieur, cortex somatosensoriel, insula…) diminue.
https://www.science-et-vie.com/corps-et-sante/les-vrais-secrets-de-l-effet-placebo-51442
Dit simplement : l’effet placebo se passe dans le cortex préfrontal et alors le cortex agit (système parasympathique, etc.)
