5- Dessin et pathologies Flashcards
Peut on utiliser le dessin comme mesure de l’intelligence ?
Mesure potentielle du développement (de l’attention, de la représentation, de la flexibilité, planification, construction d’un concept). Activité qui est également demandeuse et qui suscite un intérêt quelque soi l’âge. Permet de faire une mesure sans caractère évaluatif apparent.
Des tests se basant sur le dessin du bonhomme, avec des scores standardisés permettant d’obtenir le QI ont vu le jour. Mais la corrélation entre les deux varie selon les études. Donc cette utilisation n’est pas certaine mais peut restée intéressante pour des enfants qui refusent des test d’intelligence standards.
Peut on utiliser le dessin comme un indicateur de trouble neurologique ?
e.g. dans le cas d’une démence sémantique qui ont des difficultés sur la récupération en mémoire de l’objet. On compare les performances en copie direct (dans lequel pour utiliser le traitement visuo spatial: tous les détails sont présents dans le dessin) et différée (plus d’étayage perceptif possible: perte des attributs génériques de l’objet, plus de possibilité de l’identifier clairement).
Peut on utiliser le dessin comme une mesure de la personnalité ?
Certains tests projectifs sont proposés dans lesquels on demande de dessiner des bonhommes, arbres, ce qui serait propice à laisser transparaître les états affectifs et émotionnels.
Mais les critères utilisés ne sont pas précis. On recherche l’explication a posteriori dans son dessin de ce que l’on sait de son anamnèse. On fait des projections. Recours au symbolisme (un élément = un trait de personnalité) et aux analogies (placement sur la feuille = rapport au temps / utilisation de couleur chaude, taille grande = positif). On examine des aspects formels sans les expliquer et les mettre en relation avec des éléments concernant le dessinateur.
Confusion entre traduction dans le dessin des modèles internes et des aspects personnels.
e.g. dessin de l’arbre: arbre triste est plus petit que arbre normal, qui est plus petit que arbre joyeux. Mais peu d’utilisation symbolique de la couleur.
Mais Freeman nuance cela. Arbre joyeux est plus grand car contient plus d’éléments. Pour cela utilise une condition de planification et plus d’émotion dans laquelle enfants doivent dessiner arbre normal, simplifié et enrichi. Encore plus de variation de taille. Donc plus on prévoit d’éléments, plus on dessine gros.
Mais le dessin peut servir à installer la communication entre praticien et adulte. Donc il ne faut pas rejeter cet outil.
Peut on utiliser le dessin comme un indicateur de la compréhension des émotions ?
Le développement des émotions suit une séquence avec reconnaissance d’abord de la pie et tristesse puis plus tard colère, surprise, dégout.
La compréhension d’émotion peut perte évaluée par la dénomination, matching d’émotions dans un contexte particulier, paradigme de régulation émotionnelle (créer des émotions et voir quelles stratégies sont utilisées pour les rediriger). On peut également utiliser le dessin. Pour ces tâche il faut tenir compte des capacités de discrimination perceptive des émotions et de la capacité de conceptualisation des émotions.
En demandant à un enfant de dessiner un bonhomme expressif, on voit une évolution de la maitrise des émotions. Correspondance entre courbe développementale et le dessin. À 6 ans sait dessiner la joie, tristesse et peut. Plus tard il sait aussi dessiner le dégout et la colère.
Qu’est-ce qui rend spécifique le dessin d’un enfant atteint du syndrome de Down ?
Enfants avec problèmes spécifiques dans planification et contrôle moteur, problèmes au niveau de la vision. Est-ce que le développement dessin est retardé ou qualitativement différent ?
On voit que les dessins sont qualitativement différents, comprennent moins les occlusions partielles (quand on leur demande de dessiner un objet partiellement caché par un autre). Difficulté dans planification, dans l’exploration de la scène à dessiner, difficulté dans la compréhension des relations spatiales.
Troubles pas seulement restreints au dessin mais aussi sur la sélection d’images (car difficulté dans exploration de la scène, dans la construction d’une représentation spatiale).
Par contre plus de différence dans le cas de dessin libre. Seulement différence dans copie de modèle: tirent pas de profit de l’étayage perception du modèle car nécessite un fort contrôle attentionnel. Donc si la tâche ne demandent pas de forte capacité d’attention ou de compréhension des relations pastilles, pas de différence avec enfants normaux.
Qu’est-ce qui rend spécifique le dessin des «savants autistiques» ?
Enfants avec des compétences plus développées que ceux du même âge dans certains domaines limités. Le dessin dans ce cas ne serait pas une représentation du modèle interne mais un reflet de la représentation perceptive qui n’est pas contaminé par la conceptualisation (en difficulté chez ces enfants). En plus de cela compétences mnésiques et visuo spatiales hors normes.
Construction du dessin qui diffère des artistes. Tendance à produire des dessins de proches en proche, réalisent toute une partie avec ses détails puis passent à une autre sans plus jamais revenir sur celle ci. Traitement analytique (causé par la faiblesse de cohérence centrale).
Qu’est-ce qui rend spécifique le dessin des enfants autistes ?
Dessin qui serait qualitativement différent (et non un simple retard). Réalisme visuel inférieur par rapport à enfants normaux.
Quand on leur demande de produire des dessins faisant intervenir les émotions, ils produisent autant d’éléments que les enfants de même âge mental, et la qualité est également similaire (produisent moins de personnes tristes mais plus de parties du corps tristes).
Ils sollicitent de manière appropriée la capacité à comprendre des émotions, générer un dessin créatif. Ainsi sur ce médium, ils n’ont pas de difficulté particulière sur le plan des émotions.
Ils profitent également positivement de la familiarité. Les connaissances conceptuelles pourraient donc aidées dans certains cas pour copier un dessin. Mais plus de difficulté avec dessin en 3D. Dans ce cas là n’activent pas leur modèle interne et traitent dessin tel qu’il apparait.
Donc quelques spécificités dans le dessin mais en font des utilisations porches de celles des enfants normaux.
Qu’est-ce qui rend spécifique le dessin des enfants aveugles ?
On retrouve certaines conventions graphiques de leur dessin (représentation des contours des objets, représentation de la distance, de la profondeur, de la perspective) qui provient d’un apprentissage, compensation par la perception haptique.
Mais on observe cependant des performances plus faibles dans le dessin. Ils sont moins fréquemment reconnus que les dessin des enfants voyants. Plus difficiles à reconnaître. Ils traduisent des expériences concrètes pour eux. Mais une fois que l’on comprend les conventions de la perception haptique, le dessin devient plus clair. Du point de vue de leur perception, la représentation est correcte.
On observe tout de même un retard de développement (causé par absence de vision) qui impacte les relations spatiales entre éléments qui constituent un objet. Parfois éléments simplifiés ou incohérences spatiales. Tendance également à ignorer le volume (objet écrasé, déplié sur une surface).
Explorer le monde par la perception haptique représente un cout. Donc exploration plus lente pour arriver à faire la synthèse cohérente de l’objet. Donc plus gros cout au quotidien pour se représenter le monde.
Donc à travers ces dessin, on remarque que le rapport au monde est totalement différent de par l’expérience sensorielle.
