Texte 3, “Le Mal” Flashcards
les mouvements du texte.
Mouvement 1 : v1-6 : dénonciation violente de la guerre
Mouvement 2 : v7-8 : L’éloge de la Nature
Mouvement 3 : v9-14 : Le cri de révolte contre Dieu et l’Eglise
Mouvement 1 :
Rimbaud entreprend de souligner la violence aveugle de la guerre.
Dans le premier quatrain il y a 2 subordonnés circonstanciel de temps ainsi qu’un subordonné relative. Cela crée un rythme pensant, solennel, encore accentué par le mètre utilisé : l’alexandrin(, le mètre le plus solennel).
La violence meurtrière des combats, mise en avant par:
-les armes personnifiées; elles agissent d’elles même. ex “les crachats”, “sifflent”.
-allitération en r qui accentue encore le caractère brutal de l’affrontement
-emploi du présent, il actualise, fait vivre la scène
-Hyperboles : “tout le jour” ; “l’infini du ciel bleu”
ici on peut remarquer la présence du temps (“tout le jour” et de l’espace “l’infini du ciel bleu”)
-Couleurs : elles contrastent avec […], couleurs très vives (“écarlate”, “rouge”)
-Soldat : Ils ne sont jamais individualisés, ils sont anonymisés, ils sont réduits à une masse.
Les soldats n’existent que collectivement : “bataillons en masse”
Ce n’est que les couleurs, un indicateur minime; dérisoire, qui distingue les soldats
2eme partie du vers (dans le premier mouvement):
Majuscule à “Roi”, terme générique pour désigner les puissants, quels qu’ils soient.
C’est une majuscule ironique, il y a une impression de respect mais Rimbaud en prend le contrepied.
Rimbaud méprise ces rois car ils méprisent leurs soldats. Le mot “raille”, très fort, montre que le roi se moque de la mort des soldats.
Le vers 4 se termine par une hyperbole : c’est une image apocalyptique; les combats anéantissent des bataillons entiers.
phrases générales sur les v5-6
Les v5-6 débutent aux aussi sur 2 propositions circonstancielles de temps, coordonnées par “et”. L’effet produit est le même; il alourdit davantage l’ambiance et retarde encore l’arrivée de la proposition principale.
v5 :
il y a un accent sur la folie épouvantable, c’est une hyperbole soulignée par sa place, avec une virgule juste après; et souligné par un hiatus (= cacophonie), le caractère de la folie.
Le vers 6
Le vers 6 se termine par une hyperbole “un tas fumant”, résultat ultime de la guerre; les hommes deviennent un tas fumant-> carnage, réaliste et brutal ; insiste sur la violence. Le mot broie est souligné par un contre rejet.
Première synthèse
Les 6 premiers vers sont une attaque très virulente contre la guerre qui est absurde, injuste et d’une extrême violence.
Mouvement 2 :
v7-8 : L’éloge de la nature
Cette partie est une incise qui tranche complètement avec le reste du poème.
Il y a deux apostrophes dans ces 2 vers
1ere apostrophe : Rimbaud s’adresse aux soldats qui sont plaint ; le mot“pauvre” tranche avec le vocabulaire très violent utilisé précédemment.
2eme apostrophe : La nature apparaît comme une mère créatrice, figure contrastant avec le roi. Cela prépare l’apparition des mères du dernier tercet et s’oppose aux figures masculines moqueuses (“Roi” et “Dieu”).
Mouvement 2 : l’éloge de la nature
comment est décrit la nature?
La nature est belle, harmonieuse (énumération v7), innocente; des caractéristiques s’opposant radicalement aux champs de bataille. La nature est sacrée, divinisée : “saintement” Il y a un usage très […] du verbe faire; au v8, on emploie le même verbe que le v6 mais maintenant il est au passé simple (au présent v6). Le Roi défait, détruit ce que la nature crée.
Il y a l’utilisation du vocatif “ô”, qui montre le respect porté, la connivence avec la nature.
Mouvement 3 :
Cris de révolte contre Dieu et l’Eglise
Mouvement 3 : Cris de révolte contre Dieu et l’Eglise
Contre qui Rimbaud dit sa colère?
Rimbaud dit sa colère envers l’Eglise
On commence le premier tercet par un tiret qui présente Dieu comme un imposteur, totalement indifférent au sort des hommes
En effet ce poème établit un rapport de simultanéité, souligné par l’anaphore “Tandis que”; entre les combats meurtriers et la satisfaction béate de Dieu, qui se lasse […] par l’Eglise.
L’article indéfini “un” montre un détachement de Rimbaud, son mépris contre cette figure dans laquelle on comprend qu’il ne croit pas. La phrase “Il est un Dieu” est en monosyllabe qui sonne comme une accusation. La proposition relative “Qui rit” fait écho au v3 “Qui les raille”; c’est une manière de rappeler la collusion entre l’Eglise et l’Etat.
Mouvement 3 : Cris de révolte contre Dieu et l’Eglise
Les péchés capitaux de Dieu
Le premier est la paresse v11 : au lieu d’agir, il s’endort dans le confort de son Eglise. On peut également repérer une assonance en ‘an’, qui est un son terme, montrant que Dieu somnole.
Le deuxième péché dont il est coupable est l’avarice. Dieu se moque alors qu’il vit dans un endroit luxueux : “nappes damassées” ; “encens” ; “les grands calices d’or”, les mots grand et or soulignent la valeur de cet objet. On voit de manière évidente à la fin que ce Dieu ne se réveille que lorsqu’on lui donne de l’argent
Mouvement 3 : Cris de révolte contre Dieu et l’Eglise
Les victimes de la guerre
Rimbaut éprouve de la compassion pour les mères désespérées qui viennent chercher une consolation à l’Église. Les 2 derniers vers signalent que le gros sous constitue un énorme sacrifice pour elles. La diérèse à “lié” souligne cela : la pièce est extrêmement précieuse.
Les premières victimes de la guerre, Rimbaud nous le rappelle, de façon indirecte, c’est le peuple.
Conclusion générale :
Dans ce sonnet, la rage de Rimbaud adolescent se déverse contre l’ordre établi qui prend plusieurs formes et qui génère toujours de la souffrance.
Le Mal c’est :
-l’atrocité des morts de la guerre
-l’indifférence du Roi (face à ces morts)
-Le scandale d’une religion hypocrite (qui soutient ce Roi)
-Le scandale de l’indifférence du Dieu égoïste et avide.
Ouverture
Ouverture : Rimbaud s’inscrit dans la droite ligné de Victor Hugo qui m dans les Châtiments (1853), clamait sa révolte contre Napoléon III, qu’il a surnommé “Napoléon le petit” (dans la même veine politique que Rimbaud)