114-Allergies cutanéo-muqueuses Flashcards
Classes médicamenteuses à arrêter avant réalisation d’un prick test
- Antihistaminiques (risque de faux négatif)
- Bêta-bloquants (antagonisent l’action de l’adrénaline)
3 principales causes d’urticaire aiguë
- Médicaments
- Aliments
- Infections virales
Clinique urticaire
- Papules ou plaques érythémateuses ou rosées, ortiées, œdémateuses, à bords nets
- 3 caractères majeurs : fugaces, migratrices et prurigineuses
3 caractères majeurs d’un urticaire
Lésion fugrace, migratrice et prurigineuse
Clinique angio-oedème
- Tuméfaction ferme, mal limitée, non érythémateuse ni prurigineuse, sensation de tension douloureuse.
- Au visage : atteinte préférentielle des paupières et des lèvres
- Signes de gravité : dysphonie, hypersalivation (troubles de la déglutition), asphyxie.
Définition urticaire chronique
Urticaire chronique (poussées quotidiennes) ou récidivantes (intervalle libre entre chaque poussée) : évolution > 6 semaines.
Principaux médicaments responsables d’urticaire
- βlactamines
- Curares
- AINS, Aspirine
- IEC
- Produits de contraste iodé
- Sérums et vaccins
Principaux aliments responsables d’urticaire
- Poisson, crustacés
- Porc
- Oeufs, lait
- Tomate, fraise
- Arachide, noisette
- Alcool
Vasculite urticarienne
- Lésions de petite taille peu prurigineuses, fixes ± entourées d’un halo de vasoconstriction ± purpura associé
- Biopsie cutanée : vasculite lymphocytaire avec nécrose fibrinoïde des petits vaisseaux. Dépôts d’IgG, IgM et C3 sur la paroi des vaisseaux.
- ➚ VS, hypocomplémentémie
Bilan paraclinique devant urticaire superficielle standard
Aucun !
Bilan paraclinique devant urticaire avec absence d’orientation étiologique
- Traitement de première intention par anti-H1 pendant 4-8 semaines
- Si échec du traitement : NFS, VS, CRP, EPS, Ac anti-TPO
Bilan paraclinique devant suspicion d’urticaire de contact
Tests épicutanés
Bilan paraclinique devant urticaire avec suspicion d’allergie cutanée
Prick-tests
Bilan paraclinique devant suspicion d’urticaire physique
Arrêt des antihistaminiques 4 jours avant !!
- Test au glaçon (urticaire au froid)
- Test d’effort (urticaire cholinergique)
- Test à la pression (urticaire retardé à la pression)
- Frottement avec pointe mousse (urticaire par dermographisme)
- Test à l’eau (urticaire aquagénique)
- Phototest (urticaire solaire)
Bilan paraclinique devant angio-oedème récidivants au visage
Recherche de foyer infectieux ORL
Etiologies d’urticaire
- Urticaires physiques (dermographisme, à la pression, cholinergique…)
- Urticaire de contact
- Urticaire alimentaire
- Urticaire médicamenteux
- Urticaire de cause infectieuse
- Urticaire idiopathique, psychogène…
Traitement urticaire
- Eviction médicament ou aliment ou agent de contact
-
Antihistaminiques H1 en première intention
- de première génération : DEXCHLORPH2NIRAMINE (Polaramine®), HYDROXYZINE (Atarax®). CI si glaucome, adénome prostatique, grossesse.
- de seconde génération : BILASTINE (Inorial®), DESLORATADINE (Aerius®)
- Durée : 1 semaine si urticaire aigu, 3 mois si chronique
- Antihistaminique H2 en association avec anti-H1
-
Corticostéroïdes
- en association avec anti-H1 sur une courte durée (3-5 jours)
- en IV associé à l’Adrénaline sur un Oedème de Quincke
- dans les formes profuses
- Kit d’Adrénaline auto-injectable si risque de réaction anaphylactique grave.
Eléments de la maladie atopique
- Dermatite atopique
- Rhinoconjonctivite
- Asthme
Clinique dermatite atopique
- Antécédents familiaux d’atopie au premier degré
- Dermatose vésiculeuse, évolution par poussées.
- Lichénification secondaire (épaississement de l’épiderme) par grattage chronique.
- Critères diagnostiques :
- Prurit (critère obligatoire)
- Début avant 2 ans
- Antécédents de lésions des convexités
- Antécédents personnels d’asthme ou de rhinite allergique
- Peau sèche généralisée
- Lésions d’eczéma des plis
Complications de la dermatite atopique
- Surinfection bactérienne ➙ impétiginisation par Staphylocoque doré à évoquer devant lésions crouteuses jaunâtres ou purulentes.
- Surinfection virale à HSV1 ➙ Syndrome de Kaposi-Juliusberg
- Dermatite ou eczéma de contact
- Retard de croissance
- Kératoconjonctivite
Traitement dermatite atopique
-
Information et éducation thérapeutique
- L’objectif n’est pas la guérison mais l’amélioration des symptômes
- Traitement prolongé
- Eviter les textiles irritants, l’exposition au tabac…
-
Traitement des poussées
- Traitement topique par dermocorticoïdes en 1ère intention
- Inhibiteurs de la calcineurine topiques : TACROLIMUS (Protopic®) si résistance ou CI aux dermocorticoïdes
- Antihistaminiques H1
- Antiseptiques et antibiotiques locaux si surinfection
-
Traitement d’entretien
- Emollients à utilisation quotidienne
- Mesures d’hygiène : bain/douche courts, température tiède, gels sans savon
- Contrôles des facteurs d’aggravation
Clinique eczéma de contact
- Prurit ++
- Placards érythémateux à contours émiettés
- Quatre phases
- Phase érythémateuse
- Phase vésiculeuse : vésicules remplies de liquide clair, ± confluantes en bulles
- Phase suintante : rupture des vésicules
- Phase croûteuse puis guérison sans cicatrice
-
Chronologie évocatrice
- Topographie initiale
- Circonstances de déclenchement
- Traitements locaux utilisés
Bilan paraclinique devant eczéma de contact
Tests épicutanés (patch tests)
- Diagnostic de certitude de l’allergène en cause
- Orientés par l’interrogatoire et l’examen clinique
- A distance de la poussée d’eczéma (≥ 2 mois)
- Allergènes appliqués sur la peau pendant 48 heures puis lecture 15 min après avoir enlevé les patchs
- Test négatif : peau normale
- Test positif : reproduisant la lésion d’eczéma
- Batterie standard européenne (27 substances les plus fréquemment en cause) ± batteries spécialisées selon l’interrogatoire (profession, expositions…)
Traitement eczéma de contact
- Eviction de l’allergène indispensable car pas de possibilité de désensibilisation
-
Education
- Liste de produits à éviter
- Protection vestimentaire si éviction impossible
- Allergène professionnel ➙ arrêt de travail et déclaration de maladie professionnelle indemnisable
-
Traitement symptomatique
- Dermocorticoïdes d’activité forte à très forte pendant 1 à 2 semaines
- ± Corticothérapie systémique si poussée suraiguë et/ou atteinte diffuse
- Sédatifs pour diminuer le prurit
- Antibiothérapie générale par AUGMENTIN ou PRISTINAMYCINE si impétiginisation sans retarder le traitement corticoïde topique