Victimisation en contexte autochtone et intervention auprès des victimes Flashcards
Quels sont les pièges à éviter lorsqu’on parle de victimisation autochtone?
1- Homogénéiser la situation des autochtones au Canada et au Québec
2- Voir les autochtones uniquement comme des victimes
3- Mettre toute la responsabilité des situations de victimisation sur des individus et des familles
4- Voir la colonisation et la victimisation comme étant le passé
Comment étaient le rôle des hommes et des femmes lors de l’époque précoloniale?
- C’était un rôle complémentaire. L’important était la survie.
- Certaines nations sont matrilinéaires
- Les rôles familiaux se modifient en fonction du contexte et des personnes
Qu’est-ce qui a changé après la colonisation?
Changements majeurs au sein des structures familiales suite à l’arrivée des Européens
• Relations genrées
• Inégalités pour les femmes autochtones
• Enfants victimes de négligence, d’abus physiques, sexuels et psychologiques, arrachés de leurs familles
Qu’est-ce que la violence latérale?
C’est la violence que des groupes opprimés se font vivre entre eux (comme ce qu’ils ont vécu avec le colonialisme, les traumatismes liés aux pensionnats, le racisme, la discrimination).
Comment peut se manifester la violence latérale?
Comportements variés de violence: intimidation, commérage, blâme, querelles, manque de confiance envers d’autres membres du groupe
En quoi les femmes autochtones sont plus victimisées?
- 3x plus victimisées
- 8x plus d’homicide conjugal
- susceptibles que autres canadiennes à subir violences physiques ou sexuelles
- grande gravité des actes
En quoi les hommes autochtones sont plus victimisés?
- 10% de victimisation contrairement à 4% chez les autres canadiens
- 10x plus de risque d’être étranglé ou menacé avec couteau/arme à feu au sein de la relation conjugale
Qu’est-ce que la violence conjugale?
Un moyen choisi pour dominer une autre personne et affirmer son pouvoir sur elle. Elle est genrée (femmes + souvent victimes)
• Cycle défini par des phases pour celui qui commet l’agression
• Les agresseurs sont responsables de leurs comportements violents
Qu’est-ce que la violence familiale?
Un symptôme de déséquilibre, d’une souffrance. C’est le résultat de la perte de pouvoirs suivant l’entreprise coloniale. Elle n’est pas genrée.
• Se confond à travers d’autres problématiques: toxicomanie, conditions de vie difficiles, traumatismes, …
Quelles solutions doit-on prendre pour lutter contre la violence conjugale en contexte autochtone?
- Choisir les solutions en tenant compte du contexte
- Important d’écouter les concernés et considérer leurs visions
- Privilégier la cellule familiale plutôt que la rupture conjugale
- Diversifier les solutions (pas seulement hébergement femmes et judiciarisation hommes)
Quelle est la proportion de femmes disparues et assassinées?
Taux d’homicide 6x plus élevé.
Peut-on parler de génocide de la population autochtone?
Le génocide signifie un plan coordonné visant la destruction des fondements essentiels d’une nation (institutions politiques et sociales, culture, langue, sentiment d’appartenance, religion, sécurité, dignité individuelle
Quelle victimisation structurelle fait-on subir aux femmes autochtones?
Par la stérilisation des femmes autochtones
Qu’est-ce que l’eugénisme?
Le principe selon lequel la population peut être améliorée grâce à un contrôle de la reproduction
Que pouvons-nous faire en tant que futur criminologue?
- Reconnaître qu’il y a d’autres manières de concevoir les problématiques sociales
- Réfléchir à des avenues judiciaires plus diversifiées et inclusives
- Se concentrer sur la guérison plutôt que la punition
- Miser sur des interventions globales plutôt que ciblées
- Soutenir la gouvernance autochtone
- Se positionner comme allié, et non comme expert
Quels sont des mythes en lien avec l’intervention auprès des victimes?
- Il existe une intervention parfaite et efficace auprès des victimes
- Il existe une ressource pour les victimes considéré par tous comme étant majeure et fiable
Dans les faits, est-ce que les services d’aide aux victimes sont utilisés?
- Utilisés par très peu de gens (14%)
- Plusieurs ne sont même pas informés lorsqu’ils portent plainte
- Diversité des besoins requiert un large éventail de services (va de la communication d’infos à la thérapie individuelle)
Sur quoi faut-il miser en intervention en criminologie?
- NE PAS NUIRE
- Connaître ses propres limites
- Connaître le contexte légal, éthique et comportemental en relation d’aide
- Savoir situer ses interventions dans le contexte global des services d’aide
- Situer la victime dans le système judiciaire
- Savoir guider la victime vers des secteurs d’aide appropriés
Comment doit se dérouler la rencontre initiale avec une victime?
- Se présenter
- Clarifier les rôles
- Assurer la confidentialité
- Créer un lien de confiance
- Se centrer sur les problèmes actuels les plus urgents
- Prendre son temps, être calme
- Rassurer, valider la souffrance
Quels sont les 4 sujets à aborder lors de la rencontre initiale?
1- Caractéristiques de la victime – antécédents (victimisation antérieure, antécédents psychiatriques)
2- Caractéristiques de la victime – actuellement (contexte de vie, consommation, stratégies d’adaptation actuelles, état mental)
3- Caractéristiques du crime (gravité, incident isolé ou chronique, lien avec l’auteur, réaction)
4- Forces et ressources (maîtrise des émotions, communication, réseau de soutien, résilience)
Lors des rencontres subséquentes avec la victime, sur quoi doit-on miser?
- Plan d’intervention
- Assurer le soutien et le suivi
- Référer à d’autres ressources au besoin
- Mettre fin à l’intervention, assurer la transition
Qu’est-il important de se rappeler lorsqu’on travaille avec des victimes?
Il faut S’ADAPTER. Chaque personne a un cheminement propre vers le rétablissement et chacun réagit à sa façon à la victimisation. Il est important aussi de travailler en équipe.
Si on fait une mauvaise intervention, à quoi cela peut-il mener?
- Méfiance de la victime
- Sentiment d’insécurité
- Fermeture à l’aide
- Moins susceptible de consulter
- Méfiance générale envers le réseau d’aide ou système de justice
Au Québec, à quoi ressemblent les services d’aides aux victimes?
- 17 CAVACs
- 100 ressources d’hébergement pour femmes violentées
- 30 CALACS
- Lignes d’aide
- Organismes de justice alternative
- Associations de victimes
Que sont les CAVACs? Quelle est leur définition de la victime?
Créés suite à la LAVAC, organismes à but non-lucratif.
• Victime = toute personne victime d’un crime, ses proches ou encore un témoin
Quels services sont dispensés par les CAVACs?
1- Intervention post-traumatique et psychosociojudiciaire
2- Information sur les droits et les recours
3- Assistance technique
4- Accompagnement
5- Orientation vers les servies spécialisés: service «dispatch»
Qu’est-ce que le programme CAVAC-info?
Les procureurs aux poursuites criminelles et pénales ont l’obligation d’informer les victimes des conditions de remise en liberté de leur agresseur, des décisions rendues par le tribunal et toutes les étapes où les accusés se rendent à la Cour
Qu’est-ce que le programme Infovac+?
Lettre personnalisée envoyée à la victime au moment de l’ouverture et la fermeture d’un dossier à la cour
• Date de comparution
• Prochaine audience
• Chefs d’accusation, nom de l’accusé
À quoi ressemble l’intervention communautaire au Canada?
La plupart (72%) ont recours à des bénévoles sans exigence de scolarité
• 22% demandent de leur salarié des études collégiales
• 40% des études universitaires
• 90% formation complémentaire
Les professionnels faisant partie d’un Ordre œuvre dans quelles ressources?
- Protection du public
- Services professionnels
- Recours légaux si la victime n’est pas satisfaite des services
- Intervention individuelle (bénévole peuvent aussi)
Plusieurs individus offrent des services aux victimes. Toutefois, il faut faire attention à quoi?
Plusieurs ne sont pas des professionnels. Il faut s’assurer du titre et de la compétence de l’intervenant.