Texte 1 (Zones) Flashcards
Mouvements du texte (Ne pas hésiter à êtres “lourd”, se répéter)
v 1-10: L’opposition entre le passé et le présent
v 11-24: Évocation du monde moderne
Étape 1:
v 1-10, La confrontation du passé et du présent
v1:
Effet de surprise immédiat: L’expression “À la fin” ouvre le recueil alors qu’elle sonne comme une conclusion, le lecteur ne sait pas à quoi Apollinaire a pensé pour aboutir à celle- ci. Cette expression (“À la fin”), est plutôt familière, comme à l’oral. Il y a un tutoiement mais on ne sait pas qui est ce ‘tu’, on pense donc qu’il est adressé soit au lecteur directement soit à l’auteur qui serait dans une sorte de dédoublement, il prendrait du recul sur lui-même.
On rompt avec le lyrisme auquel a été habitué dans la poésie. C’est un monostiche →strophe composé d’un seul vers; il est donc séparé du reste du poème, c’est donc le refus d’une forme ancienne. Ce premier vers est un alexandrin parfait, il n’est composé que de mots d’une syllabe, (monosyllabe), avec un seul mot de trois syllabes : ancien qui est accentué avec la diérèse (an-ci-en) et crée une rupture dans un passé dont on ne veut plus.
Le v2
Le v2 confirme cette rupture, [mise en application], métaphore philé surprenante avec la tour Eiffel qui devient une bergère qui garde un troupeau (les ponts).
Paris est resserré autour de la Tour Eiffel, symbole de modernité. L’auteur fait un éloge de la Tour Eiffel et abandonne la poésie campagnarde au profit de la ville, urbaine.
La rime ancien/ce matin vient opposer ces deux mots pour symboliser le début d’une poésie nouvelle.
v3
v3 retour du tutoiement: on comprend que le tutoiement concerne Apollinaire qui rejette la culture classique, rejet du néo classicisme : il est nécessaire d’écrire différemment.
v 4-6
v 4-6 terset volontairement provocateur:
-Les automobiles, modernes par excellence, sont associés au passé, sans doute du fait de leur forme
-La religion, qualifiée de moderne, ce qui est paradoxal puisque la religion chrétienne à plus de 2000 ans.
On aperçoit donc un goût du paradoxe chez Apollinaire. Il y a une comparaison de la religion avec des hangars, le fait que le sentiment religieux, le profane et le sacré soit comparé et dit similaire est également étonnant.
Dans les vers 7 à 10
, identifie presque la religion à l’industrielle, hymne, avec le vocatif “ô” , qui a une valeur laudative et qui célèbre la modernité du Christianisme : parallèle avec le v2, amplifie cet effet de modernité. On peut également ajouter que la majuscule du C dans Christianisme anoblit la religion, la rendant d’autant plus importante.
v8
v8 Pape X : réactionnaire qui est qualifié de le plus moderne. ce qui est paradoxal. Ici, Apollinaire retient le rapport à l’aviation du pape, ce qui est un autre choix très étonnant
v9-10:
v9-10: on rebascule vers le tutoiement pour désigner Apollinaire(ce qui est un nouvelle fois surprenant), la thématique est identique mais l’énonciation, le registre varie donc.
Il y a une personnification des fenêtres qui nous annonce une menace qui sera évoquée dans la suite du poème (pas dans les vers 1-24).
synthèse 1
synthèse:
Il apparaît dans cette 1ere étape qu’Apollinaire rejette le passé au profit de la modernité
J’en arrive donc à la 2eme étape qui évoque le monde moderne
2eme Étape
v11-24: Évocation du monde moderne:
v-11:
Surprise: visuellement on groupe l’étape 1 et 2 dans la même strophe, on change complètement de thème (abandon de la religion) et ont passe au spectacle de la rue. Le glissement est opéré par le tutoiement et par le fait que le temps ne change pas (on est toujours au présent).
Nouveauté dans les thèmes. Thématique: Apollinaire fait l’éloge, des éléments de la vie quotidiennes, prosaïque, avec l’énumération du v11-12: les prospectus, les catalogues, affiches.. ces éléments deviennent la poésie nouvelle, en plus de les intégrer d’abord, montre que la poésie est accessible pour tous.
Les richesses de ce monde moderne en termes de poésie que se traduisent par l’énumération (déjà évoqué), les hyperboles, le fait qu’il n’y ait pas de ponctuations, montre que Appolinaire est joyeux face à cet univers qui l’entoure, Style d’Apollinaire poésie est partout et Apollinaire écrit avec des termes ‘non recommandé à l’écrit’, ont peut citer: “Il y a” (= il est [..] très simple avec la répétition du il y a (très orale), le présentatif “voilà” (oral elle aussi). Dans le passage : “les affichent qui chantent tout haut”, il y a un sens qui en sollicite un autre, cette expression est une synesthésie(=correspondance), elle associe deux sens, ici, la vue et l’ouïe, correspondant à l’enthousiasme d’Apollinaire
v15-24:
Description d’une rue industrielle
v15 :
utilisation du passé composé, rupture dans l’usage du temps. Apollinaire utilise désormais le pronom personnel “je”. Il met ainsi un terme au dédoublement suggérant que le poète est en paix avec lui-même.
Il évoque une rue industrielle sous un angle positif. “jolis” “neuves” “propres”. Comparaison avec le soleil.
v16-24
(huitin) Le poète détaille la rue : Il met en forme un ballet, une chorégraphie ;
> des figures répétées : v18, 4 fois par jour, du Lundi au Samedi.
> Un décors v21-22
> Une musique, v19 “la sirène”, v 20 “cloches”, v22 “les perroquets qui criaillent.” (=animalisation suggérant une ville animée, pleine de vie).
> Des couleurs : plaques multicolores qui attirent l’œil (synesthésie).
Les énumérations renforcent cet aspect vital, cela rappelle l’esthétique cubiste : les figures se superposent.
Il conclut avec l’antithèse “j’aime la grâce de cette ville industrielle”. (antinomie).
Appolinaire définit une nouvelle forme de beauté qui se définit par sa modernité et son caractère vivant.
v.24 :
valeur type : la rue représente toutes la ville de paris.
seconde Synthèse :
Dans cette deuxième étape, Apollinaire a évoqué le monde moderne à travers la description d’une rue industrielle.
Conclusion générale :
Ce poème est fondamentalement novateur :
-> par son thème : la ville, la tour Eiffel…
-> par son propos : mélange de strates temporelles.
-> par son écriture : absence de ponctuation, vers libre, longueur variée des strophes.
Il s’agit au bout du compte d’un poème manifeste, qui célèbre une nouvelle forme de beauté.
Ouverture
Cette nouvelle esthétique est très proche du cubisme, avec des artistes comme Picasso, les époux Delaunay…
Évocation du mot honte
L’auteur évoque le mot honte qui pourrait être expliqué de plusieurs manières. D’abord on pourrait se dire que l’auteur aurait quelque chose à se reprocher, qu’il se sentirait coupable, d’un autre côté, on pourrait dire que la société rejette/s’éloigne progressivement de la religion. La honte possède une valeur de bilan:opérer un retour en arrière, désire de la confession