Situation 4 - HCVK, particularité du dépistage génétique, trauma en Gx Flashcards
Qu’est-ce qu’une HCVK (hémorragie par carence en vitamine K) ? Comment se présente-t-elle ?
• Saignements spontanés, internes ou externes, débutant après la naissance. Ceux-ci peuvent se présenter par hémorragie gastro-intestinale, ecchymoses et notamment, par hémorragie intracrânienne.
Quels sont les 3 types d’HCVK et leurs particularités ?
- Précoce : survient dans les 24 premières heures de vie
- Souvent associée à la prise d’un médicament, par la personne enceinte, qui inhibe l’activité de la vitamine K (ex. antiépileptique)
- Ce type d’HCVK est rare. - Classique : survient entre deux et sept jours de vie
- Souvent issue d’un faible apport alimentaire de vitamine K (délai dans le démarrage de l’allaitement ou apport alimentaire insuffisant), en l’absence de prophylaxie.
- 0,25 à 1,5 % des nourrissons, en absence d’une prophylaxie - Tardive : survient entre deux semaines et six mois de vie
- Malabsorption chronique et un faible apport alimentaire en vitamine K
- Plus fréquent chez les nourrissons allaités exclusivement
Quelle est l’étiologie de l’HCVK ?
- Biodisponibilité insuffisante à leur naissance due à un très faible transfert placentaire de la vitamine K
- Demi-vie de la vitamine K est relativement courte, alors les nouveau-nés ne peuvent faire des réserves hépatiques suffisantes
- Production de vitamine K réduite en raison de la flore intestinale immature
- Les nourrissons alimentés au lait maternel obtiendraient des taux de vitamines K plus faibles, dans leurs apports, que les bébés nourris à la formule.
- Le colostrum et le lait de fin de tétée sont plus riches en vitamine K que le lait de début de tétée.
Nommes quelques signes et symptômes de l’HCVK
- Ecchymoses
- Saignements occultes
- Saignement ombilical ou d’un site de ponction
- Hématémèse (sang dans les vomissements)
- Épistaxis (hémorragie nasale)
- Saignement au niveau du cuir chevelu ou intracrânien
- Ictère sévère qui persiste au-delà d’une à deux semaines
- Méléna (selles sanguinolentes)
- Bébé amorphe sans autre raison apparente
- Les bébés présentant une HCVK tardive sont plus à risque de mortalité et de morbidité.
Quels sont les facteurs de risque de l’HCVK ?
Les bébés présentant ces conditions sont plus à risque de saigner spontanément ou de subir des interventions invasives pouvant engendrer une hémorragie : • Traumas obstétricaux • Asphyxie • Hypoxie postnatale • Prématurité • Bébé de petit poids
Nomme quelques diagnostics différentiels liés à l’HCVK
• Hémorragie due à un trauma :
o Céphalhématome
o Bosse sérosanguine
• Hémorragie due à une perturbation de la circulation sanguine :
o Hémorragie sous-galéale
• Saignement gastro-intestinal
o Sang digéré lors de l’accouchement ou de l’allaitement s’il y a blessure au(x) sein(s)
o Hématémèse (sang dans vomit)
- Rouge vif : saignement abondant et continu
- Brunâtre : saignement ralenti ou arrêté. Ressemblera à du marc de café lorsqu’il a été partiellement digéré dans l’estomac par l’acide.
o Méléna (selles foncées de sang)
- Peut signifier que le saignement vient de l’œsophage, l’estomac ou l’intestin grêle. Le méléna peut être présent quelques jours après l’arrêt des saignements. Cette couleur plutôt noire lui vient de son exposition à l’acide gastrique, aux enzymes et aux bactéries du colon.
o Hématochézie (selles contenant du sang rouge vif)
- Sa couleur nous indique que le saignement provient du côlon ou qu’il y a un saignement très rapide et abondant dans le tube digestif supérieur.
• Pseudo-menstruations
• La peau et le système tégumentaire
o Ecchymoses généralisées : peuvent indiquer un syndrome hémorragique
o Pétéchies généralisées : peut signifier la déficience d’un facteur de coagulation ou d’une infection bactérienne ou virale
o Pétéchies faciales/purpura : associé à la présentation de la face, aux dystocies des épaules ainsi qu’aux circulaires serrées
• Pathologies pouvant causer un saignement, une anémie ou une hémolyse chez le nouveau-né :
o Sténose du pylore
- Sang dans les régurgitations ou vomissements, dû à l’irritation de l’œsophage
o Sténose rectale et fistule
o Hémophilie
o Syphilis congénitale
- Saignement par écoulement nasal
o Septicémie
- Peut entraîner mauvaise perfusion périphérique et ictère
o Purpura thrombopénique idiopathique (PTI)
o Maladie hémolytique du nouveau-né
Quelles sont les recommandations pour prévenir l’HCVK ?
• Administration de vitamine K par voie IM (plutôt que par voie PO) après la naissance
o 1,0 mg (poids à la naissance de plus de 1 500 g) à tous les nouveau-nés dans les 6 heures suivant la naissance, après la stabilisation initiale du bébé et une durée d’interaction convenable entre le nouveau-né et la personne qui a donné naissance
OU
• Dans le cas des nouveau-nés dont les parents refusent l’injection intramusculaire, recommander une dose PO de 2,0 mg de vitamine K au moment du premier boire.
o Répéter le traitement entre deux et quatre semaines de vie, puis entre l’âge de six et huit semaines.
Quelle est la CAT SF en lien avec l’HCVK (prophylaxie) ?
- » L’inscrire au dossier en prénatal si accepte ou décline
- » Inscrire au dossier lors de l’examen physique qu’il n’y a aucune ecchymose, pétéchie ou autre symptômes (si refus de vit K)
Quelles questions pouvons-nous poser au parent qui nous informe d’un saignement ?
- Quantité de sang
- Couleur du sang
- Autres symptômes
- Chronologie et contexte du saignement
- Histoire de l’accouchement
- Antécédents familiaux
Que dit le règlement SF en lien avec l’HCVK ?
Cas de consultation obligatoire (nouveau-né) :
• Pigmentation anormale
• Traumatisme obstétrical
• Fontanelles élargies selon les critères en vigueur
• Crâne asymétrique (absence de forme sphérique) après 3 jours
• Résultats de laboratoire anormaux pouvant avoir des répercussions cliniques
• Ictère nécessitant photothérapie
• Persistance d’ictère après 14 jours de vie
Cas de transfert obligatoire (nouveau-né) :
• Ecchymose ou pétéchies généralisées
• Hémorragie digestive haute ou basse
Les traumas mineurs incluent quels types d’accidents ? (3)
- Les accidents de voiture mineur
- Les chutes
- Les coups à l’abdomen entrainant peu ou pas de lésion.
Quelles questions pouvons-nous poser à la femme pour retracer les événements lors d’un trauma mineur?
• Présence de douleurs ?
• PS? PL? BBBB? CU?
• Explorer les sept dimensions d’un symptôme
o Caractéristiques : ex. la sensation
o Site : localisation, irradiation
o Intensité et gravité : échelle de 1 à 10
o Chronologie : début et évolution
o Contexte : circonstances d’apparition
o Facteurs modificateurs : ce qui augmente ou diminue le symptôme
o Facteurs associés : autres symptômes qui s’accompagnent
Lors d’un trauma mineur, quelles sont les choses à faire dans l’examen physique de la femme enceinte (5) ?
- Écoute du cœur fœtal
- Moniteur fœtal si la grossesse est de plus de 20 semaines d’aménorrhée
- Examen physique complet dont l’abdomen
- Au besoin, faire un toucher vaginal, en absence de rupture des membranes et en ayant la confirmation qu’il n’y a pas de placenta prævia.
- Au besoin, utiliser un spéculum stérile pour examiner s’il y a une perte de liquide, de sang, des changements au col
En terme de labos, lesquels pourraient-être faits lors d’un trauma mineur ? et les traitements possibles ?
• FSC, groupe sanguin et Rh, Kleihauer-Betke (peut être pertinent même si la personne enceinte est Rh+)
• Il est recommandé de procéder à un monitoring fœtal électronique pendant un minimum de quatre heures :
o < 3 CU par heure : MFE pendant 4 heures post-traumatisme
o 3 à 7 CU par heure : continuer le MFE pendant au moins 24 heures
o 7 CU et plus par heure : prodiguer les soins obstétricaux nécessaires
• Au besoin, procéder à une échographie
Traitement:
• Immunoglobuline anti-D (Winrho) dans un délai de 72h si personne enceinte est Rh-, même si les résultats du Kleihauer sont négatifs
• Vaccin DCaT, au besoin
• Soins à prodiguer selon la situation clinique
Qu’est-ce qui est inclus dans la catégorie des traumas majeurs ?
Les traumatismes majeurs incluent des lésions sévères chez la personne enceinte et possiblement, chez son fœtus. Cela comprend par exemple un grave accident de voiture.
Lors d’un trauma majeur, qu’est-ce qui est considéré comme prioritaire ?
• Évaluation, stabilisation et prise en charge de la personne enceinte d’abord
o Transférer aux urgences
- Au besoin, procéder à une évaluation dans une unité de traumatologie
Qu’est-ce qui est secondaire à effectuer lors d’un trauma majeur ?
Examen physique secondaire. Personne enceinte • Procéder à l’examen physique complet • Imagerie au besoin o Échographie o Au besoin, il peut être nécessaire de faire des radiographies
Évaluation des paramètres obstétricaux
• Abdomen : sensibilité utérine? CU? Comment est le tonus utérin?
• Position et présentation fœtale (Léopold)
• Hauteur utérine
• Y a-t-il des saignements ?
o Oui :
- Reporter le TV ou l’examen vaginal au spéculum, si on ne peut éliminer la possibilité d’un placenta prævia
- Pas de placenta prævia : au besoin, utiliser un spéculum stérile pour examiner délicatement, s’il y a une perte de liquide, de sang, des changements au col
o Non :
- Au besoin, faire un toucher vaginal, en absence de rupture des membranes et en ayant la confirmation qu’il n’y a pas de placenta prævia.
- Au besoin, utiliser un spéculum stérile pour examiner s’il y a une perte de liquide, de sang, des changements au col.
• Cœur fœtal
o < 23 sem : Écoute du CF, pas de réanimation fœtale
o ≥ 23 sem : monitoring fœtal électronique pendant minimum 4 heures
- En présence de facteurs indésirables (notamment sensibilité utérine, douleurs abdominales fortes, saignements vaginaux, > 1 CU/10 min de façon soutenue, rupture des membranes, fréquence cardiaque anormale ou atypique), une période d’observation de 24 heures minimum est recommandée.
• Échographie obstétricale
Lors d’un trauma majeur, quels sont les traitements possibles ?
• Immunoglobuline anti-D (Winrho) dans un délai de 72h à toutes les personnes enceintes, 300mcg
o Procéder au Kleihauer pour déterminer la nécessité d’administrer des doses additionnelles
• Vaccin DCaT, au besoin
• Soins à prodiguer selon la situation clinique
• S’il y a une stabilité hémodynamique : surveillance de la personne enceinte et du fœtus pendant ≥ 24 heures
• Si la grossesse est de moins de 34 sem : administration de stéroïdes
Nommes les impacts de la violence conjugale sur la grossesse
- Traumatisme abdominal
- Fausse-couche et mortinaissance
- Hémorragie
- Rupture prématurée des membranes
- Naissance prématurée
- DPPNI
- Complications au cours du travail
- Soins prénataux non différés
Nommes les impacts de la violence conjugale sur la personne enceinte
- Gain de poids insuffisant
- Tabagisme et consommation d’alcool et de drogues
- Infections (urinaire, vaginale, utérus, reins)
- Stress
- État de stress post-traumatique
- Dépression
Nommes les impacts de la violence conjugale sur le foetus et le NNÉ
- Faible poids à la naissance
- Prématurité
- Nécessité de plus de soins à la naissance
- Plus à risque d’être victime du syndrome du bébé secoué