Techniques de l'entretien Flashcards

1
Q

Rôle de Socrate dans la théorisation de l’attitude du clinicien selon B et C (2013) ?

A

Socrate (Ve siècle avant J.C) et sa technique de la maïeutique (art d’accoucher les esprits) font de la parole un vecteur privilégié des mouvements d’introspection et de l’accès à aux connaissances chez l’interlocuteur.

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2
Q

Rôle d’Hippocrate dans la théorisation de l’attitude du clinicien selon B et C (2013) ?

A

Hippocrate (IVe siècle avant J.C) décrit un thérapeute-médecin qui n’intervient, à partir de sa personne, qu’en vue de remplir des objectifs de soin, dans une attitude de respect et de non-jugement.

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3
Q

Rôle du behaviorisme dans la théorisation de l’attitude du clinicien selon B et C (2013) ?

A

Les connaissances issues de l’apprentissage et du behaviourisme ont souligné l’importance de l’observation du comportement en situation + délimité des conditions méthodologiques plus rigoureuses pour l’entretien. Puis modèles cognitifs et méthodes des thérapies cognitives.

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4
Q

Rôle de la psyK dans la théorisation de l’attitude du clinicien selon B et C (2013) ?

A

On doit à la psychanalyse les théorisations de l’inconscient et du processus intersubjectif (transfert, contre-transfert, résistance, projection etc.).

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5
Q

L’efficacité du psychologue est déterminée, selon Rogers (2007) par le degré auquel il possède certaines attitudes personnelles dans la relation. Quelles sont les trois conditions nodales ainsi dégagées ?

A

> Le vrai, l’authentique ou congruence du thérapeute (sentiment d’authenticité du thérapeute perçu par le client) ;

> le degré de compréhension empathique de son client (réceptivité aux sentiments vécus par autrui + capacité verbale de communiquer cette compréhension) ;

> le degré du regard positif inconditionnel ou d’affection non possessive qu’il ressent vis-à-vis de lui (renvoie à la neutralité bienveillante : le patient doit ressentir qu’il n’est jamais jugé par le thérapeute, quoiqu’il dise).

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6
Q

L’idée de “neutralité” selon Castillo (2006, p. ?). Citation.

A

“L’idée de ‘neutralité bienveillante’ que l’on entend souvent comme une attitude préconisée renvoie à cette attitude de non-jugement qui permet au patient de penser que le clinicien peut accueillir tout ce qu’il dit” (p.171).

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7
Q

L’approche centrée sur la personne se traduit notamment par une croyance en la tendance actualisante. Qu’est-ce ? Et que permet cette croyance ?

A

La capacité du client à se développer de manière autonome, à comprendre et résoudre ses problèmes.

La confiance en cette capacité permet une relative non-directivité (Kirschenbaum et Ducroux-Biass, 2013).

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8
Q

“Pour Rogers, toute attitude directive…” Castillo (2006, p. ?)

A

“Pour Rogers, toute attitude directive du thérapeute revient à prendre personnellement en charge le problème du client” (p.171)

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9
Q

“Le travail du thérapeute consiste à permettre, par des attitudes d’écoute et d’empathie, la prise de conscience de cette capacité à trouver des solutions. Il a pour objectif principal d’activer le potentiel d’actualisation de chaque individu “

A

(Castillo, 2006, p.171).

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10
Q

Résumez l’attitude du clinicien dans le cadre de l’approche centrée sur la personne développée par Rogers.

A

Croyance en la tendance actualisante + neutralité bienveillante -> non directivité qui, avec écoute + empathie -> activation potentiel d’actualisation individuel.

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11
Q

Le psychologue ne saurait se contenter, au cours d’un entretien clinique, d’être “une grande oreille enregistreuse”

A

(Sironi, 2001, p.5)

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12
Q

Le patient présente, au fil de l’entretien, une multitude de données (biographies, idées, croyances, comportements, émotions…). Elles donnent lieu, chez le clinicien, à “une activité d’organisation et d’élaboration du sens”

A

(Castillo, 2006, p.169)

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13
Q

Quelles sont les trois facettes de l’attitude du clinicien selon Castillo (2006) ?

A

> L’écoute (Ké à accueillir une parole < réflexion antérieure + indices manifestes) ;

> l’empathie (situa° de “comme si”) ;

> la réassurance clinique (utilisa° regulière exp verbales et non verbales visant à rassurer < asymétrie / écoute et non-directivité).

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14
Q

Définition de l’empathie selon Rogers (1962)

A

Capacité du psychologue à “se représenter la représentation d’autrui” soit le ressenti, les émotions de son patient sans les éprouver. Disposition intellectuelle et non affective, à l’inverse de l’identification.

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15
Q

“Si [le psychologue] veut que le patient puisse tout dire, il doit pouvoir tout entendre”

A

(Chiland 1989, 2008, p.27). Nécessaire travail d’élaboration des mouvements internes se produisant chez le clinicien. Travail en aval (supervision, analyse des pratique, màj des connaissances) ET en amont (formation/fabrication professionnelle)

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16
Q

Que permet l’empathie, selon Proïa-Lelouey (2004, p. ?) ?

A

“Le clinicien […] a ainsi accès au monde interne du sujet tout en ne s’y perdant pas” (p.54)

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17
Q

Quelles sont les quatre facettes de l’attitude du clinicien selon B et C (2013) ?

A

> Non-directivité ;

> Respect (1er principe code déonto, applica° par respect de la personnalité du sujet + de ses appartenances sociales, culturelles et professionnelles + de certains aménagements défensifs qui peuvent avoir une valeur protectrice (ex : le déni de l’angoisse) ;

> Neutralité bienveillante (pas de jugements, critiques ou désapprobations) ;

> Empathie.

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18
Q

Définition de la non-directivité selon B et C (2013, p. ?). Citation.

A

“Attitude par laquelle le thérapeute se refuse […] à imprimer au client une direction quelconque sur un plan quelconque , se refuse à penser ce que le client doit penser, sentir ou faire” (p.17)

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19
Q

Définition de la non-directivité selon Castillo (2006, p. ?). Citation.

A

“La non-directivité consiste pour le clinicien à centrer ses interventions non sur le contenu intellectuel du discours mais sur les émotions ou affects exprimés par le client, ce qu’il pense de ce qu’il dit”

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20
Q

“Le clinicien se tait pour…” (Chiland, 1989, 2008, p.?).

A

“Le clinicien se tait pour laisser l’autre parler et parle pour lui faciliter la parole” (p.23)

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21
Q

Les trois modalités de conduite d’un entretien selon Castillo (2006) ?

A

Directif, semi-directif et non-directif.

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22
Q

Les deux indicateurs de distinctions entre un entretien non directif et un entretien directif selon Rogers (Castillo, 2006) ?

A

Un entretien est directif si l’on peut reconstruire son sens général à la seule lecture des relances du clinicien.

Il est non directif si cela n’est possible qu’à la seule lecture des relances du client.

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23
Q

Présentez l’entretien directif selon Castillo (2006).

A

Questions directes qui orientent le contenu de l’entretien.

Ce type d’entretien permet d’obtenir des informations précises -> les réponses du patient sont assez brèves. Ex : entretien diagnostique (souvent) < recherche présence / absence symptômes.

Possible utilisation d’outils, tels que questionnaires, échelles ou tests. Buts de contrôle et vérification.

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24
Q

Que se passe-t-il dans le cas où l’entretien directif utilise des outils comme les questionnaires, les échelles ou les tests ? (Castillo, 2006)

A

Les réponses sont induites, “formatées”, leur ordre et leur contenu sont rédigés par avance, et l’on obtient ainsi des scores que l’on rapporte ensuite à un certain nombre de normes et de moyennes.

25
Q

Que permettent de faire, de manière générale, les outils psychométriques ? (Castillo, 2006)

A

Ils permettent :

> d’évaluer un état clinique,

> d’obtenir, dans le cadre d’une recherche; des réponses comparables entre elles).

26
Q

Présentez l’entretien semi-directif selon Castillo (2006).

A

Il procède d’un guide d’entretien, avec des thématiques ou questions élaborées en amont par le psychologue.

Ce type d’entretien permet de recueillir du discours spontané ou semi-spontané, orienté par les questions du psychologue.

L’ordre des questions n’est pas préconçu, le psychologue saisit les opportunités en fonction des propos du patient. But d’approfondissement.

27
Q

Présentez l’entretien non-directif selon Castillo (2006).

A

Les questions sont rares et une consigne de départ est souvent posée.

Ce type d’entretien permet de recueillir un discours libre.

Les relances sont ouvertes (elles n’introduisent aucun thème) et plutôt rares (cf. non directivité en général). But d’exploration d’un thème, car permet surgissement d’éléments nouveaux ou inattendus.

28
Q

A quoi renvoie la demande, selon Castillo (2006) ?

A

Ce terme renvoie aux motivations pour lesquelles la personne se trouve dans la situation d’entretien. Le clinicien doit s’en faire une représentation claire et cohérente car elle détermine la prise en charge, l’offre de soin et la relation avec le psychologue.

29
Q

Quelles sont les 4 situations particulières relatives à la demande que décrit Castillo (2006) ?

A

> La demande n’émane pas du sujet, elle lui est extérieure, voire imposée (injonctions de soins, mineurs…) : coopéra° essentielle, rappel du cadre et de la déonto au préalable ;

> la demande ne concerne pas le sujet qui vient consulter : recentrage ;

> la demande est ambiguë / confuse / trop générale : élabora° d’éléments + précis ;

> entretien de recherche : la demande n’émane pas du sujet mais du chercheur qui doit expliquer ses motivations.

30
Q

Citation de Castillo (2006, pp. ? ) sur le cadre.

A

Le cadre “fixe et garantit le déroulement de l’entretien, situe la participation de chacun, rappelle le contexte et explique le dispositif” (pp. 173-174)

31
Q

“Une grande partie de [l’]activité [du psychologue]….” Proïa-Lelouey (2004, pp. ?)

A

“Une grande partie de [l’]activité [du psychologue] se situe en fait en amont de l’action psychologique et […] consiste à tenter d’ouvrir un espace compatible avec celle-ci” (pp.33-34).

32
Q

Selon Proïa-Lelouey (2004) pour mettre en place le cadre dans lequel s’exercera son action le psychologue doit s’interroger sur la demande qui lui est soumise (“elle constitue la clef de voûte du cadre”) et, en parallèle, sur le dispositif thérapeutique qu’il doit mettre en place. Précisez ce dernier point.

A

Ce dispositif est double et comprend, d’un côté, l’organisation matérielle de la rencontre et de l’autre la mobilisation (communicationnelle, cognitive et affective) du clinicien.

Sa nature dépend du but donné à l’entretien, qui peut pencher du côté de l’investigation (produc° d’un “arrêt sur image” de la vie mentale et affective de l’usager) ou de l’intervention psychologique (dans la vie de l’usager : accompagnement, consulting, psychothérapie).

33
Q

Citation sur le cadre de Poussin (2003, p. ?)

A

“Le cadre correspond à une nécessité pratique et constitue la toile de fond sur laquelle les entretiens peuvent prendre sens.” (p.24)

34
Q

L’établissement d’un cadre a pour objectif de permettre au psychologue et au patient de définir leurs places respectives et le mode de relation qu’ils entretiendront ensemble. Il doit donc être à la fois solide et souple.

A

Castillo (2006)

35
Q

La relation entre un clinicien et son patient repose sur des principes, dont certains sont implicites, et d’autres explicites sous la forme d’une consigne. A quoi peut inviter cette consigne ? (Castillo, 2006)

A

> à narrer ;

> à ne pas structurer ses propos ;

> à préciser les attentes du psychologue vis-à-vis de l’enquêté;

> indiquer les modifications à apporter dans les pensées ou comportements (ø Castillo). [doutes # consigne / prescription]

36
Q

Citation de Castillo (2006, p. ?) sur la consigne.

A

“Formuler la consigne permet de s’assurer que la patient a compris et accepté la rencontre et ses objectifs, et qu’il est d’accord pour réaliser un travail en commun avec le psychologue” (p.175)

37
Q

Les consignes sont une forme d’influence explicite à laquelle donne lieu l’entretien, mais cette influence peut également être implicite (déduc° du patient modif à faire -/- propositions théoriques exprimées par dispositif thérapeutique). Qu’en déduit Nathan (1994, 2001) ?

A

Qu’une “influence qui guérit” existe nécessairement dans le cadre d’une relation clinique thérapeutique.

38
Q

Définition de la psychothérapie selon Nathan (1998, p. ?).

A

“Toute procédure d’influence destinée à modifier radicalement, profondément et durablement une personne, une famille ou simplement une situation, et cela à partir d’une intention thérapeutique.” (p.12)

39
Q

Que dire de la clôture de l’entretien ? Celle-ci doit en effet être gérée et respectée, comme l’ensemble du cadre.

A

Ocassion de reprendre éléments, donner explica° + offrir réassurance demandée par le patient.

Temps possible d’observa° des réactions du patient / ressentis clinicien autour de la sépara°

Moment éventuel pour prescriptions.

40
Q

Quels sont les trois grands aléas de l’entretien selon Castillo (2006) ?

Il s’agit de pièges inhérents à toute relation interpersonnelle.

A

> Mauvaise gestion de la distance (pas assez : relation dérivant v. le personnel et confusion; trop : nuit à l’établissement d’une alliance thérapeutique).

> Mauvaise gestion du cadre (accession à une demande qui déborde du cadre de l’entretien).

> Excès de neutralité (applica° tp rigide principe non-directivité, non-ingérance et neutralité bienveillante). Neutralité # impassibilité (Proïa-Lelouey, 2004 - propose “neutralité contenante”).

41
Q

Définition et but des relances selon Castillo (2006).

A

Les relances peuvent être entendues au sens large comme l’activité discursive du clinicien.

Elles ont pour but le développement du discours du patient, qui effectue une sorte de “calcul des implicites” pour répondre à la fonction interrogative (directe ou indirecte) portée par la relance.

42
Q

A quoi renvoie la notion de force illocutoire, développée par la pragmatique lingiuistique ?

A

A la force de frappe d’un énoncé, qui varie en fonction de sa puissance interrogative (plus ou moins marquée).

Ex : “peux-tu venir ?” vs. “je te supplie de venir” (même contenu, # niveaux de contrainte).

43
Q

Classez les 4 type d’interrogations en fonction de leur puissance [force illocutoire - 1 ?], par ordre décroissant.

A

> Interrogation lexicale : est-ce-que Jean viendra ?

> Interrogation syntaxique : Jean viendra t-il ?

> Interrogation intonative : Jean viendra ?

> Interrogation assertive/contextuelle : Jean viendra.

44
Q

Plus la puissance d’interrogation de la relance est force [et sa force illocutoire faible ?] plus le patient tend à interpréter l’interrogation…

A

… soit comme une mise en relief du manque d’exhaustivité de son discours, soit comme l’expression d’une opposition ou d’un désaccord du psychologue.

45
Q

Les relances mettent en évidence une grille de lecture du discours du patient (Castillo, 2006). Ainsi, “[Le psychologue] fournit [au patient] un système conceptuel…” (Chiland, 1989, 2008, pp. ?)

A

“[Le psychologue] fournit [au patient] un système conceptuel, une matrice symbolique, un code par lequel cerner et structurer, comprendre et contrôler son malaise” (pp. 22-23).

Il “ne peut travailler au cours de l’entretien même qu’avec ce qui se mobilise en lui” (p. 17)

46
Q

Pour Castillo (2006) les questions posées et les réponses obtenues (effet d’interaction) au cours d’un entretien construisent l’espace discursif de l’entretien. Toutes les relances comptent, au-delà de la seule interprétation des propos du patient. Définissez ces interactions thérapeutiques et précosez à quoi elles mènent.

A

> Interactions thérapeutiques = ensemble de techniques et de compétences qui ont un effet sur le discours du patient autour de sa pathologie.

> Il y a donc une co-construction (< l’effet d’interaction) qui concerne la problématique du patient + certains éléments de la relation thérapeutique.

47
Q

Selon Eggly (2002), le discours du parient sur sa pathologie se co-construit suivant 3 dimensions. Lesquelles ?

A

> la chronologie (le patient évoque événements aléatoirement, relances psy → remise en ordre) ;

> les événements clefs (retours discursifs sur ces derniers, reprises de moments antérieurs de l’entretien, questions encourageant les répétitions desdits événements) ;

> l’interprétation de l’événement (négociation du sens qui lui est attribué par les deux protagonistes. Stratégie du psy : montrer ou non de l’intérêt pour une explication de l’événement).

48
Q

Que dit Proïa-Lelouey (2004) de la co-construction du sens au cours d’un entretien clinique ?

A

Pour elle, le sens résulte toujours de l’action conjointe des interlocuteurs (place allocutaire = celle du locuteur). Elle reprend la notion de dialogisme, de Francis Jacques (la parole réalise [#traduit] la pensée dans l’interdiscursivité).

Ainsi “le discours produit en entretien par le sujet n’est jamais l’expression de sa subjectivité mais l’expression d’un rapport intersubjectif singulier, celui de ce sujet-ci avec ce clinicien-là” (pp. 95-96).

49
Q

Présentez les relances se situant dans la registre référentiel d’après Blanchet (1997).

A

> Registre référentiel : “comment sont les choses ?” -> relances sur des objets ou des faits du discours (contenu propositionnel).

Objectif : mieux les identifier les objets du discours, obtenir des infos (temporelles par exemple), interroger les actions du sujet.

50
Q

Présentez les relances se situant dans la registre modal d’après Blanchet (1997).

A

Registre modal : “quel est l’état du locuteur ?” —> relances sur les attitudes, l’état psychologique du patient (attitude propositionnelle).

Objectif : traduire les sentiments et les croyances du sujet.

51
Q

A l’intérieur des registres référentiel et modal, quels sont, d’après Blanchet (1997) les trois types d’actes langagiers possibles ? (reprendre, proposer, questionner).

A

> Réitération avec une reprise des propos (reflet, écho) ;

> assertion avec proposition d’un énoncé (interprétation, complémentation) ;

> interrogation avec questionnement de faits ou de sentiments (question modale ou question référentielle).

52
Q

Qu’est-ce qu’une relance efficace selon Castillo (2006) ?

A

Il ne s’agit pas de chercher à obtenir l’accord du patient mais de lui permettre de s’exprimer. Relance efficace si réaction de rejet + rectification ou argumentation du patient. Inversement acquiescer # accepter. Certains patients peuvent être tentés de répondre positivement à des questions pour se “débarrasser” d’un thème qui les embarrasse.

53
Q

Quelles sont, selon Castillo (2006), les différentes réactions possibles à la suite d’une relance - repérable à # attitudes discursives ? (3 éléments).

A

> Validation : énoncé du clinicien accepté explicitement de manière directe (oui) ou indirecte (continuation de l’exploration du thème) -> production discursive accrue.

> Indécidabilité : le clinicien ne peut pas déterminer impact relance, silence. Acceptation, refus, opposition ? Recours aux indices non verbaux. Possible incompréhension lien fait par le thérapeute ou “débrayage conversationnel” (état clinique altéré / dissimulation).

> Non-validation : rejet de la relance + développement du discours avec explications. Contre argumentation. Relance atteint son but.

54
Q

C’est quoi cette histoire de discours réponse ?

A

Selon Bénony et Chahraoui (2013) le sujet développe, en réponse à la relance, des stratégies particulières. Celles-ci visent à s’ajuster au thème proposé par le clinicien et à l’interaction. Le sujet ne produit donc pas un discours mais plutôt un discours-réponse.

55
Q

Précisez de quelle manière l’activité d’inférence du clinicien influence le discours-réponse du patient.

A

Les psychologues se forgent une évaluation diagnostique dès les premières minutes de l’entretien (Sandifer et al., 1970) et cherchent des éléments cliniques en accord avec leurs hypothèses et leurs modèles théoriques (Bateson et al., 1982 ; Wilson et al., 1985).

Cette activité d’inférence a, en retour, des effets inducteurs sur le patient, qui s’ajuste au référentiel théorique du psychologue après quelques mois de psychothérapie, quelle que soit l’orientation théorique du clinicien.

56
Q

“C’est précisément parce-qu’il est sans pouvoir réel que le psychologue…” (Poussin, 2012, 2017, p.?)

A

“C’est précisément parce-qu’il est sans pouvoir que le psychologue peut redonner le pouvoir au sujet : pouvoir de penser par lui-même, pouvoir de trouver des solutions qui correspondent à son problème et ses capacités” (p.7).

57
Q

“Si l’on doit respecter le silence de l’autre…” (Poussin, 2012, 2017, p.?)

A

"”Si l’on doit respecter le silence de l’autre, cela ne doit pas conduire à le persécuter à travers notre propre silence” (p. 26)

58
Q

Quel est l’objectif d’une démarche thérapeutique selon Poussin ? Que faut-il promouvoir auprès du patient ?

A

L’action sur le monde, source d’évolutions positives, à l’inverse de la connaissance de soi. “Il ne changera pas en regardant son nombril, mais en agissant et en tirant les conclusions de ces actions.

59
Q

“L’entretien clinique ne doit pas être vu comme une invitation à l’introspection et aux délices de l’immersion dans sa vie intérieure. […]” (Poussin, 2012,2016, p.?)

A

“Il doit se concevoir comme une invitation à la philosophie de l’action et à l’analyse de ses effets.” (p. 78)