5 L’autorégulation et l’affect Flashcards
GRAY (1982): Trois systèmes neurobiologiques du comportement
CES 3 SYSTEMES NEUROBIOLOGIQUES REGISSENT TOUT LES COMPORTEMENTS ET LES EMOTIONS
1. Le système d’approche comportementale
(Système neuronal complexe, y inclus le système dopaminergique).
2. Le système d’inhibition comportementale (SIC ou BIS en anglais).
(Structure centrale = hippocampe).
3. Le système de lutte et de fuite (SLF ou FFS en anglais)
L’activation de chaque système a des conséquences distinctes pour le comportement et le vécu émotionnel.(Structure centrale = l’hypothalamus).
voir slide 3 cours 5!!! tableau
Le modèle de DAVIDSON (1992)
• Les émotions positives sont basées sur un
système motivationnel appétitif.
• Les émotions négatives sont basées sur un
système motivationnel aversif.
Les vécus émotionnels sont associés avec une activation du cortex antérieur (désynchronisation du patron alpha 8-13 Hz).
- Cortex antérieur droit: Aversion/négatif.
- Cortex antérieur gauche: Appétence/positif.
Les individus caractérisés par un « style affectif » négatif ou par une dépression montrent une sous-activation du cortex préfrontal gauche.
Autorégulation: autres modèles
HARMON-JONES(1998): La latéralisation fait plutôt référence à un système d’approche et un système de retraite. Le vécu de la colère (valence négative) est latéralisé à la gauche.
CACIOPPO et BERNTSON (1994): Les deux systèmes d’approche et d’évitement sont innés, responsables pour les évaluations et connectés avec le comportement moteur.
- Actions signalant approche à affect positif.
- Actions signalant refus à affect négatif.
LANG (1995): Il y a deux systèmes motivationnels innés
d’appétence et d’aversion qui sont responsables pour la direction du comportement et la valence des vécus émotionnels.
• L’intensité de la stimulation détermine l’intensité de la motivation et des vécus émotionnels.
International Affective Picture System (IAPS):
LANG et al. (1998)
Tableau : Pleasure + Arousal en haut a gauche : FLEURES en haut a droite: EROTIC en bas a gauche: CIMETIERE en bas a droite: MUTILATED BODY
Les buts et l’autorégulation
« Un BUT est un état final qui est désiré et considéré comme étant accessible » (GEEN, 1995).
L’AUTOREGULATION: L’organisme
répond à son propre état.
• Les désirs, par contraste, n’ont pas nécessairement le caractère d’accessibilité.
• Le comportement vise à minimiser la divergence entre l’état actuel et le but.
CARVER (2003, 2006): L’autorégulation et l’affect
• Idée de base: Le comportement est organisé pour s’approcher des buts désirés et éviter les buts non-désirés ou menaçants
• L’approche et l’évitement fonctionnent à l’aide de « boucles de feedback » pour réduire ou augmenter la distance entre l’organisme et le but selon les
règles de la cybernétique.
• Ils existent deux systèmes motivationnels (« motive systems »): Un système d’approche et un système d’évitement.
• Ces deux systèmes motivationnels sont à l’origine des vécus affectifs.
• Les vécus affectifs informent l’organisme de la relation entre l’état actuel de l’organisme et le but (distance et progrès).
CARVER et SCHEIER (1990): L’affect
comme indicateur de l’efficacité
• Le système de feedback supervise le taux du progrès
par rapport aux buts plutôt que l’approche et l’évitement.
• Le taux de progrès peut être:
- Au-dessous du critère à affect négatif
- Correspondant au critère à pas d’affect
- Au-dessus du critère à affect positif
CARVER et SCHEIER (1998): Systèmes
motivationnels et affects spécifiques
• Les affects spécifiques dépendent du système
motivationnel qui guide le comportement actuel
(approche ou évitement).
• Est-ce qu’il y a une autorégulation des affects?
CARVER (2001): Le modèle de « cruise control »: L’affect et l’effort
- Les affects spécifiques ont des effets différents sur la mobilisation des ressources:
- Progrès vers un but est trop lent à affect négatif à augmentation de l’effort à diminution de l’affect négatif.
- Progrès vers un but est trop rapide à affect positif à réduction de l’effort (« coasting ») à diminution de l’affect positif.
L’étude de LAWRENCE et al. (1997): Progrès et affect
Lors d’une « étude sur l’intuition », les participants doivent deviner la signification des mots étrangers.
• Il y a 6 blocs. Avant le 1er bloc et après les autres 5 blocs on mesure l’humeur (échelle).
• Manipulation: Il y a 5 groupes avec un « feedback » différent: Le taux des réponses correctes augmente (10% ou 30% au début à 50% à la fin) ou diminue
(90% ou 70% au début à 50% à la fin) ou reste stable (toujours env. 50%).
Résultat: Le taux du progrès prédit l’humeur à la fin du 6ème bloc, malgré le fait que tout le monde reçoit le même feedback à la fin.
L’étude de BRUNSTEIN (1993):Les buts personnels et l’affect
• Au début du semestre, des étudiants rédigent une liste avec 6 buts personnels à long terme (p.ex. faire
plus de sport etc.).
• Mesure de l’engagement (« commitment ») pour ces buts et de la difficulté de réaliser ces buts avec
une échelle.
• Mesures de la perception du progrès quant à la réalisation des buts et du bien-être avec des échelles 4, 10 et 14 semaines plus tard.
• Résultat: Le progrès vers les buts avec un engagement élevé prédit le bien-être: Plus de progrès entraîne
plus de bien-être.
L’étude de CARVER (2004):
Colère et peur
• Mesure de l’orientation motivationnelle avec l’échelle BIS/BAS.
• Les participants lisent des scénarios censés déclencher la colère ou la peur.
• Mesure: « Ratings » du niveau de la peur/nervosité et de la colère.
• Résultats: Des analyses de régression montrent que la peur est particulièrement prédite par le BIS (β = .41) et que la colère est particulièrement prédite par le BAS
(« reward responsiveness »: β = .22). Pour la colère cet effet est significativement plus large que celui
du BIS (β = .12*).