Test De Connaissances Flashcards
Induction/ Déduction
- L’induction est un jugement d’inférence par lequel on conçoit une loi générale à partir de l’observation des faits.
- La déduction est le jugement d’inférence logique par lequel, à partir de propositions qu’on appelle des prémisses et qui sont reçues comme universelles et nécessaires, on détermine la vérité d’une autre proposition qu’on appelle la conclusion.
Empirisme/ Idéalisme
*L’empirisme est un courant philosophique selon lequel il n’y a de savoir qu’à partir de l’observation des faits.
*L’Idéalisme est un courant philosophique selon lequel le réel est déterminé par des lois rationnelles si bien qu’il faut et il suffit de penser de façon logique pour dire ce qui est
véritablement.
Universel/ Général
*Est universel ce qui est nécessairement vrai pour une échelle ou un référentiel donné.
Exemple : la théorie de la gravitation de Newton est vraie dans tous les cas et tous les
rapports concevables dans un référentiel galiléen (c’est-à-dire un espace uniforme et à trois dimensions et un temps uniforme et continu). Cependant dès lors que l’on observe des phénomènes à l’échelle sub-atomique (dite échelle de Planck) ou lorsqu’on observe des phénomènes d’énergie ou de vitesse relativistes (s’approchant de la vitesse de la lumière), les lois de Newton ne sont plus vraies.
*Est général ce qui est vrai jusqu’à preuve du contraire ; le général est obtenu par induction,
c’est-à-dire à partir de l’observation des phénomènes.
Remarque : le concept de général peut parfois être employé en lieu et place d’universel. Comme pour tout concept que vous utilisez, c’est à vous de diriger votre lecteur en indiquant dans quel sens vous employez un certain concept, que ce soit dans une dissertation ou une explication de texte.
Médiat/ Immédiat
*Est médiat tout ce qui ne peut être saisi ou qui ne peut exister autrement que par
l’existence d’une autre chose que l’on appelle alors médiation ou médium. Exemple : De ce point de vue la perception d’un objet est médiate car elle n’est possible
que par la médiation des organes sensoriels.
*Est immédiat ce qui se saisit ou existe par soi-même et sans l’intervention d’aucun
élément hétérogène.
Exemple: La conscience de soi, selon Descartes, est immédiate, car elle se saisit elle-même, par elle-même. Nous avons un accès immédiat à nous-mêmes, alors que nous n’avons d’accès que médiat au monde extérieur. L’égalité 1=1 est également immédiate, car elle est vraie par elle-même, on n’a pas besoin de passer par la médiation d’une démonstration pour en établir la vérité.
Nécessaire/ Contingent/ Possible
*Est nécessaire ce qui ne peut être déterminé autrement.
*Est contingent ce qui peut être aussi bien qu’il pourrait ne pas être, c’est-à-dire qui est
sans détermination ou signification.
*Est possible ce qui est logiquement concevable sans être réel.
*Remarque : Il n’est pas rare de faire l’erreur qui consiste à confondre le possible avec le
contingent. Le possible est nécessaire en tant que possible : il est nécessaire que soit j’aie
mon bac, soit je ne l’aie pas, à partir du moment où je le passe. Ce qui est contingent ne relève donc pas du possible, mais de ce qu’il est impossible de déterminer de façon
décisive.
Par exemple : j’ai obtenu mon bac sans le passer.
On pourra aussi remarquer que le possible, dans sa réalisation, peut être contingent :
tant que je n’ai pas passé le bac, je ne sais pas si je l’aurai ou si je ne l’aurai pas. Il est
donc nécessaire que soit je l’aie, soit je ne l’aie pas, mais déterminer l’issue définitive de
cette possibilité (avant les résultats) est impossible car celle-ci est contingente. On
pourra objecter toutefois que je diminue la contingence du résultat à mesure que
j’augmente ou diminue ma préparation à l’examen.
Sensible/ Intelligible
*Le sensible relève de ce qui se saisit par les sens. Le sensible est relatif et singulier. Ainsi
une belle marmite n’est pas belle par elle-même. En effet, comparée à une belle jeune
fille, elle devient un objet grossier.
*L’intelligible est l’ordre des idées et de la pensée et c’est par lui seul que, selon les
idéalistes, la connaissance est possible.
Ressemblance/ Identité/ Unité
*Relève de la ressemblance tout ce qui peut se rapprocher selon des caractéristiques
communes tout en constituant bien deux choses différentes. La ressemblance relève donc d’abord de la différence que l’on transforme en idée abstraite d’une identité fictive. On pourrait donc aussi dire, plus simplement, que la ressemblance est une identité fictive.
*L’identité est le principe formel, c’est-à-dire qui n’a de sens que théorique et abstrait, par
lequel une chose est une et égale à elle-même, à l’exclusion de toute différence. De ce principe dépendent toutes les règles de la logique et des mathématiques.
- L’unité est l’identité de la différence et la différence de l’identité et elle n’a d’existence,
contrairement à l’identité, que concrète. Un pays est de ce point de vue une unité
concrète, puisqu’il forme une identité de différences (un même pays pour des hommes tous différents) en même temps qu’il se détermine comme identité différentielle ou, plus simplement, comme différent des autres pays, d’une part, mais aussi comme constitué de ses différences internes.
Chez Platon ou Descartes, par exemple, l’unité est souvent confondue avec l’identité
formelle. Ainsi pour Descartes l’unité de la conscience ne tient pas dans ses différentes
capacités de désirer, vouloir, sentir, rêver, imaginer, etc., mais dans la seule et unique
saisie de soi par soi-même, laquelle a l’avantage d’être une identité qui est effectivement quelque chose de réel (alors qu’on a vu précédemment que l’identité est une notion abstraite, si bien qu’avec Descartes on peut dire que l’identité pure est). Il faudra donc faire attention au sens qu’un auteur met derrière le mot unité. Souvent les classiques l’utilisent en lieu et place d’identité, c’est-à-dire comme sous catégorie de la quantité, alors que l’unité peut aussi relever de la modalité comme, par exemple, les modes de vie d’une fourmilière qui en font l’unité effective, organique.
Réalité formelle/ Réalité objective
- La réalité formelle est la réalité d’une idée, en tant que manifestation dans ma conscience.
- La réalité objective est l’objet auquel la réalité formelle, ou l’idée, renvoie.
Remarque : Dans la mesure où toute perception d’un objet est une construction de ma conscience à travers la médiation des sens, je n’ai jamais accès à la réalité objective ainsi définie. Mais quid d’autrui ?
Obligation/ Contrainte
*L’obligation est une nécessité de la conscience. Elle se manifeste nécessairement dans ma conscience comme devoir, c’est-à-dire comme règle, mais elle n’exerce aucune contrainte par elle-même. En ce sens l’obligation est nécessaire en droit, mais pas en fait.
*La contrainte est une nécessité objective, déterminée par les lois de la nature. Elle
s’applique nécessairement.
NB : le langage courant utilise souvent le mot contrainte au lieu d’obligation, et
réciproquement. Lorsqu’un homme est dit contraint de porter un faux témoignage contre un homme honnête, sous peine de mort, en vérité celui-ci saisit aussitôt qu’il a le devoir de ne pas agir de la sorte, ce qui veut dire qu’il a le choix d’entrer en résistance contre son tyran. Certes, la violence que lui infligera alors son tyran sera bien une contrainte, mais l’existence de résistances à la tyrannie dans l’histoire prouve que le fait de suivre le tyran est toujours en définitive un libre choix. On peut préférer mourir libre que vivre en esclave. C’est aussi une des meilleures preuves de l’objectivité du concept de liberté.
En droit/ En fait
- Ce qui est en droit relève de tout ce que la morale peut se représenter comme devoir-être et comme juste. Une obligation est une nécessité de droit. Ainsi il est en droit nécessaire de désirer renverser un tyran, quand bien même serions-nous seuls face à toute son armée.
*Ce qui est dit en fait est ce que la nature ou les rapports de force en place établissent. Ce
qui est vrai en fait, ou de fait, relève de la contrainte immédiate : en droit j’ai l’obligation de résister au tyran, mais dans en fait je sais que je vais pas résister très longtemps puisque soit je meurs, soit je cède à sa violence.
L’opposition entre nécessité de droit et nécessité de fait se rapporte directement à
l’opposition entre contrainte et obligation et elle peut être tout aussi problématique. Le
miracle de l’action d’un Gandhi est d’avoir réalisé le droit lorsque la force était absolument contraignante. Il était objectivement impossible de renverser pacifiquement l’empire britannique, mais il l’a fait quand même. C’est une preuve historique que l’Idée de la liberté est plus forte que n’importe quelle puissance, même titanesque.
Idéalisme transcendantal
- C’est la doctrine de Kant selon laquelle toute connaissance consiste dans la synthèse
entre les catégories de l’entendement et l’expérience sensible. Les catégories sont
universelles et nécessaires, logiques. L’expérience est traditionnellement conçue comme relative, singulière. Mais Kant montre que toute expérience se fait dans un cadre
universel et nécessaire : si ce que je perçois est toujours singulier, toutefois tout ce que
je perçois peut être conçu dans sa forme temporelle et spatiale. Or l’espace et le temps
sont des intuitions nécessaires et universelles, si bien qu’elles sont ainsi le cadre de toute expérience possible.
Transcendant/ Immanent/ Transcendantal
*Est transcendant tout ce qui est hors de notre perception. Dieu est une idée
transcendante.
*Est immanent tout ce qui appartient en propre à quelque chose d’empiriquement
déterminé. Le désir est, ainsi, immanent à la nature humaine.
*Le transcendantal c’est le processus qui consiste à construire les lois de la nature par la synthèse de l’entendement et de l’intuition sensible (l’expérience).
Comment dire « universel et nécessaire » en un seul mot ?
*Apodictique.
Preuve ostensive et preuve apagogique.
*La preuve ostensive est consécutive d’une démonstration hypothético-déductive, c’est-à-
dire qui est à la fois parfaitement cohérente et fondée sur une expérience cruciale,
définitive.
*La preuve apagogique est une preuve indirecte de la vérité d’une proposition. Elle peut se produire d’au moins deux façons :
Mettre en évidence les conséquences absurdes d’un raisonnement si l’on n’admettait pas la vérité de l’un de ses termes. C’est le raisonnement dit par l’absurde.
Démontrer la vérité d’une idée ou d’une proposition en démontrant qu’elle est
nécessaire comme condition de possibilité d’une autre idée déjà admise comme
vraie. Ainsi la liberté est démontrable de façon apagogique comme idée nécessaire
pour expliquer le fait que l’homme agisse conformément à des règles qui peuvent le
pousser à aller contre ses propres instincts. C’est ce que nous expérimentons lorsque
nous avons ce qu’on appelle un cas de conscience.
