TD1 - Chronométrie mentale Flashcards
Inventeur de la chronométrie mentale
Donders (1868)
Repose sur le postulat chronométrique
Postulat chronométrique
il est possible d’étudier la vie mentale à partir des temps de réponse
En fonction de la complexité de la réponse, le délai sera +/- long
Les 2 méthodes de la chronométrie mentale
La méthode soustractive : Donders (1868)
La méthode des facteurs additifs: Sternberg (1969)
La méthode soustractive : Objectif
Mesurer la durée des opérations mentales
La méthode soustractive : Principe
Créer 2 tâches:
- tache A = une tâche simple
- tache B = tache A + une opération élementaire
Ensuite, on mesure les TR et on calcule le temps que prend l’opération élémentaire par soustraction:
TR B - TR A
On obtient le cout de ttt de l’opération
La méthode soustractive : Exemple de l’expérience de Donders
Tache A: appuyer sur un bouton quand une lumière rouge s’allume
Tache B: appuyer sur un bouton quand la lumière rouge s’allume mais parfois une lumière blanche va s’allumer (et il ne faut pas appuyer)
L’opération élémentaire est donc : discrimination de la couleur de la lumière
Résultats: la tâche de discrimination prend environ 50 ms.
La méthode soustractive : Exemple appliqué à la psycholinguistique
Haviland et Clark (1974):
Objectif: calculer le coût d’une inférence pont dans un texte
- Tache A: appuyer sur un bouton dès que le texte est compris, l’inférence est faite dans le texte
- Tache B: idem mais l’inférence n’est pas faite
- Opération élémentaire: faire l’inférence
Résultats: inférence prend 137 ms
La méthode soustractive : inconvénients
Simple et efficace mais:
- difficile d’être sur qu’on ne rajoute qu’une seule opération mentale
- Nécessite une sérialité de ttt
La méthode des facteurs additifs: Objectif
Identifier les étapes de ttt et déterminer la manière dont elles sont organisées mutuellement
La méthode des facteurs additifs: Principe
1/ Faire varier des VI dans une expérience (min. 2)
2/ Rechercher la présence/absence d’interaction
La méthode des facteurs additifs: Raisonnement
Lorsque les 2 VI ont un effet, s’il n’y a pas d’interaction (mais cumul des effets) c’est que les 2 VI affectent des étapes différentes et qu’il y a donc au minimum 2 étapes.
S’il y a interaction, les effets ne sont pas additifs et donc elles affectent au moins une tape commune donc on ne peut pas conclure à l’existence de 2 étapes.
La méthode des facteurs additifs: Exemple de Sternberg
Tache: présentation de chiffres (positive set)puis de 1 chiffres et on doit appuyer si le chiffre présenté appartient au positive set.
VI: qualité du stimulus (intact ou dégradé), taille du positive set (de 1 à 6 chiffres), type de réponses (positives ou négatives), fréquence du type de réponse
Résultats: toutes les VI ont un effet mais pas d’interaction
Conclusion: les VI touchent des étapes différentes car pas d’interaction et donc il y a au moins 3 (voire 4) étapes distinctes.
La méthode des facteurs additifs: Exemple en psycholinguistique
Besner et Mc Cann (1987):
Objectif: départager 2 modèles de lecture: Morton (1 étapes) et Becker (2 étapes)
Tâche: prononcer un mot présenté le plus vite possible
VI: fréquence des mots dans la langue (rares ou fréquents) et type de présentation du mot (minuscules ou alterné maj et min)
Résultats: Effet significatif des 2 VI prises indépendamment, mais interaction. Les 2 VI touchent la même étape donc validation du modèle de Morton et rejet du modèle de Becker