Séance 2: Pouvoir Politique, État et Droit Flashcards
La Constitution
- La Constitution est la loi fondamentale qui permet l’organisation du pouvoir et garanti les droits et les libertés fondamentales.
- art.16 DDHC «Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoir déterminés, n’a point de Constitution.
- Placer un texte de loi dans la Constitution a des avantages et des inconvénients car cela protège un droit bien que celui ci ne soit pas forcément complètement garanti.
- Le Congrès peut modifier la Constitution avec l’avis du peuple par référendum (art 11 de la Constitution). (Le problème du référendum va être que le peuple va voter pour ou contre le pouvoir en place plutôt que pour ou contre une loi)
Une Constitution formelle VS matérielle
- Au sens matériel, c’est-à-dire envisagée sous l’angle de sa matière, de son contenu, la constitution désigne l’ensemble des règles juridiques selon lesquelles les gouvernants exercent l’autorité au nom de l’État.
On considère généralement qu’elle inclut les règles gouvernant les institutions politiques ainsi que les droits et libertés essentiels reconnus aux individus. Ainsi, tout état moderne possède une constitution au sens matériel. - Au sens formel la Constitution désigne un acte écrit consigné dans un document solennel en principe unique.
C’est le document situé au sommet de la hiérarchie des normes qui contient ces règles et dont l’adoption et la modification sont soumises à des règles particulières.
Une loi organique
- Une loi organique est une loi prévue par la Constitution qui a pour objet de préciser ou de compléter certains articles de la Constitution. L’objet d’une loi organique est généralement de préciser l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics.
Démocratie
- Étymologie: demos (peuple) ; kratos (pouvoir)
- La Démocratie est une forme de gouvernement ou le pouvoir est au peuple.
- art.2 al.4 de la Constitution, la démocratie est «le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple» (fiction formellement parlant car il existe des représentants )
- L’égalité et la liberté seraient ainsi conciliées par la vertu de la fusion des volontés dans une volonté générale qui déciderait de la loi commune.
- art.6 DDHC « La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont le droit de concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse (…) ».
La Constitution factuelle
- Historiquement, la constitution a d’abord désigné un certain état de fait, un ensemble d’agencements et de relations par lesquels s’exerçait une domination au sein d’une collectivité humaine quelconque.
- Elle apparaît comme la façon dont l’État est effectivement gouverné. On peut, par extension, qualifier la constitution ainsi comprise de « système politique » ou encore de « constitution réelle ».
La Constitution normative
- Elle renvoie à l’idée de contrainte, d’obligation. Elle ne désigne plus exclusivement un état de fait mais un certain ordre qui doit être, qui est censé se produire
- Elle fait alors plus intimement corps avec l’idée de droit, de normativité.
- C’est alors un ensemble d’institutions et de règles principalement (mais non exclusivement) juridiques, écrites ou non, qui prétendent poser un certain type d’organisation politique, énoncer des principes la structurant, aménager les institutions, prescrire des obligations et des procédures.
Une Constitution écrite
- Divers courants de pensée ont privilégiés la mise sous forme écrite des règles constitutionnelles auxquelles on souhaitait donner un caractère obligatoire.
EX - Aux États-Unis par exemple, ils ont développés l’idée que la constitution devait être écrite et même consignée dans un document solennel (on parle aussi de « constitution codifiée »).- À partir de 1789, cette idée est reprise en France et va progressivement gagner la plus grande partie de l’Europe puis du reste du monde aux siècles suivants.
Constitution flexible/souple
- Certaines constitutions formelles peuvent être qualifiées de « souples » ou « flexibles » parce qu’une simple loi suffit en principe à les modifier. (EX des Chartes constitutionnelles françaises de 1814 et 1830)
Une constitution rigide
- Sont qualifiées de « rigides » les constitutions qui ne peuvent être modifiées que par une loi spéciale, adoptée selon des exigences différentes de celles imposées aux lois ordinaires (loi constitutionnelle au sens formel). Ce type de constitution est le plus répandu aujourd’hui dans le monde.
- L’idée fondamentale est de faire échapper les règles essentielles d’un État aux caprices des gouvernants et vise à donner un caractère suprême aux principes et règles « voulus » par le pouvoir constituant
L’ordre constitutionnel
- Une constitution ne se réduit jamais complètement à sa forme, au statut technique de ses dispositions. (cf bloc de constitutionnalité)
- On peut considérer qu’une constitution s’apparente sans doute davantage à un « ordre constitutionnel » complexe, qu’à une norme suprême.
Loin d’être statique (même lorsque prédomine essentiellement l’écrit), la constitution ainsi entendue fait l’objet d’un travail continuel de redéfinition par les acteurs du jeu constitutionnel, attestant par là que le droit constitutionnel est marqué par une dynamique particulière et constitue un droit irréductiblement politique.
Le Constitutionnalisme
désigne le mouvement historique d’apparition des constitutions, et définit la signification d’une constitution comme technique de limitation du pouvoir.
- Constitutionnalisme libéral = art 16 de la DDHC : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution ».
- Déc. 23 août 1985, le CC dira d’ailleurs que « la loi votée […] n’exprime la volonté générale que dans le respect de la Constitution ». (démocratie constitutionnelle VS démocratie absolue.)
La démocratie libérale
ne peut être que pluraliste (ou polyarchique selon la terminologie de R. Dahl) : la compétition se déroule entre plusieurs forces, parties ou groupements politiques, considérés comme également légitimes : c’est la technique du « pouvoir ouvert », avec ses concepts de majorité, d’opposition et d’alternance.
Démocratie directe ; représentative ; semi-directe ; participative
- une démocratie sera qualifiée de directe si le peuple se gouverne directement lui-même (historiquement: hypothèse largement théorique).
- représentative quand la souveraineté s’exerce par l’intermédiaire de représentants que le peuple désigne par l’élection (les opérations électorales doivent permettre de faire de vrais choix, sinon on parle de démocratie semi-représentative). Le régime de la République fut qualifié par le doyen Vedel d’ultra-représentatif car la souveraineté du peuple était sans prise sur le jeu des représentants.
- semi-directe si en certaines matières, le peuple détient un pouvoir d’initiative et peut décider par référendum (Suisse).
- participative: vise à associer davantage les citoyens aux processus de décision politique. (Contestation de la réduction de la participation citoyenne à une délégation de pouvoir par l’élection). Les instruments: assemblées de citoyens partiellement tirés au sort (conventions citoyennes), les référendums d’initiative populaire ou des mécanismes de destitution des élus (par ex. le Recall).
Il est illusoire de penser que la démocratie, fût-elle dite « participative », peut se passer de médiation : la démocratie nécessite toujours de la représentation.
La Vème République
- une démocratie libérale, tant par les énoncés de nombre des articles de sa Constitution que par les recours contentieux ouverts devant les différentes juridictions.
- une démocratie sociale (Préambule de 1946)
- une démocratie pluraliste: art C. 4 : « Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage »
- une démocratie à la fois semi-représentative et semi-directe les électeurs choisissent réellement la majorité qui va gouverner, et à l’expression de la souveraineté nationale par les représentants est ajoutée la voie du référendum.
Les droits civils et politiques
- Les droits civils et politiques sont les droits conférés à un individu dès lors que ce dernier est inscrit sur les listes éléctorales (ex: droit de vote, juré d’assise…)
- La qualité d’électeur est retirée -> pers pas aptes à gérer leurs propres affaires (majeurs placés sous tutelle), pers frappés par l’interdiction du droit de vote et d’élection par une juridiction qui en fixe la durée.
- Pour être admis à voter dans le cadre d’une collectivité, il faut d’abord en respecter les lois. En somme, pour voter, il faut être capable et digne.