Stress et Psychotraumatisme Flashcards
Qu’est ce qui est potentiellement traumatique?
Quel que soit l’évènement causal, la confrontation à une expérience d’une exceptionnelle intensité, ayant menacé l’intégrité physique ou psychique du sujet ou d’une personne proche est potentiellement traumatique.
Comment est le plus souvent l’événement traumatique?
«Exceptionnel, grave, violent, soudain, brutal, horrible» (Croccq et al., 2007), et parfois accompagné de mort réelle de personnes ou encore du risque réel et objectif de mort du sujet lui-même.
Qu’est cet qui entraine le déclenchement du traumatisme psychique?
Le vécu propre du sujet.
Définition du psychotraumatisme
Réponse intérieure chronicisée du sujet, c’est à dire l’effet de l’événement traumatique sur le psychisme perdurant dans le temps.
Etat organisé et durable qui soulève parfois de délicats problèmes diagnostiques et thérapeutiques.
Que sous-tend la notion de traumatisme psychologique?
Elle sous-tend préalablement l’effraction et le débordement des possibilités de défense du sujet dans un contexte d’impréparation au choc.
Que vient marquer l’événement traumatique?
Existence et souvent un effondrement brutal du sentiment d’invulnérabilité propre à chacun.
A quoi pourrait être comparé l’événement traumatique?
Il pourrait être comparé à la pénétration brutale dans l’organisme d’un corps étranger qui ne peut être métabolisé (assimilé/transformé).
A quoi ressemble un événement traumatisant?
En général c’est un événement brutal, hors du commun et provoquerait des symptômes de détresse chez la plupart des individus.
Il s’agit souvent d’une confrontation du sujet avec la mort ( de lui même ou d’autrui).
Il peut être unique et intense:
- viol
- aggression
- accident
- catastrophe naturelle
- attentat
ou répété finissant par dépasser les capacités d’adaptation de l’individu:
- situation de guerre
- déportation
- torture…
Il s’agit d’un traumatisme psychique pouvant ou non s’accompagner d’un traumatisme corporel.
Comment doit être considéré le traumatisme?
Comme un événement qui fracture la vie de la personne, qui détruit la configuration psychique préexistante sans parvenir à donner lieu à un nouvel agencement.
Qu’est ce que psychotraumatisme a de singulier?
Il délimite sur le plan temporel un «avant» et un «après» décisifs dans le devenir de l’individu.
Celui ci se trouvera alors propulsé dans une quête de guérison, de sens et de réparation.
Modèle physiologique du stress par Hans Selye (SGA= Syndrome Général d’Adaptation)
Processus général qui correspond à une réaction physiologique de l’organisme soumis à une agression.
Définition du stress par Hans Selye
«Réponse non spécifique de l’organisme à toute demande qui lui est faite.A cet effet, les réponses physiologique provoquées par une demande de l’environnement sont semblables et ce peu importe la nature de la demande, d’où la notion de réponse non spécifique». (Selye Hans, 1975)
D‘après Hans Selye, lorsqu’un être vivant est face à une situation nouvelle et particulièrement difficile que se passe t il?
L’organisme se prépare à l’action pour lui permettre de s’adapter et retrouver un équilibre (homéostasie).
Quelles ont les 3 phases qu’Hans Selye distingue à travers son modèle le «syndrome Général d’Adaptation?»
- Phase I: La phase d’alarme*
- Phase II: La phase d’adaptation ou de résistance au stress*
Phase III: La phase d’épuisement*
La phase (I) d’alarme du modèle SGA
Première phase après le stress, Selye la décrit comme une phase de «mobilisation des ressources hormonales».
On constate durant cette phase que le niveau de stress descend sous le niveau normal, car l’organisme réagit à l’agent stressant et va préparer une réponse psychomotrice par exemple la fuite ou le combat.
L’agent stressant dans La phase (I) d’alarme du modèle SGA
Il peut être de tout type (animal, personne, événement, objet), il va demande à la personne de s’adapter à cet événement ce qui va la fragiliser et la rendre vulnérable.
Dans La phase (I) d’alarme du modèle SGA qu’est ce qui va permettre à la personne (particulièrement exposée) de reprendre le dessus?
Une réponse de l’organisme.
Phase II : la phase d’adaptation ou de résistance au stress.
Les résistances de la personne vont passer largement au dessus du seuil normal, c’est un phénomène de compensation.
L’individu résiste à l’agent stressant, cette phase va dépendre de la durée d’exposition à l’agent stressant ainsi que de la capacité individuelle de résistance.
La personne qui reste dans cette phase maitrise son sujet mais perd de l’énergie, ce qui contribue à l’usure de l’organisme.
Phase III: la phase d’épuisement.
Moment à partir duquel les ressources biologiques et psychologiques deviennent insuffisantes.
Le niveau de résistance d l’individu tombe inexorablement sous le seuil normal.
Cette phase prend forme lorsque l’agent stressant persiste par sa durée ainsi que par son intensité et que la personne s’obstine à y faire face.
L’individu doit puiser une énergie considérable dans ses reserves profondes pour y faire face et s’en suivent des dommages irréparables tels que la dépressions ou d’autres maladie psychosomatiques.
à partir du moment ou toutes les réserves sont épuisées, cette étape peut conduire à la mort.
Définition de stress par Louis Crocq (1999)
«La réaction immédiate, biologique et psychologique d’alarme, de mobilisation et de défense de l’individu face à une aggression ou à une menace».
Réaction biologique face au stress
Informé par les voies afférentes sensitives et sensorielles, le cerveau se met en état d’alerte et expédie des ordres mobilisateurs aux organes effecteurs (viscères, vaisseaux, muscles) pour faire face à la menace et à l’agression. Cette mobilisation physiologique s’accompagne d’une mobilisation psychologique*.
Mobilisation psychologique face au stress
Focalisation de l’attention sur la situation de danger, mobilisation des capacités mentales de vigilance, de jugement, de mémoire et de raisonnement, et incitation à l’action volontaire, au passage à l’acte.
Phase de stress adapté
Après les mobilisations physiologiques et psychologiques face au stress, élaboration et exécution d’une solution adaptative.
utile et salvatrice (Louis Crocq)
Dans la plupart des situations potentiellement traumatisantes, il est admis que 15% des sujets réagissent par un stress adaptatif.
(Stress non traumatique).
Stress dépassé (Louis Crocq)
Si le stress est trop intense, trop prolongé ou répété à de courts intervalles, il épuise les capacités de défenses de l’organisme.
4 formes de stress dépassé: sidération, agitation, fuite panique, action automatique.
Dans la plupart des situations potentiellement traumatisantes, il est admis que 15% des sujets réagissent par un stress manifestement dépassé.
(Stress traumatique)
Sidération
Les personnes demeurent immobiles face au danger, stupéfaits sur le plan cognitif, stuporeux sur le plan affectif et sidérés sur le plan volitionel et comportemental.
État d’agitation
Le sujet est débordé, sujet à une excitation mentale improductive, s’agitant en tous sens, vociférant et tenant des propos incohérents.
état de fuite de panique
Les sujets se livrent à une fuite éperdue (parfois droit vers le danger), hagards, renversant tout ce qui fait obstacle à leur fuite, incapables d’écouter et de répondre si on les arrête, puis reprenant leur course folle sitôt qu’on les relâche.
Actions automatique
Les sujets s’adonnent sans y penser à des gestes mécaniques, automatique, le plus souvent inutiles et qui n’ont pas été décidés lucidement (phénomènes d’associatifs).
Dans la plupart des situations potentiellement traumatisantes, il est admis que presque 70% des sujets sont peu ou prou en état d’automatisme, avec une conscience et une mémoire très imparfaites de leur comportement.
Selon Crocq, facteurs qui déterminent le fait qu’un stress devienne traumatique:
- Le vécu de déréalisation
- la surprise et la frayeur
- l’impossibilité d’exercer une maitrise -au moins mentale- sur la situation
- le désarroi
- le vécu de détresse
- l’incompréhension de la situation
Autres facteurs qui déterminent le fait qu’un stress devienne traumatique( Marmar et al, 1994) (MARMAR)
- Suspension de la capacité à communiquer avec autrui
- vécu d’isolement
- indécision ou paralysie de la volonté
- réactions neuro-végétatives exazgérées (tachycardie, sueur, pâleur, impression de s’évanouir, nausées, vomissement, perte d’urine ou de selles).
Combien de temps dure la réaction immédiate? Et au delà de quoi s’agit il?
Elle ne dure que de quelques heures à 2 jours (CIM 10).
Passé ce délai, on rentre dans la période post-immédiate.
Réponses neuro-physiologiques en cas de stress extrême
Il arrive que les parties primitives du cerveau (la systeme limbique, le tronc cerebral et l’hypothalamus) court-circuitent les fonctions cérébrales supérieures.
Dans un cas de stress extrème avec quelles emotions le sujet peut il réagir?
La peur, la colère ou la rage sans passer par l’évaluation rationnelle du cortex.
Les réactions de lutte ou de fuite lors d’une menace vitale sont également dues à ce fonctionnement.
Quelle alternative l’organisme a t il si le «comportement de lutte ou de fuite» est compromis?
«Le freeze» (immobilités gelée).
Le «freeze»
L’animal fait semblant d’être morte, afin de ne pas être détécté par l’ennemi.
La «stupeur au combat»:
Position, où les systèmes sympathique et para sympathique sont activés en même temps, ce qui demande une grande quantité d’énergie malgré l’immobilité apparente.