Sexualité normophilique/atypique/paraphilique Flashcards
Quelle est la diversité sexuelle et comment évolue-t-elle?
La diversité sexuelle est vaste et fluctuante. Le répertoire des pratiques sexuelles est de plus en plus élargi. Comme le dit Katchadourian (1985), “tous les orifices pouvant être pénétrés l’ont été, et chaque centimètre de peau a été caressé, griffé, chatouillé, pincé, léché et frappé”. Les goûts et les préférences sexuelles fluctuent au cours de la vie, et l’exploration permet de mieux discriminer les activateurs et les inhibiteurs érotiques.
Comment définir la “normalité sexuelle” et en quoi cette notion est-elle complexe?
La “normalité sexuelle” est une notion difficile à cerner objectivement. Elle varie selon les époques et le contexte socio-culturel, influencée par des facteurs tels que la religion, la médecine, la psychologie et la politique. Les normes sexuelles et les lois permettent de définir les comportements sexuels inacceptables, mais qu’en est-il des comportements atypiques ou dans une zone de gris? Par exemple, dans la première édition du DSM en 1952, la masturbation, la fellation et le cunnilingus étaient considérés comme des comportements pathologiques. L’homosexualité a été retirée du DSM en 1973, sous la pression des groupes de défense et de certains psychiatres. La notion de normalité sexuelle sert à se rassurer, à se comprendre et à se situer par rapport aux autres.
Qu’est-ce que le modèle scientifique de la normalité sexuelle et quelles sont ses limites?
Le modèle scientifique de la normalité sexuelle se base sur la normalité statistique, où ce qui est considéré comme normal correspond à la majorité ou à la moyenne, tandis que ce qui est anormal concerne les minorités ou les extrêmes. Il utilise le modèle de la courbe normale pour définir la normalité. Ses limites incluent le manque de prise en compte des grandes variations individuelles et la pathologisation des minorités sexuelles.
Quels sont les caractéristiques et les limites du modèle médical de la normalité sexuelle?
Le modèle médical de la normalité sexuelle oppose le sain au pathologique, où la norme sexuelle est définie par la santé sexuelle et reproductive. Ses limites résident dans la pathologisation de certaines conditions physiques ou psychologiques et le manque de considération de la subjectivité individuelle.
Comment est définie la norme sexuelle dans le cadre du modèle juridique/légal et quelles sont ses limites?
Dans le modèle juridique/légal, la norme sexuelle est définie par ce qui est légal et ce qui n’est pas illégal. Ce modèle considère comme anormal les infractions ou crimes d’ordre sexuel. Cependant, ses limites résident dans le fait que la justice dépend de la présence d’un plaignant, ce qui peut ne pas toujours refléter la réalité de manière juste.
Quels sont les fondements et les limites du modèle social/éthique de la normalité sexuelle?
Le modèle social/éthique repose sur la capacité de jugement moral de ce qui est considéré comme bien ou mal sur le plan sexuel. Il met l’accent sur la dignité sexuelle et diffère de la loi. Cependant, il est limité par sa subjectivité et sa dépendance à la capacité de jugement individuel.
Comment sont définies les normes sexuelles dans le cadre des modèles culturel et religieux et quelles sont leurs limites?
Les normes sexuelles sont définies dans le cadre religieux par ce qui est sacré et dans le cadre culturel par les valeurs sexuelles partagées par un groupe. Ce qui est considéré comme anormal inclut le péché ou ce qui est contre-nature. Le relativisme religieux et culturel ainsi que la notion de croyances limitent ces modèles.
Quelle est la différence entre la sexualité atypique et la sexualité paraphilique?
La sexualité atypique réfère à l’entretien d’intérêts sexuels inhabituels ou non-conventionnels, sans nécessairement être considérés comme pathologiques. Cela peut inclure des intérêts tels que le voyeurisme, l’exhibitionnisme, le BDSM, etc. En revanche, la sexualité paraphilique, selon le DSM-5, implique des fantasmes, des impulsions ou des comportements sexuels qui impliquent des objets inanimés, la souffrance ou l’humiliation de soi-même ou de son partenaire, des enfants ou d’autres personnes non-consentantes. Les intérêts érotiques paraphiliques dépassent ceux qui sont considérés comme normaux.
Quels sont les critères diagnostiques du trouble paraphilique selon le DSM-V?
Selon le DSM-V, pour qu’un trouble paraphilique soit diagnostiqué, la personne doit présenter des intérêts, fantasmes, impulsions ou comportements sexuels impliquant la détresse psychologique, les blessures ou la mort d’autrui, ou un intérêt pour des comportements sexuels impliquant des personnes non-consentantes ou incapables de consentir légalement. Cette condition doit persister pendant plus de six mois et entraîner une détresse personnelle significative.
Quels sont les principaux troubles paraphiliques retenus dans le DSM-V?
Les principaux troubles paraphiliques retenus dans le DSM-V incluent le voyeurisme, l’exhibitionnisme, le frotteurisme, le fétichisme, le masochisme sexuel, le sadisme sexuel, la pédophilie et le transvestisme.
Qu’est-ce que le voyeurisme et quelles sont les caractéristiques de ce trouble?
Le voyeurisme implique l’observation à l’insu de personnes non consentantes, soit nues, se déshabillant, ou participant à des activités sexuelles, sans leur consentement. Les caractéristiques incluent une planification minutieuse de ces activités voyeuristes, une obsession en cas de non-satisfaction de la pulsion, et un sentiment de contrôle et de pouvoir sur autrui.
Qu’est-ce que l’exhibitionnisme et quels sont les risques associés à ce trouble?
L’exhibitionnisme implique le dévoilement des organes génitaux à des personnes non consentantes ou l’exécution d’actes sexuels pouvant être vus par d’autres, sans leur consentement. Les risques incluent le fait de se faire prendre ou surprendre, ce qui peut être excitant pour la personne présentant ce trouble.
Qu’est-ce que le frotteurisme et comment se manifeste-t-il généralement?
e frotteurisme implique des attouchements ou frottements des organes génitaux contre une personne non consentante, souvent exécutés dans les foules ou les transports en commun à l’heure de pointe. Ce trouble est lié aux étapes 3 et 4 du processus de séduction, impliquant une interaction avec contact et une rencontre physique.
Quels sont les sous-types de fétichisme et quels objets ou caractéristiques ils impliquent généralement?
Les sous-types de fétichisme incluent l’utilisation d’objets inanimés pour obtenir une excitation sexuelle, la focalisation de l’intérêt sexuel sur une partie non-génitale du corps, et la focalisation sur des caractéristiques physiques particulières. Ces objets ou caractéristiques peuvent inclure des vêtements en cuir ou en latex, des pieds, des personnes malpropres ou de petite taille, etc.
Comment la société contemporaine perçoit-elle la sexualité atypique?
La société contemporaine montre une plus grande acceptation sociale et ouverture à l’égard des pratiques sexuelles alternatives. L’avènement d’Internet à la fin des années 90 a facilité l’accès aux sous-cultures érotiques, et la popularisation de lectures érotiques mettant en valeur la sexualité atypique, comme “50 nuances de Grey” paru en 2012, a contribué à cette ouverture. De plus, la cyberpornographie est considérée comme une forme de voyeurisme “ordinaire”.