Toxicologie : la lutte contre les intoxications Flashcards
Les traitements symptomatiques
- Il est instauré systématiquement et en priorité afin de
maintenir les fonctions vitales de l’organisme. - Ce sont des mesures thérapeutiques non spécifiques. Il faut évaluer très rapidement les fonctions respiratoires (intubation et ventilation seront pratiquées) et cardio-vasculaires (massage cardiaque).
- Ce traitement consiste essentiellement à maintenir la
liberté des voies aériennes, si l’état de l’intoxiqué le
nécessite, on mettra en place une ventilation assistée, un monitorage cardiaque, une correction des perturbations hémodynamiques, etc..
Les traitements par antidotes
- Le but est d’empêcher l’action du toxique lorsque l’état clinique du patient est stabilisé.
Cela ne peut être institué que pour des intoxications bien définies. - Exemple . dans le cas d’un surdosage par le paracétamol qui entraîne une hépatite cytolytique, on va utiliser un antidote spécifique, le N acetylcysteïne, de façon précoce afin de neutraliser le produit avant qu’il n’atteigne sa cible et ne produise une action cytolytique.
LA PHARMACOVIGILANCE
Définitions
Pharmacovigilance
Est l’ensemble des technique d’identification, d’évaluation et de prévention du risque d’effet indésirable grave ou non grave des médicaments mis sur le marché. On assure ainsi une surveillance permanente de la sécurité des médicaments.
Un effet indésirable
Réaction nocive et non voulu a un médicament, se produisant aux posologies normalement utilisé chez l’Homme pour la prophylaxie, le diagnostic ou le traitement d’une maladie ou pour la restauration la correction ou la modification d’une fonction physiologique ou résultant d’un mésusage du médicament ou produit.
Un effet indésirable grave
C’est un effet indésirable létal ou susceptible de mettre la vie en danger ou entrainant une invalidité ou une incapacité importante ou durable ou prolongeant ou provoquant une hospitalisation ou se manifestant par une anomalie ou une malformation congénitale.
Un effet indésirable inattendu
Dont la nature, la sévérité, l’évolution ne correspond pas aux informations contenus dans les RCP (résumé caractéristique du produit)
Un mésusage
Utilisation non conforme au RCP
Un abus
Usage excessif, intentionnel, persistant, sporadique de médicaments accompagnés de réaction physique ou psychologique nocive
Etudes de sécurité après AMM
étude conforme aux dispositions de l’AMM, dans le but d’identifier ou de quantifié un risque relatif à la sécurité d’emploi d’un médicament autorisé
Une notification
C’est la transmission de l’effet indésirable présumé d’un médicament au CRPV (centre régional de pharmaco vigilance)
Un notificateur
Est un professionnel de santé ayant constaté un effet indésirable présumé d’un médicament qu’il transmet au CRPV via une fiche de recueil d’effet indésirable
But de la pharmacovigilance
- La pharmacovigilance est la surveillance des médicaments et la prévention du risque d’effet indésirable résultant de leur utilisation, que ce risque soit potentiel ou avéré.
- Elle repose sur o Le recueil basé sur la notification spontanée des effets indésirables par les professionnels de santé, les patients et associations agréées de patients et les industriels avec l’appui du réseau des 31 centres régionaux de pharmacovigilance.
- L’enregistrement et l’évaluation de ces informations.
- La mise en place d’enquêtes ou d’études pour analyser les risques, la participation à la mise en place et au suivi des plans de gestion des risques
- L’appréciation du profil de sécurité d’emploi du médicament en fonction des données recueillies. La prise de mesures correctives (précautions ou restriction d’emploi, contre-indications, voire retrait du produit) et la communication vers les professionnels de santé et le public.
- La communication et la diffusion de toute information relative à la sécurité d’emploi du médicament La participation à la politique de santé publique de lutte contre la iatrogénie médicamenteuse.
- La pharmacovigilance s’appuie sur une base réglementaire nationale et européenne : lois, décrets, directives, bonnes pratiques de pharmacovigilance publiées par arrêté.
Organisation
Le système national de pharmacovigilance comprend :
- Un échelon national l’Agence Nationale de Sécurité du
Médicament et des produits de santé (ANSM). LIANSM est l’autorité compétente en matière de pharmacovigilance. Elle veille à la sécurité de l’emploi des médicaments et contribue à leur bon usage.
- L’ANSM assure la mise en œuvre et coordonne le système national de pharmacovigilance.
- Ce système national s’intègre dans une organisation européenne pour l’autorisation et la surveillance des médicaments (lien avec la pharmacovigilance européenne).
Cette veille sanitaire repose sur :
- Le signalement des effets indésirables par les professionnels de santé et les industriels.
- Le recueil, l’exploitation et l’évaluation de toute information concernant le risque d’effets indésirables.
- La réalisation d’études ou de travaux concernant la sécurité d’emploi des médicaments.
La mise en place d’actions nécessaires à l’exercice de la pharmacovigilance La prise de mesures correctives ou préventives.
Son rôle consiste notamment à :
- Évaluer toutes les déclarations d’effets indésirables qui lui parviennent.
- Informer les professionnels de santé des procédures et des recommandations établies.
- Coordonner l’activité des centres régionaux de pharmacovigilance.
- Mettre en place des groupes de réflexion scientifique et méthodologique
- Etre en liaison permanente avec les autres directions de l’ANSM et, en particulier, le Comité de coordination des vigilances, les autres Unités de vigilance (matériovigilance, hémovigilance, réactovigilance, biovigilance…)
Un échelon régional . les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV)
Rôle des centres régionaux de pharmacovigilance :
- La mission générale des Centres Régionaux de PharmacoVigilance (CRPV) est de surveiller, d’évaluer et de prévenir les risques médicamenteux potentiels ou avérés et de promouvoir le bon usage du médicament.
- Il existe 31 CRPV répartis sur toute la France. Les CRPV sont au coeur du système de déclaration puisque qu’ils assurent le recueil et la transmission des effets
indésirables à l’ANSM.
- Ils sont chargés de remplir une mission d’expertise au sein du système national de pharmacovigilance en conduisant les enquêtes de pharmacovigilance et/ou en
assurant une évaluation de dossiers (demande d’AMM, demande de modification de l’information…)
- Ils assurent également une mission d’information en matière de pharmacovigilance, notamment en renseignant les professionnels de santé et en participant à leur formation et en faisant remonter les informations portées à leur connaissance au niveau de l’ANSM (usage abusif, mésusage, produit défectueux…)
Les autres acteurs
- Les professionnels de santé.
- Les patients et/ou les associations de patients.
- Les entreprises du médicament