Tuto 2-Chirurgie cardiaque Flashcards

1
Q

Quelles sont les complications pouvant survenir suite à une chirurgie cardiaque au niveau pulmonaire du à l’anesthésie?

A
  • Dépression respiratoire.
  • Diminution de l’excursion thoracique.

• Changement du tonus et du patron de contraction des muscles respiratoires (diaphragme et intercostaux particulièrement) → contribue à plusieurs effets secondaires cardiaques et respiratoires observé après une chirurgie.
o Le diaphragme remonte de 2 cm dans le thorax, avec ou sans paralysie (peut être causé par diminution de tonus ou une inhibition du nerf phrénique).
o Diminution de la CRF (capacité résiduelle fonctionnelle) –> diminuée en DD par rapport à la position assise.
–> ↓ CRF → ↓ compliance des poumons → ↑ travail respiratoire.
–> Une diminution persistante de la CRF post-chirurgie entraîne un retard de restauration du gradient d’oxygène alvéolo-artériel.

• Atélectasie alvéolaire du poumon dépendant → atélectasie de compression durant la chirurgie, lors des manipulations physiques des poumons ou des structures adjacentes lors de l’opération.
o Diminution de la CPT (capacité pulmonaire totale), du CRF et du VR (volume résiduel).
o La fermeture des voies respiratoires contribue au shunt intrapulmonaire.
o Si non résolue dans les premières heures, l’atélectasie devient résistante à la réinflation (est pire avec les narcotiques).
o Commun après une chirurgie cardiaque : atélectasie du lobe inférieur G.

• Augmentation de la résistance due à l’obstruction des voies respiratoires –> les voies aériennes peuvent être obstruées par de la matière inconnue, comme du sang ou des sécrétions, ou par un bronchospasme causé par des irritants.

• Hypoxémie secondaire à un shunt transpulmonaire (maximal 72h post-chirurgie).
o Peut perdurer plusieurs jours post-chirurgie.

• L’anesthésie et la dissection des tissus contribue aux changements majeurs dans les volumes pulmonaires, les échanges gazeux, la mécanique → l’étendue et la durée des changements augmente avec le degré d’anesthésie requis.
o Oxygénation des tissus peut être inadéquate pendant l’opération → un déséquilibre entre la consommation d’oxygène et l’oxygène livrée est associé à une évolution clinique compliquée et des soins prolongés.

• Patron de respiration anormal.
o Respiration superficielle à petit volume courant, monotone, sans respirations profondes spontanées occasionnelles entraîne une atélectasie dans l’heure suivant la chirurgie.
o Sauf si l’atélectasie est résolu à l’intérieur de quelques heures, l’atélectasie devient de plus en plus résistante à la réinflation.

  • Tachypnée et tachycardie souvent observées, secondaires à hypoventilation.
  • Diminution des bruits aux bases des poumons et ronchis associés au mucus obstruant les voies.

• Complication possible des chirurgies thoraciques et abdominales supérieures : irritation ou compression du nerf phrénique → inhibition du nerf phrénique → atteinte de la contraction de l’hémi-diaphragme touché → élévation dans le thorax et atélectasie sur côté atteint.
o L’inhibition peut durer plusieurs jours.

• Important : Changement de position fréquent et marcher le plus rapidement et le plus fréquemment possible.

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2
Q

Quelles sont les complications pouvant survenir suite à une chirurgie cardiaque au niveau pulmonaire de manière générale (qui ne sont pas du à l’anesthésie)?

A

• Dyspnée

• Restriction de la capacité pulmonaire
o Secondaire aux pansements, aux sutures, d’une diminution de la capacité du patient à coopérer, de bouger spontanément et d’hyperventiler les poumons périodiquement

• Plus de risque d’aspiration (durant la période post-opératoire)
o Particulièrement durant la période où la sédation et les agents anesthésiants se dissipent.

• Atélectasie post-extubation  Elle devrait être anticipé et évité. Afin de minimiser les risques, les patients sont prié de ne pas manger ou boire de fluide le jour avant la chirurgie.

• Épanchement pleural
o Accumulation de liquide dans cavité pleurale
o Causes possibles –> pleurésie (inflammation plèvre), accumulation de sang provenant de vaisseaux sanguins lésés
o Nécessite pose d’un drain

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3
Q

Quelles sont les complications pouvant survenir suite à une chirurgie cardiaque au niveau cardiaque?

A

• Fibrillation auriculaire (irrégularité des battements).
o Très fréquente, se produit chez près du 1/3 des patients.
o Se manifeste généralement le 2e ou le 3e jour post-op.
o Problème souvent réglé avant sortie de l’hôpital.

• Infarctus.
o 1 patient/20 (de moins en moins fréquent, grâce à l’amélioration des techniques chirurgicales).
o Habituellement, crise légère, bien tolérée et traitée par médication.
o Plus probable chez les patients atteintes d’angine instable.

• Tamponnade cardiaque.
o Sang qui s’accumule autour du cœur et l’empêche de battre correctement.
o Nécessite parfois une chirurgie additionnelle ou l’insertion d’un petit drain dans la cavité du péricarde pour évacuer le liquide.
o Souvent dans 1ère semaine postop.
o Une péricardite peut mener à la formation d’adhérences qui réunissent les lames et gênent l’activité du cœur.

  • Risque de saignement.
  • Risque d’infection.
  • HTA (chez 20-30 % des patients).
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4
Q

Quelles sont les complications pouvant survenir suite à une chirurgie cardiaque au niveau sternal?

A
  1. Déhiscence
  2. Médiastinite
  3. Reconstruction sternale
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5
Q

Qu’est-ce que la déhiscence? (définition et généralités)

A

(Grevious)
La déhiscence sternal est le processus de séparation du sternum osseux, qui est souvent accompagné par la médiastinite.

Les problèmes associés à la déhiscence sternale comprennent des problèmes à la fois avant et après le débridement.
• Les problèmes de pré-débridement incluent une infection franche et une destruction osseuse du sternum.
• Les problèmes post-débridement comprennent peut-être une instabilité sternale, un mouvement paradoxal et la douleur.

Déhiscence suite à la reconstruction arriverait lorsque :
• Fixation sternale inadéquate menant à l’instabilité et une déhiscence de l’incision dans la peau et un drainage chirurgical inadéquat.
• Ischémicostéomyélite localisée (les sutures deviennent lâchent qui entraîne à une instabilité sternale menant à la déhiscence de la peau et une infection ostéomyélitique).

(Forêt-Lalande p.392)

  • Définition : Ouverture spontanée d’une plaie, qui peut être superficiel ou profonde.
  • Survient habituellement entre le 5e et 10e jour post-op, alors que la force de résistance à la traction est encore faible au site de la plaie.
  • En général, c’est un ensemble de facteurs nuisibles à la traction est encore faible au site de la plaie.
  • La déhiscence ou l’éviscération sont souvent précédée par une distension abdominale ou augmentation subite de la pression intra-abdominale causée par des vomissements, des éternuements ou de la toux.
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6
Q

Quels sont les 2 types de déhiscence?

A
  • Déhiscence superficielle : Les couches cutanées s’entrouvrent, mais le fascia demeure intact. Il y a peu d’écoulements, et la plaie est traitée comme une plaie guérissant par 2e intention (tissus de granulation).
  • Déhiscence profonde : Présence d’un écoulement séro-sanguin progressif ou soudain, d’une hernie incisionnelle. Puisque le fascia est ouvert, les risques d’éviscération sont importants. Signaler au chirurgien qui jugera si la réparation doit être faite immédiatement ou plus tard.
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7
Q

Quels sont les facteurs de risque de la déhiscence?

A
  • Infection.
  • Ischémie locale.
  • La tension excessive sur l’incision.
  • Des sutures trop lâches ou trop serrées.
  • Obésité.
  • Traitement de radiothérapie.
  • Chimiothérapie.
  • Dénutrition.
  • Prise prolongée de glucocorticoïdes ou corticostéroïdes et diabète → à cause de leurs effets sur la qualité des téguments et sur le processus de cicatrisation, surtout durant la phase inflammatoire.
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8
Q

Quels sont les signes précurseurs de la déhiscence?

A
Signes précurseurs
• Douleur excessive
• Nausée
• Écoulement de la plaie
• Fièvre légère
• Vomissements
• Hoquets
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9
Q

Quels sont les signes cliniques de la déhiscence?

A

Signes cliniques :
• Tachycardie.
• Vomissements.
• Écoulement soudain d’un exsudat séro-sanguin.
• Abcès.
• Changement de configuration de la plaie.
• Sensation douloureuse vive et soudaine après avoir toussé ou fait des efforts pour vomir.
• Être à l’affût de douleur excessive, inconfort, nausée, écoulement de plaie, fièvre légère, vomissements, hoquets.

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10
Q

Qu’est-ce qu’une médiastinite? (inclure la physiopathologie)

A

Une médiastinite est une infection profonde du site opératoire qui inclut l’atteinte des tissus au-delà du plan sous-cutané, l’ostéomyélite sternale et l’atteinte des tissus et organes rétrosternaux.

Physiopathologie :
3 réservoirs de germes possibles pour la contamination du médiastin :
1) Flore endogène du patient.
2) Flore des soignants.
3) Environnement.

• La contamination du site opératoire médiastinal à l’origine de la médiastinite est majoritairement peropératoire, c-à-d. durant l’opération.

• Plusieurs facteurs propres à la chirurgie cardiaque favorisent une altération des défenses de l’organisme face à une agression bactérienne.
o La circulation extracorporelle induit des modifications immunologiques importantes qui peut contribuer à un certain degré d’immunodépression transitoire.
o Le prélèvement d’artère(s) mammaire(s) interne(s) entraîne une dévascularisation de la face postérieure du sternum.
o Un drainage inadéquat du médiastin peut être à l’origine d’une collection fibrino-cruorique servant de point de départ à la multiplication d’un inoculum bactérien à priori faible au départ.
o Certaines interventions nécessitèrent la mise en place de prothèses non biologiques qui diminue les capacités de défenses locale du médiastin.

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11
Q

Quelles sont les généralités de la médiastinite?

A

Faits importants :
• Complications iatrogènes et nosocomiales graves de la chirurgie cardiaque.
• Leur incidence varie entre 1 à 2,5 %.
• Mortalité intra-hospitalière entre 10 et 20%.
• Pronostic à long terme –> probabilité de décès 3x supérieure à celle des patients sans médiastinite.
• Apparaît habituellement entre le 10e et 20e jour post-opératoire.
• Germes les plus fréquents : staphylocoques (dorés ou à coagulase négatif).

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12
Q

Quels sont les facteurs de risque de la médiastinite?

A

Facteurs de risques (les plus fréquents) :
• Obésité.
• Diabète.
• Réalisation de pontage coronaire utilisant les 2 artères mammaires internes.
• Durée de l’intervention.
• Nécessitée d’une reprise chirurgicale précoce.

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13
Q

Quels sont les signes cliniques de la médiastinite?

A

Signes cliniques :
• Inflammation locale.
• Instabilité sternale (peau rouge, douleur au sternum, …).
• Fièvre.

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14
Q

Qu’est-ce qu’une reconstruction sternale?

A

Plusieurs stratégies chirurgicales possibles, dont la fixation du sternum par des plaques transverses et longitudinales. Fibres musculaires sont utilisées pour le fixer → muscles grand pectoral, grand dorsal ou encore droit de l’abdomen.

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15
Q

Qu’est-il recommandé de faire en cas de détérioration clinique du patient ou lorsque d’autres signes de dégradation sont observés suite à une reconstruction sternale?

A

En cas de détérioration clinique du patient ou lorsque d’autres signes de dégradation sont observés (augmentation de l’érythème, de l’écoulement (drainage), de la séparation de l’incision, etc.), il est recommandé de:

• Prendre des cultures de la plaie.
• Administrer des antibiotiques à large spectre.
• Faire un débridement agressif rapide de la plaie.
• Pour la reconstruction sternale, on se sert du dispositif de fermeture assistée sous vide ou par couverture à rabat ou placage sternal rigide.
–> Ces combinaisons de stratégies permettent de diminuer l’incidence de mortalité, diminuer le temps d’hospitalisation, améliorer la récupération du patient et éviter plusieurs complications graves.

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16
Q

Quels sont les types de plaie suscpetible de survenir lors d’une reconstruction sternale?

A

Plaie de type 1: Durant les premiers jours post-op

  • Séparation précoce avec ou sans instabilité sternale
  • Drainage séro-sanguin sans cellulite, ostéomyélite ou costo-chondrite

Plaie de type 2: Durant les premières semaines post-op - Drainage, cellulite

  • Formation/écoulement de pus médiastinal
  • Cultures positive
  • Médiastinite fulminante

Plaie de type 3: Mois à années post-op

  • Drainage chronique dans les sinus
  • Cellulite localisée
  • Ostéomyélite ou présence de corps étrangers
  • La médiastinite est une complication rare des plaies de type 3
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17
Q

Quelles sont les indications d’une reconstruction sternale?

A

Indications pour une reconstruction :
• Instabilité sternale avec déhiscence.
• Infections aiguë ou subaiguë.
• Réparation après résection d’une tumeur.

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18
Q

Quelles sont les contre-indications d’une reconstruction sternale?

A

Contre-indications :
• Plaies purulentes actives → doivent être débridées avant d’effectuer une couverture à rabat ou une fixation sternal rigide.

• Patients instables pour la chirurgie.
o Faible fonction pulmonaire.
o Faible réserve cardiaque.
o Maladie en phase terminale.

• La stabilité hémodynamique est nécessaire pour une intervention chirurgicale chez les patients souffrant de déhiscence sternale.

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19
Q

Quelles sont les complications pouvant survenir suite à une chirurgie cardiaque au niveau vasculaire?

A
  • AVC (se produit rarement chez les patients jeunes, la probabilité est plus élevé chez les personnes âgées de plus de 75ans) –> 1 à 5 %.
  • Menace de l’oxygénation des tissus durant l’opération suite à une mauvaise relation entre la consommation et la délivrance de l’O2.
  • Thrombophlébite.

• Hémorragie.
o Diminution du volume sanguin –> possibilité de choc hypovolémique.
o Peut être interne ou externe.
o Généralement à l’intérieur des 24 heures post-op –> mais peut se produire tout au long de la cicatrisation.
o Causes : Rupture de vaisseau, caillot délogé, trauma, pression aux sites de suture, anticoagulant.
o Facteurs précipitants : Distension abdominale, toux violente, Valsalva, mouvements excessifs.
o Signes & Symptômes : Hypotension, pâleur, peau moite, oligurie (peu d’urine), bradycardie due à l’hypoxie, tachycardie lors de perte de sang importante, agitation, soif, perte de conscience.

• Oxygénation tissulaire.
o La vasoconstriction de la circulation régionale induite par le stress chirurgical provoque une diminution de l’oxygénation tissulaire.
o L’oxygénation est essentielle à la cicatrisation des plaies, favorise la synthèse du collagène (fibroblastes), l’angiogenèse, l’épithélialisation et augmente la résistance contre les infections (neutrophiles).
o L’oxygénation est compromise par tout facteur qui stimule la réponse adrénergique de vasoconstriction (froid, douleur et hypovolémie).

• Hypovolémie.
o Résulte des pertes sanguines durant la chirurgie. Peut aussi être causé par un apport moindre en liquide, une hémorragie, une perte de plasma et un état de déshydratation dû à des vomissements ou de la diaphorèse.
o Compromet l’oxygénation tissulaire et la cicatrisation –> car le corps réagit à la perte de liquide par une vasoconstriction, ce qui diminue la quantité de volume sanguin disponible pour irriguer les tissus mous et la peau, afin de protéger les organes.

• Hypothermie.
o Anesthésie → entraîne l’hypothermie (diminution rapide de 1 à 2⁰ due à une vasodilatation systémique) → vasoconstriction → diminution de l’oxygénation tissulaire.
o Phénomène exacerbé par le phénomène de conduction et d’évaporation causé par l’exposition des organes à un environnement froid.
o Autres facteurs qui favorisent l’hypothermie : antiseptiques froids pour préparer la peau, opération de longue durée, l’administrations de solutés IV, les pertes de sang et de liquides, les personnes âgées (plus à risque).
o Hypothermie prolongée augmente le taux de mortalité relié à une ischémie du myocarde.

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20
Q

Quelles sont les complications pouvant survenir suite à une chirurgie cardiaque au niveau de la mémoire?

A

Confusion post-op (1/3 des patients) :
• Quelques heures à quelques jours.
• Désorientation, parler de manière étrange, agir bizarrement ou agressivement.
• Situation très troublant pour les membres de la famille s’ils n’y sont pas préparés.
• Probablement causé par l’anesthésie, les médicaments et le manque de sommeil associés à l’opération.
• Plus courant après une opération longue et compliquée, chez les personnes âgées et chez les personnes qui consomment beaucoup d’alcool.
• Une minorité des patients ont besoin d’un sédatif pour éviter de se blesser ou de blesser le personnel.

Troubles cognitifs, de mémoire et de concentration :
• Pour des raisons encore inexpliquées, les troubles cognitifs, des anomalies touchant la mémoire, la concentration et le temps de réaction sont relativement fréquents après un pontage coronarien.
• Ils touchent plus souvent les patients plus âgés, ceux qui ont souffert d’insuffisance cardiaque et ceux qui ont subi une crise cardiaque.
• Plus fréquents à la suite d’une intervention longue et compliquée.
• Une partie du trouble cognitif peut être reliée à la fatigue, à l’anémie ou à l’analgésie.
• Le cœur-poumon artificiel peut causer des changements microscopiques dans le cerveau, lesquels sont longs à guérir.
• Les effets sont plus prononcés immédiatement après l’intervention (environ 50% des patients sont touchés au moment du congé) et ils s’atténuent avec le temps (environ 24% des patients le sont encore après 6 mois). En moins de 1 an, la majorité des patients sont rétablis au point de ne plus ressentir les effets dans leur vie quotidienne.

Les pertes de mémoire à court terme, la diminution de concentration, les incapacités à résoudre des problèmes mathématiques simples, les troubles d’écriture et les troubles de la vue sont fréquents –> disparaissent en 6 à 8 semaines.

21
Q

Qui suis-je?

Je suis la complication la plus fréquente suite à une chirurgie cardiaque…

A

le Risque d’infection

• Le risque d’infection est proportionnel à la contamination de l’incision et des tissus environnants.

22
Q

Quels sont les 4 facteurs associés au risque d’infection comme complication d’une chirurgie cardiaque?

A

• 4 facteurs associés au risque d’infection :

1) Chirurgie abdominale.
2) Chirurgie > 2hrs
3) Plaie contaminée, souillée ou infectée.
4) Patient avec beaucoup de comorbidités.

23
Q

Quels sont les signes d’infection suite à une chirurgie cardiaque?

A

o Frissons.
o Fièvre.
o Tachycardie.
o Leucocytose.
o Érythème > 1-2 cm autour de l’incision.
o Augmentation de la douleur au site de la plaie.
o Écoulement purulent.
o Odeur nauséabonde persistante malgré le nettoyage de la plaie.
o Œdème des tissus adjacents.
o Ouverture spontanée des bords de la plaie.
o Chaleur locale.

24
Q

Qu’est-ce que la chirurgie à cœur battant? (description)

A
  • Pas d’utilisation de cœur-poumon artificiel, donc le cœur continue de battre –> Les battements du cœur ne sont pas non-interrompus et la circulation extra-corporelle n’est pas employée (un cœur-poumon artificiel est tout de même disponible au cas où le pontage à cœur battant échouerait).
  • Un garrot est appliqué à l’extrémité supérieure de l’artère coronaire à contourner pour diminuer les saignements juste avant de fixer les greffons. La zone entière est ensuite stabilisée à l’aide d’un instrument (semblables à une fourchette) pendant qu’un séchoir est utilisé pour assécher le champ opératoire.
  • Le muscle cardiaque peut survivre jusqu’à 30 minutes sans irrigation sanguine. Si le cœur fait une défaillance, on branche le patient à un cœur-poumon artificiel afin de maintenir la circulation du sang dans leur corps.
  • Technique utilisée chez la majorité des patients.
25
Q

Quels sont les avantages et inconvénients d’une chirurgie à cœur battant?

A

Avantages :
• Probabilité de transfusion sanguine moins élevée (bien pour individus refusant les transfusions).
• Drains thoraciques peuvent être retirés plus tôt après l’opération dans certains cas.
• Séjour à l’hôpital peut être raccourci.
• Troubles de mémoire ou de concentration moins importants (diminution des changements microscopiques dans le cerveau).

Inconvénients/risques :
• Plus difficile d’atteindre les vaisseaux sanguins situés sur la face postérieure du cœur (ex : artère coronaire D).
• Ne réduit pas le risque d’AVC.
• Absence d’informations sur le taux de réussite à long terme.
• Difficulté à fixer un greffon sur un cœur qui bat → durée de vie des greffons pourrait être plus courte.
• Ne convient pas à tous.
o Serait efficace pour les patients qui ont une obstruction de l’artère coronaire G ou dans la partie supérieure de l’artère coronaire D, les patients qui ont besoin d’un petit nombre de greffons, les patients avec un risque d’AVC élevé, les patients qui ont une anomalie de l’aorte et les patients avec des troubles rénaux.
• La circulation extracorporelle peut tout de même s’avérer nécessaire si le cœur ne répond pas bien à l’intervention.

26
Q

Qu’est-ce que la chirurgie par circulation extra-corporelle? (description)

A
  • Patient branché à l’appareil de circulation extra-corporelle (CEC), ou cœur-poumon artificiel donc le cœur ne bat pas (ce qui facilite beaucoup la tâche du chirurgien).
  • Le cœur-poumon artificiel prend la relève en oxygénant le sang en le faisant circuler dans tout l’organisme.
  • Un tube est au niveau de l’oreillette D (récupère le sang non oxygéné) et un autre tube est au niveau de l’aorte où le sang oxygéné est retourné dans l’organisme.
  • Cardioplégie : méthode employée lorsque le cœur-poumon est en action afin de faire cesser l’activité cardiaque → solution chimique qui empêche temporairement les fibres musculaires du cœur de se contracter.

• Lorsque le cœur est immobilisé, les greffons peuvent être fixés (3 à 5 greffons en moyenne).
o Le chirurgien contournera toutes les artères coronaires qui présentent une obstruction importante, à moins qu’elles ne soient trop petites (diamètre inférieur è 1,5 mm) ou qu’elles ne transportent le sang jusqu’à une partie du muscle cardiaque déjà lésée ou portant une cicatrice à la suite d’une crise cardiaque.
o Pour relier le greffon à l’artère coronaire, le chirurgien pratiquera une ouverture dans l’artère coronaire juste au-dessus de l’obstruction. L’une des extrémités du greffon est fixée sur cette ouverte avec des points de suture fins. L’autre extrémité reliée à l’aorte ou a un autre greffon.

27
Q

Quels sont les avantages et inconvénients d’une chirurgie par circulation extra-corporelle?

A

Avantages :
• Plus facile de fixer un greffon sur un cœur qui ne bat pas.
• Techniques éprouvées, résultats bien connus.

Désavantages :
• Risque accru de rétention d’eau, d’atteinte rénale ou de transfusion sanguine.
• Partiellement responsables des problèmes de concentration et de mémoire à court terme

28
Q

Quelle est la différence d’une revascularisation complète vs partielle lors d’une chirurgie par circulation extra-corporelle?

A

Revascularisation partielle
Lorsque le chirurgien n’arrive pas à contourner tous les vaisseaux obstruées, en raison, du trop petit calibre de certains vaisseaux. Dans ce cas, il s’agit d’une revascularisation partielle. Le patient pourrait continuer à présenter des symptômes d’angine après l’opération.

Revascularisation complète
Installation de greffon qui contourne l’obstruction dans tous les vaisseaux sanguins atteints.

29
Q

Qu’est-ce qu’une chirurgie valvulaire? (types, description, anomalies valvulaires possibles, causes de destruction)

A

La chirurgie valvulaire cardiaque concerne essentiellement les valves aortique et mitrale (auriculo-ventriculaire G, ou valve bicuspide), plus rarement auriculo-ventriculaire D (tricuspide). La chirurgie de la valve pulmonaire est exceptionnelle.

Plastie valvulaire (réparation) :
• Consiste à rétrécir la valve (pour la régurgitation) ou l’agrandir lorsqu’elle est rétrécie par la sténose.
• Pas d’implantation de valve artificielle.
• Peut être effectuée seulement si les tissus de la valve sont intacts.

Remplacement valvulaire :
• Consiste à remplacer la valve malade par une valve artificielle.
• Le choix d’un type de prothèse repose principalement sur des critères d’âge.
• 2 types de valves possibles :
1) Valve biologique.
2) Valve mécanique.

Deux principales anomalies :

1) Anomalie de fermeture de la valve –> Insuffisance valvulaire
2) Anomalie d’ouverture de la valve –> Rétrécissement de la valve

Principales causes de la destruction valvulaire :

  • Accumulation de calcium
  • Rhumatisme articulaire aigu (RAA)
  • Malformation congénitale
  • Endocardite
30
Q

Comparer la valve biologique à la valve mécanique lors de remplacement valvulaire?

A

1) Valve biologique.
o Composée de tissus organiques prélevés sur des animaux. C’est la valve qui ressemble le plus à la valve cardiaque naturelle.
• Fabriquées avec du péricarde bovin monté sur une armature métallique recouverte de dacron.
• D’autres valves biologiques plus spécifiques sont fabriquées sans armature métalliques (valves stentless).
o Avantage : moins de risque de prendre des anticoagulants par rapport aux valves mécanique (possibilité de prendre des anticoagulants si arythmie).
o Inconvénient : possibilité de dégénérescence.
o Durée d’efficacité de 15-20 ans.
o Parfois homogreffe (tissus humains).

2) Valve mécanique.
o Composé de matériaux synthétiques (graphite, pyrite ou plastique).
• Fabriquées en pyrolite de carbone → résistantes à l’usure, plus longue longévité (théoriquement pas changées).
o Inconvénient : doivent s’associer à la prescription d’un traitement anticoagulant à long terme. Un médicament (Sintron ou Marcoumar) doit être prise tout les jours.
o Pour les patients < 65 ans en principe. Durée d’efficacité –> à vie.

31
Q

Qu’est-ce qu’une intervention de Bentall?

A
  • Dans des cas où il y a développement d’un anévrisme sur l’aorte ascendante.
  • La chirurgie qui implique la résection de l’anévrisme de l’aorte ascendante et une reconstitution de l’artère avec du tissu synthétique (habituellement du dacron).
  • Si l’anévrisme est localisé près de la valve aortique, le chirurgien procédera au remplacement de la valve en plus de réparer l’anévrisme.
  • Se fait sous anesthésie générale avec une CEC.
  • Durée : 4-6h.
  • Si la valve aortique est remaniée : Intervention de Bentall –> remplacement de la valve aortique ainsi que du segment initial du segment de l’aorte par un tube en dacron valvulé (avec une valve mécanique ou biologique).
  • Si la valve aortique est saine : remplacement de l’aorte par un tube droit en dacron.
32
Q

Quels sont les différents systèmes de monitoring utilisés aux soins intensifs en post-chirurgie cardiaque? (seulement nommer)

A

Invasif

  1. Lignes intraveineuses
  2. Balance électrolytique et des fluides
  3. Tube de drainage de la poitrine et système de collection des fluides
  4. Équilibre acido-basique
  5. Gaz sanguins
  6. Monitoring hémodynamique
  7. Mesure de la pression veineuse centrale (CVP)
  8. Ballon intra-aortique compteur de pulsations
  9. Mesure de PIC

Non- invasif

  1. Monitoring ECG
  2. Évaluation de l’activité cérébrale et de l’état d’éveil
  3. Évaluation neuromusculaire
  4. Évaluation cognitive
  5. Évaluation de la douleur
33
Q

Quel est le rôle des lignes intraveineuses comme système de monitoring utilisé aux soins intensifs en post-chirurgie cardiaque? (description et rôles)

A
  • Situé dans les veines superficielles des patients, souvent au dos de la main.
  • Souvent mises avant l’arrivée du patient aux soins intensifs (si le patient est passé par l’urgence).
  • Voie immédiate pour les fluides, les électrolytes, la nutrition et la médication.
34
Q

Quel est le rôle de la balance électrolytique et des fluides comme système de monitoring utilisé aux soins intensifs en post-chirurgie cardiaque? (description et rôles)

A
  • Lorsque la régulation normale de la prise, de l’utilisation et de l’excrétion de fluide est perturbée, il en résulte un débalancement de fluides, d’électrolytes et de bases/acides
  • Un déséquilibre mineur peut être corrigé par la modification de la nutrition et des fluides donnés au patient.
  • Un déséquilibre majeur (excès ou déficit) peut être mortel et donc, nécessite une intervention médicale hautement invasive.
  • Les déséquilibres sont reflétés par des excès ou des déficits et sont une distribution anormales des fluides dans le corps.
35
Q

Quelles sont les particularités d’un déséquilibre de la balance électrolytique et des fluides du à l’excès d’électrolytes et de fluides?

A

• EXCÈS : causé par augmentation de l’ingestion et la diminution de la perte de fluides et d’électrolytes.
o Peut se produire suite à une dysfonction rénale (favorisant une ↑ de la rétention des fluides) et une dysfonction respiratoire (favorisant une ↑ de la rétention du CO2)

o Un déséquilibre modéré à sévère de fluide se reflète dans la pression artérielle systémique et dans la pression veineuse centrale.

  • -> Une pression artérielle élevée est indicative d’un excès de fluide.
  • -> Normalement, le pouls jugulaire n’est pas visible 2 cm au-dessus de l’angle sternal chez un patient assis à 45°, si un pouls jugulaire est noté, cela peut être un signe d’excès de liquide.

o Un patient peut prendre plusieurs kilogrammes avant que l’œdème devienne apparent –> signe d’excès de fluide.

o Lors d’excès : diminution de l’hématocrite et des électrolytes –> Hémodilution.

o Traitement pour un excès : Contrôle de la prise de fluide, diurétique, diurèse normale.

36
Q

Quelles sont les particularités d’un déséquilibre de la balance électrolytique et des fluides du à un déficit d’électrolytes et de fluides?

A

• DÉFICIT : souvent causé par une diminution de l’ingestion de fluides et de nourriture.
o Un déficit résulte d’échange anormaux de fluide entre le liquide intravasculaire et extravasculaire.

o La diaphorèse (sueur), plaie, diarrhée, vomissement, hémorragie, œdème –> sont tous des sources de perte de fluide et d’électrolytes.

o Un déficit de fluide intravasculaire de 15% à 25% doit se développer avant que la pression sanguine ne diminue significativement.

o Remplacement du fluide :

  • -> Du sang complet est préférable pour remplacer une perte de sang.
  • -> Du plasma, de l’albumine et des amplificateurs de volume tel le Dextran peuvent être utilisés pour substituer la perte de sang et rétablir le volume sanguin (entraine une augmentation du volume de plasma via l’augmentation de la pression osmotique –> attire l’eau dans les vaisseaux).
  • -> Le Dextran permet aussi d’augmenter le débit capillaire et de diminuer la viscosité sanguine (donc particulièrement utile pour traiter les chocs).

o Lors de déficit : augmentation de l’hématocrite et des électrolytes –> Hémoconcentration.

o Traitement pour un déficit : Prise orale de fluide, gavage par tube, infusion intra-veineuse ou hyper-alimentation parentérale.

37
Q

Quels sont les signes et symptômes d’un déséquilibre d’électrolytes et de fluides?

A

• Comme l’évaluation de la balance des fluides et des électrolytes est basées sur des données subjectives et objectives, le physiothérapeute doit être alerte à :
o Plaintes de maux de tête.
o Soif.
o Nausées.
o Changements dans la dyspnée, turgescence de la peau et la force musculaire.

• La balance des fluides est tellement importante pour le bien-être physique et cardiorespiratoire que la prise et la sortie de fluides sont enregistrées de façon routinière et sont maintenues à côté du lit.

EXCÈS

  • Tête et cou: Œdème facial, veines du cou distendues
  • Extrémités: Œdème à godet dépendant, Inconfort ressenti à cause du poids des draps sur le corps
  • Peau: Chaleur, humidité
  • Respiration: Dyspnée, orthopnée, toux productive, son de souffle humide
  • Circulation: Hypertension, pouls jugulaire visible à 45⁰ assis
  • Abdomen: Prise de poids, signe de la vague

DÉFICIT

  • Tête et cou: Soif, muqueuses sèches
  • Extrémités: Faiblesse musculaire, picotement
  • Peau: Sécheresse, diminution de turgescence
  • Respiration: Changement dans taux et profondeur de respiration
  • Circulation: Pouls irrégulier, dysrythmie, HTO, tachycardie
  • Abdomen: Crampe abdominale
38
Q

Quel est le rôle du tube de drainage de la poitrine et système de collection des fluides comme système de monitoring utilisé aux soins intensifs en post-chirurgie cardiaque? (description et rôles)

A
  • Larges cathéters placés dans cavité pleurale (6e espace intercostal) pour évacuer les fluides et l’air et pour les drainer dans un réservoir collecteur gradué sur le côté du lit.
  • Le retrait de fluide épais tels le sang et l’exsudat par un drain thoracique est souvent indiqué pour prévenir l’emprisonnement et l’accumulation.
  • Cathéter dans espace pleural –> pour évacuer l’air ou l’exsudat.
  • Cathéter dans médiastin –> pour évacuer le sang (après une chirurgie à cœur ouvert).
  • On peut ajouter un 3e réservoir, qui sert de régulateur de pression et qui est attaché à la succion.
  • La quantité d’exsudat collecté dans le réservoir est mesurée à chaque heures ou plus souvent si le patient perd une quantité considérable de fluide ou moins que la quantité prédit. Cette information est notée dans l’estimation équilibre-fluides.
  • Le système de drainage devrait toujours à la verticale et sous le site d’insertion du tube (garder le contenant sous le niveau du thorax facilite de drainage du fluide et empêche le fluide de retourner dans la cavité du thorax).

• Lorsque le physiothérapeute mobilise un patient :
o Il doit noter tout changement de quantité/qualité de l’exsudat avant, pendant et après les changements de position.
o Il doit demeurer alerte lorsqu’il mobilise un patient → une détresse respiratoire soudaine et/ou douleur peuvent indiquer un pneumothorax.
o Si un tube est délogé par accident –> compresser le site immédiatement et appeler l’infirmière.

39
Q

Quel est le rôle de l’équilibre acido-basique comme système de monitoring utilisé aux soins intensifs en post-chirurgie cardiaque? (description et rôles)

A
  • Le contrôle de l’équilibre acido-basique est assuré par la régulation de la concentration des fluides en ions H+.
  • pH normal : 7.35-7.45 (< 7.35 –> Acidose / > 7.45 > Alcalose / < 6.8 ou > 8 –> mort).

• L’équilibre est contrôlé par plusieurs systèmes de tampons régulateurs :
o HCO3-
o Phosphate
o Systèmes de protéines-tampon

• Ces systèmes travaillent de façon très rapide pour prévenir des changements momentanés dans le pH.

• On normalise le pH en altérant la composante qui n’est pas premièrement affectée (si la cause est respiratoire –> compensation métabolique et vice-versa).
o Les poumons compensent pour des problèmes métaboliques (en quelques heures).
o Les reins compensent pour des problèmes respiratoires (en quelques jours).

40
Q

Quels sont les signes et symptômes communs d’un acidose respiratoire?

A
  • Hypercapnie (↑ CO2)**
  • Hypoventilation**
  • Mal de tête
  • Perturbation visuelle
  • Confusion
  • Somnolence
  • Coma
  • Diminution des réflexes tendineux
  • Hyperkaliémie (↑ potassium)**
  • Fibrillation ventriculaire (secondaire à l’hyperkaliémie)
41
Q

Quels sont les signes et symptômes communs d’un alcalose respiratoire?

A
  • Hypocapnie (↓ CO2)**
  • Étourdissements
  • Engourdissements/picotements des doigts
  • Tétanie
  • Convulsions
  • Hypokaliémie (↓ potassium)**
  • Dysrythmies cardiaques (secondaire à l’hypokaliémie)
  • Hyperexcitabilité neuromusculaire**
42
Q

Quels sont les signes et symptômes communs d’un acidose métabolique?

A
  • Déficit en bicarbonate (↓ HCO3-)**
  • Hyperventilation**
  • Mal de tête
  • Monotonie mentale
  • Respirations profondes**
  • Stupeur
  • Coma
  • Hyperkaliémie (↑ potassium)**
  • Dysrythmies cardiaques (secondaire à l’hyperkaliémie)
43
Q

Quels sont les signes et symptômes communs d’un alcalose métabolique?

A
  • Excès de bicarbonate (↑ HCO3-)**
  • Respirations diminuées**
  • Confusion mentale
  • Vertige
  • Engourdissements/picotements des doigts
  • Tics musculaires
  • Tétanie
  • Convulsion
  • Hypokaliémie (↓ potassium)**
  • Dysrythmies cardiaques (secondaire à l’hypokaliémie)
  • Hyperexcitabilité neuromusculaire**
44
Q

Quel est le rôle des gaz sanguins comme système de monitoring utilisé aux soins intensifs en post-chirurgie cardiaque? (description et rôles)

A
  • L’analyse de la composition du sang artériel et veineux fournit de l’information vitale sur la fonction respiratoire, cardiaque et métabolique.
  • L’analyse des gaz sanguins est faite chaque jour, à l’aide d’une ligne artérielle.
  • Pourrait être contre-indiqués chez les patients anémiques (prises de sang fréquentes).
  • Permet de mesurer la présence de:
  • -> Saturation artérielle – SaO2
  • -> Saturation d’O2 veineux (SVO2)
  • -> Hypoxémie
  • -> Hyperoxie
  • -> Hypocapnie
  • -> Hypercapnie
45
Q

Qu’est-ce que la saturation artérielle comme gaz sanguins et de quelle manière est elle évaluée?

A

Proportion d’hémoglobine liée à l’O2.
• Peut être monitorée de façon non-invasive par un oxymètre pulsé (SpO2).
• Oxymètre pulsé est utile pour évaluer l’efficacité de la ventilation mécanique, l’effet de l’anesthésie et du traitement.
• Évaluer avant, pendant et après les interventions en physio (mobilisation, exercice, les changements de positions et d’autres interventions thérapeutiques).
• Moins valide si : Pauvre perfusion périphérique, extrémités froides ou peau pigmentée.

46
Q

Qu’est-ce que la saturation d’O2 veineux comme gaz sanguins et que peut-elle nous indiquer?

A
  • Valeur normale : 75% (danger si < 60%, si la valeur descend de 10% pendant plusieurs minutes ou si > 80%).
  • Bon indicateur de la livraison d’O2 aux tissus et de son utilisation au niveau du tissu.
  • Renseigne sur la fonction du myocarde.
  • Outil pour titrer la pression le support expiratoire finale positif.
  • SVO2 élevé commun lors : Shunt G –> D, hypothermie, hyperoxie, anesthésie, intoxication à la cyanure, septicémie et une paralysie induit par de la drogue.
  • Indicateur non spécifique de l’efficacité du transport d’O2. Une saturation anormale veineuse n’indique pas où est le problème.
  • Peut fluctuer de ± 6% chez patients aux soins intensifs en réponse aux traitements et à l’activité routinière.
47
Q

Qu’est-ce que l’hypoxémie, comment peut-elle varier et quels sont les mécanismes de compensation associés?

A
  • Diminution de la quantité d’O2 dans le sang.
  • La santé, l’âge et la position du corps sont des facteurs qui réduisent la quantité d’oxygène dans le sang.
  • Chez personne âgée, la PaO2 est : 110-0.5 × (âge).
  • Jeune adulte, PaO2 –> entre 90 et 100 mm Hg en position debout.
  • Jeune adulte, PaO2 –> entre 85 et 95 mm Hg en DD.
  • Jeune adulte, PaO2 –> entre 70 et 85 mm Hg lors du sommeil.
  • L’effet des positions est accentué chez les personnes âgées, les fumeurs et chez les personnes avec des pathologies.
  • Même si le cerveau est protégé de l’hypoxémie par des mécanismes d’autorégulation, un PaO2 de moins de 60 mm Hg produit des signes de dépression marquée du système nerveux central, reflétant son extrême sensibilité à l’hypoxie.
  • Mécanisme de compensation primaires : augmentation du débit cardiaque, augmentation de la perfusion au niveau des organes vitaux, polycythémie à long terme (↑ de la quantité totale d’érythrocytes dans le sang).
  • Mécanisme de compensation secondaires : augmentation de la délivrance en O2 au niveau des tissus en raison de l’acidose des tissus et du métabolisme anaérobique.

Do2 et Vo2 et leurs constituants peuvent être mesurés directement ou indirectement par un calorimètre

48
Q

Quels sont les signes et symptôme de l’hypoxémie associées aux différentes mesures de PaO2?

A
  • 80-100 mm Hg: Normal.
  • 60-80 mm Hg: Tachycardie modérée*, apparition possible de détresse respiratoire.
  • 50-60 mm Hg: Malaise, étourdissements, nausées*, vertiges, jugement altéré, incoordination, agitation, ↑ ventilation minute.
  • 35-50 mm Hg: Confusion marquée, dysrythmie cardiaque, respiration laborieuse.
  • 25-35 mm Hg: Arrêt cardiaque, ↓ flux sanguin rénal, ↓ excrétion d’urine, acidose lactique, faible oxygénation, léthargie, ventilation minute maximale, perte de conscience.
  • < 25 mm Hg: ↓ ventilation minute (2e à la dépression du centre respiratoire).
49
Q

Qu’est-ce que l’hyperoxie et que peut-elle engendrée?

A
  • Augmentation du taux d’O2 dans le sang.
  • Le niveau d’oxygène dans les tissus mous augmente de moins de 10 mm Hg lorsque de l’O2 pure est administrée à une personne en santé.
  • Lorsque des grandes concentrations d’oxygène sont administré, alors l’oxygène remplace le nitrogène dans les aires moins ventilées des poumons –> ce qui entraîne un affaissement des aires avec une diminution de la ventilation-perfusion (atélectasie par manque de nitrogène), et la compliance des poumons est diminuée.
  • Une haute concentration en O2 (fraction d’O2 inspirée plus grande que 50%) peut directement blesser les tissus pulmonaires et bronchiaux.
  • L’effet toxique de l’oxygène est temps-dépendant et concentration-dépendant.
  • Des concentrations très hautes d’oxygène peuvent être toléré jusqu’à 48h. À des concentration d’oxygène inspiré de 50 % et moins, une toxicité cliniquement détectable est rare peut importe la durée de la thérapie.