Sexualité et grossesse Flashcards
Quels sont les facteurs qui influent sur la symbolique de la grossesse, selon la perspective psychologique?
La symbolique de la grossesse, qu’elle soit perçue de manière positive ou négative, dépend principalement du désir de grossesse. Un désir partagé entre les partenaires tend à être une bonne nouvelle, tandis qu’une grossesse surprise peut susciter des émotions mitigées. Il est important de noter que le risque de vivre de la violence durant la grossesse augmente en cas de grossesse non désirée. De plus, la planification de la grossesse implique de nombreux aspects tels que l’âge, la santé, les habiletés parentales, la stabilité de la relation, le logement, le réseau de soutien, etc.
Quelles sont les différences entre l’acte sexuel orienté vers la conception et celui orienté vers le plaisir?
Les différences entre faire le sexe pour le plaisir et faire l’amour dans le but de concevoir un enfant sont multiples :
Objectif : Le plaisir, le laisser-aller et l’affection sont les objectifs du premier, tandis que la conception est l’objectif principal du second.
Planification : Faire l’amour peut être planifié de manière variable, tandis que la conception est généralement liée à l’ovulation et donc plus précise dans le timing.
Fréquence : La fréquence des rapports sexuels peut varier, alors que dans le contexte de la conception, une fréquence régulière, souvent tous les deux jours, est recommandée.
Pratiques sexuelles : Les pratiques sexuelles sont diversifiées dans le premier cas, incluant des activités orales, manuelles, et génitales, tandis que dans le contexte de la conception, la pénétration vaginale avec éjaculation masculine est essentielle.
Registre émotionnel : Le registre émotionnel est souvent positif dans le contexte du plaisir, tandis que dans celui de la conception, il peut être marqué par des cycles d’espoir et de déception, avec une anxiété accrue.
Quelles sont les généralités concernant la sexualité pendant la grossesse?
La grossesse dure en moyenne 39 à 40 semaines, réparties en trois trimestres. Pendant la grossesse, il y a généralement une diminution de la fréquence des relations sexuelles par rapport à avant la grossesse. Cependant, il est encouragé de maintenir une vie sexuelle active si le désir est présent. La pénétration vaginale reste possible dans la grande majorité des cas, avec quelques couples optant pour la masturbation comme alternative. Il n’y a généralement aucune contre-indication médicale à la poursuite des relations sexuelles vaginales, sauf indication contraire du médecin.
Comment évolue la sexualité au cours des trois trimestres de la grossesse?
Premier trimestre : Le désir sexuel peut diminuer en raison des premiers symptômes de grossesse tels que la fatigue, les nausées et l’anxiété. La symbolique de la grossesse peut également influencer le désir sexuel.
Deuxième trimestre : Il y a souvent un regain d’énergie et une diminution des symptômes gênants de la grossesse. Le désir sexuel peut être plus présent, avec une meilleure estime de soi et une acceptation de la grossesse.
Troisième trimestre : La sexualité peut être affectée par l’adaptation au corps changeant de la femme, la perception de la présence de l’enfant et les changements hormonaux. Il peut y avoir une diminution significative du désir sexuel, mais aussi une augmentation de la sensibilité vaginale et des orgasmes potentiellement plus faciles à atteindre.
Quelles sont les difficultés de la fonction sexuelle rencontrées par le/la conjoint.e en péri-partum?
En péri-partum, le/la conjoint.e peut rencontrer diverses difficultés de la fonction sexuelle, notamment :
Une diminution généralisée du désir sexuel.
Des problèmes tels que la dysfonction érectile et l’éjaculation prématurée, souvent liés à la crainte de blesser la partenaire.
Des activités sexuelles de substitution à la pénétration vaginale sont souvent privilégiées, telles que les caresses, les câlins, les baisers, la masturbation individuelle et mutuelle, ainsi que la fellation.
Qu’est-ce que l’orgasme obstétrical et comment est-il perçu?
L’orgasme obstétrical, également appelé “birthgasms” ou “orgasmic births”, est un phénomène où certaines femmes ressentent un sentiment de jouissance physique pendant l’accouchement. Cependant, il reste controversé en raison de différents facteurs :
Les interdits culturels qui associent davantage l’accouchement à une douleur intense plutôt qu’à un plaisir.
La nature abstraite de l’orgasme obstétrical, qui est décrit comme une sensation physique dépourvue de fantasme.
Certains témoignages rapportent que la stimulation des mamelons et du clitoris pendant l’accouchement peut aider à gérer la douleur et favoriser la progression du travail.
Quelles sont les caractéristiques de la perte de grossesse, également connue sous le nom de fausse-couche?
La perte de grossesse, ou fausse-couche, se définit comme l’arrêt d’une grossesse avant 24 semaines d’aménorrhée. Bien qu’elle puisse survenir à n’importe quel moment de la grossesse, elle est plus fréquente au premier trimestre. Les causes de la fausse-couche sont souvent inexpliquées. Cette étape est souvent vécue comme difficile et douloureuse, associée à un “deuil silencieux”. Elle peut entraîner une anxiété accrue qui affecte la vie sexuelle du couple, avec une diminution du désir, des sentiments de culpabilité concernant les relations sexuelles et une crainte de provoquer à nouveau une fausse-couche.
Qu’est-ce que l’infertilité et quelles sont ses caractéristiques g
L’infertilité se définit comme l’absence de conception malgré des rapports sexuels réguliers pendant 1 ou 2 ans sans aucun moyen contraceptif. Elle affecte environ 10% à 15% des couples canadiens. Chez les femmes, la fécondité diminue progressivement avec l’âge. Les causes de l’infertilité sont multiples, comprenant des facteurs physiologiques, médicaux, sexologiques et psychologiques. Une investigation est souvent nécessaire pour comprendre l’origine de la difficulté à concevoir.
Quelles sont les trois catégories de difficultés liées à la sexualité et à l’infertilité?
Selon Salama et al. (2012), les trois catégories de difficultés liées à la sexualité et à l’infertilité sont les suivantes :
Infertilité due à des troubles sexuels, comprenant des problèmes tels que l’absence de rapports sexuels, l’éjaculation précoce, la dysfonction érectile, le vaginisme, la dyspareunie et l’asexualité.
L’impact de l’annonce de l’infertilité sur la sexualité du couple, avec des répercussions telles que l’anxiété, la dépression, l’angoisse de performance, la perte de qualité de vie et les difficultés relationnelles.
L’impact des procédures d’assistance à la procréation sur la sexualité du couple, incluant la médicalisation du projet bébé, la désérotisation de la conception, la programmation des rapports sexuels et les effets secondaires des traitements hormonaux chez la femme.
Quelles sont les caractéristiques de l’interruption de grossesse (IG)?
L’interruption de grossesse (IG) est un moyen de limitation des naissances qui n’est pas considéré comme un moyen contraceptif. En 2021, environ 87 485 IG ont été pratiquées au Canada. Il existe deux types d’IG : l’IG médicamenteuse, qui peut être pratiquée jusqu’à 9 semaines de grossesse et utilise la pilule abortive (RU486), et l’IG chirurgicale, qui peut être pratiquée jusqu’à 24 semaines de grossesse et utilise la succion aspirante entre 6 et 14 semaines de grossesse.
Quels sont les motifs les plus fréquents et les moins fréquents d’avortement?
Les motifs les plus fréquents d’avortement sont de ne pas être prêt.e à s’occuper de l’enfant (ou d’un autre enfant), les contraintes financières, la charge mentale d’autres enfants, le désir d’éviter la monoparentalité, les problèmes relationnels ou le sentiment d’être trop jeune/immature pour s’occuper de l’enfant. Les motifs moins fréquents comprennent une grossesse résultant d’un viol, d’une coercition sexuelle ou la présence de problèmes de santé majeurs chez le fœtus.
Quels sont les changements et les adaptations physiologiques et psychologiques qui surviennent pendant la période post-partum?
La période post-partum est caractérisée par plusieurs changements et adaptations :
Lochies (écoulement vaginal) jusqu’à 6 semaines après l’accouchement.
Sensations de douleur et d’enflure au niveau du vagin.
Retour progressif de l’utérus à sa taille initiale.
Gonflement des seins avec la montée laiteuse et la production de lait.
Présence du “baby blues” caractérisé par de l’irritabilité, des sautes d’humeur, de la tristesse, de l’anxiété et des craintes concernant la capacité de s’occuper du bébé.
Mise en place de la relation mère-enfant (ou parent-enfant).
Quels sont les défis rencontrés lors de la reprise de la sexualité post-partum?
La reprise de la sexualité post-partum est rarement simple et facile. Elle peut être accompagnée de divers défis tels que :
Le deuil du corps et de la sexualité “d’avant”.
La transition de l’état d’amants à celui de parents, avec une multiplication des contraintes.
La diminution du désir sexuel chez la mère après l’accouchement, souvent typique et transitoire.
Quelles sont les problématiques entourant la sexualité en post-partum?
Les difficultés liées à l’accouchement, telles que la douleur et la cicatrisation.
Les difficultés contextuelles comme la fatigue et les contraintes de l’allaitement.
Les difficultés conjugales liées aux divergences des besoins sexuels et à l’implication dans les soins au bébé.
Les difficultés individuelles de la mère telles que l’insatisfaction à l’égard de l’image corporelle et la dépression post-partum.
Quelles sont les pistes de solutions cliniques proposées pour aider les couples en post-partum à surmonter les difficultés sexuelles?
Élargir le registre de pratiques sexuelles en encourageant l’exploration de différentes formes d’intimité et de plaisir, au-delà de la pénétration pénis-vagin.
Encourager la rééducation périnéale comme une pratique saine après l’accouchement pour renforcer les muscles pelviens.
Normaliser la baisse temporaire et transitoire du désir sexuel post-partum et valider les besoins affectifs et sexuels des partenaires.
Proposer des solutions concrètes aux désagréments rencontrés, comme l’utilisation de camisoles d’allaitement pour faciliter l’intimité pendant l’allaitement et avoir des contacts sexuels sous la douche pour éviter les saignements ou l’éjection de lait.