1- Les aspects syntaxiques de l’acte graphique Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que le niveau syntaxique du dessin ?

A

Ce sont les règles graphiques, la manière de produire, de planifier, d’organiser son geste. Permet de renseigner sur l’intention, la représentation.
Elle contient des règles de séquençage et de directionnalité qui sont consistantes chez un même dessinateur mais aussi entre les dessinateurs. On voit que sur une même figure, les mêmes patterns sont produits (malgré qu’il en existe des centaines). Il y a donc bien des règles générales qui s’appliquent.

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2
Q

Quelles sont les directions qui sont préférées ?

A

Toutes les directions pas utilisées à la même fréquence. Et dépend notamment de notre latéralité. Cela est révélateur de facteurs anatomiques et biomécaniques. Certains gestes seront moins couteux selon l’axe du corps.
On peut donc prédire les tracés, les choix selon les contraintes anatomiques.

Mais certaines directions sont dépendantes du système géométrique (et pas seulement moteur). Va permettre de projeter les étapes de séquençage, de direction dans l’espace selon les informations visuelles. Il faut coordonner ces deux systèmes.

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3
Q

Quelles sont les règles syntaxiques ?

A

Règles de point de départ: commencer par point plus haut, plus à gauche, verticale, par oblique à gauche dans figures à sommet.

Règles de sens de progression: horizontale produite de G à D, verticale de H en B, règle de continuité (on va privilégier la continuité plutôt que la levée de crayon), principe d’ancrage (commencer par un point déjà dessiné), dessiner parallèle en succession immédiate (car paramètres du mouvement déjà mobilisés).

=> quand entrent en conflit, on observe une hiérarchie dans ces règles. Parmi les règles hiérarchiquement supérieures, économiques, on retrouve la continuité, le départ à gauche et le principe d’ancrage.
Alors que l’on abandonnera plus facilement le départ par une verticale, par le haut.

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4
Q

Comment se développent les règles syntaxiques ?

A

Ces principes évoluent avec l’âge et ne sont pas toujours appliqués. Et le développement n’est pas monotone. Au début des stratégies sont déjà présentes chez les jeunes enfants et qui sont impactées par les contraintes biomécaniques. Puis sont perturbées avec l’entrée dans l’écriture, donc choix d’autres stratégies qui peuvent être en conflit avec contraintes biomécaniques. Puis on regagne en flexibilité: quand on est pas dans l’écriture, on adopte des règles plus économiques pour le dessin.

Départ à gauche, haut et verticale sont des règles qui sont majoritaires à cause des contraintes biomécaniques et qui vont être renforcé lors de l’apprentissage de l’écriture.

Principe de continuité peu respecté par les plus jeunes, mais évolue rapidement avec l’âge et l’adopteront très vite dès que possible.

Au départ, les stratégies sont choisi dans le but de produire le moins d’erreurs et aussi pour dépenser le moins d’énergie. Il y a un compromis entre les deux.

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5
Q

Comment produit on les rotations ?

A

Des sens différents de rotation sont employés en figures libres ou en écriture. Le système moteur est flexible en fonction des contraintes.
Rotation horaire: sous contrainte de vitesse. Utilisée pour les figure libres, dessin. Mouvement peu couteux.
Rotation anti-horaire: sous contrainte de précision. Utilisée dans la production lente de lettres. Permet un contrôle visuel. Et puisque ces mouvements sont plus couteux (car plus de contractions), ils permettent plus de contrôle sur le mouvement car plus de réafférences.

Dans leur développement, au départ il y a un fonctionnement en miroir. D produit des mouvements horaires et G, anti horaire. Mais dès que l’on rentre dans l’écriture, la D produit majoritairement des anti horaires. Les mouvements AH de la main G vont se renforcé, jusqu’à atteindre le même niveau que la main D à l’âge adulte. La routine apprise sur la main D se transfère sur G.

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6
Q

Modèle de développement de la syntaxe de Vinter (1994)

A

3-4 ans: planification au niveau local, «segment par segment». Pas de considération de la figure globale. On dessine chaque unité indépendamment. La figure est comprise comme un amas d’unités qui existent pour elles mêmes.

6-8 ans: planification au niveau de la figure. La figure est considérée à un niveau plus global. Mais la séquence de mouvements est rigide, on tend à produire une figure complète sans possibilité de s’en extraire (rigidité du principe de continuité). Cette rigidité est nécessaire pour conserver la cohérence de la figure. La planification ne se fait plus au niveau des éléments puisque l’on ne voit plus d’arrêts systématiques.

9 ans: on combine les deux types de planification. La conduite devient plus flexible, le principe de continuité diminue pour intégrer les autres principes de progression. On peut traiter les éléments à un niveau local sans perdre la cohérence d’ensemble. Il y a une flexibilité au niveau représentationnel et procédural.

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7
Q

Quel est le lien entre syntaxe et représentation ?

A

La syntaxe renseigne sur la manière de comprendre, traiter, se représenter les éléments. On planifie les actions comme on les comprend. Le développement grapho moteur est un indicateur du développement de la représentation.
On observe ce développement avec la copie de modèles.

On retrouve d’abord une stratégie de copie basée sur les éléments (element based) chez le jeune enfant. La figure est une juxtaposition d’éléments. Le dessin est traité comme une agglomération de plusieurs éléments. Traitement local du modèle. Très utilisée à 5 ans puis diminue jusqu’à disparaitre à 8 ans.

Ensuite, on retrouve une stratégie united based: stratégie d’emboitement des rectangles qui sont inclus les uns dans les autres. Se développe à partir de 6 ans puis disparait à l’âge adulte. Le pattern est conçu dans sa globalité, les rectangles n’existent pas pour eux même.

Puis stratégie framed based (basée sur le cadre): dessin partiel du cadre puis complétion avec les éléments manquants. À partir de 10 ans et majoritaire à l’âge adulte. On traduit le pattern comme étant une figure totale mais décomposable en parties. Navigation entre les deux.

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8
Q

Quel est le lien entre syntaxe et sémantique ?

A

Le sens que l’on donne à la figure influence la stratégie graphique, la syntaxe.

Dans certains patterns ambigus, pour lesquels on donne deux sens différents, on observe un changement de syntaxe stable.
E.g. losange coupé en deux / pyramide avec son reflet. Dans le cas du dessin de la pyramide, le losange n’existe plus dans la syntaxe.
E.g. M coupé en deux / deux 4 qui se font face.

la syntaxe traduit la séquence qui permet de comprendre sémantiquement les éléments qui composent le dessin. La syntaxe est donc perméable à la sémantique (contraintes top down). Mais cela dépend des contraintes biomécaniques (contraintes bottom up- impliquées, qui vont prendre d’abord le dessus.

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9
Q

Est-ce que ces règles syntaxiques se retrouvent également dans le dessin complexe, représentationnel ?

A

On voit que sur le niveau global, dans l’ordre de production des unités, dès 5 ans, il y a un schéma de production stable, une routine graphique.

Cette routine dépend de plusieurs principes:
Principe d’ancrage par proximité: on va avoir tendance à produire à la suite les éléments porches spatialement ou similaires.
Principe de progression des unités les plus génériques (qui permettent de former l’identité minimale de l’objet) aux unités les plus périphériques (qui permettent d’enrichit, mais non nécessaire à la reconnaissance). On dessine les éléments pour que le dessin soit reconnaissable le plus rapidement. On peut donc observer ce que les enfants comprennent des concepts, ce qu’ils considèrent comme étant central.

Ainsi ce qui est le plus fréquent dans un concept est souvent produit en premier. Il y a donc une routine graphique qui est guidée par le poids sémantique (sa fréquence d’occurence). Il y a donc un lien fort entre la syntaxe et l’activité conceptuelle.

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