342- Rétention aigue d'urine Flashcards

1
Q

Définition de la rétention aigue d’urine :

A

= impossibilité totale et brutale d’uriner malgré la réplétion vésicale.

=> Elle s’accompagne d’une envie préssante et douloureuse d’uriner.

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2
Q

Définition du globe vésicale :

A

= masse sus-pubienne, douloureuse, à convexité supérieure et mate à la percussion.

=> Le Globe vésicale correspond à une vessie douloureuse et tendue.

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3
Q

3 mécanismes possibles de la rétention aigue d’urine :

A

La rétention aiguë d’urine peut donc résulter :

  • d’un obstacle sous-vésical (le plus souvent) ;
  • d’une altération de la commande neurologique ;
  • plus rarement d’un défaut de contraction vésicale.
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4
Q

Principal diagnostic différentiel de la rétention aigue d’urine :

A

= l’anurie. Elle correspond à une absence de sécrétion d’urine par les reins. La vessie est alors vide. Cliniquement, il n’y a pas de globe vésical, pas d’envie d’uriner, pas de douleur pelvienne associée. Une insuffisance rénale aiguë y est associée.

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5
Q

Bilan paraclinique avant drainage :

  • Si sondage urétéral
  • Si cathéter sus-pubien
A
  • Aucun examen complémentaire n’est requis en urgence avant le sondage urétral : la douleur impose un drainage rapide.
  • En cas d’indication de drainage par cathéter sus-pubien, il faut discuter :

un bilan d’hémostase (en cas de suspicion de troubles de l’hémostase ou en cas de prise de traitement anticoagulant) ;

– u_ne échographie vésicale._ Indispensable en cas de doute clinique sur le diagnostic de rétention aiguë d’urine (méfiance chez les patients obèses, chez les personnes âgées confuses et dans un contexte de pathologie neurologique).

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6
Q

Bilan paraclinique après drainage :

A
  • Examen cytobactériologique des urines (ECBU) systématique.
  • Créatinémie, ionogramme sanguin.
  • Échographie du haut appareil en cas de fièvre ou d’insuffisance rénale aiguë, afin de rechercher une dilatation urétéro-pyélocalicielle ou de signes de pyélonéphrite. Si l’on retrouve une dilatation des cavités pyélocalicielles au moment de la rétention aiguë d’urine, il faudra s’assurer de la disparition de cette dilatation sur une échographie ultérieure.
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7
Q

Indications du dosage du PSA en urgence ?

A

=>JAMAIS de dosage de PSA dans ce contexte (fausse élévation).

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8
Q

Bilan paraclinique étiologique :

A

=> Le bilan étiologique ne doit être réalisé que secondairement. La priorité est la dérivation des urines en urgence.

Échographie vésicoprostatique par voie sus-pubienne qui permet :

– la recherche d’un résidu post-mictionnel (si aucune sonde urinaire n’est en place) ;

– l’évaluation du retentissement vésical : présence de diverticules vésicaux, d’un épaississement pariétal, de lithiase vésicale ;

– la recherche de tumeurs vésicales en cas d’hématurie (mais cela ne dispense pas de la réalisation d’une fibroscopie urétrovésicale en cas d’hématurie) ;

– la recherche un lobe médian prostatique et d’une protrusion prostatique intravésicale ;

– l’évaluation du volume prostatique (possibilité d’effectuer une échographie endorectale pour une évaluation plus précise).

  • Débitmétrie : à distance de l’épisode de rétention et en l’absence de sonde vésicale.
  • Urétrocystoscopie (fibroscopie urétrovésicale) :

– bilan obligatoire en cas d’hématurie macroscopique associée ;

– indispensable aussi en cas de difficultés de sondage : recherche d’une sténose urétrale.

• Plus rarement :

urétrocystographie rétrograde et mictionnelle : bilan de sténose urétrale ou de traumatisme urétral ;

bilan urodynamique : en cas de pathologie neurologique sous-jacente.

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9
Q

Algorithme de prise en charge d’une rétention aigue d’urine :

A

=> Figure 20.1 page 309

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10
Q

Prise en charde d’une rétention aigue d’urine :

A

La rétention aiguë d’urine est une urgence thérapeutique. Elle se traite par la vidange vésicale. Le drainage des urines peut se faire :

  • par les voies naturelles : sonde vésicale ;
  • par voie percutanée : cathéter sus-pubien.
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11
Q

CAT systématiquement quelque soit la modalité de drainage :

A
  • relever le volume contenu dans la vessie au moment de la rétention (meilleur pronostic si inférieur à 600 ml) ;
  • surveiller la diurèse horaire ;
  • prévenir le syndrome de levée d’obstacle, et l’hématurie a vacuo.
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12
Q

modalité de mise en place d’une sonde urinaire :

A

– sonder dans des strictes conditions d’asepsie et de stérilité ;

– utiliser du gel lubrifiant en seringue ;

– maintenir un système clos : interdiction de déconnecter la sonde vésicale du système de drainage ;

– utiliser des sondes à double courant si une irrigation est nécessaire (en cas d’hématurie macroscopique ) ;

– instaurer un drainage vésical déclive en permanence pour éviter toute stase urinaire ;

– prélever de manière rigoureusement aseptique les urines pour les examens cytobactériologiques ;

– éviter les sondes de petit calibre en première intention, (utiliser une Charrière 18–20 chez les hommes susceptibles d’avoir une HBP) ;

– utiliser de l’eau pour préparation injectable pour gonfler le ballonnet de la sonde urinaire. Ne pas utiliser de sérum physiologique pour gonfler le ballonnet : le chlorure de sodium peut cristalliser et empêcher le dégonflage du ballonnet par la suite ; ballon gonflé à 8–10 ml habituellement ;

– toujours recalotter le malade en fin de geste (risque de paraphimosis).

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13
Q

Contre indication du sondage vésicale : (4)

A

– sténose urétrale ;

– traumatisme de l’urètre, notamment en cas de polytraumatisme (fracture du bassin associée à une urétrorragie) ;

– prostatite aiguë (contre-indication relative, possibilité de sondage si le patient est apyrétique et après mise en route d’une antibiothérapie) ;

– présence d’un sphincter urinaire artificiel (nécessité de désactivation du système préalablement).

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14
Q

Avantages du cathéter sus-pubien :

A

– pas de risque de fausse route urétrale ;

– épreuve de clampage possible pour juger de la reprise mictionnelle ;

– moins de complications locales au long cours ;

– bon système de drainage à moyen terme.

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15
Q

Modalité de mise en place d’un cathéter sus-pubien + indication :

A

=> indication en cas d’échec ou de contre-indication au sondage vésical ;

– toujours s’assurer de l’existence d’un globe vésical avant de mettre en place un cathéter sus-pubien. En l’absence de globe, il y a un risque élevé de perforation d’une anse intestinale ;

– c’est un acte médical ;

– informer le patient, lui expliquer le principe du soin et son utilité, le rassurer ;

– strictes conditions d’asepsie et de stérilité, désinfection de la zone de ponction en quatre temps ;

– repérage du point de ponction qui est situé à l’intersection de deux lignes : la ligne médiane de l’abdomen et la ligne horizontale située à 2 travers de doigts au-dessus de la symphyse pubienne ;

– sous anesthésie locale (lidocaïne 1 %) ;

– incision cutanée ;

– introduction du trocart dans le globe vésical ;

– mise en place du cathéter sus-pubien dans la vessie par la lumière du trocart ;

– ablation du trocart et fixation du cathéter à la peau.

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16
Q

Contre indication du cathéter sus-pubien : (6)

A

– absence de globe vésical (contre-indication absolue) ;

– pontage vasculaire extra-anatomique en région sus-pubienne (fémoro-fémoral croisé) (contre-indication absolue) ;

– antécédents de cancer de la vessie (risque d’essaimage du cancer dans la paroi) ;

– hématurie macroscopique (risque de cancer de vessie méconnu et risque d’obstruction du cathéter par des caillots) ;

– troubles de l’hémostase, patients sous anticoagulant ;

– cicatrices de laparotomie (contre-indication relative, il faut s’assurer avec une échographie qu’il n’y ait pas d’anse digestive intercalée entre la vessie et la paroi).

17
Q

Modalité de l’épreuve d’ablation de sonde :

A

Quelques jours après l’épisode de rétention, sera organisée une épreuve d’ablation de sonde vésicale (ou de clampage de cathéter), sous réserve que la cause ait été diagnostiquée et traitée. Pour majorer les chances de reprise des mictions chez l’homme, un traitement alpha-bloquant sera mis en place, et ce d’autant plus qu’une hypertrophie prostatique est impliquée dans le mécanisme de la rétention. Lors de cette épreuve d’ablation de sonde, une mesure du résidu post-mictionnel sera réalisée, et un avis spécialisé sera habituellement demandé.

18
Q

Etiologie d’une rétention aigue d’urine : (3 grandes étiologies)

A
  • mécaniques :
  • liées à une obstruction par HBP,
  • par prostatite aiguë,
  • par cancer de la prostate,
  • par sténose urétrale,
  • par traumatisme de l’urètre,
  • par hématurie macroscopique caillottante,
  • par calcul de vessie,
  • par prolapsus génital (chez la femme) ;
  • Phimosis serré
  • fonctionnelles :
  • réflexes par pathologie anorectale (fécalome, hémorroïdes),
  • causes neurologiques centrales,
  • causes neurologiques périphériques,
  • cystite aiguë (chez la femme) ;
  • iatrogènes et médicamenteuses.
19
Q

Prise en charge spécifique d’une RAU (rétention aigue d’urine) suite à une HBP (=hypertrophie bénigne de prostate)

A

L’ablation de la sonde peut être tentée après 48 heures de traitement par alpha-bloquant (si le patient n’était pas déjà traité). En l’absence de facteur de risque lors de l’épisode de rétention, le risque de récidive est aux alentours de 50 %.

Une intervention chirurgicale sera discutée d’emblée en cas d’HBP compliquée ou sévère ou en cas d’échec de désondage.

20
Q

Prise en charge spécifique d’une RAU due à une prostatite aigue :

A

Dans tous les cas, il faut dériver les urines, préférentiellement par un cathéter sus-pubien, et instaurer une antibiothérapie adaptée à l’ECBU pendant 14 jours.

L’utilisation d’un alpha-bloquant peut être proposée pour permettre la résolution de l’épisode de rétention. Le traitement par alpha-bloquant peut être prolongé dans le cadre de la prise en charge d’une HBP.

21
Q

Causes neurologiques de RAU :

  • Centrale (5)
  • Périphérique (2)
A

- Centrales

  • Sclérose en plaques.
  • Compression/lésion médullaire.
  • Lésions congénitales de la moelle (ex. : spina-bifida).
  • Maladie de Parkinson.
  • Accident vasculaire cérébral (AVC).

- Périphériques

  • Neuropathie diabétique.
  • Chirurgies lourdes d’exentération pelvienne (tumeur de lésions étendues du rectum, de l’utérus).
22
Q

Causes médicamenteuses de RAU :

A
  • Anticholinergiques
  • Morphiniques
  • Autres : moins fréquents :
  • Les sympathomimétiques : phénylpropanolamine, pseudo-éphédrine, phényléphrine, éphédrine (vasoconstricteurs nasaux).
  • Les bêta-2-mimétiques : salbutamol, terbutaline.
  • Les inhibiteurs calciques.
23
Q

Mmédicaments avec un effet anticholinergique :

A
  • collyre mydriatique : atropine (Atropine®), cyclopentolate (Skiacol®), topicamide (Mydriaticum®)…
  • anticholinergiques utilisés en urologie pour traiter l’instabilité vésicale : oxybutinine (Ditropan®, Driptane®), toltérodine (Détrusitol®), trospium (Céris®) ;
  • neuroleptiques en particulier les phénothiazines : halopéridol (Haldol®), zuclopenthixol (Clopixol®), chlorpromazine (Largactil®)…
  • antidépresseurs tricycliques imipraminiques (première génération) ;
  • certains antiparkinsoniens : bipéridène (Akineton®), trihexyphénidyle (Artane®), tropatépine (Lepticur®) ;
  • antalgiques d’usage courant : néfopam (Acupan®), tiémonium (Viscéralgine®) ;
  • bronchodilatateurs bêtamimétiques à action secondaire anticholinergique (Atrovent®, Tergistat®) ou associés à un anticholinergique (Bronchodual®, Combivent®) ;
  • antihistaminiques utilisés comme antitussifs (Hexpneumine®, Toplexil®, Rhinathiol®…), comme sédatifs (hydroxyzine : Atarax®, Théralène®), comme antiallergiques (Polaramine®, Allergefon®) ou encore dans la prévention du mal des transports (Dramamine®, Mercalm®, Nautamine®, Scopoderm®).
24
Q

Prise en charge spécificque d’une RAU avec sténose de l’urètre + bilan lésionnel :

A
  • La dérivation des urines doit se faire par cathéter sus-pubien. Le sondage urétral risque d’aggraver les lésions.
  • Le bilan lésionnel devra comporter une urétrocystographie rétrograde et permictionnelle (UCRM) permettant de déterminer la localisation et la longueur de la lésion.
25
Q

Prise en charge spécifique d’une RAU sur traumatisme de l’urètre :

A

Le contexte est souvent celui d’un polytraumatisme avec lésion du bassin associée à une urétrorragie. Il est contre-indiqué de tenter un sondage urétral. Un cathéter sus-pubien devra être mis en place d’emblée. La prise en charge du traumatisme de l’urètre est souvent différée. Une UCRM sera réalisée au préalable.

26
Q

Prise en charge spécifique d’une RAU par caillotage vésicale :

A
  • Nécessite la pose d’une sonde vésicale double-courant de gros calibre (22 ou 24) pour réaliser un lavage vésical continu jusqu’à éclaircissement des urines.
  • Un décaillotage peut être nécessaire, soit au lit du malade soit au bloc opératoire par voie endoscopique en cas de caillotage majeur.
  • Un bilan étiologique d’hématurie macroscopique devra être effectué à l’arrêt du saignement
27
Q

Prise en charge spécifique d’une RAU sur phimosis sérré :

A

en cas d’impossibilité de mettre une sonde urétrale en place, il faudra recourir à un cathéter sus-pubien et réaliser une circoncision dans un second temps.

28
Q

Complications de la RAU : (4)

A
  • Insuffisance rénale aigue : par augmentation de la pression intravésicale et reflux rétrograde => augmentation de la créatininémie et dilatation bilatérale des voies urinaires uspérieurs

=> Régresse rapidement après le drainage vésicale mais la sdilatation peut persister quelques semaines

  • Syndrome de levée d’obstacle :
  • Hématurie a vacuo : si vidange trop rapide.
  • Vessie claquée :
29
Q

Physiopathologie du syndrome de levée d’obstacle (=SLO) :

A

Le syndrome de levée d’obstacle peut survenir après dérivation des urines.

Il est favorisé par une insuffisance rénale aiguë obstructive due à la rétention aiguë d’urine.

Du fait de l’augmentation de pression dans les cavités rénales, les reins vont surcompenser afin de maintenir une diurèse. Après dérivation des urines cette surcompensation va persister quelque temps induisant une polyurie avec risque de déshydratation.

La diurèse doit donc être surveillée toutes les heures après dérivation des urines. La polyurie peut parfois être majeure avec un volume supérieur à un litre par heure, la déshydratation consécutive peut engager le pronostic vital du patient. Une réhydratation parentérale en adaptant les entrées aux sorties doit être mise en place en cas de polyurie liée à un SLO.

30
Q

Physiopathologie de la vessie claquée :

A

La distension détrusorienne peut aboutir à un claquage musculaire du détrusor : la vessie perd alors ses capacités contractiles. C’est la raison pour laquelle il peut être nécessaire d’attendre quelques jours à quelques semaines avant de tenter d’enlever une sonde à demeure.

Les altérations de la paroi vésicale peuvent aboutir au développement de diverticules vésicaux. Ces altérations peuvent favoriser des récidives de rétention aiguë d’urine ou le développement de rétention chronique d’urine.

31
Q

Résumé :

A

=> Pages 315 et 316