6. Géographie économique (II) : Les espaces de l'industrie et des services en Amérique du Nord Flashcards
En 2009, quel est la contribution de l’Amérique du Nord au Produit Mondial Brut ? A quel rang, cette participation place t-elle l’Amérique du Nord sur l’échiquier mondial ?
Bien que de nombreux observateurs prédisent son déclin relatif, l’Amérique du Nord reste la première région économique mondiale aujourd’hui, avec près de 24 % du produit mondial brut (PMB ) estimé à parités de pouvoir d’achat en 2009.
En Amérique du Nord, quels grands objets géographiques concentrent la richesse ?
La richesse est géographiquement très concentrée dans les villes, et particulièrement dans les grandes métropoles.
Quel secteur domine l’économie de l’Amérique du Nord ? Pourquoi doit-on nuancer la puissance de ce secteur ?
Mesurées par le PIB, les économies des trois grands États d’Amérique du Nord sont de plus en plus nettement dominées par le secteur tertiaire. Toutefois, l’idée d’une dématérialisation de l’économie américaine est totalement factice. Le PIB est un très mauvais indicateur de la réalité économique. Les services, et en particulier les « services supérieurs » des centres de décision des grandes firmes mondialisées, s’arrogent arbitrairement la valeur ajoutée en s’octroyant de confortables marges par leur contrôle du capital et des transactions, mais leur fortune est virtuelle et totalement tributaire en réalité de la production matérielle.
En économie, qu’est-ce que la valeur ajoutée ?
La valeur ajoutée (VA) représente la richesse nouvelle produite qui pourra être répartie sous forme de revenus. C’est une notion différente du chiffre d’affaires (CA) qui représente la somme de l’ensemble des ventes des entreprises. La valeur ajoutée est obtenue si on soustrait du chiffre d’affaires les coûts intermédiaires, c’est-à-dire les matières premières et les services que les entreprises ont dû acheter pour produire. On a donc VA = CA - coûts intermédiaires.
Qu’est-ce qu’une bulle financière ?
Une bulle financière ou bulle spéculative correspond à une situation où le cours des titres augmente fortement et atteint des niveaux jugés comme globalement excessifs en comparaison avec la valeur réelle des actifs. Elle s’achève généralement par un éclatement de la bulle et une baisse rapide des cours La première bulle eut lieu en Hollande avec la spéculation sur les bulbes tulipes au milieu du XVIIe siècle.
Quelle est la conséquence principale de la prise de contrôle du capitalisme industriel par le capitalisme financier ?
Le capitalisme financier a pris le contrôle du capitalisme industriel, occasionnant des effets territoriaux spectaculaires. Tandis qu’émergeait une minorité de grandes métropoles à l’économie tertiarisée, l’exploitation des disparités économiques internationales dans le but de maximiser le profit a fini par entraîner une désindustrialisation aux États-Unis et au Canada à partir de la fin des années 1990, transférant la production vers les pays émergents dont le Mexique fait partie. Cet élargissement des circuits économiques entraîne des recompositions territoriales spectaculaires, surtout dans les grandes villes.
Sur le continent américain, quelle est la part des Etats-Unis dans la valeur ajoutée courante cumulée en 2009 ?
Les États-Unis dominent l’économie du continent nord-américain. Ils représentent 84 % de la valeur ajoutée courante cumulée en 2009.
Dans quelles grandes régions s’inscrit la puissance économique des Etats-Unis ?
La puissance économique américaine reste concentrée dans quelques régions. Le Nord-Est reste le cœur économique du pays. Les États de la Manufacturing Belt (de la façade Atlantique aux Grands Lacs) créent près de 40% de la richesse nationale. Par contre, trois grands États de la Sunbelt représentent une part croissante de l’économie américaine. La Californie, le Texas et la Floride sont respectivement les 1ers, 2e et 4e État les plus importants des États-Unis. Ils rassemblent 26,5 % du PIB américain, dont la moitié pour la Californie (13,2 %).
Quelle est la part du Canada dans la production de richesse en Amérique du Nord ? Quelle est la conséquence sur le niveau de vie ?
Le Canada produit 7,5 % de la richesse du continent. Exprimé à parité de pouvoir d’achat, le niveau de vie est élevé.
Dans quelles grandes provinces s’inscrit la puissance économique du Canada ?
Les deux provinces historiques du Haut (Ontario) et du Bas-Canada (Québec) représentent encore 55 % de l’économie nationale. Toutefois, le Québec (18 % du PIB) pèse deux fois moins que l’Ontario, qui concentre près de 37 % du PIB canadien en 2009.
Avec l’Ontario (37 % du PIB canadien) et le Québec (18 % du PIB canadien), quelles sont les deux autres poids lourds de l’économie canadienne ?
La province pétrolière de l’Alberta est le centre économique de l’Ouest canadien, avec 18 % de la richesse nationale. Avec plus de 12 % de l’économie nationale, la Colombie britannique est l’autre poids lourd parmi les provinces canadiennes.
Quels sont les provinces qui forment la périphérie économique du Canada ?
Les territoires du Grand Nord sont tout à fait marginaux dans l’économie canadienne. La plus grande pauvreté frappe la province Inuit du Nunavut (environ 31 500 habitants), surnommée « l’Haïti du nord » par les journalistes. Les provinces Maritimes de l’Atlantique sont l’autre périphérie canadienne. Il faut distinguer la province de Terre-Neuve et Labrador, dont le PIB par habitant est tiré vers le haut par les industries extractives, notamment le pétrole extra-côtier, ce qui donne un indicateur sans rapport avec le niveau de vie réel des habitants. Les trois autres provinces sont les moins riches du Canada. Très agricole et dénuée de ressources minières, la très petite province de l’Ile-du-Prince-Édouard arrive en dernière place des provinces canadiennes en termes de PIB/hab., derrière le Nunavut.
Justifier cette expression des journalistes : « Le Nunavut est l’Haïti du nord » !
La plus grande pauvreté frappe la province Inuit du Nunavut (environ 31 500 habitants), surnommée « l’Haïti du nord » par les journalistes. Les indigènes sont frappés par le chômage et la pénurie de logement. La délinquance, l’alcoolisme et le suicide sont des marqueurs de la désespérance sociale. Le PIB par habitant est pourtant tiré vers le haut par quelques mines d’or et de diamants. Malheureusement, les emplois dans les mines vont à des techniciens venus du sud, alors que les Inuits sans qualification appropriée et ne parlant ni l’anglais ni le français sont exclus de ces emplois.
Sur le continent nord-américain, quelle est la situation des Etats mexicains, comparés aux Etats des Etats-Unis et aux provinces du Canada ?
Les États mexicains semblent faibles sur le plan économique en comparaison de leurs homologues du continent nord-américain : les Mexicains sont en moyenne trois fois moins riches que leurs voisins.
Montrez que Mexico et les Etats de la méga-région forment le coeur économique du Mexique !
Définie au sens restreint par la somme du District fédéral et de l’État de Mexico, la capitale crée 27 % du PIB national. Au sens large, l’addition des quatre États limitrophes (Tlaxcala, Morelos, Hidalgo, Puebla) constituant la méga-région de Mexico concentre 33 % de l’économie nationale.
En dehors de la capitale Mexico, quels sont les Etats importants du Mexique ?
En dehors de Mexico, 6 États (Tamaulipas, Veracruz, Tabasco, Campeche, Yucatan, Quintana Roo), ont une importance économique accrue par l’exploitation pétrolière dans le golfe du Mexique. Les 5 États (Basse Californie, Sonora, Chihuahua, Coahuila, Nuevo Leon) de la frontière sont également importants.
Dans quels Etats mexicains, le PIB/hab. est-il supérieur à la moyenne nationale ?
Les disparités économiques intérieures sont importantes au Mexique. Le PIB/hab. est supérieur à la moyenne nationale dans le District fédéral (centre des pouvoirs politiques et économiques), dans les États de Tabasco et Campeche sur le golfe (effet pétrole), ainsi que dans le Nuevo Léon au nord (région industrielle de Monterrey). C’est également le cas dans tous les États frontaliers des États-Unis et la région touristique de la « Riviera Maya » (État de Quintana Roo à l’est du Yucatan) dans le golfe du Mexique.
Montrez le poids de l’Etat du Nuevo Leon au Mexique.
. L’Etat du Nuevo Léon au nord, à la frontière avec le Texas, concentre 7,5 % du PIB mexicain contre 4,1 % seulement de la population nationale. C’est dans cet Etat que se situe la région industrielle de Monterrey.
Au Mexique, quel est le principal gradient économique identifiable ? Où sont localisés les régions les développées ? Les régions sous-développées ? Quel outil permet de bien vérifier l’existence de ce gradient ?
Il existe un gradient économique Nord-Sud très marqué, les États du Nord étant relativement plus développés tandis que les États du Sud sont relativement sous-développés. L’État du Chiapas au sud-est du pays, où 35 % de la population est d’ascendance amérindienne, est le plus pauvre du Mexique. L’IDH montre bien que le Mexique est écartelé entre l’Amérique du Nord et la Mésoamérique
Qu’est-ce que l’IDH ? Quel est son avantage par rapport au PIB ?
Comparé au PIB, l’indice de développement humain offre l’avantage de s’intéresser de manière objective au développement et non à la croissance en privilégiant des indicateurs vitaux fondamentaux. L’indice de développement humain (IDH), compris entre 0 et 1, a été créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 1990 pour évaluer le niveau de développement des pays du monde. L’IDH se fonde sur trois critères majeurs : l’espérance de vie à la naissance, le niveau d’éducation exprimé par les taux de scolarisation et d’alphabétisation de la population et le niveau de vie (PIB/hab.).
Montrez, en utilisant l’IDH, les disparités de développement au Mexique. Au final quelles sont les régions les plus favorisées ?
Les trois États du Sud-Pacifique appartiennent à la Mésoamérique encore sous-développée. Les conditions de développement y sont très semblables à celles qui prévalent au Guatemala voisin (IDH = 0,71 en 2005 au Guatemala, 0,72 au Chiapas). À l’autre extrémité de l’échelle, le développement de l’État du Nuevo Léon (IDH = 0,85 en 2004) dans le Nord dépasse désormais celui du District fédéral. Les régions de la frontière Nord et de la péninsule du Yucatan sont les plus favorisées.
Citez deux initiatives du gouvernement mexicain pour remédier aux inégalités régionale.
Pour remédier aux inégalités régionales au sein du pays, le gouvernement mexicain à lancer :
1 - le développement touristique de la « Riviera Maya » à partir de 1996 dans l’Est du pays ;
2 - le plan Puebla-Panama en 2001, qui a lui même deux objectifs :
1 - faire contrepoids à l’ALENA ;
2 - favoriser simultanément le développement des États du sud de la fédération mexicaine et les pays d’Amérique centrale.
Cependant, le projet est assez vague et les réalisations concrètes se font encore attendre.
Pourquoi est-il difficile de dresser un portrait géographique des services ?
II est très difficile de dresser un portrait géographique des services sans le connecter à la géographie de la population. En effet, la plupart des emplois de service sont destinés à servir les besoins de la population qu’il s’agisse du commerce de détail, des activités de service à la personne, de l’administration, de l’éducation primaire et secondaire ou de la santé. Les effets territoriaux de ces secteurs ne sont donc pas flagrants.
Quelles branches du secteur des services peut-on qualifier d’activités « géographiques » ?
Certaines branches d’activité du secteur des services sont intrinsèquement des activités totalement « géographiques », du fait de la nature-même de leurs opérations (tourisme et transports).
Comment nomme t-on les activités de services spécialisées dans la manipulation de l’information économique et concentrant les fonctions de décisions ?
Les activités du secteur des services spécialisées dans la manipulation de l’information économique et concentrant les fonctions de décisions sont qualifiées de « supérieurs ».
Quelle est la place des métropoles dans le PIB cumulé des Etats-Unis, du Canada et du Mexique ? Quelle est la part de la population totale de l’ensemble habitant dans ces métropoles ?
Bien qu’elles ne regroupent que 39 % de la population de l’Amérique du Nord, 36 métropoles de plus de 2 millions d’habitants concentrent 53 % du PIB cumulé des États-Unis, du Canada et du Mexique.
Qu’est-ce que la place de marché dans une ville ? Quelle fonction importante apporte t-elle à la ville ?
La fonction économique essentielle des villes est associée à la place de marché, un espace destiné à favoriser les transactions.
Quelle est la part de valeur ajoutée générée par le secteur des services aux Etats-Unis ?
Le secteur des services génère 77 % de la valeur ajoutée totale des États-Unis.
Quelle est la part de valeur ajoutée générée par le secteur des services au Canada ?
Le secteur des services génère 71 % de la valeur ajoutée totale du Canada.
Quelle est la part de valeur ajoutée générée par le secteur des services au Mexique ?
Le secteur des services génère un peu moins de 70 % de la valeur ajoutée totale du Mexique.
Quelles sont les branches du secteur tertiaire rattachées aux services supérieurs ? Sous quel sigle rassemble t-on ces activités ? Que veut dire ce sigle ?
Le secteur tertiaire supérieur est associé à certaines branches d’activité qui brassent des sommes considérables. Ces activités sont regroupées sous l’acronyme « FIRM », qui veut dire Finance, Insurance, Real Estate & Management soit, en français, « Finance, Assurances, Immobilier et Gestion ».
Dans l’espace nord-américain, comment se signalent les grands centres de décisions ? Quelle est la conséquence en terme de paysage ?
Dans l’espace nord-américain, les centres de décision se signalent aussi dans le paysage par la présence des sièges sociaux des groupes privés de l’industrie et des services, concrétisés le plus souvent par l’érection d’un ou de plusieurs gratte-ciel (skyscrapers) depuis la fin du XIXe siècle.
Comment a été façonnée la morphologie des grandes métropoles américaines ? Quelles inventions ont permis la construction des gratte-ciel ? A quel date et comment est apparu le premier gratte-ciel ?
La morphologie de la grande métropole américaine a été façonnée par les conditions techniques de l’architecture et l’état des technologies de la communication qui ont émergé dans le dernier quart du XIXe siècle. En effet, plusieurs innovations s’imposent à cette époque (architecture à armature métallique sans murs porteurs, ascenseur) et permettent d’élever des immeubles de grande hauteur (maximum de m² de bureaux sur minimum de m² de terrain). C’est à la suite du grand incendie de Chicago (1871), que la reconstruction du centre d’affaire donne le champ libre à une école d’architecture innovante qui érige la première crête urbaine de gratte-ciel de l’histoire à partir de 1879.
En dehors de leur aspect pratique, que symbolise les gratte-ciel ? Quelle est la conséquence de ce symbolisme ?
Bien qu’ils répondent dans un premier temps à une nécessité pratique, les gratte-ciel deviennent immédiatement les symboles de l’orgueil et de la puissance de la compagnie qui finance leur érection. Il s’engage une véritable course à l’édification de tours de plus en plus hautes et somptueuses dans les grandes métropoles transactionnelles de la Manufacturing Belt, principalement à New York City, sur l’île de Manhattan et dans la boucle de la Charles River (The Loop) dans le centre de Chicago.
Proposez un historique de la première génération de gratte-ciel !
Les gratte-ciel sont les symboles de la puissance des compagnie qui financent leur érection.Le premier gratte-ciel voit le jour à Chicago (1879). Des tours de plus en plus hautes sont édifiées. Cette course culmine en 1931 avec l’achèvement de la tour de l’Empire State Building à New York (443 m avec l’antenne). La grande dépression met un terme à ces fantaisies architecturales.
Proposez un historique de la deuxième génération de gratte-ciel !
Une seconde poussée de gratte-ciel débute après la Seconde Guerre mondiale, mais dans un tout autre style. Ludwig Mies Van de Rohe (1886-1969), architecte allemand installé à Chicago, impose rapidement son style épuré de tours géométriques à façade vitrée après la guerre qui contraste avec la fantaisie baroque des tours néoclassiques et néogothiques de la génération précédente. Cette seconde poussée de gratte-ciel culmine avec l’achèvement de la Sears Tower de Chicago (527 m avec l’antenne), inaugurée en 1974. La construction ralentit à partir du choc pétrolier de 1973, à l’exception des métropoles qui contrôlent justement la production domestique de pétrole (Houston, Dallas, Los Angeles).
Proposez un historique de la troisième génération de gratte-ciel ?
Une troisième génération de tours, plus innovantes, incluant les normes de haute qualité environnementale, a commencé à émerger dans les années 1990 témoignant de la puissance accrue des grandes firmes mondialisées. Cette troisième génération culmine avec le One World Trade Center (anciennement nommée Freedom Tower) qui remplace les défuntes tours jumelles du World Trade Center de New York détruites dans les attentats du 11 septembre 2001. Cette tour mesure 541 mètres avec l’antenne, soit 1 776 pieds, référence symbolique à la date de la Déclaration d’indépendance de l’Amérique. Son inauguration finale est prévue pour 2015.
Depuis la troisième génération de gratte-ciel que peut-on constater ?
Comme dans les années 1930, la crise économique a mis un terme aux projets en cours. On observe que dans cette troisième génération, les États-Unis ne sont plus les champions du monde des gratte-ciel. Les tours les plus hautes et les plus délirantes s’érigent désormais sur le continent asiatique, qui a volé la vedette aux Américains depuis 1998 (la Burj Khalifa, à Dubaï, culmine à 828 m).
En 2010, quelle est la part des métropoles de plus de 2 millions d’habitants dans le PIB national ? Quel pourcentage de la population totale rassemble t-elle ?
En 2010, les 29 métropoles de plus de 2 millions d’habitants en 2010 aux États-Unis rassemblent 44 % de la population recensée en et 55 % du PIB.
Avant 1945, comment peut-on qualifier les métropoles américaines Pourquoi ?
De 1865 à 1945, l’économie des États-Unis s’est développée sur un modèle capitaliste libéral dans un cadre strictement protectionniste à partir d’une combinaison exceptionnelle de ressources naturelles et agricoles, et un marché intérieur en expansion rapide. Les grandes métropoles américaines ont alors été des métropoles industrielles. Les choses ont changé à partir de 1945, les métropoles deviennent alors des métropoles transactionnelles.
Après 1945, comment peut-on qualifier les métropoles américaines ?
Les grandes métropoles américaines ont alors été des métropoles industrielles avant d’être des métropoles transactionnelles.
Depuis 1945 les États-Unis projettent leur puissance à travers le monde. Les principales sociétés industrielles sont devenues des firmes multinationales, multipliant les IDE (1. pour puiser dans les ressources minières et agricoles, 2. pour délocaliser la production industrielle pour profiter des disparités économiques et maximiser les profits). L’industrie a commencé à supprimer des emplois et à fermer des établissements, tandis que les activités transactionnelles s’étoffaient dans les métropoles. La géographie économique actuelle reflète la localisation de ces centres financiers.
De quand date la notion de ville mondiale ? Quels personnages ont popularisé cette notion ?
La notion de ville mondiale était déjà présente dans les travaux de l’historien français Fernand Braudel (1979). Toutefois, le concept a été popularisé par Saskia Sassen en 1991 à partir de l’exemple de New York City, qui est le cœur du capitalisme mondialisé depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Pourquoi peut-on dire que New York est le coeur financier de l’économie mondiale ?
- Avec 1 406 milliards de dollars de PIB estimé en 2008 (près de 10 % de l’économie américaine) pour un peu moins de 19 millions d’habitants, l’aire métropolitaine de New York City est le cœur financier de l’économie mondiale depuis 1919.
- Le NYSE (New York Stock Exchange, basé à Wall Street), concurrencé par le NASDAQ depuis 1971 (National Association of Security Dealers Quotations) y est la première place financière mondiale.
- Le rayonnement mondial de New York repose exclusivement sur la puissance de ses activités marchandes (et non sur le pouvoir politique).
- La seule île de Manhattan est le siège de 45 firmes parmi les 500 premières sociétés privées des États-Unis (Fortune 500).
Quelle est la place de New York aux Etats-Unis ?
New York est la première aire métropolitaine du pays. Avec 1 406 milliards de dollars de PIB, la ville représente 10 % de l’économie américaine. Au plan régional, la puissance financière de New York se combine à celle des autres métropoles concurrentes de la façade maritime du Nord-Est, constitutives de la Mégalopolis. Cette dernière concentre plus du quart du PIB des États-Unis.
Selon la revue Foreign Policies à quel rang mondial se classe la ville de Los Angeles ? Sur le territoire des Etats-Unis, quelle est la place de la métropole ?
Après New York, Los Angeles est la sixième ville mondiale du classement de Foreign Policies. C’est la seconde plus grande métropole économique, concentrant environ 5 % du PIB des États-Unis. Cependant, Pacific Exchange, le marché des valeurs mobilières de Los Angeles a fermé en 1991. La mégalopole combinée de Californie du Sud, étendue à San Diego et à Palm Springs-Riverside concentre 8 % du PIB des États-Unis.
Selon la revue Foreign Policies à quel rang mondial se classe la ville de Chicago ? Sur le territoire des Etats-Unis, quelle est la place de la métropole ?
Chicago se hisse au 8e rang du classement des villes mondiales de la revue Foreign Policies. C’est la troisième plus grande métropole économique, concentrant environ 4 % du PIB des États-Unis. Elle abrite en son centre 12 sièges sociaux d’entreprises inscrites sur la liste Fortune 500. La métropole des Grands Lacs joue un rôle d’interface intérieur entre la Manufacturing Belt et le Canada à l’est et les Grandes Plaines à l’ouest. Les marchés financiers de Chicago (Chicago Mercantile Exchange - CME) forment la seconde place financière la plus importante des États-Unis. Le CME fait référence pour la fixation des cours mondiaux de nombreux produits agricoles.