0-2 ans Flashcards

1
Q

Quel est le rythme de croissance de la taille et du poids entre la naissance et l’âge de 2 ans?

A

Au Québec, un bébé mesure en moyenne 51 cm et pèse 3,4 kg à la naissance. Il grandit d’environ 2,5 cm par mois pendant sa première année de vie. Vers 4 ou 5 mois, son poids de naissance a doublé, puis triplé à l’âge d’un an, en raison de l’augmentation des tissus adipeux, de la croissance des os, des muscles et des organes. Le rythme de croissance ralentit au cours de la 2e année. À 2 ans, les enfants ont atteint environ la moitié de leur taille adulte. En cas d’alimentation inadéquate, de façon temporaire, le corps cesse de grandir, mais pas le cerveau.

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2
Q

Quel est le calcul de l’âge corrigé pour les prématurés?

A

Âge actuel - (40 - nombre de semaines à la naissance) = âge corrigé

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3
Q

Qu’est-ce que la mort subite du nourrisson?

A

C’est le décès inattendu d’un nourrisson d’au moins 2 mois, d’apparence en très bonne santé, qui cesse de respirer pendant son sommeil. La cause de l’arrêt respiratoire est inconnue.

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4
Q

Quels sont les facteurs préventifs de la mort subite du nourrisson? (3)

A
  1. Coucher les bébés sur le dos.
  2. L’allaitement maternel.
  3. L’utilisation de la sucette.
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5
Q

Quelle est l’évolution du poids du cerveau dans les 2 premières années de vie?

A

Le cerveau a 25% de son poids adulte à la naissance et atteint 75% de son poids adulte à l’âge de 2 ans.

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6
Q

Que se passe-t-il au cours du développement du cerveau au niveau des neurones et des synapses entre 0 et 2 ans?

A

À la naissance, le cerveau comprend plus de 100 milliards de neurones, qui sont relativement isolées les unes des autres. Ensuite, les axones et les dendrites grandissent et se ramifient. À 2 ans, il y a environ 100 trillions de synapses dans le cerveau. Ces changements sont surtout marqués dans le cortex cérébral puisque c’est cette partie qui est responsable de la perception, de la pensée, des gestes et des apprentissages. Tous les apprentissages engendrent des synapses. Le rythme de maturation n’est pas le même pour toutes les parties du cerveau. Le développement suit un processus inscrit dans les gènes, mais il faut un minimum de stimulation pour la déclencher.

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7
Q

Que se passe-t-il au cours du développement du cerveau au niveau de la plasticité cérébrale entre 0 et 2 ans?

A

La capacité qu’a le cerveau des enfants de 0 à 2 ans à modifier l’organisation de ses réseaux de neurones en fonction des expériences vécues est très active et permet la maturation des systèmes sensoriels chez les bébés. Ce processus est à la base de la mémoire et de l’apprentissage. La plus grande plasticité cérébrale des bébés s’explique par le fait qu’ils ont un très grand nombre de synapses qui ne sont pas utilisés. Vers l’âge de 18 à 24 mois, il se produit un processus d’émondage qui mène à l’élimination de synapses, de dendrites et de certaines voies nerveuses peu utilisées. L’émondage se fait en commençant dans les aires sensoriels et motrices puis se poursuit dans les autres aires du cerveau. Si certaines fonctions sensorielles ou autre comme le langage ne sont pas stimulées par l’expérience, elles pourraient être perdues et difficiles à récupérer.

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8
Q

Qu’est-ce que le développement déclenché par l’expérience et le développement conditionnel à l’expérience?

A

Développement déclenché par l’expérience : dépend d’expériences nécessaires que presque tous les bébés vivent et dont ils ont besoin pour que leur cerveau se développe normalement.

Développement conditionnel à l’expérience : dépend d’expériences possibles qui sont des expériences particulières et variables qui dépendent du contexte socioculturel.

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9
Q

Qu’est-ce qu’une sensation?

A

C’est la première étape de la transmission vers le cerveau d’une information sensorielle. Il s’agit de la stimulation directe des capteurs sensoriels.

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10
Q

Qu’est-ce qu’une perception?

A

C’est le le processus de sélection, d’organisation et d’interprétation des données sensorielles en représentations mentales utilisables.

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11
Q

Quelles sont les étapes du développement perceptuel et sensoriel de l’audition?

A

À la naissance, l’ouïe d’un enfant est plus développé que sa vision. Dès les premiers jours, le nouveau-né distingue la voix de sa mère de celle des autres femmes. À 4 jours, les bébés distinguent leur langue maternelle des autres langues puisqu’ils distinguent la position de l’accent tonique sur certaines syllabes, certaines combinaisons de sons, les changements de ton, etc. Le nourrisson distingue les phonèmes (éléments sonores du langage articulé) de toutes les langues, mais perdent cette capacité peu à peu au cours de la première année, surtout lorsqu’ils commencent à parler.

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12
Q

Quelles sont les étapes du développement perceptuel et sensoriel de la vision?

A

À la naissance, la vision est le sens le moins développé en raison de l’absence de stimulation dans le ventre de la mère. L’immaturité des réseaux de neurones rendent la vision du bébé floue. Par la suite, il arrive à distinguer nettement les objets situés à une distance de 10 à 15 cm (distance focale idéale = 20 cm = distance entre le bébé et le visage de la mère qui allaite). À 1 mois, la vision du bébé est embrouillée et il ne regarde que la périphérie des visages. À 3 mois, le balayage est plus efficace et le bébé fixe son regard sur les aspects importants d’un stimulus visuel (ex : yeux, bouche). La vision binoculaire (capacité de combiner les images rétiniennes des deux yeux) apparait à l’âge de 14 semaines, ce qui permet la perception de la profondeur, du 3D et une meilleure perception du mouvement. À douze mois, le bébé a une excellente vision, même de loin.

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13
Q

Quel type de stimuli visuels sont recherchés par les nourrissons?

A

Des stimuli visuels complexes, mais à la hauteur de leur capacité perceptive. Ils vont préférer regarder des nouvelles images, des images avec des contrastes et des contours denses. Les bébés ont une préférence pour les gens.

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14
Q

Quel est l’effet de l’acquisition de la capacité à se déplacer sur la perception des bébés?

A

Cela leur permet d’examiner plusieurs nouveaux objets, de changer de point de vue sur les objets qui les entourent et d’emmagasiner beaucoup d’information. Par exemple, les enfants plus jeunes que 8 mois qui ne savent pas encore ramper ne manifestent pas de crainte lors du test de la falaise visuelle.

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15
Q

Qu’est-ce qu’un réflexe?

A

C’est une réponse physique involontaire à un stimulus.

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16
Q

Quels sont les principaux réflexes présents chez l’enfant entre 0 et 2 ans?

A
  • Réflexe de respiration
  • Les réflexes qui assurent le maintien de la température corporelle
  • Réflexe des points cardinaux
  • Réflexe de succion

D’autres réflexes qui ne sont pas essentiels à la survie, mais qui sont quand même présents :

  • Réflexe de Babinski
  • Réflexe de la marche automatique
  • Réflexe de natation
  • Réflexe de préhension (agrippement sans pouvoir relâcher lorsqu’un objet touche leur paume)
  • Réflexe de Moro (après un bruit soudain, le bébés cambre le dos et rejette la tête en arrière. Il écarte les bras brusquement puis les ramène sur sa poitrine).
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17
Q

À quel moment disparaissent les réflexes non essentiels pour la survie?

A

Au cours des quelques mois suivants la naissance.

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18
Q

Quelle est la différence entre la motricité fine et la motricité globale?

A

La motricité fine : activités motrices qui impliquent une région spécifique du corps, qui nécessitent de la précision ou de la dextérité.

La motricité globale : tous les mouvements amples.

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19
Q

Quelles sont les étapes majeures du développement de la motricité globale?

A

Naissance :
- Les réflexes primitifs sont responsables de la plupart des mouvements des nouveaux-nés.
1 mois :
- Commencent à lever la tête lorsqu’ils sont allongés sur le ventre
- Commencent à bouger leurs bras et à amener leurs mains à leur bouche.
2 mois :
- Commencent à allonger les jambes, qui étaient en flexion avant
- Remuent les jambes lorsque sur le dos
- Sur le ventre capables de relever la tête jusqu’à 45 degrés.
3 mois :
- Appuient sur les avant-bras lorsque sur le ventre
- Peuvent rouler sur le dos quand ils sont couchés sur le côté
- Réflexes diminuent et meilleure maitrise des gestes
4 mois :
- Position assise avec soutien du dos
- Peuvent bouger la tête de façon autonome
- Suivent des objets du regard et essaient de les attraper
5 mois :
- Agitent bras et jambes
- Transfèrent objets d’une main à l’autre
- Portent objets à leur bouche
6 mois :
- Position assise avec support des bras vers l’avant, mais pas autonome
- Attrapent leurs pieds
- Peuvent rouler vers gauche-droite sur le dos
7 mois :
- Position assise sans aide
- Roulent de position dorsale à ventrale
8 mois :
- Rampent
9 mois :
- Rampent parfaitement
- Peuvent se tenir debout pendant une minute quand on les tient par les deux mains
10 mois :
- Avec appui, peuvent se lever et tenir debout quelques secondes
- Capables sans aide de passer de position couchée à position assise
- Début 4 pattes
11 mois :
- Déplacement à 4 pattes sans problème
- S’agrippent aux objets pour se mettre debout et capables de lever une jambe sans tomber
12 mois :
- Avec aide, premiers pas debout
- Peuvent passer de position assise à position 4 pattes
- Course peu après

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20
Q

Quelles sont les étapes majeures du développement de la motricité fine?

A

0-2 mois :
- Réflexe de préhension
3 mois :
- Coordination main-oeil
- Peuvent garder un objet placer dans leur main (mais ne peuvent pas saisir ni relâcher volontairement)
5 mois :
- Saisissent de gros objets sans aide, les portent à leur bouche, transfèrent d’une main à l’autre
9 à 12 mois :
- Peuvent relâcher les objets volontairement sur imitation
- 9 mois, peuvent tenir petits objets entre le pouce et l’index (pince)
8 à 14 mois :
- Développement de la préhension

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21
Q

Comment se développe la préhension entre 8 et 14 mois?

A

De 8 à 10 mois :
- Peut saisir des objets sans effort par grattage avec la paume de la main en formant une grosse pince avec les doigts et la paume
10 à 12 mois :
- Peut utilisé une fourchette et une cuillère
9 à 14 mois :
- Meilleure capacité à utiliser le pouce et l’index comme une pince avec possibilité de prendre délicatement de petits objets immobiles

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22
Q

Qu’est-ce que la perception intermodale?

A

La capacité à intégrer l’information perceptive provenant des différents systèmes sensoriels au sujet d’un objet ou d’une situation.

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23
Q

Qu’est-ce que la perception transmodale?

A

La capacité à s’appuyer sur un type d’information sensorielle pour en imaginer un autre (ex: la vue d’un aliment qui en évoque la saveur).

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24
Q

Quels sont les 6 stades de l’intelligence sensorimotrice de Piaget et leurs âges qui leurs sont associés?

A

1- Exercice des réflexes (de la naissance à 1 mois).
2- Réactions circulaires primaires (entre 1 et 4 mois).
3- Réactions circulaires secondaires (entre 4 et 8 mois).
4- Coordination des schèmes secondaires (entre 8 et 12 mois).
5- Réactions circulaires tertiaires (entre 12 et 18 mois).
6- Représentations mentales (entre 18 et 24 mois).

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25
Q

En quoi consiste le premier stade de l’intelligence sensorimotrice de Piaget? Quelle est l’évolution de la permanence de l’objet à ce stade?

A
  • L’exercice des réflexes (naissance - 1 mois): le nouveau-né exerce ses réflexes et ceux-ci deviennent de plus en plus volontaires. Les réflexes peuvent être: téter, agripper, bouger ses membres, regarder, etc.
  • La permanence de l’objet n’est pas présente.
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26
Q

En quoi consiste le deuxième stade de l’intelligence sensorimotrice de Piaget? Quelle est l’évolution de la permanence de l’objet à ce stade?

A
  • Les réactions circulaires primaires (1 - 4 mois): les réflexes sont progressivement intégrés, adaptés. Les réactions sont orientées vers le corps. Avec la coordination des mouvements, l’enfant peut répéter des comportements qui lui procurent des sensations corporelles agréables (ex: joue avec des parties de son corps, suce ses doigts, agite les bras et les jambes sans arrêt et fixe ses mains sans se lasser).
  • La permanence de l’objet n’est pas présente, il n’y a que de la déception quand l’objet disparait, mais pas de recherche de l’objet.
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27
Q

En quoi consiste le troisième stade de l’intelligence sensorimotrice de Piaget? Quelle est l’évolution de la permanence de l’objet à ce stade?

A
  • Les réactions circulaires secondaires (4 - 8 mois): l’enfant développe des stratégies visant à faire varier les sensations intéressantes. Il prend consciences des objets et des êtres et leur façon de réagir à ses actions. Lorsque l’enfant crée une réaction intéressante et agréable (toujours par hasard à ce stade), il va répéter la même action pour reproduire la même réaction. Les événement se situent dans l’instant présent et ne sont pas anticipés. L’enfant coordonne sa vision et sa préhension.
  • La permanence de l’objet commence à se développer: l’enfant recherche efficacement un objet partiellement caché dans un espace proche.
28
Q

En quoi consiste le quatrième stade de l’intelligence sensorimotrice de Piaget? Quelle est l’évolution de la permanence de l’objet à ce stade?

A
  • La coordination des schèmes secondaires (8 - 12 mois): l’enfant peut anticiper les événements (surtout ceux qui comblent ses besoins et ses désirs) et tente de les provoquer en se servant de comportements qu’il connait déjà en les appliquant à de nouvelles situations. Ses comportements sont orientés vers un but et sont intentionnels (et les réactions qu’il crée ne sont plus le fruit du hasard). Il comprend de mieux en mieux les relations de cause à effet. Peut imiter un comportement en présence d’un modèle.
  • La permanence de l’objet continue de se développer: l’enfant peut suivre un déplacement visible (ex: si on place l’objet derrière un écran en sa présence) et rechercher un objet qui est caché derrière un écran. Il ne peut pas suivre des déplacements multiples visibles (si on prend l’objet et qu’on le cache derrière un autre écran devant lui, il va aller chercher derrière le premier écran).
29
Q

En quoi consiste le cinquième stade de l’intelligence sensorimotrice de Piaget? Quelle est l’évolution de la permanence de l’objet à ce stade?

A
  • Les réactions circulaires tertiaires (12 - 18 mois): acquisition de nouveaux moyens par l’expérimentation active. Les actions orientées vers un but son plus complexes et créatives, il agit comme un «petit scientifique». Il commence à résoudre des problèmes par essais-erreur. L’enfant comprend qu’il peut faire certaines actions et provoquer certains effets avec un objet et explore pour trouver d’autres actions ou effets possibles avec ce même objet. Il fait des expérimentations.
  • La permanence de l’objet continue de se développer: l’enfant peut suivre plusieurs déplacements visibles successifs, il cherche un objet caché derrière des écran successifs s’il a vu chaque déplacement.
30
Q

En quoi consiste le sixième stade de l’intelligence sensorimotrice de Piaget? Quelle est l’évolution de la permanence de l’objet à ce stade?

A
  • Les représentations mentales (18 - 24 mois): l’enfant peut établir une relation entre une représentation mentale et une réalité extérieure. L’enfant peut se représenter mentalement des objets qui ne sont pas présents et des situations qui se sont produites antérieurement. Il réfléchit avant d’agir, il n’utilise plus seulement l’essais-erreur, il peut faire des combinaisons mentales avant d’agir pour anticiper et résoudre des problèmes simples. L’enfant peut donc anticiper (futur), mais aussi se remémorer (passé), cela lui permet de faire de l’imitation différée: il n’a plus besoin d’être en présence d’un modèle dans l’immédiat pour reproduire le même comportement que celui-ci.
  • La permanence de l’objet est complètement acquise lors de ce stade: l’enfant peut suivre les déplacements invisibles d’un objet, il comprend que l’objet continue d’exister même s’il n’est plus dans son champ perceptuel et le recherche activement. L’enfant peut déduire qu’un objet qui a été caché, puis déplacé sans qu’il le voie, se trouve à un nouvel endroit. Il peut imaginer les mouvements de l’objet.
31
Q

Comment se développe la mémoire durant les 2 premières années de vie?

A
  • Chez les bébés de 3 mois les souvenirs disparaissent après environ 1 semaine sans rappel puisqu’à 2 semaines ils ont oublié leurs apprentissages. Avec un rappel avant d’effectuer la tâche, les bébés de 3 mois peuvent se souvenir d’un apprentissage fait 2 semaines avant.
  • Vers 6 mois, les bébés retiennent l’information plus longtemps sans avoir besoin d’autant d’entrainement ou d’aide-mémoire/rappels.
  • Vers la fin de la première année de vie (ex: 9 mois) les bébés peuvent se souvenir des comportements qu’ils ont observés sans les avoirs faits eux-mêmes pour ensuite les reproduire en imitant ce qu’ils ont observé la vieille ou quelques jours auparavant.
  • Vers le milieu de la deuxième année (environ 16-20 mois), les bébés peuvent retenir et se rappeler de séquences plus complexes d’événements qu’ils ont observés et généraliser leurs souvenirs. Ils ne font pas seulement que répéter ce qu’ils voient, ils conceptualisent ce qu’ils observent.
  • À partir du moment où les bébés comprennent les mots, un rappel verbal suffit à réactiver une information, même après un certain temps.
32
Q

Comment se développe le langage entre la naissance et l’âge de 2 ans?

A
  • Avant la naissance: les expériences auditives vécues durant les derniers mois de gestation amorcent l’apprentissage du langage.
  • Naissance: communication réflexe (pleurs, mouvement, mimiques). À la naissance les bébés s’expriment par des pleurs, des gazouillis, des sourires et des regards.
  • Vers 2 mois: les bébés produisent différents sons significatifs (gazouillis, gémissements, pleurs, rires).
  • Entre 3 et 6 mois: les bébés ajoutent à leur répertoire de nouveaux sons: les couinements, les grognements, des fredonnements, des cris, et quelques sons spécifiques à leur répertoire verbal. Les gazouillis s’intensifient et ils arrivent à imiter des vocalises simples.
  • Entre 6 et 10 mois: vers 6 ou 7 mois le babillage (ou lallation) commence, les bébés répètent certaines syllabes comme «ma-ma-ma-ma», «da-da-da-da» et «ba-ba-ba-ba». Au cours des mois qui suivent les bébés émettent de plus en plus de sons appartenant à leur langue maternelle.
  • Entre 10 et 12 mois: vers 10 mois les bébés comprennent plus de 25 mots simples et des phrases simples. Ils font des gestes précis destinés à la communication (ex: pointer du doigt, tendre les bras pour se faire prendre).
  • 13 mois: prononciation des premiers mots appartenant à la langue maternelle (articulation pas toujours bonne). Le vocabulaire s’enrichit d’environ 10 mots par mois au début.
  • Entre 13 et 18 mois: les bébés communiquent à l’aide d’holophrases (mots uniques, souvent accompagnés de gestes et/ou d’une intonation) qui expriment une idée complète. Ils comprennent plus de mots qu’ils n’en prononcent. L’augmentation du vocabulaire est lente jusqu’à ce que le bébé ait atteint les 50 mots dans son vocabulaire.
  • 18 mois: Explosion lexicale, les enfants apprennent une centaine de mots ou plus par mois. Ils sont plus curieux et désignent des objets qu’ils veulent qu’on leur nomme.
  • 21 mois: premières phrases de 2 mots, début du discours télégraphique (utilisation du minimum de mots nécessaires ou essentiels à un message.
  • 24 mois: L’enfant fait des phrases de plusieurs mots. Il prononce 2 mots ou plus dans 50% des phrases qu’ils prononce.
33
Q

Quel forme de langage utilisent les adultes pour parler aux bébés?

A

Le langage bébé (ou langage maternel) qui se caractérise par un registre de voix plus élevé (plus aiguë), des fluctuations dans l’intonation, un vocabulaire simple et concret et des phrases brèves.

34
Q

Qu’est-ce que la réduction et la surgénéralisation?

A
  • Quand les enfants commencent à parler ils vont faire de la réduction: le fait de désigner à un mot un sens trop restreint et spécifique (ex: un enfant qui considère que le mot chat désigne le chat de la famille et pas tous les autres chats).
  • Plus tard, l’enfant va faire de la surgénéralisation d’un concept: le fait d’employer un mot pour désigner divers objets qui ont des caractéristiques en commun (ex: tous les objets ronds sont des balles et tous les animaux à 4 pattes sont des chiens).
  • Avec l’augmentation rapide de son vocabulaire lors de l’explosion lexicale vers l’âge de 18 mois, l’enfant va se mettre à faire de la réduction et de la surgénéralisation.
35
Q

Quel est le développement affectif chez l’enfant de 0 à 2 ans?

A
  • Naissance : pleurs, détresse et satisfaction
  • 6 semaines : sourire social
  • 3 mois : rire, curiosité (sourit à tout le monde)
  • 4 mois : grand sourire éveillé
  • 6 mois : colère (hurle), peur des étrangers (apogée entre 10 et 14 mois)
  • 8-9 mois : angoisse de séparation qui culmine vers 14 mois et qui disparait progressivement à partir de 2 ans.
  • 9 mois : sourire et rire plus sélectif
  • 12 mois : peur des choses et des sons inhabituels parce que leurs émotions sont accentuées
  • 13-15 mois : quand il est en colère il va passer à l’action, réclamé de l’aide ou se consoler tout seul (ex : détourner le regard du facteur de frustration).
  • 18 mois : mort, griffe, tire les cheveux
36
Q

Qu’est-ce que la conscience de soi et comment se développe-t-elle chez l’enfant entre 0 et 2 ans?

A

Avoir le sentiment d’être une personne différente et dont le corps, l’esprit et les actions sont indépendants de ceux des autres.

Durant les 4 premiers mois de leur vie, les bébés se perçoivent comme faisait partie de leur mère. À partir de 5 mois et durant toute l’année qui suit, les bébés vont se rendre compte qu’ils sont séparés de leur mère, donc ils vont commencer à développer leur conscience de soi. Vers 2 ans, la conscience de soi va amener la conscience des autres, ce qui va permettre l’apparition de la fierté, la honte, le doute et la timidité.

37
Q

Qu’est-ce que le sourire social?

A

C’est le sourire que fait un nourrisson en réponse à une voix ou à un visage. Il va apparaitre environ 6 semaines après la naissance.

38
Q

Qu’est-ce que la peur des étrangers?

A

C’est la crainte qu’un jeune enfant va manifester à l’endroit d’une personne non familière en la fixant d’un air préoccupé, en agrippant à ses parents ou en pleurant. Elle apparait à 6 mois et culmine entre 10 et 14 mois.

39
Q

Qu’est-ce que l’angoisse de séparation?

A

C’est la crainte d’être abandonné par les personnes familières (souvent les parents). Elle apparait vers l’âge de 8-9 mois, elle culmine vers 14 mois et elle va disparaitre graduellement à partir de 2 ans.

40
Q

En quoi consiste la première crise du développement psychosocial d’Erikson?

A

Confiance fondamentale vs méfiance fondamentale (de la naissance à 18 mois).

L’enfant voit le monde comme un endroit sûr où ses besoins fondamentaux sont satisfaits de la bonne façon et rapidement, ce qui lui permet de développer sa confiance fondamentale alors qu’à d’autres moments, il voit son environnement être imprévisible et que ses besoins fondamentaux ne seront jamais satisfaits, ce qui l’amène à développer de la méfiance fondamentale.

La crise est résolue grâce à l’espoir (force adaptative du moi). L’espoir est de croire que ses désirs vont être réalisés même s’ils sont dépendants des autres.

41
Q

En quoi consiste la deuxième crise du développement psychosociale d’Erikson?

A

Autonomie vs honte/doute (de 18 mois à 3 ans).

L’enfant aspire à l’autodétermination, donc il veut tout faire lui-même (autonomie), mais parfois ses échecs et ses lacunes lui amènent un sentiment de doute et de honte quand les autres sont témoins de ses incapacités.

La force adaptative du moi qui est développer pour résoudre la crise est la volonté. La volonté c’est la détermination à agir pour s’accomplir et s’auto-suffir malgré les lacunes et les échecs.

42
Q

Comment se déroule le développement de la personnalité selon la théorie psychanalytique de Freud?

A
  • 0-18 mois : la phase orale. L’enfant va se tourner vers la stimulation de ses muqueuses buccales. Il va avoir tendance à mettre des choses dans sa bouche. C’est la nourriture et les autres stimulations buccales qui vont lui apporter son plaisir. Un enfant qui serait sevré trop tôt ou que la mère serait toujours pressée à l’allaiter, ça pourrait faire une personne qui a des tendance propres à la phase orale (comme manger excessivement, boire de l’alcool en grande quantité, etc.).
  • 18 mois-3 ans : la phase anale. L’enfant va faire l’apprentissage de la propreté et c’est là qu’il va apprendre qu’il peut avoir un certain pouvoir et un contrôle parce qu’il peut retenir et garder pour lui ses selles ou les donner en “cadeau”. L’anus est la principale source de plaisir. Les enfants qui retiennent pour eux vont faire des personnes ordonnées qui respectent les règles et ceux qui ont tendance à donner le cadeau sont plus désordonnés.
43
Q

Comment se déroule le développement de la personnalité selon l’approche béhaviorale?

A

La personnalité va être formée à cause de l’environnement de l’enfant. Ce sont les parents qui vont formés la personnalité de l’enfant en renforçant ou en punissant certains comportements ou traits de personnalité.

44
Q

Comment se déroule le développement de la personnalité selon l’approche humaniste?

A

La personnalité ne se forme pas nécessairement dans les deux premières années de la vie ni dans n’importe quelle autre partie de la vie. La personnalité est tout le temps en changement. La personne va s’adapter continuellement et va restructurer sans arrêt ses perceptions et ses représentations d’elle-même. La personnalité est influencée par le présent. La personne est maitre de ce qu’elle devient. L’enfant évalue lui-même, de façon positive ou négative, l’expérience qu’il vit. Cette évaluation n’est pas la même pour chaque enfant. L’enfant va agir en fonction de son guide intérieur et des attentes de son entourage. L’autocritique peut mener à la honte et au doute et le regard que l’enfant porte sur lui-même est conditionnel à l’amour que ses parents lui manifestent.

45
Q

Comment se déroule le développement de la personnalité selon l’approche cognitive?

A

La personnalité fait l’objet d’un apprentissage. Les premières expériences dans les 2 premières années de vie sont importantes. À partir des premières relations sociales, c’est-à-dire avec les parents, l’enfant va développer une conception personnelle et des hypothèses sur les relations interpersonnelles qui vont devenir son cadre de référence. Les enfants peuvent imiter les comportements de leurs parents qui leur servent de modèle. L’interprétation que fait l’enfant de ses premières expériences est beaucoup plus importante que les expériences en soit. Les gens peuvent revoir et réviser leur façon de penser, ce qui peut mener à une modification de la personnalité.

46
Q

Comment se déroule le développement de la personnalité selon l’approche des systèmes dynamiques?

A

La personnalité est influencée par les contextes sociaux (par l’environnement). Le développement de la personnalité de l’enfant de 0 à 2 ans est principalement influencée par la dyade mère-enfant et par le système familial qui est lui-même influencé par les différents autres systèmes.

47
Q

Comment se déroule le développement de la personnalité selon l’approche épigénétique?

A

La personnalité est influencée par les gènes. Les gènes influencent presque tous les aspects de la personnalité. L’influence des gènes va se combiner aux expériences vécues pendant la petite enfance. L’environnement va aussi influencé les gènes, donc l’environnement va avoir un effet aussi sur la personnalité de l’enfant.

48
Q

Qu’est-ce que le tempérament?

A

C’est un ensemble de dispositions innées et relativement constantes qui sous-tendent et modulent le degré d’activité, l’émotivité, la sociabilité et l’auto-régulation. Le tempérament est de nature épigénétique, donc il se transmet par les gènes, mais l’éducation et l’environnement en influencent l’expression.

49
Q

Quels sont les trois types de tempérament chez le bébé?

A
  1. Bébé facile : 40% des nourrissons. Ils sont joyeux, accommodants et s’adaptent bien aux changements. Ils ne pleurent pas beaucoup, ils vont s’ouvrir aux inconnus et ils sont réguliers dans leur sommeil et leur alimentation.
  2. Bébé lent : 15% des nourrissons. Ils sont plus craintifs, ils ont besoin de plus de temps pour s’adapter aux changements, ils ne pleurent pas beaucoup, ils sont plus ou moins réguliers dans leur sommeil et leur alimentation et ils finissent pas s’ouvrir aux inconnus après un certain temps.
  3. Bébé difficile : 10% des nourrissons. Leur humeur est inégale, intenses dans l’expression de leurs émotions, perturbés par des bruits ou des changements, difficiles à distraire, ne sourient pas aux inconnus, pleurent beaucoup, ne s’adaptent pas et leur sommeil et leur alimentation sont irréguliers.
50
Q

Quelle est l’influence de l’environnement sur le tempérament?

A

Il y a plusieurs degrés d’adéquation (ou de concordance) entre les contraintes de l’environnement et la disposition de l’enfant.

Les parents qui adaptent leurs exigences au tempérament de leur enfant favorisent l’harmonie de la relation et le bien-être familial (ex : aire de jeu sécuritaire pour enfant actif, préparer à l’avance l’enfant aux changements). Si les exigences parentales ou de l’environnement sont incompatibles avec les dispositions de l’enfant, cela peut entrainer des conflits et un durcissement du tempérament. Les parents doivent comprendre les traits de tempérament de leur enfant, éduquer et guider celui-ci pour que ses caractéristiques s’expriment de façon constructive plutôt que nuisible. L’environnement régule l’expression du tempérament d’origine génétique. Le tempérament se manifeste dès la naissance puis se consolide dans les trois premiers mois de la vie.

51
Q

Quelles sont les trois étapes du développement des rapports sociaux chez l’enfant de 0 à 2 ans?

A
  1. Le synchronisme
  2. L’attachement
  3. La référenciation sociale
52
Q

Qu’est-ce que le synchronisme?

A

C’est un accord entre les mouvements, les réactions et les rythmes de l’enfant et du parent en interaction.

Cela débute quand les parents imitent leur enfant. Quand les parents décèlent une émotion dans les mimiques ou les gestes de leur bébé, ils expriment à leur tour ce qui permet au bébé d’associer ce qu’il ressent à l’expression qu’il observe chez le parent. Le synchronisme occupe moins de 30% des interactions entre le parent et l’enfant. Le reste du temps, les deux essaient de rétablir l’harmonie. C’est un moyen qui permet aux bébés d’apprendre à exprimer et interpréter les émotions et à acquérir des habiletés sociales de base qui vont lui être utiles toute sa vie. Le synchronisme permet au bébé de développer un sentiment de confiance et un sentiment d’attachement.

53
Q

Qu’est-ce que l’attachement?

A

C’est un lien affectif durable qui unie deux personnes et les amènent à se rapprocher et à demeurer en contact. Chez le bébé, l’attachement se manifeste par le désir irrésistible d’être avec ceux qui s’occupent de lui, ce qui constitue la base de sa capacité à établir des liens sociaux durant toute sa vie. Les bébés manifestent leur attachement par la proximité et les contacts physiques. L’attachement à la figure maternelle sert de base de sécurité à l’enfant pour explorer l’environnement. L’attachement vient remplacer le synchronisme vers l’âge de 12 mois.

54
Q

Comment l’attachement se développe-t-il?

A
  1. Le pré-attachement initial : de 0 à 3 mois. Les comportements sont non différenciés et c’est ce qui va servir de fondement à l’attachement qui va se développer plus tard. C’est la présence ou l’absence de réponse aux besoins du bébé.
  2. L’émergence de l’attachement : de 3 à 6 mois. Les réactions sont différenciées, donc le bébé va commencer à privilégier certaines personnes qui s’occupent de lui, souvent la mère. L’interaction entre la mère et le bébé va se consolider et le lien d’attachement va se renforcer au fur et à mesure que le bébé voit ses besoins comblés (cohérence des réponses de la mère).
  3. L’attachement proprement dit : entre 6 et 24 mois. C’est l’établissement d’une base de sécurité. L’enfant doit pouvoir compter sur sa base de sécurité (sa mère) pour pouvoir s’en éloigner et explorer l’environnement. La séparation prolongée peut amener de l’angoisse et des réactions qui se manifestent en trois phases : la protestation (pleurs, cris, coups), le désespoir (calme apparent, passivité, pleurs monotones et intermittents) et le détachement (acceptation de la routine dans son nouveau milieu, apathie, indifférence à l’égard de la ou des personnes à qui l’enfant est attaché).
55
Q

Qu’est-ce que la référenciation sociale?

A

C’est l’observation de l’expression et des réactions d’une personne de confiance (indices comportementaux) pour savoir comment appréhender un objet ou un évènement nouveau, ambiguë ou inusité. La personne de confiance devient une référence sociale.

56
Q

Comment se développe la référenciation sociale?

A
  • Vers 5-6 mois, les bébés donnent une signification affective (émotions) à différentes expressions faciales et au ton de la voix.
  • Vers 8 ou 9 mois, les bébés commencent à comprendre que les émotions exprimées par les autres sont associées à des objets ou à des évènements particuliers.
  • Vers 9 mois, l’expression des autres devient plus importante pour le bébé et il cherche auprès d’adultes de confiance, des signes d’émotions qui lui indiqueraient comment réagir aux évènements nouveaux ou ambiguës (référenciation sociale guide sa conduite).
  • Vers 1 an, la référenciation sociale est bien installée chez l’enfant qui va consulter une personne de confiance comme s’il s’agissait d’un ouvrage de référence pour guider ses réactions face à une nouvelle situation.
  • Après 1 an, c’est le stade de l’exploration active. Les enfants vont souvent jeter des regards à leurs parents pour tenter d’avoir leur opinion sur ce qu’ils font.
57
Q

Quelles sont les deux formes d’attachement et leur sous-catégories chez les enfants?

A
  1. L’attachement sécurisant.
  2. L’attachement insécurisant.
    1. L’attachement insécurisant-évitant.
    1. L’attachement insécurisant-ambivalent.
    1. L’attachement désorganisé.
58
Q

Qu’est-ce que l’attachement sécurisant?

A

C’est la forme saine de l’attachement. L’enfant qui se sent en sécurité va afficher de la confiance en présence du parent, va être perturbé par son absence et va se consoler à son retour. L’attachement sécurisant donne de l’aisance et de l’assurance à l’enfant. L’adulte est son port d’attache, il va s’en séparer à l’occasion pour jouer puis retourner auprès de lui. Il est perturbé par le départ de sa mère, mais recherche tout de suite le contact avec elle à son retour. Une fois réconforté, il retourne à ses jeux. Il va manifester peu d’anxiété en l’absence de la mère. Ce type d’attachement rend l’enfant plus disponible pour explorer son environnement donc il est plus susceptible de mieux s’y adapter.

59
Q

Qu’est-ce que l’attachement insécurisant?

A
  • C’est la forme perturbée de l’attachement entre un enfant et un parent. Il se divise en 3 types d’attachement: l’attachement insécurisant-évitant, l’attachement insécurisant-ambivalent et l’attachement désorganisé.
  • Il se caractérise par la peur, la colère ou l’indifférence apparente de l’enfant envers l’adulte. l’enfant montre peu d’assurance: il refuse de quitter les bras de l’adulte ou joue sans buts et ne cherche pas à maintenir le contact visuel avec l’adulte.
60
Q

Qu’est-ce que l’attachement insécurisant-évitant?

A

Ça amène l’enfant à éviter les contacts avec son parent en faisait mine de se désintéresser de sa présence, de son départ ou de son retour. Quand la mère revient, ils évitent d’établir le contact avec elle. Ils ne réagissent pas quand elle part. Les tentatives de rapprochement de la mère ne servent à rien. Souvent, l’enfant détourne son regard de la mère pour porter son attention sur un jouet ou un objet éloigné. Ce type d’attachement indique un manque de confiance de l’enfant à l’égard de son parent. Puisque le parent n’est pas toujours disponible pour le réconforter, l’enfant essaie précocement de contrôler ou de minimiser ses émotions.

61
Q

Qu’est-ce que l’attachement insécurisant-ambivalent?

A

Les enfants avec ce type d’attachement ressentent un besoin intense de se coller à la mère, ce qui gêne leur capacité à explorer leur environnement. Les enfants sont très affectés par le départ de leur mère et sont très ambivalents par rapport à leur mère lorsqu’elle revient. Ils ont envie d’être tout près d’elle, mais sont tellement en colère contre elle qu’ils n’arrivent pas à se calmer. Ils résistent à se faire prendre puis ne veulent plus être déposés par terre et prennent du temps à retourner à leur jeu. Les enfants ont intériorisés l’image d’une mère qui répond de façon inconsistante à leur besoin. Ce type d’attachement indique que l’enfant ne semble pas satisfait de l’attention reçue de sa mère et qu’il tente d’en obtenir plus à son retour en exagérant l’affect de détresse vécue durant la séparation et ne se montrant pas réconforter par sa présence.

62
Q

Qu’est-ce que l’attachement désorganisé?

A

C’est présent chez les enfants qui n’ont pas développés de stratégies adéquates pour gérer le stress et la séparation. Ils ont des comportements incohérents à l’égard de leur mère (ex : ils la rejettent tout de suite après avoir rechercher un rapprochement, ils peuvent demeurer pétrifiés, immobiles, se coucher face contre terre, avoir des tics, frapper leur mère pour ensuite l’embrasser, se mettent à crier, etc.). Ce type d’attachement révèle l’incapacité de l’enfant à faire face à la situation de stress et à la résoudre puisque le parent est à la fois une source d’anxiété et un potentiel de sécurité. L’enfant n’a pas de stratégies comportementales puisqu’il ne peut ni s’approcher (attachement sécurisant et insécurisant-ambivalent) ni détourner son attention (attachement insécurisant-évitant). Ce type d’attachement est fortement associé à la présence de facteurs de risque dans la famille comme la maltraitance, la dépression majeure, le trouble bipolaire, l’alcoolisme et la toxicomanie.

63
Q

Quelle est l’importance de l’attachement dans le développement psychosocial de l’enfant?

A

La qualité de l’attachement manifestée par l’enfant à l’âge d’un an est un indice de sa personnalité et de sa sociabilité dans le futur. Les enfants avec un attachement sécurisant deviennent des écoliers qui interagissent de manière amicale et polie avec leurs enseignants, qui demandent de l’aide au besoin et qui présentent des habiletés sociales et cognitives supérieures. Ceux qui ont un attachement sécurisant vont avoir un meilleur développement dans les domaines de l’autonomie, de la perception de soi (confiance en soi), de l’empathie, de la compétence sociale, des relations sociales positives et un égo flexible.

Les enfants avec un attachement insécurisant sont plus souvent associés aux problèmes liés à l’âge préscolaire et scolaire. Chez les enfants de 4 ans, les garçons présentent une tendance à l’agressivité et les filles une tendance à la dépendance excessive. Un attachement insécurisant peut le rendre méfiant devant les nouvelles situations.

Les changements de vie viennent souvent modifier les relations familiales. Cela peut avoir un effet positif ou négatif sur l’attachement des enfants. Les relations étroites (ex : amis, amoureux, enfants) qu’on entretient plus tard dans la vie dépendent des premiers attachements qu’on a développés à l’enfance.

64
Q

Qu’est-ce que la maltraitance infantile?

A

Toutes les conduites qui consistent à exposer une personne de moins de 18 ans à un danger évitable ou à lui faire intentionnellement du mal. Cela englobe la violence faite aux enfants (nuire au bien-être des enfants, peut prendre un caractère physique, psychologique et sexuel) et la négligence (ignorer les besoins fondamentaux, psychologiques et physiques). Plus l’enfant est jeune, plus les impacts risquent d’être élevés.

65
Q

Quels sont les signes de maltraitance que l’on peut observer chez un enfant?

A
  1. Retard de développement.
  2. Ce qui est observable dès l’âge d’un an : une croissance lente, un manque de curiosité, un retard dans l’aptitude à communiquer et par des rapports sociaux étranges.
  3. À l’âge préscolaire, c’est observable quand l’enfant semble peureux, effrayé par les bruits, est sur la défensive et prêt à attaquer et confond l’imaginaire et la réalité.
  4. Peu importe l’âge, les enfants maltraités ont souvent peu d’amis.
  5. Ils peuvent avoir un poids inférieur, une moins bonne santé, des difficultés à se concentrer et à l’école.
  6. Ils vont présenter des blessures à répétition, de la somnolence, des plaintes constantes de douleur, des maux de tête et des jeux imaginaires violents.
  7. Réticence à parler et une vigilance excessive.
66
Q

Qu’est-ce que la maltraitance peut apporter chez les enfants?

A
  • La dépression
  • La peur de l’intimité
  • Une émotivité extrême
  • Une faible estime de soi
  • Un tempérament moins aimable
  • De l’agressivité
  • Une tendance à être plus solitaire
67
Q

Quelle est la responsabilité des citoyens et des professionnels de la santé face à la maltraitance chez les enfants?

A

Un professionnel qui donne des soins et qui a des doutes raisonnables de croire que la sécurité ou le développement de l’enfant peut être compromis doit absolument le signaler même s’il est lié par le secret professionnel et sans prendre en considération l’avis des parents ou les actions que ceux-ci pourraient prendre contre lui ou pour mettre fin à la situation. La sécurité ou le développement d’un enfant est considérée comme compromis quand il se trouve dans une situation d’abandon, de négligence, de mauvais traitements psychologiques, d’abus sexuel, d’abus physique ou lorsqu’il présente des troubles de comportement sérieux. Les professionnels qui travaillent auprès des enfants (les policiers et les employés des établissements de santé et services sociaux) doivent signaler à la DPJ toutes les situations visées par la LPJ dans l’exercice de leur fonction. Lorsqu’ils ne sont pas dans l’exercice de leur fonction, ceux-ci peuvent, mais ne sont pas dans l’obligation, signalés les autres situations (excluant abus physique et sexuel) pouvant compromettre la sécurité ou le développement d’un enfant. Tous les citoyens sont dans l’obligation de signaler toutes les situation d’abus sexuel et d’abus physique, même s’ils jugent que les parents prennent des moyens pour mettre fin à la situation. C’est à la DPJ d’évaluer si ces moyens sont adéquats. Ils peuvent, mais ne sont pas dans l’obligation, signaler les autres situations.