Sémiologie néphrologique Flashcards
Définition générale d’une hématurie, quels sont les deux grands types d’hématurie ?
Hématurie : Correspond à la présence de sang en quantité anormale dans les urines.
On retrouve les hématurie macroscopique et les hématurie microscopique.
Définition d’une hématurie microscopique :
Hématurie microscopique :
Hématurie ne pouvant être constatée qu’en examinant l’urine au microscope, correspond à plus de 10 000 hématies par mL d’urine.
Définition d’une hématurie macroscopique, qu’est ce que grossièrement permet d’éliminer de diagnostic différentiel d’hémoglobinurie :
Hématurie macroscopique :
Se voit à l’œil nu, plus d’un million d’hématies par mL d’urine. L’urine peut être rouge ou brunâtre (si elle est brunâtre on parlera de « bouillon sale ») de par l’oxydation de l’hémoglobine.
En regardant à travers un récipient transparent des urines contenant du sang, l’arrière-plan apparaît flou car les cellules sont des particules en suspension. S’il n’y avait que de l’hémoglobine ou de la myoglobine, l’urine serait transparente et les images observées nettes.
Définition d’une hémature physiologique :
Hématurie physiologique :
L’hématurie est dite physiologique si l’on retrouve moins de 2 000 mL d’hématies par mL.
Les hématuries mettent-elles en danger la vie du patient (sont-elles de graves hémorragies):
NON. Dans la majorité des cas, l’hématurie ni ne menace le pronostic, ni met le malade en danger car la quantité de sang perdue est très faible. Il n’y a que les hématuries traumatiques postchirurgicales ou liées à des malformations vasculaires qui peuvent « saigner » le malade.
Dépistage des hématuries :
Dépistage :
Le dépistage d’une hématurie se fait à l’œil nu, sinon on utilise une bandelette réactive très sensible virant si le taux d’hématies est supérieur à 2 000/ mL.
Quel examen dit de diagnostic positif est obligatoire lorsque l’on suspecte une hématurie :
Diagnostic positif :
En cas d’hémoglobinurie (ou myoglobinurie) on peut avoir des faux positifs, ainsi près un test à la bandelette réactive positif il faut confirmer la présence d’hématie par un examen microscopique qualitatif et quantitatif des urines. Si ce test est positif il a valeur de diagnostic positif. L’examen microscopique quantitatif est obligatoire même pour l’hématurie macroscopique.
Diagnostic différentiel des hématuries :
Diagnostic différentiel :
La présence de sang dans l’urine peut être due à un saignement non urinaire (anal ou génital, ne pas rechercher de saignement dans l’urine pendant les règes…). De plus la myoglobine et l’hémoglobine peuvent faire virer la bandelette sans qu’il y ai des hématies (sans hématuries), de même que certains pigments d’origine pathologique, médicamenteuse…
Des hématuries non pathologiques sont repérables à l’interrogatoire, un activité sexuelle vigoureuse dans les 48 heures précédentes peu expliquer une hématurie transitoire, de même qu’u, effort physique intense, certaines manœuvres instrumentales (sondages, cystoscopies…) peuvent érailler des muqueuses et provoquer des hématuries.
Interrogatoire d’une hématurie macroscopique :
L’hématurie doit être au mieux caractérisée:
Est-elle :
- Initiale (souvent lié à une anomalie antérieure de l’appareil urinaire : uréthro-prostatique), Terminale (souvent liée à une anomalie vésicale) ou Totale (origine rénale)
- Permanente (chaque miction) ou Intermittente (rouge à seulement certaines mictions).
- Hématurie avec caillots (à pratiquement toujours une cause urologique) ou sans caillots.
- S’enquérir ensuite d’éventuels facteurs déclenchant comme un traumatisme ou une infection ORL (un certain nombre de maladies rénales sont provoquées ou suivent des infections de l’appareil ORL).
- Ne pas oublier les douleurs associées éventuelles : douleurs en particulier lombaires, périnéales ou sus-pubiennes.
- Y a-t-il des troubles mictionnels? Le cas échéant, s’agit-il de difficultés à uriner, d’un jet faible, d’une miction qui se fait en plusieurs fois, de brûlures ?…
- Les signes extra-rénaux ont aussi leur place : atteinte d’autres organes (peau, articulations, cœur,…, altération de l’état général, fièvre, frissons… ?
- S’intéresser aux antécédents personnels ou familiaux d’hématuries
- Il faut chercher l’existence de facteurs favorisants. Un traitement anticoagulant, par exemple, peut favoriser la survenue d’une hématurie mais néanmoins jamais la provoquer. En outre, le tabac est un facteur favorisant tout à fait remarquable des cancers du rein et des tumeurs des voies excrétrices.
Résumer l’interrogatoire d’une hématurie macroscopique :
En résumé, interrogatoire associé à l’hématurie macroscopique :
- Caractère : initiale (urethro-prostatique), terminale (vésicale) ou totale (rénale ou très abondante),
- permanente ou intermittente,
- avec caillots (hématurie urologique) ou sans.
- Facteurs déclenchant, traumatisme, infection ORL,
- douleurs,
- troubles mictionnels,
- altération de l’état général, fièvre,
- antécédents personnels et familiaux,
- Facteurs favorisant : traitement anticoagulant ; tabagisme.
Examen clinique d’une hématurie macroscopique :
On cherchera une douleur à la palpation des fosses lombaires et une douleur à la palpation sus-pubienne. Réalisation de touchers pelviens chez l’homme et chez la femme. On mesure la pression artérielle, des œdèmes et des signes extrarénaux et généraux.
Résumer de l’examen clinique d’une hématurie macroscopique :
En résumé un examen clinique associé à une hématurie macroscopique comprend palpation des fosses lombaires et de la région sus-pubienne (à la recherche d’une douleur à la palpation), un toucher pelvien, la prise de la pression artérielle, la rechercher d’œdèmes, de signes extrarénaux et généraux.
Examens complémentaires à réaliser devant une hématurie macroscopique :
On demande un examen cytobactériologique des urines (ECBU), demander une protéinurie et un dosage de la créatine sérique (à la recherche d’insuffisance rénale).
On réalise une échographie du rein, des voies urinaires, de la vessie et de la prostate. La pratique d’un scanner avec utilisation de produit de contraste tend à se généraliser. Au-delà de 40 ans un frottis urinaire ainsi qu’une fibroscopie vésicale devra être demandée à la recherche d’une tumeur vésicale.
Une hématurie n’explique jamais une protéinurie, si la protéinurie est supérieure à 1g/jour il y a forcément une maladie du rein (souvent une néphrite).
Si un patient vient avec une hématurie associée à une protéinurie (supérieure à 1g/jour).
Votre examen clinique vous permet d’affirmer que cette hématurie est d’origine urétrale.
Devez vous prescrire de examens complémentaires pour la protéinurie.
OUI,
Une hématurie n’explique jamais une protéinurie, si la protéinurie est supérieure à 1g/jour il y a forcément une maladie du rein (souvent une néphrite).
Vous devez donc évaluer la fonction rénale (dosage de la créatinine sérique…
Résumer des examens complémentaires à réaliser devant une hématurie macroscopique :
En résumé les examens complémentaires associés une hématurie macroscopique sont : ECBU (sauf si cystite aiguë simple chez la femme). Protéinurie/24 h ou protéinurie/créatinine urinaire, créatinine sérique. Échographie avec ou sans Scanner. Si le patient a plus de 40 ans et tabac : cytologie urinaire + fibroscopie vésicale. Si protéinurie supérieure à 1 g/j : néphrite (enquête spécialisée, dont Ponction Biopsie Rénale).
Faut-il toujours traiter la cause d’une hématurie ?
OUI, Il faut toujours trouver la cause d’une hématurie macroscopique même si elle est unique. Un traitement anticoagulant ou un adénome de la prostate ne peuvent expliquer une Hématurie.
Un traitement anticoagulant peut-il être la cause d’une hématurie ?
NON, un traitement anticoagulant peut favoriser la survenue d’une hématurie, mais jamais en être la cause.
Un adénome de la prostate, peut-il être la cause d’une hématurie ?
NON, un adénome de la prostate ne peut pas être la cause d’une hématurie (??? à vérifier)
Etiologies principales des hématuries macoscopiques:
Infections urinaires : pyogènes, BK, bilharziose ; Lithiase calcique, urique (coliques néphrétiques, douleurs lombaires)… Cancers du rein, de la prostate, des voies excrétrices (souvent indolores). Infarctus rénaux, malformations vasculaires. Néphrites (glomérulonéphrites) .Exceptionnellement cause héréditaires : POLYKYSTOSE RENALE…
Diagnostic différentiel des hématuries (macroscopique et microscopique) :
La présence de sang dans l’urine peut être due à un saignement non urinaire (anal ou génital, ne pas rechercher de saignement dans l’urine pendant les règes…). De plus la myoglobine et l’hémoglobine peuvent faire virer la bandelette sans qu’il y ai des hématies (sans hématuries), de même que certains pigments d’origine pathologique, médicamenteuse…
Des hématuries non pathologiques sont repérables à l’interrogatoire, une activité sexuelle vigoureuse dans les 48 heures précédentes peu expliquer une hématurie transitoire, de même qu’un effort physique intense, certaines manœuvres instrumentales (sondages, cystoscopies…) peuvent érailler des muqueuses et provoquer des hématuries.
Les hématuries microscopiques sont majoritairement isolées, ou associées à d’autres syndromes ?
Dans un bon nombre de cas l’hématurie microscopique est strictement isolée.
Comment atteste-t-on du caractère isolé d’une hématurie microscopique ?
Attester du caractère isolé d’une hématurie microscopique nécessite de vérifier que : la protéinurie est inférieure à 0,3 g/jour, qu’on n’a pas d’insuffisance rénale (dosage de la créatinine stérique), pas d’hypertension artérielle, pas de troubles fonctionnels et pas d’anomalies morphologique à l’échographie (on se contente de l’échographie uniquement si le patient à moins de 40 ans).
Quel doit-on faire si l’on a une hématurie associée à une protéinurie et/ou une hypertension artérielle et/ou une insuffisance rénale :
En cas de protéinurie, hypertension artérielle ou d’insuffisance rénale il est nécessaire de contacter un spécialiste en néphrologie.
Si l’on a à faire à une hématurie microscopique qui est ni associée à une protéinurie, à une hypertension artérielle ou à une insuffisance rénale, quel procédure doit-on suivre?
Quel est la principale cause d’hématurie due à une maladie glomérulaire ?
Dans tous les autres cas (hématurie non isolée) on suivra le même schéma que pour les hématuries macroscopiques, les causes seront identiques. 20 à 40% des hématuries microscopiques restent inexpliquées. La principale cause d’hématurie due à une maladie glomérulaire est la maladie de Berger.
Résumé sur les hématuries microscopiques :
En résumé pour les hématuries microscopiques : Considérée comme isolée si : protéinurie inférieure à 0,3 g/j, absence d’insuffisance rénale, pas d’hypertension artérielle et de troubles fonctionnels, de tabagisme et chez les sujets de moins de 40 ans : échographie et, si normale, surveillance.
Si protéinurie supérieure à 0,5 g/j ou insuffisance rénale ou Hypertension artérielle: avis néphrologique (Ponction Biopsie Rénale).
Dans les autres cas explorer comme les Hématuries Macroscopiques car les causes sont identiques. 20 à 40 % des hématuries microscopiques sont inexpliquées. Surveillance: pression artérielle et protéinurie et, après 40 ans, cytologie urinaire, échographie et/ou scanner à 6, 12, 24 et 36 mois. La principale cause d’hématurie par glomérulonéphrite est la maladie de Berger ou Glomérulonéphrite à dépôts mésangiaux d’IgA.