Troubles De La Personnalité À Composante Psychotique Flashcards

1
Q

Éléments clés du spectre de la schizophrénie selon le DSM

A

Présent(s) nécessairement dans tout les troubles psychotiques

Idées délirantes
- De référence
- De persécution
- Érotomaniaques
- Mégalomaniaques

Hallucinations
- Visuelles
- Auditives
- Kinesthésiques

Discours désorganisé

Comportement moteur anormal ou désorganixé

Symptômes négatifs
- Émoussement de l’affect
- Perte de motivation
- Anhédonie
- Alogie
- Associabilité

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Q

Définition: Trouble délirant (DSM)

A

A. Présence d’une (ou de plusieurs) idées délirantes pendant une durée de 1 mois ou plus.

B. Le critère A de la schizophrénie n’a jamais été rempli. N.B. : Si des hallucinations sont présentes, elles ne sont pas prééminentes et elles sont en rapport avec le thème du délire (p. ex. la sensation d’être infesté par des insectes associée à des idées délirantes d’infestation).

C. En dehors de l’impact de l’idée (des idées) délirante(s) ou de ses (leurs) ramifications, il n’y a pas d’altération marquée du fonctionnement ni de singularités ou de bizarreries manifestes du comportement.

D. Si des épisodes maniaques ou dépressifs caractérisés sont survenus concomitamment, ils ont été de durée brève comparativement à la durée globale de la période délirante.

E. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affection médicale et elle n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental comme l’obsession d’une dysmorphie corporelle ou un trouble obsessionnel-compulsif.

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3
Q

Définition: Trouble psychotique bref (DSM)

A

A. Présence d’un (ou plus) des symptômes suivants. Au moins un des symptômes (1), (2) ou (3) doit être présent
- (1) Idées délirantes
- (2) Hallucinations
- (3) Discours désorganisé
- (4) Comportement désorganisé ou catatonique

B. Au cours d’un épisode, la perturbation persiste au moins un jour mais moins d’un mois, avec retour complet au niveau de fonctionnement prémorbide

C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble dépressif caractérisé ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques, ou un autre trouble psychotique. N’est pas dû aux effets d’une substance ni à une autre affectation médicale.

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4
Q

Définition: Trouble schizophréniforme (DSM)

A

A. Présence d’un (ou plus) des symptômes suivants. Au moins un des symptômes (1), (2) ou (3) doit être present
- (1) Idées délirantes
- (2) Hallucinations
- (3) Discours désorganisé
- (4) Comportement désorganisé ou catatonique
- (5) symptômes négatifs

B. Un épisode du trouble dure au moins 1 mois mais moins de 6 mois

C. Un trouble schizoaffectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés

D. La perturbation n’est pas due aux effets d’une substance ni à une autre affectation médicale

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5
Q

Définition: Schizophrénie (DSM)

A

A. Deux ou plus parmi les symptômes suivants, chacun devant être présent dans une proportion significative de temps au cours d’une période d’un mois (ou moins en cas de traitement efficace). Au moins un des symptômes (1), (2) ou (3) doit être présent
- (1) Idées délirantes
- (2) Hallucinations
- (3) Discours désorganisé
- (4) Comportement désorganisé ou catatonique
- (5) symptômes négatifs

B. Durant une proportion significative de temps depuis le début du trouble, le niveau de fonctionnement dans un domaine majeur tel que le travail, les relations interpersonnelles ou l’hygiène est passé de façon marquée en dessous du niveau atteint avant le début du trouble.

C. Des signes continus du trouble persistent depuis au moins 6 mois. Pendant cette période, les symptômes du critère A doivent avoir été présents pendant au moins un mois.

D. Un trouble schizoaffectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés

E. La perturbation n’est pas due aux effets d’une substance ni à une autre affectation médicale

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6
Q

Quelle est la différence en terme de durée entre le trouble psychotique bref, le trouble schizophréniforme et la schizophrénie? (DSM)

A

Psychotique bref: min 1 jour, max moins d’un mois

Schizophréniforme: min plus d’un mois, max moins de 6 mois

Schizophrénie: min plus de 6 mois, diagnostic à vie

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7
Q

En quoi le DSM et le PDM se distinguent par rapport à leur point de vue sur le trouble de personnalité schizotypique?

A

DSM: C’est un trouble
A. Mode général de déficit social et interpersonnel marqué par une gêne aiguë et des compétences réduites dans les relations proches, par des distorsions cognitives et perceptuelles, et par des conduites excentriques.

PDM: C’est un marqueur de sévérité de la pathologie schizoïde.
Le PDM ne reconnaît pas la schizotypie comme étant en soi un trouble de personnalité, mais plutôt comme un marqueur de sévérité
«Plus la présentation du patient est schizotypique, plus le niveau de sévérité est élevé (nous voyons la schizotypie comme un trait commun des pathologies schizoïdes et pas comme un type de personnalité)­».

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8
Q

Définition: TP Schizotypique (DSM)

A

A. Mode général de déficit social et interpersonnel marqué par une gêne aiguë et des compétences réduites dans les relations proches, par des distorsions cognitives et perceptuelles, et par des conduites excentriques.

Ex.: Idéation méfiante ou persécutoire, Absence d’amis proches ou de confidents en dehors des parents du premier degré, Anxiété excessive en situation sociale

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9
Q

Définition: Style schizotypique (PDM)

A

Le PDM ne reconnaît pas la schizotypie comme étant en soi un trouble de personnalité, mais plutôt comme un marqueur de sévérité

«Plus la présentation du patient est schizotypique, plus le niveau de sévérité est élevé (nous voyons la schizotypie comme un trait commun des pathologies schizoïdes et pas comme un type de personnalité)­».

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10
Q

Définition: Trouble de personnalité paranoïaque (DSM)

A

A. Méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres de sorte que leurs intentions sont interprétées comme malveillantes

Distinguer du trouble délirant ici car ce n’est pas nécessairement délirant. C’est constant et c’est intégré dans la structure psychique de la personne.

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11
Q

Éléments centraux du style paranoïaque (PDM)

A

Éléments centraux:
- Conflit principal -> Attaquer l’autre vs être attaqué par un “autre” humiliant
- Affects principaux -> peur, honte, rage, mépris
- Pensée pathologique à propos de soi -> “Je suis constamment en danger”
- Pensée pathologique à propos des autres -> “le monde est rempli de potentiels agresseurs”
- Défenses principales -> projection, identification projective, déni, formation réactionnelle

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12
Q

Niveau d’organisation du style paranoïaque

A

Les patients paranoïaques peuvent être retrouvés à un niveau d’organisation psychotique ou limite (donc à différents degrés de sévérité)

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13
Q

Définition: Style paranoïaque (PDM)

A

En raison de leurs expériences marquées par la honte et l’humiliation, ces patients s’attendent à être humiliés par les autres et pourraient attaquer l’autre en premier, dans le but d’éviter la tension liée à l’attente de l’attaque inévitable provenant des autres. Ces attentes par rapport aux autres créent une attitude de suspicion et d’hypervigilance.

Leur personnalité est organisée autour des thèmes du pouvoir et du danger

Il peut exister une angoisse conflictuelle entre la solitude (peur d’être attaqués par surprise, ou encore que leurs émotions aient détruit les autres) vs les relations (peur d’être utilisés ou détruits par les autres).

Les expériences cliniques attestent de la rigidité de la pathologie paranoïaque. Le contre-transfert du thérapeute peut être intense, reflétant les émotions désavouées du patient, comme l’impuissance, la terreur, ou la sensation d’être constamment critiqué par le patient.

Importance de maintenir une attitude respectueuse avec le patient ; de maintenir la communication et l’utiliser comme une force ; de fournir des informations factuelles lorsque les patients nous posent une question à ce sujet

Il est recommandé de ne pas être trop chaleureux ou sollicitant, ces attitudes pouvant faire craindre une importante régression et une suspicion importante à l’égard des intentions du thérapeute.

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14
Q

Définition: Trouble de personnalité schizoïde (DSM)

A

A. Mode général de détachement par rapport aux relations sociales et de restriction de la variété des expressions émotionnelles dans les rapports avec autrui

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15
Q

Niveaux d’organisation du style schizoïde? (PDM)

A

Peuvent être retrouvés à tous les niveaux d’organisation (psychotique, limite, névrotique)

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16
Q

Éléments centraux du style schizoïde (PDM)

A

Éléments centraux:
- Conflit principal -> peur de la proximité vs désir de proximité
- Affects principaux -> souffrance émotionnelle générale lorsque trop stimulés ; intensité des affects ++ qui amène la personne à vouloir les supprimer
- Pensée pathologique à propos de soi -> “La dépendance et l’amour sont dangereux”
- Pensée pathologique à propos des autres -> “Le monde social est envahissant et engloutissant”
- Défenses principales -> retrait (withdrawal), autant physique que psychologique. Aussi appelé «repli autistique»

17
Q

Définition: Style schizoïde (PDM)

A

Les individus qui reçoivent un diagnostic DSM de schizoïdie sont souvent caractérisés par des déficits sévères dans leurs capacités et ressources psychologiques de base (pauvreté du monde interne et des représentations, particularités interpersonnelles, dans l’expérience émotionnelle, et dans les processus de pensée). Certains peuvent avoir des manifestations sous-cliniques de troubles schizophréniformes, avec une prédominance de symptômes négatifs.

Bien que cette version déficitaire soit plus familière pour les cliniciens, les psychodynamiciens ont observé une psychologie différente à laquelle ils ont associé le terme «schizoïdie». Ce type de personnalité n’est pas caractérisé par la pauvreté intérieure des cognitions et des affects qui est typiquement associée avec le diagnostic du DSM. Leur construction psychologique devrait plutôt être comprise comme étant basée sur un conflit, plutôt que comme étant basée sur un déficit.

Les individus avec un style de personnalité schizoïde craignent l’engouffrement, l’enchevêtrement, l’intrusion et la sur-stimulation – des dangers qui sont associés à la proximité relationnelle. Ils peuvent apparaître détachés, ou alors agir de façon adéquate en relation mais en étant en réalité plus préoccupés par leur monde interne que par le monde social extérieur. Certains individus se retirent dans un mode de vie solitaire, allant jusqu’à un style de vie reclus (hermit-like reclusiveness) ; d’autres se retirent d’une façon plus psychologique, dans une vie psychique fantasmatique.

Bien que les individus avec un fonctionnement schizoïde sévère, particulièrement ceux de style schizotypique, puissent sembler complètement indifférents à l’acceptation sociale ou au rejet, cette apparente indifférence devrait être considérée comme une façon d’établir une distance tolérable entre eux et les autres plutôt que comme une incompréhension des attentes sociales. En ce sens, ils diffèrent significativement des individus avec un trouble du spectre autistique.

Les patients schizoïdes peuvent bénéficier d’une thérapie qui permet à la fois une intimité relationnelle tout en respectant leur besoin d’espace personnel. Ils peuvent exprimer plus facilement leur expérience émotionnelle via des métaphores, ou en faisant référence à de l’art, à la littérature, ou des domaines pour lesquels ils entretiennent une passion / un intérêt particulier (p.ex les jeux vidéos). Dans certains cas, particulièrement pour ceux dont la schizoïdie est basée sur un déficit et non sur un conflit, ils peuvent ne pas être conscients du lien entre les sujets dont ils discutent et leur monde affectif.

Les personnes schizoïdes sont souvent considérées comme des solitaires et ont tendance à se sentir plus à l’aise seules qu’avec les autres. En même temps, elles peuvent ressentir un profond désir de proximité et avoir des fantasmes élaborés sur l’intimité émotionnelle et sexuelle.

18
Q

Quelle est la différence entre les deux styles de schizoïdie suivants: schizoïdie déficitaire VS schizoïdie conflictuelle?

A

La littérature est ambivalente à savoir si la schizoïdie devrait être comprise comme un conflit (entre besoins de rapprochement et de distance) ou comme un déficit (arrêt développemental ayant entravé l’accomplissement des relations interpersonnelles). Nous suspectons que ces deux formes de schizoïdie pourraient exister sur l’ensemble du continuum d’organisation de la personnalité (psychotique, limite et névrotique) ; la version “conflictuelle” serait alors plus caractéristique des individus ayant un meilleur niveau d’organisation.

Psychotique = déficitaire
Limite = conflictuelle

19
Q

Comment le PDM critique-t-il le style schizoïde (PDM)/ Trouble de personnalité schizoïde (DSM) dans le DSM?

A

La généralisation du DSM à l’effet que les individus avec un diagnostic de personnalité schizoïde feraient rarement l’expérience d’émotions fortes n’est pas soutenue par les expériences cliniques ni la recherche. Certains patients schizoïdes ressentent des émotions d’une intensité tellement dévastatrice que cela requiert le détachement que l’on observe chez eux, afin de pouvoir endurer ces états. S’ils sont organisés à un degré psychotique ou limite de bas niveau, ils peuvent montrer des signes de troubles de la pensée ou d’anxiété persécutoire.