Synthèse des évidences Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’une revue systématique?

A

«Utilisation d’une approche scientifique pour répondre à une question de recherche en synthétisant les données de recherche existantes»

Utilité: Procure un niveau élevé d’évidences s’appuyant sur plusieurs études individuelles

Les revues systématiques permettent de synthétiser les informations de la recherche dans un domaine. Elles fournissent le niveau d’évidence le plus fort car les études utilisées sont classées selon leur qualité.

C’est une méthode qui utilise une approche scientifique pour répondre à une question de recherche en synthétisant les résultats des études déjà faites au lieu de collecter de nouvelles données.

On considère parfois que c’est une recherche secondaire.

La revue systématique ne contient pas un seul type d’étude (plusieurs types de devis) et peut répondre à tous les types de questions de recherche.

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Q

Comment se bâtir une revue systématique, ce qu’elle contient?

A

Une revue systématique se bâti selon le même processus qu’une étude primaire: on pose une question de recherche, on définit une méthodologie, on collecte des données, on analyse les résultats et on rapporte les résultats intéressants.

En plus, l’écriture d’une revue est maintenant standardisée par le modèle PRISMA afin de servir de guide pour les auteurs. Cette méthode permet de garder des traces de ce qui est gardé et ce qui est éliminé en fonction des niveaux de preuves afin que tous aient un processus de recherche rigoureux. Cet écrit comprend les mêmes sections que dans un article scientifique usuel (résumé, introduction, méthode, résultats, discussion).

Le résumé est différent car il présente la conclusion générale de la synthèse des études utilisées. La méthodologie est elle aussi très différente. Elle va plutôt inclure les mots clés utilisés dans la recherche, les banques de données et les critères d’inclusion et d’exclusion.

Les résultats présentent une synthèse des articles utilisés pour la revue, et la discussion présente les limites générales de l’ensemble des recherches, en plus d’émettre des recommandations pour des études futures.

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3
Q

Comment évaluons-nous la force d’une revue systématique?

A

En tenant compte de:

  • Réplication: La réplication est un élément principal du processus scientifique. C’est le fait qu’une même étude, ou une étude similaire est fait plusieurs fois. Ainsi, la confiance aux résultats obtenus est augmentée et permet d’obtenir des preuves de multiples perspectives. Cependant, il faut faire attention que la réplication soit de bonne qualité. Une revue systématique bâtie à partir d’article avec un bas niveau de preuve ne sera pas bonne.
  • Biais de publication: Le biais de publication suggère qu’il est plus probable que les chercheurs et les journaux qui publient les articles veulent publier ceux dont les résultats sont positifs. En effet, il a été prouvé que les études ayant des résultats positifs sont quatre fois plus publiées que celles ayant des résultats négatifs. Pour vérifier la présence d’un biais de publication, il faut aller voir les études qui n’ont pas été publiées (la littérature grise). En tant que clinicien, on peut donc s’attendre à ce que les résultats de la revue systématique soient plus positifs qu’ils ne le sont réellement.
  • Hétérogénéité: Ce concept réfère à la différence qui existe généralement entre les études utilisées dans les revues systématiques en ce qui concerne les échantillons, les interventions, les caractéristiques ou autres variables importantes. La cause de l’hétérogénéité est que les chercheurs d’un même domaine se concertent rarement pour avoir une méthode de recherche similaire. Aussi, les questions de recherche peuvent parfois différer un peu, rendant l’étude différente de la précédente. Ainsi, en tant que clinicien, il devient difficile d’appliquer les recommandations à un seul milieu clinique.
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4
Q

Qu’est-ce qu’une méta-analyse et comment doit-on analysé ses données?

A
  • «Type spécifique de revue systématique combinant les résultats d’études quantitatives similaires pour augmenter la puissance statistique»
  • La méta-analyse est un type spécifique de revue dans laquelle sont rapportés les résultats d’études quantitatives similaires pour augmenter la puissance statistique.

La première étape d’une méta-analyse consiste à calculer la taille de l’effet pour chaque étude individuelle. Ensuite, il faut calculer la taille de l’effet global à partir de toutes les études.

Les méta-analyses présentent un avantage intéressant, notamment à cause de son pouvoir statistique élevé, sa capacité d’estimer l’effet de taille global et sa capacité à comparer les différences entre les études. Aussi, il est intéressant d’utiliser les méta-analyses car l’intervalle de confiance diminue.

  • Pouvoir statistique: Il est augmenté par le simple fait que l’échantillon est plus grand. Ainsi, elles peuvent détecter des changements plus petits entre les groupes.
  • Taille de l’effet (Estimation de la taille de l’effet global): C’est une donnée plus pertinente que ce qui est statistiquement significatif car il fournit au clinicien l’information de l’impact de l’intervention sur le client.
  • Différences des études: La méta-analyse permet une bonne comparaison entre des études qui peuvent, par exemple, avoir été fait dans différents contextes ou avec différentes populations pour déterminer s’il y a une différence sur l’effet. Cela permet au clinicien de comparer ces différentes caractéristiques pour savoir de quelle façon l’intervention est plus efficace.
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5
Q

Quelles sont les différents calculs statistiques de taille de l’effet et comment devons nous les interpréter?*****

A

• Cohen’s d: Utilisé pour les différences dans les études avec des variables continues.

  • Petit= 0,20
  • Moyen = 0,5
  • Grand = 0,8

• Odd’s ratios/ hazards ratios: Utilisé pour les différences dans les études avec des variables dichotomiques.

  • Pas de différence
  • Deux fois plus
  • Trois fois plus

• Valeurs r ou r2: Utilisées pour les études qui utilisent des corrélations pour évaluer la force de la relation entre les variables ou pour les études prédictives.

  • Petit = 0,10
  • Moyen = 0,3
  • Grand = 0,5
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6
Q

Qu’est-ce qu’une synthèse thématique?

A

«Utilisation d’une méthode systématique pour l’identification de thèmes communs à différentes études» (idées similaires avec nomenclature différente)

En plus de regrouper les thèmes des études, propose une nouvelle interprétation des résultats.

Les synthèses qualitatives des thématiques sont le résultat de plusieurs études qualitatives qui peuvent être analysées par un processus de révision. Cependant, ce processus demeure controversé car certains pensent que la recherche qualitative est spécifique à un contexte, un temps et un individu. Par contre, l’apport des données qualitatives à la recherche est de plus en plus reconnu. Le processus se base sur une méthode systématique qui vise à faire émerger les thèmes de chaque étude individuelle et identifier ceux qui sont similaires à d’autres études et propose de nouvelles interprétations des résultats.

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7
Q

Qu’est-ce qu’un guide de pratique?

A

Un guide de pratique fournit des recommandations pour les cliniciens dans des contextes spécifiques (évaluation ou intervention). Ce sont des écrits développés par des organisations (ex: AOTA). Les membres de ces organisations ont accès aux guides publiés. Un bon guide de pratique est basé sur des preuves solides, avec des sources à niveau d’évidence élevé. Ces preuves sont ensuite combinées à des opinions d’expert et parfois, des perspectives des clients. Ils sont plus généraux que les revues systématiques mais permettent au clinicien de savoir quoi faire avec une clientèle particulière au lieu de lui-même chercher quoi faire. Ce sont des guides qui émettent des recommandations. Ils ne font pas seulement que rapporter des résultats.

Utilité: Rédigé spécifiquement pour les cliniciens en incluant des recommandations cliniques.

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8
Q

Comment évaluons-nous la force d’un guide de pratique?

A
  1. Réputation de la source ou de l’organisation: Étant donné que l’élaboration d’un guide de pratique nécessite beaucoup de temps et de ressources, une des premières choses à regarder pour évaluer un guide de pratique est la réputation et les ressources de l’organisation qui le produit.
  2. Absence de conflits d’intérêt: Ensuite, il est important de vérifier si les auteurs ont des conflits d’intérêts tels que de bénéficier d’un apport financier dans l’adoption d’une intervention ou que l’organisme n’est pas totalement indépendant.
  3. Délai depuis la publication: Aussi, il est important de vérifier la période dans laquelle le guide de pratique a été élaboré et publié car les pratiques changent rapidement.
  4. Population de référence: Parfois, les guides de pratique sont élaborés à partir d’études sur des populations ou des caractéristiques spécifiques, ce qui fait en sorte qu’ils ne sont pas applicables dans tous les contextes de pratique des cliniciens. Il est important de bien vérifier avant d’utiliser une intervention ou une évaluation.
  5. Transparence du processus et réviseurs externes indépendants: Les auteurs du guide se doivent d’être transparents face au processus de révision et d’évaluation des preuves, suivant ainsi le processus d’une revue systématique. En plus, ils sont révisés par des groupes d’experts indépendants avant d’être publiés pour s’assurer de fournir les bonnes informations.
  6. Lorsqu’une recommandation est émise dans un guide, elle se doit d’être accompagnée des informations permettant de déterminer s’il est possible de l’adopter dans le contexte du clinicien. Ainsi, le niveau d’évidence associé avec chaque recommandation (ex: niveau A), l’impact de celles-ci (ex: taille de l’effet) et l’applicabilité et la générativité de la recommandation sont nécessaires. L’outil AGREE-II permet d’évaluer si le guide de pratique est bon ou non.
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9
Q

Discuter de la complexité dans l’application des revus systématiques et des guides de pratique par les cliniciens?

A

Les revues systématiques et les guides de pratique sont utiles pour les cliniciens car ils permettent de condenser les informations à partir du grand nombre de recherches qui sont effectuées sur des sujets spécifiques. Cependant, le clinicien doit tout de même prendre la décision concernant l’applicabilité d’une recommandation dans son milieu. Ainsi, le client devrait faire partie de la prise de décision de l’intervention qui lui sera donnée, mais doit aussi, lorsque possible, se voir offrir une alternative. Les revues et les guides simplifient ce processus.

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10
Q

Quel approche doit-on utiliser lors de l’utilisation de données de recherche?

A

Une approche centrée sur le patient…

C’est une approche qui attache une importance aux valeurs et au préférences des individus tout en respectant l’expertise du client sur sa propre histoire, ses connaissances et ses droits de prendre des décisions. Cette approche permet d’augmenter les résultats d’une thérapie car le client est plus engagé dans sa réadaptation. Peu d’études ont été menées sur la pratique centrée sur le client car c’est relativement nouveau et assez difficile à mesurer.

Le processus de la thérapie implique plusieurs prises de décision telles que la poursuite des interventions, les choix des outils à utiliser ou les plans à suivre. Lorsque les décisions entre le thérapeute et les patients sont fait conjointement, les résultats sont optimisés car les deux parties ont l’opportunité d’amener leur expertise respective à la situation afin de prendre les meilleures décisions. On appelle ce processus la prise de décision partagée.

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11
Q

Comment a lieu le processus de la prise de décision partagée?

A

La base du processus de la prise de décision partagée est l’échange d’information (discussion). Le professionnel amène de l’information concernant la condition clinique du client et les options d’intervention, en y intégrant les bénéfices et les risques de chaque option. Ensuite, le client amène sa propre information qui inclus ses valeurs, ses préférences, son mode de vie et sa compréhension de sa situation. Ils travaillent donc en collaboration pour arriver à une décision. Dans certaines situations, il n’y a qu’une seule intervention possible pour la condition du client. Il ne faut cependant pas oublier que de ne pas faire de traitement est aussi une option pour le client. Lorsque plusieurs options sont possibles, il est important de toutes les partager avec le client.

Le processus de décision partagée devrait débuter par de l’éducation. En effet, les patients qui n’y sont pas habitués s’attendent à ce que le thérapeute leur prescrive un traitement. Ainsi, le thérapeute peut débuter par expliquer les décisions qui devront être prises au cours de la thérapie et mettre l’accent sur le fait que la décision nécessite une discussion des options possibles. La première discussion devrait porter sur l’implication du client dans le processus.

De plus, certains clients ne veulent pas être impliqués dans le processus de décision, tandis que d’autre y accordent une grande valeur. Il est donc recommandé d’inclure le client dans la mesure qu’il souhaite participer. Il ne faut pas forcer un client à s’investir s’il fait confiance à notre jugement clinique ou s’il n’est pas en mesure de collaborer (ex: stades avancés d’Alzheimer ou coma).

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12
Q

Quelles sont les composantes du processus de décision partagée?

A
  • Personnes impliquées: Les personnes impliquées comprennent le client et le thérapeute, mais il faut aussi tenir compte qu’il y a souvent une équipe avec le thérapeute ou de la famille avec le client qui sont tous concernés par la prise de décision.
  • Engagement: Les deux individus doivent prendre part au processus de décision partagée. Le thérapeute se doit de fournir un environnement adéquat et de préparer son client à ce processus.
  • Consensus: La première partie pour arriver à un consensus est de bien connaître son patient, non seulement sa maladie, mais aussi sa situation familière, financière, etc. Ensuite, les deux parties peuvent travailler à établir les priorités de la thérapie. Le thérapeute fournit les informations s’appliquant aux diverses alternatives de traitement, et pas exclusivement celles qu’il préfère.
  • Entente: L’entente c’est le résultat de la prise de décision partagée à propos de la direction que prend l’intervention. Cela ne veut pas nécessairement dire que les deux parties sont impliqués de façon égales dans l’intervention ou que c’est la meilleure, mais ils se sont entendus sur celle-ci.
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13
Q

Quels sont les aides à la décision dans le processus de décision partagée?

A

Les aides à la décision sont du matériel qui fournit de l’information au client pour le supporter dans son processus de prise de décision. Cela permet d’augmenter l’implication du client, améliore ses connaissances et lui permet d’avoir une perception plus réaliste des résultats d’une intervention. En réadaptation, ces aides sont encore peu utilisées, mais elles ont fait leurs preuves dans d’autres domaines de la santé.

Généralement, les aides à la décision fournissent différents types d’information.

  • Explications de la condition
  • Différentes interventions disponibles (incluant la non-intervention)
  • Résultats potentiels des choix basés sur des preuves scientifiques
  • Questions sur les valeurs du client
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