3- Les dessins et les changements représentationnels internes Flashcards
Le dessin reflète-t-il les représentations stockées en mémoire ?
Quand on montre un certain pattern (ici cube) puis soit de sélectionner la bonne image, soit de dessiner, on voit que les plus jeunes construisent une représentation mentale moins fidèle que les plus âgés pour la sélection.
Pour les productions, les âgés réalisent de bonnes productions, performances en congruence avec la sélection.
Chez les plus jeunes, ils sont souvent déçu de leur production. Donc représentation de meilleure qualité que ce que donne à voir le dessin. Donc modérer le lien entre dessin et représentation.
Le dessin figuratif traduit la représentation car avec la syntaxe utilisée, on a une idée du niveau de compréhension, planification…
Les changements représentationnels est un moteur de développement. Le développement c’est gagner en flexibilité pour pouvoir changer de représentation.
Quel est le paradigme de Karmiloff-Smith ?
Demander aux enfants de dessiner maison, bonhomme ou animal puis ensuite de le redessiner mais comme s’il n’existait pas.
Dans un premier temps, le fonctionnement est rigide, ils ont des difficultés à introduire des modifications. Mais avec le temps, l’enfant devient de plus en plus flexibles.
Mais possibilité de différence d’imagination entre les deux groupes d’âge. Donc on leur demande explicitement de produire un bonhomme à deux têtes.
=> jeunes produisent deux fois la routine pour avoir deuxième tête et ne sont pas satisfaits de leur dessin.
=> 8-10 interrompt en cours de routine pour produire la seconde tête, puis termine routine de base. (mais dans d’autres études, des jeunes enfants parviennent à le produire, donc plus de flexibilité procédurale que ce que Karmiloff-Smith pensait).
Il y aurait donc des contraintes qui pèsent chez jeunes enfants qui les empêchent de produire des changements même quand ils sont demandés. Ils choisissent changement qui limite poids des contraintes.
Quelles sont les innovations repérées dans le paradigme de Karmiloff-Smith ?
1- Changement de taille / forme des éléments (hiérarchiquement -): augmente avec âge , isolé chez le jeune, associé à des modifications + élaborées chez plus âgés.
2- Délétions d’éléments (hiérarchiquement -): produit en milieu de routine chez les âgés et en fin chez les plus jeunes. Reste constant au travers des âges. Les plus âgés ont tendance à l’associer avec d’autres innovations.
3- Changement de la forme globale (hiérarchiquement -): augmente avec l’âge
=> ne demande pas de changer, de remettre en cause la routine. Changement locaux ou sur la forme globale. Produites par tous les enfants même si majoritairement utilisées par jeunes.
4- Insertion de nouveaux éléments internes à la catégorie (hiérarchiquement +): plutôt produit en fin de routine chez les jeunes et en milieu chez 8-10.
5- Insertion d’éléments appartenant à d’autres catégories (hiérarchiquement +). Nécessite d’interrompre sa routine, de sortir du modèle interne dans lequel on évolue pour faire des mises en correspondance avec un autre puis de l’insérer dans le modèle interne que l’on produit.
6- Changement de position / orientation des éléments (hiérarchiquement +): augmente avec l’âge.
7- (Dessin d’une autre catégorie).
=> préférentiellement utilisées par âgés.
Quelles sont les contraintes mises en évidence par Karmiloff-Smith ?
Contrainte de séquentialité fixe: quand on commence à acquérir une procédure, on développe une routine afin d’avoir une réponse automatique, adaptée, efficace pour atteindre ses objectifs. Mais quand la situation change, problème de rigidité. Ce qui fait que les changements sont majoritairement apportés en fin de routine.
Contrainte d’indépendance des représentations mentales: les représentations existent pour elles mêmes, sont encapsulées, fermées. Chez le jeune enfant il est donc difficile de faire le lien entre deux représentations (donc seulement changement qui restent dans la représentation donnée). Alors que chez le plus âgés, une flexibilité apparait intra et inter représnétationnêlle.
Au fur et à mesure du développement, ces contraintes se relâchent, afin d’obtenir une représentation et un comportement plus flexible.
Quelle séquence développementale peut on dégager du paradigme de Karmiloff-Smith ?
5 ans: les innovations se portent sur un niveau intra représentationnel et basée sur l’élément.
7 ans: changements intra représentationnels basés sur le tout et sur relations tout-parties (dû au relâchement de la contrainte de séquentialité fixe). On voit apparaître une flexibilité dans la séquence.
9 ans: innovation inter représentationnelles.
Développement de la flexibilité contraint par la taille (flexibilité au niveau de l’élément ou sur la globalité, ou sur les relations) et le type d’unités (intra ou inter représentationnels).
Quelles sont les stratégies utilisées pour supprimer une partie de l’objet ?
Stratégie de découpage: seuls des fragments de l’objet, de la représentation sont présents. L’identité est rompu. Ne permettent pas de reconnaître l’objet. Diminue avec l’âge.
Représentations réduites: restriction de la représentation au niveau de l’élément. Certains éléments sont manquants mais pas les éléments essentiels. Objet reste identifiable. Cohérence globale est conservée. Ont tendance à disparaitre au profit des suivantes.
Représentations décomposées: moitié de l’objet a disparu. Identité conservée. Changements qui se portent sur relation tout-parties.
Délétion de nature motrice: séquence interrompue par des levers de crayons plus ou moins réguliers. Délétions seulement au niveau moteur. Retrouvée de manière équivalente à tous les âges.
Peut on introduire des changements chez le jeunes enfants sous certaines conditions ?
Dessin du bonhomme à deux têtes; dans un cas on fourni les instructions, étapes de planification du dessin. Pas d’effet de la consigne mais meilleures performances que chez Karmiloff-Smith.
Comment se fait-il que les enfants produisent le bonhomme têtard ?
Pas du à une mauvaise représentation du monde mais plutôt à une incapacité synthétique. Difficulté à faire une synthèse cohérente puis à planifier toutes les étapes motrices pour traduire la représentation. Cela est du à des limites attentionnelles et exécutives.