Stress et Psychotraumatisme Flashcards

1
Q

Qu’est ce qui est potentiellement traumatique?

A

Quel que soit l’évènement causal, la confrontation à une expérience d’une exceptionnelle intensité, ayant menacé l’intégrité physique ou psychique du sujet ou d’une personne proche est potentiellement traumatique.

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2
Q

Comment est le plus souvent l’événement traumatique?

A

«Exceptionnel, grave, violent, soudain, brutal, horrible» (Croccq et al., 2007), et parfois accompagné de mort réelle de personnes ou encore du risque réel et objectif de mort du sujet lui-même.

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3
Q

Qu’est cet qui entraine le déclenchement du traumatisme psychique?

A

Le vécu propre du sujet.

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4
Q

Définition du psychotraumatisme

A

Réponse intérieure chronicisée du sujet, c’est à dire l’effet de l’événement traumatique sur le psychisme perdurant dans le temps.
Etat organisé et durable qui soulève parfois de délicats problèmes diagnostiques et thérapeutiques.

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5
Q

Que sous-tend la notion de traumatisme psychologique?

A

Elle sous-tend préalablement l’effraction et le débordement des possibilités de défense du sujet dans un contexte d’impréparation au choc.

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6
Q

Que vient marquer l’événement traumatique?

A

Existence et souvent un effondrement brutal du sentiment d’invulnérabilité propre à chacun.

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7
Q

A quoi pourrait être comparé l’événement traumatique?

A

Il pourrait être comparé à la pénétration brutale dans l’organisme d’un corps étranger qui ne peut être métabolisé (assimilé/transformé).

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8
Q

A quoi ressemble un événement traumatisant?

A

En général c’est un événement brutal, hors du commun et provoquerait des symptômes de détresse chez la plupart des individus.
Il s’agit souvent d’une confrontation du sujet avec la mort ( de lui même ou d’autrui).
Il peut être unique et intense:
- viol
- aggression
- accident
- catastrophe naturelle
- attentat
ou répété finissant par dépasser les capacités d’adaptation de l’individu:
- situation de guerre
- déportation
- torture…
Il s’agit d’un traumatisme psychique pouvant ou non s’accompagner d’un traumatisme corporel.

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9
Q

Comment doit être considéré le traumatisme?

A

Comme un événement qui fracture la vie de la personne, qui détruit la configuration psychique préexistante sans parvenir à donner lieu à un nouvel agencement.

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10
Q

Qu’est ce que psychotraumatisme a de singulier?

A

Il délimite sur le plan temporel un «avant» et un «après» décisifs dans le devenir de l’individu.
Celui ci se trouvera alors propulsé dans une quête de guérison, de sens et de réparation.

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11
Q

Modèle physiologique du stress par Hans Selye (SGA= Syndrome Général d’Adaptation)

A

Processus général qui correspond à une réaction physiologique de l’organisme soumis à une agression.

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12
Q

Définition du stress par Hans Selye

A

«Réponse non spécifique de l’organisme à toute demande qui lui est faite.A cet effet, les réponses physiologique provoquées par une demande de l’environnement sont semblables et ce peu importe la nature de la demande, d’où la notion de réponse non spécifique». (Selye Hans, 1975)

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13
Q

D‘après Hans Selye, lorsqu’un être vivant est face à une situation nouvelle et particulièrement difficile que se passe t il?

A

L’organisme se prépare à l’action pour lui permettre de s’adapter et retrouver un équilibre (homéostasie).

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14
Q

Quelles ont les 3 phases qu’Hans Selye distingue à travers son modèle le «syndrome Général d’Adaptation?»

A
  • Phase I: La phase d’alarme*
  • Phase II: La phase d’adaptation ou de résistance au stress*
    Phase III: La phase d’épuisement*
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15
Q

La phase (I) d’alarme du modèle SGA

A

Première phase après le stress, Selye la décrit comme une phase de «mobilisation des ressources hormonales».
On constate durant cette phase que le niveau de stress descend sous le niveau normal, car l’organisme réagit à l’agent stressant et va préparer une réponse psychomotrice par exemple la fuite ou le combat.

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16
Q

L’agent stressant dans La phase (I) d’alarme du modèle SGA

A

Il peut être de tout type (animal, personne, événement, objet), il va demande à la personne de s’adapter à cet événement ce qui va la fragiliser et la rendre vulnérable.

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17
Q

Dans La phase (I) d’alarme du modèle SGA qu’est ce qui va permettre à la personne (particulièrement exposée) de reprendre le dessus?

A

Une réponse de l’organisme.

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18
Q

Phase II : la phase d’adaptation ou de résistance au stress.

A

Les résistances de la personne vont passer largement au dessus du seuil normal, c’est un phénomène de compensation.
L’individu résiste à l’agent stressant, cette phase va dépendre de la durée d’exposition à l’agent stressant ainsi que de la capacité individuelle de résistance.
La personne qui reste dans cette phase maitrise son sujet mais perd de l’énergie, ce qui contribue à l’usure de l’organisme.

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19
Q

Phase III: la phase d’épuisement.

A

Moment à partir duquel les ressources biologiques et psychologiques deviennent insuffisantes.
Le niveau de résistance d l’individu tombe inexorablement sous le seuil normal.
Cette phase prend forme lorsque l’agent stressant persiste par sa durée ainsi que par son intensité et que la personne s’obstine à y faire face.
L’individu doit puiser une énergie considérable dans ses reserves profondes pour y faire face et s’en suivent des dommages irréparables tels que la dépressions ou d’autres maladie psychosomatiques.
à partir du moment ou toutes les réserves sont épuisées, cette étape peut conduire à la mort.

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20
Q

Définition de stress par Louis Crocq (1999)

A

«La réaction immédiate, biologique et psychologique d’alarme, de mobilisation et de défense de l’individu face à une aggression ou à une menace».

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21
Q

Réaction biologique face au stress

A

Informé par les voies afférentes sensitives et sensorielles, le cerveau se met en état d’alerte et expédie des ordres mobilisateurs aux organes effecteurs (viscères, vaisseaux, muscles) pour faire face à la menace et à l’agression. Cette mobilisation physiologique s’accompagne d’une mobilisation psychologique*.

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22
Q

Mobilisation psychologique face au stress

A

Focalisation de l’attention sur la situation de danger, mobilisation des capacités mentales de vigilance, de jugement, de mémoire et de raisonnement, et incitation à l’action volontaire, au passage à l’acte.

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23
Q

Phase de stress adapté

A

Après les mobilisations physiologiques et psychologiques face au stress, élaboration et exécution d’une solution adaptative.
utile et salvatrice (Louis Crocq)
Dans la plupart des situations potentiellement traumatisantes, il est admis que 15% des sujets réagissent par un stress adaptatif.
(Stress non traumatique).

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24
Q

Stress dépassé (Louis Crocq)

A

Si le stress est trop intense, trop prolongé ou répété à de courts intervalles, il épuise les capacités de défenses de l’organisme.
4 formes de stress dépassé: sidération, agitation, fuite panique, action automatique.
Dans la plupart des situations potentiellement traumatisantes, il est admis que 15% des sujets réagissent par un stress manifestement dépassé.
(Stress traumatique)

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25
Q

Sidération

A

Les personnes demeurent immobiles face au danger, stupéfaits sur le plan cognitif, stuporeux sur le plan affectif et sidérés sur le plan volitionel et comportemental.

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26
Q

État d’agitation

A

Le sujet est débordé, sujet à une excitation mentale improductive, s’agitant en tous sens, vociférant et tenant des propos incohérents.

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27
Q

état de fuite de panique

A

Les sujets se livrent à une fuite éperdue (parfois droit vers le danger), hagards, renversant tout ce qui fait obstacle à leur fuite, incapables d’écouter et de répondre si on les arrête, puis reprenant leur course folle sitôt qu’on les relâche.

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28
Q

Actions automatique

A

Les sujets s’adonnent sans y penser à des gestes mécaniques, automatique, le plus souvent inutiles et qui n’ont pas été décidés lucidement (phénomènes d’associatifs).
Dans la plupart des situations potentiellement traumatisantes, il est admis que presque 70% des sujets sont peu ou prou en état d’automatisme, avec une conscience et une mémoire très imparfaites de leur comportement.

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29
Q

Selon Crocq, facteurs qui déterminent le fait qu’un stress devienne traumatique:

A
  • Le vécu de déréalisation
  • la surprise et la frayeur
  • l’impossibilité d’exercer une maitrise -au moins mentale- sur la situation
  • le désarroi
  • le vécu de détresse
  • l’incompréhension de la situation
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30
Q

Autres facteurs qui déterminent le fait qu’un stress devienne traumatique( Marmar et al, 1994) (MARMAR)

A
  • Suspension de la capacité à communiquer avec autrui
  • vécu d’isolement
  • indécision ou paralysie de la volonté
  • réactions neuro-végétatives exazgérées (tachycardie, sueur, pâleur, impression de s’évanouir, nausées, vomissement, perte d’urine ou de selles).
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31
Q

Combien de temps dure la réaction immédiate? Et au delà de quoi s’agit il?

A

Elle ne dure que de quelques heures à 2 jours (CIM 10).

Passé ce délai, on rentre dans la période post-immédiate.

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32
Q

Réponses neuro-physiologiques en cas de stress extrême

A

Il arrive que les parties primitives du cerveau (la systeme limbique, le tronc cerebral et l’hypothalamus) court-circuitent les fonctions cérébrales supérieures.

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33
Q

Dans un cas de stress extrème avec quelles emotions le sujet peut il réagir?

A

La peur, la colère ou la rage sans passer par l’évaluation rationnelle du cortex.
Les réactions de lutte ou de fuite lors d’une menace vitale sont également dues à ce fonctionnement.

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34
Q

Quelle alternative l’organisme a t il si le «comportement de lutte ou de fuite» est compromis?

A

«Le freeze» (immobilités gelée).

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35
Q

Le «freeze»

A

L’animal fait semblant d’être morte, afin de ne pas être détécté par l’ennemi.

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36
Q

La «stupeur au combat»:

A

Position, où les systèmes sympathique et para sympathique sont activés en même temps, ce qui demande une grande quantité d’énergie malgré l’immobilité apparente.

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37
Q

Que devient l’énergie retenue dans «la position de combat»?

A

Elle est soit libérée par une décharge régulatrice ultérieure, soit elle reste «bloquée» comme une surcharge excitatrice dans le système nerveux.

38
Q

Que se passe t il la plupart du temps concernant la régulation du trop plein d’énergie chez l’homme?

A

Il la garde souvent à l’intérieur, favorisant probablement la formation des troubles post-traumatiques, tels que les symptômes intrusifs et l’hyperexcitabilité.

39
Q

La période post immédiate

A

Dure de quelques jours à quelques semaines.

En général marquée par un tableau de décharge émotionnelle ou état de stress aigu*

40
Q

Symptômes spécifiques de l’état de stress aigu:

A
  • Symptômes dissociatifs*
  • Syndrome de répétition*
  • évitement
  • Symptômes anxieux persistants ou activation neuro-végétative*
  • détresse significative*
41
Q

Symptômes dissociatifs

A

Troubles de la conscience, détachement, déréalisation, dépersonnalisation, éléments confuso-oniriques, absence de réactivité émotionnelle, amnésie…

42
Q

Syndrome de repetition

A

L’événement est constamment revécu dans les rêves ou à l’état de veille par la victime sous forme de souvenirs forcés intrusifs qui s’imposent à la pensée, ruminations mentales, flash-back perceptifs, hallucinations, cauchemars…

43
Q

Évitement

A

De toutes situations confrontant le sujet aux circonstances de l’événement.

44
Q

Symptômes anxieux persistants ou activation neuro-végétative

A

Inhibition stuporeuse (apathie, prostration, désintérêt) ou agitation psychomotrice désordonnée (tremblements, larmes, décharges agressives).

45
Q

Détresse significative

A

Ou altération du fonctionnement social, professionnel…

46
Q

Comment les réactions de frayeur de la période post-immédiate disparaissent elles? Et qu’aura permis leur décharge?

A
  • Le plus souvent elles s’éteignent spontanément sans séquelles, ayant permis par leur décharge, dévaluer le trop plein d’angoisse provoquée.
  • Mais peuvent s’organiser en un syndrome psycho traumatique chronique.
47
Q

Selon Mormont(2005), quelle est la part des personnes impliquées dans un événement potentiellement traumatogène qui présentent des symptomes transitoires et combien développeront un syndrome psychotraumatique durable?

A

25 à 30% transitoire

5 à 10% durable

48
Q

Que peut on dire d’une personne développant un syndrome psychotraumatique durable?

A

Il sera possible de dire que l’événement a été vécu par le sujet sur le mode traumatique, que ce dernier a vécu un psychotraumatisme.

49
Q

Que se passe t il pour le sujet après la période de latence (ou période post-immédiate plus ou moins silencieuse)?

A

Le sujet peut entrer dans une phase différée-chronique, qui donne lieu à l’installation de séquelles psychiques durables, chronicisées voire interminables.

50
Q

Quel est le nom de la pathologie attenante à la phase différée-chronique?

A

En 1884 elle était connue sous le nom de névrose traumatique (psychiatre allèrent Herman Oppenheimer)
La nosographie nord-américaine l’a appelé: «Etat de Stress Post-Traumatique» ou ESPT.

51
Q

ESPT chronique

A

Si les symptômes de stress aigu persistent pendant plus de 3 mois.

52
Q

Qu’est ce qu’un ESPT à survenue différée?

A

Dans certaines conditions, les symptômes de l’ESPT se constituent bien après l’événement traumatisant, l’apparition est retardée si des symptômes commencent à apparaître plus de 6 mois après l’événement.
Dans certaine conditions, l’ESPT se constitue des dizaines d’années après la survenue du traumatisme initial, il peut être déclenché par un rappel du traumatisme ou par l’expérience d’un autre traumatisme.

53
Q

ESPT

A

Etat de stress post-traumatique, nom de la pathologie attenante à la phase différée-chronique des stress.
Classé dans le Manuel Diagnostic et statistique des troubles mentaux (DSM V, 2013) et bénéficie d’une catégorie spécifique: «trauma and stress-related disorders».

54
Q

De quoi découle l’ESPT?

A

Il découle de l’exposition à un événement traumatique qui provoque chez l’individu de la peur, de la détresse ou de l’horreur.

55
Q

Comment se manifeste l’ESPT?

A
  • Par une reviviscence persistante de l’événement traumatique
  • des comportements d’évitement des stimuli associés au traumatisme
  • un émoussement de la réactivité générale
  • un état d’hyperactivité neurovégétative.
56
Q

Dépersonnalisation

A

Sentiment d’être détaché ou un observateur extérieur de son corps (impression que «ce n’est pas en train d’arriver» ou «je suis dans un rêve»)

57
Q

Déréalisation

A

Impression d’irréalité, distance, ou distorsion quant à l’environnement (ex: «les choses ne sont pas réelles»).

58
Q

DSM

A

Classification qui s’est imposée aux USA après la seconde guerre mondiale.
Il s’agissait pour l’armée américaine de considérer sérieusement l’état psychologique et le devenir administratif et social des soldats rentrés du combat souffrant de troubles psychiques handicapants.
Il s’agissait de penser à la réhabilitation des vétérans.

59
Q

Au cours du 20ème siècle au grès de quoi la notion de traumatisme a. T elle évolué?

A

Cette évolution s’est essentiellement réalisée au gré des faits de guerre et de leurs conséquences sur l’armée et la population.

60
Q

Concept de trauma dans le DSM 1, en 1952:

A

Ici est évoqué le diagnostic de «réaction de stress majeure».
Seules sont évoquées les situations de combat et les catastrophes civiles.
LE trouble est envisagé sur un plan réactionnel, et les symptômes considérés comme étant transitoires.

61
Q

Concept de Trauma dans le DSM 2 en 1968:

A

la «réaction de stress majeure» remplacée par «peur associée au combat militaire»et ou les manifestations sont trembler, courir et se cacher.
Il y est précisé que «si les troubles persistent, il convient de rechercher une autre pathologie mentale.»
C’est la guerre du Vietnam et USA confrontés à une recrudescence des cas de traumatismes au sein de l’armée engagée dans le conflit.
Le traumatisme est toujours uniquement considéré sous un angle «réactionnel» et semble être imputé aux individus présentant une certaine vulnérabilité.

62
Q

Concept d’ESPT dans le DSM3, 1980:

A

Les réactions post-traumatiques trop longtemps attribuées à une vulnérabilité individuelle sont vraiment prises en compte dans tout leur complexité.
Suite aux séquelles traumatiques durables manifestées parles vétérans du Vietnam et à leurs revendications, à leur demande de reconnaissance de leurs troubles===> évolution très significative de la notion de traumatisme au sein du DSM.
Il introduit dans la classe des troubles anxieux le diagnostic psychiatrique nommé PTSD ou ESPT.
Troubles traumatiques imputés. Désormais à un agent extérieur (la guerre).
Il s’agit d’une notion étiologique, et l’étiologie est externe.
Le PTSD ne concerne plus uniquement les victimes, il inclut également les acteurs d’exaction.
De plus il est applicable aux troubles consécutifs à la guerre mais aussi aux événements de la vie (aggressions sexuelles, accidents, catastrophes naturelles…)

63
Q

Concept d’ESPT dans le DSM 4, 1994:

A

Est introduit «l’état de stress aigu». Celui ci spécifie la réaction immédiate et post-immédiate, en complément de la forme chronicisée du trouble.

64
Q

Concept d’ESPT dans le DSM5 2013:

A

La notion devient autonome: apparaît un chapitre distinct: «trauma and stress-related disorders», qui étaient jusqu’alors classés dans les troubles anxieux.
A la rencontre avec la mort, aux blessures graves ou à leur menace, est ajoutée la menace d’une agression sexuelle.
Une nouvelle notion apparaît, celle de «contamination»*.
Il y es précisé que les troubles ne peuvent pas être attribués à la prise d’une médication, à un abus de substance ou à une maladie.

65
Q

Notion de «contamination»

A

Correspond au fait qu’un traumatisme peut survenir du fait de la proximité émotionnelle du sujet avec une victime directe.

66
Q

Critiques relatives à la définition du traumatisme du DSM

A
  • Manque de différenciation et de précision concernant la gravité et le type de traumatisme.
67
Q

«ESPT partiel»

A

Sur le plan clinique, chez de nombreuses personnes, on ne retrouve pas le tableau complet d’un état de stress post-traumatique tel que défini par le DSM.

68
Q

Que se passe t il quand on trouve d’autres symptômes, tels que des comportements auto-destructifs, des troubles dissociatifs et les «comportements de répétition», dans ESPT?

A

Cela provoque une ré-victimisation.
Le critère B (l’événement traumatique est constamment revécu) se réalise par des comportements agis et pas seulement dans les rêves, les souvenirs ou les situations évoquant le traumatisme.

69
Q

Qu’admet on concernant la précocité du traumatisme?

A

QUe plus il est précoce et se répète sur une longue durée, plus le risque que la personne développe les symptômes d’un psychotraumatisme est grand.

70
Q

Quelle critique peut on faire par rapport à un ESPT concernant des expériences traumatiques précoces et répétées?

A

Il est difficile d’évaluer si les symptomes prééxistaient aux traumatismes ou pas (critère C et D).
On ne sait pas comment l’enfant aurait évolué sans ces expériences traumatiques, puisque le psychotraumatisme survient durant la phase du développement de la personnalité.

71
Q

Pour quelles raisons Terr (1991) a t il proposé une différenciation entre traumatismes simples (type I) et multiples (Type II)?

A

Pour pallier le manque de finesse de la définition du DSM pour rendre compte des troubles observés chez les personnes ayant subi des traumatismes multiples sur une longue durée, tels l’inceste et la torture.

72
Q

Définition de l’Etat de Stress Post-Traumatique dans le CIM 10

A

Trouble constituant une Réponse différée ou prolongée à une situation ou à un événement stressant (de courte ou de longue durée), exceptionnellement menaçant ou catastrophique et qui provoquerait des symptômes évidents de détresse chez la plupart des individus.

73
Q

Facteurs prédisposants pouvant favoriser la survenue d’un ESPT ou aggraver son évolution (CIM 10)

A
  • Certains traits de personnalité (ex: compulsiuve, asthénique)
  • Antécédents de type névrotique
    Ces facteurs ne sont non suffisants ni nécessaires pour expliquer la survenue du syndrome.
74
Q

Symptômes typiques selon le CIM 10

A
  • Reviviscence répétée de l’événement traumatique : dans des souvenirs envahissants, dans des rêves ou cauchemars
  • ils surviennent dans un contexte durable d’»anesthésie psychique» et d’émoussement émotionnel, de détachement par rapport aux autres, d’insensibilité à l’environnement, d’anhédonie et d’évitement des activités ou situations pouvant réveiller le souvenir dutraumatisme.
  • Symptômes souvent accompagnés d’un hyperréveil neurovégététif, avec hyper vigilance, état de «qui-vive» et insomnie,
  • associés fréquemment à de l’anxiété, une dépression ou une idéation suicidaire.
75
Q

Selon le CIM 10 combien de temps peut durer la période séparant la survenue du traumatisme et celle du trouble?

A

De quelques semaines à quelques mois.

76
Q

Pourquoi Herman (1992) a t il introduit le concept diagnostique plus spécifique d’ «ESPT complexe» à la définition du DSM?

A

Parce qu’elle ne tenait pas compte des changements durables qui s’opèrent dans la personnalité, et afin de rendre compte des troubles observés après les traumatismes extremes.

77
Q

5 catégories de symptômes proposées par Herman (1992) dans l’«ESENS» (Etat de Stress Extreme Non Spécifié) description initiée par l’American Psychiatric Association

A
  • Troubles de la régulation émotionnelle induisant des comportements autodestructeurs;
  • troubles de la conscience, symptômes dissociatifs: amnésie, déréalisation, dépersonnalisation;
  • Somatisation;
  • Altération durable de la personnalité, impliquant des changements concernant la perception de soi-même, de l’agresseur et des autres (tendance à redevenir victime ou de mettre une autre personne à la place de la victime);
  • Pertes des croyances et convictions antérieures.
78
Q

Les altérations de la personnalité suite à un psychotraumatisme

A

Constituent le niveau le plus profond de la pathologie psychotraumatique. Les sujets traumatisés sont profondément bouleversés dans leur rapport au monde, à autrui et à eux même.
Ils ont une nouvelle façon de percevoir, de penser, de juger, de ressentir, d’aimer, de vouloir et d’agir.

79
Q

Dissociation péri-traumatique

A

Manifestation a priori non pathologique qui se rapproche de «l’action automatique» et de la «stupeur de combat» décrite par Crocq (1999)
Expérience de déréalisation ou de dépersonnalisation: le sentiment de vivre le trauma de l’extérieur, de se voir agir comme dans un rêve, sans ressentir la douleur.
Ce processus semble atténuer la brutalité immédiate du choc, permettant d’échapper à l’effondrement psychique.

80
Q

Que pensent FOa et al. (1996) de la Dissociation péri-traumatique?

A

Que celle ci rend plus difficile la récupération ultérieure.

SI la dissociation est trop parfaite, elle empêcherait l’élaboration et l’intégration psychique.

81
Q

«Dissociation émotionnelle» FOa, 2000

A

Phénomène dissociatif particulier observé chez personnes souffrant d’un ESPT.
Dissociation au moins partielle, entre les cognitions conscientes (émotions) et le vécu affectif et corporel (sensations).
Manque de lien, de cohérence et d’intéraction entre les émotions et les cognitions.

82
Q

Qu’est ce que le manque de lien, de cohérence et d’interaction en les émotions et les cognitions de la «dissociation émotionnelle» peuvent avoir comme conséquences?

A

Les cognitions ne sont pas intégrées dans le vécu émotionnel et les émotions sont émoussées ou inaccessibles à l’évaluation cognitive consciente.

83
Q

Troubles dissociatifs de la personnalité décrits dans l’ESPT complexe

A

Dans ces derniers, les éléments de l’expérience traumatique sont organisés de manière séparée du reste de la vie psychique.

84
Q

Selon Ven de Hart et al. (1996), dans Troubles dissociatifs de la personnalité décrits dans l’ESPT complexe, comment la personnalité est elle séparée?

A

En parties adaptées ou apparemment normales, et en parties émotionnelles et traumatisées.

85
Q

Effets neuro-physiologiques de l’exposition à un stimulus lié à l’événement traumatique de sujets souffrant d’un ESPT

A

Les mesures physiologiques attestent d’un déréglement du système hormonal et neuronal (surtout celui de la régulation du stress) résultant d’une inhibition de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (cortisol) avec emballement du système noradrénergique.

86
Q

Quelles sont les conséquences du déréglement du système hormonal et neuronal (surtout celui de la régulation du stress) résultant d’une inhibition de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (cortisol) avec emballement du système noradrénergique, provoqué par l’exposition à un stimulus lié à l’événement traumatique de sujets souffrant de ESPT?

A
  • Les interactions neuro-biologiques entre différentes zones cérébrales associées sont altérées.
  • Certains noyaux du système limbique (ex: amygdale) semblent hyperactifs, d’autres régions (ex: aire de broca, liée au langage) sont inhibées.
  • Selon Yehuda et al. (1997) Forte excitation due à la fonction dopaminergique en présence d’un bas niveau de glucocorticoids pourraient favoriser des comportements instinctifs, indifférenciés de lutte et de fuite.
87
Q

Quelles sont les Conséquences pour Hofmann du déséquilibre hémisphérique observé dans les études sur la manifestation symptomatique des sujet?

A
  • L’inhibition partielle de l’hémisphère gauche (surtout dans l’aire de Broca: fortement impliquée dans l’analyse et l’élaboration symbolique et verbale des expériences) pourrait expliquer certains symptômes post-traumatiques liés au langage :
  • Aphonie
  • absence ou caractère fragmentaire des souvenirs
  • supéfaction pendant le rappel de l’expérience traumatique
  • difficulté d’élaborer un récit construit de l’événement.
88
Q

Activité hémisphérique lors d’une ré-exposition au stimulus rappelant l’événement traumatique

A

Hémisphère gauche: inhibition partielle

Hémisphére droit: activité élevée.

89
Q

Selon Kaiser (1995) fonction de l’hémisphère droit lors d’une ré-exposition au stimulus rappelant l’événement traumatique

A

Dominance fonctionnelle du contrôle émotionnel concernant des stimuli de valence négative.

90
Q

Rôle de l’amygdale dans les ESPT

A
  • Elle joue un rôle dans la situation traumatisante;
  • et aussi dans les phénomènes post-traumatiques.
    Elle participe à l’évaluation des stimuli émotionnels et sensoriels et semble être impliquée dans les phénomènes du «flooding» (submersion émotionnelle) et aux réactions émotionnelles impulsives, court-circuitant l’évaluation consciente au niveau du néo-cortex.
91
Q

D’après Hofman (1999) à quoi participerait le déséquilibre hémisphérique manifesté par le manque de capacité d’expression verbale et la dysrégulation émotionnelle?

A

Au manque d’intégration psychique des événements traumatisants.
De son point de vue, le concept expliquant l’ESPT par un blocage du traitement de l’information suite à un «flooding» semble plausible.