Séance 10 Flashcards
DÉCÈS
Cessation de l’imposition du particulier après son décès. Mais entraîne :
- Imposition de toutes les augmentations de richesse du défunt non déjà imposées, sauf exceptions
- Imposition de tous les revenus fiscaux gagnés dans l’année du décès, soit ceux du 1er janvier jusqu’à la date du décès.
C’est le représentant légal (liquidateur ou exécuteur testamentaire) qui a la responsabilité de produire les déclarations du décédé pour l’année de son décès et des années antérieures si non déjà produites.
Legs à une personne (AUTRE que le conjoint) - Règle générale
- Disposition présumée de tous les biens du défunt à la JVM.
- Acquisition des biens à la JVM par l’héritier (légataire ou bénéficiaire).
Legs à une personne (AUTRE que le conjoint) - Bien amortissable
Si JVM lors du décès < Coût en capital (CC) du décédé
• CC de l’héritier = CC du décédé
• PBR et FNACC pour l’héritier = JVM ??
• Récup: FNACC – Moindre du CC et PD
• CC du décédé – JVM lors du décès = DPA censée prise par l’héritier ??
Si JVM lors du décès > Coût en capital (CC) du décédé
• CC de l’héritier = JVM (et non pas égal au CC du décédé + ½ g/c du décédé même si bien légué à une personne liée, car cette règle ne s’applique pas en cas de transfert d’un bien suite au décès d’un particulier
Legs entre conjoints ou à une fiducie exclusive au conjoint 70 - Règle générale
- Lorsque les biens qui sont des immobilisations sont irrévocablement dévolus au conjoint ou à une fiducie exclusive au conjoint dans un délai se terminant 36 mois après le décès du contribuable
o Aucune conditions à respecter
Le défunt est réputé avoir disposé des biens légués à son conjoint à leur coût fiscal (PBR, FNACC)
- Donc roulement automatique sans conséquence fiscale
- -> Disposition présumée de chacun de ses biens au coût fiscal
- -> Acquisition des biens par le conjoint aux coûts fiscaux du défunt
Legs entre conjoints ou à une fiducie exclusive au conjoint - Choix possible de ne pas profiter du roulement fiscal automatique
Ce choix est effectué par le représentant légal
Bien par bien
• Disposition présumée du bien choisi à la JVM
• Acquisition du bien par le conjoint survivant ou la FEC à la JVM
• Les particularités lors d’un legs d’un bien amortissable s’appliquent.
Choix intéressant de provoquer un G/C réputé ou une P/C réputée lorsque
Le défunt avait un solde de DGC inutilisée et détenait des AAPE
- À ce moment-là, on va choisir une disposition à la JVM d’une PARTIE des actions de façon à ce que le défunt réalise un gain en capital = DGC inutilisée.
- -> Gain désiré / JVM par action
Possibilité d’utiliser les pertes réputées réalisées par ce choix (biens du décédé ayant perdu de la valeur) dans l’année de son décès pour réduire ses G/C réellement réalisés avant son décès
Possibilité d’utiliser les P/C déductibles réellement réalisées par le décédé et/ou réputées réalisées par ce choix dans l’année de son décès ainsi que son solde de PCN inutilisée, contre toutes sources de revenus réalisés dans l’année du décès et dans l’année précédente.
Paiements périodiques et les droits ou biens
Paiements encaissés après le décès, mais qui ont été « gagnés » par le particulier avant son décès.
La distinction entre les deux est très importante parce qu’il est possible d’inclure les droits ou biens dans une déclaration d’impôt distincte de la déclaration principale et ainsi profiter une deuxième fois des crédits d’impôts personnels et de la progressivité des taux d’imposition.
Paiements périodiques
• Les paiements périodiques doivent être inclus dans la déclaration principale du défunt
• Montant payable périodiquement qui s’accumule, mais qui n’est pas dû au moment du décès :
o Intérêts, Redevances
o Rémunération d’une charge ou d’un emploi : heures travaillées depuis la dernière paie encaissée, mais la date de paiement légale est après le décès (donc ≠ salaires payés en retard)
o Rentes
Les dépenses engagées pour gagner des paiements périodiques sont déductibles même si elles n’ont pas été payées à la date du décès :
• Impôts fonciers sur revenu de location d’immeubles
• Frais d’intérêts (ex. emprunt pour acheter un placement)
Droit ou biens
Peuvent être inclus soit dans :
• La déclaration principale du défunt, ou dans
• Une déclaration distincte du défunt (choix à effectuer), ou
• Dans la déclaration du bénéficiaire si le droit ou bien lui a été transféré (≠ choix).
–> Si revenu transféré avant la date limite du choix.
Droit ou biens - Comprend
Revenu que le défunt n’avait pas encore reçu au moment de son décès, mais qui lui était dû (pour lequel il pouvait légalement en exiger le paiement).
- Dividendes déclarés mais non payés à la date du décès
- Coupons d’intérêts sur des obligations : intérêts échus mais non encaissés
- Loyers dus mais non encaissés par le particulier décédé qui utilisait la comptabilité de caisse (loyer en retard)
- Salaires, bonis, commissions, vacances accumulées non payés en date du décès, mais qui étaient dus (ex. salaires payés en retard);
Décès d’un employé non retraité
Penser à faire le choix de mettre ses vacances accumulées non utilisées à son décès dans une déclaration fiscale distincte car c’est un droit ou bien. Tout dépendant du montant des vacances accumulées, il se pourrait que ce choix fasse en sorte qu’aucun impôt ne soit payable par le décédé sur ce montant. Si le choix n’est pas fait, ce montant se rajoutera aux autres revenus du décédé et sera imposé à son taux marginal
Biens qui ne sont PAS des droits ou biens
Paiements périodiques
Police d’assurance-vie (habituellement non imposable)
La déclaration principale (dernière déclaration du décédé)
• Revenus encaissés du 1er janvier jusqu’à la date du décès
• Paiements périodiques
• Revenus d’entreprise provenant d’une entreprise personnelle ou d’une société de personnes (sa part comme associé) ayant une FEF au 31 décembre :
o RN d’entreprise du 1er janvier jusqu’au décès.
• Les revenus provenant d’une fiducie si bénéficiaire
• Les droits ou biens si aucun choix effectué de les mettre dans une déclaration distincte et non inclus dans les déclarations des bénéficiaires
• Certains régimes de revenus différés (dépend des bénéficiaires)
• Les dispositions réputées à l’égard des biens que le défunt possédait au moment de son décès (au coût fiscal ou JVM tout dépendant de ses héritiers).
Délai de production - Déclaration principale
- Identifier les déclarations à produire (une ou deux années)
a. Si décès survient entre le 1 janvier et le 30 avril (ou 15 juin si le particulier ou son conjoint exploite une entreprise), il est possible que l’exécuteur testamentaire ait deux déclarations de revenus à produire, soit celle de l’année du décès mais également celle précédant l’année du décès dans le cas où le décédé ne l’avait pas produite. - Pour chacune des déclarations à produire, identifier la date qui survient 6 mois après le décès et la date de production statutaire. (nb de mois et non jours)**
- Identifier la plus tardive des deux dates pour chacune des déclarations
a. Le représentant légal a toujours un minimum de 6 mois pour faire la (ou les) déclaration de revenus du défunt, mais si la date statutaire tombe plus de 6 mois après le décès, et bien on considère la date statutaire.
Paiement de l’impôt
Le solde dû doit être joint à la déclaration produite au plus tard aux dates prescrites indiquées ci-dessus (sauf si la date limite de production est le 15 juin car exploite une entreprise : le paiement doit être effectué au plus tard au 30 avril)
Report du paiement des impôts
• Le représentant légal peut effectuer le choix d’étaler le paiement des impôts attribuables :
o Aux droits ou biens
o À la récupération d’amortissement
o Au GC imp. net de l’année du décès (3b)) → Disp. réelles et réputées.
• Il faut alors fournir à l’ARC des garanties acceptables de paiement (provenant des biens du défunt ou d’une tierce personne)
• Étalement = 10 versements annuels égaux + intérêts au taux prescrit
• Choix à faire
Les déclarations distinctes
3 déclarations distinctes possibles :
• Une pour chacun des revenus suivants : Si choix effectué
1. Droits ou biens du défunt = Tous ensemble dans la même déclaration
2. Revenu provenant d’une société de personnes ou d’une entreprise individuelle ayant une FEF autre que le 31 décembre; Pas à l’étude
3. Revenus provenant d’une succession ayant une FEF autre que le 31 décembre (donc succession ≤ 36 mois). Pas à l’étude
Pourquoi produire une déclaration distincte :
Le revenu inclus dans la déclaration distincte est traité comme s’il s’agissait du revenu d’une autre personne :
• Permet de profiter une seconde fois des taux d’imposition progressifs.
• Choix de réclamer les déductions du calcul du revenu imposable dans la déclaration principale ou dans une déclaration distincte
• Les crédits d’impôt personnels pouvant être demandés dans la déclaration principale du défunt pour l’année peuvent être demandés à nouveau dans chaque déclaration distincte :
o Crédit d’impôt personnel de base
o Mariée ou vivant en union de fait
o Personne entièrement à charge
o Pour aidant naturel – enfant ayant une infirmité
o Pour personnes âgées.
Droits ou biens au décès–> Imposés soit dans :
1) La déclaration principale du décédé (dernière T1)
2) Dans une déclaration distincte si choix effectué ET que les droits ou biens n’ont pas été remis aux bénéficiaires avant la date limite suivante pour faire le choix de la déclaration distincte :
• La plus tardive des dates suivantes - 1 an après la date du décès
- 90 jours après l’envoi de l’avis de cotisation de la T1 principale (dernière)
3) Dans la déclaration du bénéficiaire obligatoirement si les droits ou biens lui ont été remis avant la fin du délai pour faire le choix d’une déclaration distincte
• Donc, faire attention de ne pas remettre les droits ou biens au bénéficiaire avant cette date car ils se rajouteront à ses autres revenus et seront imposés à son taux marginal, en plus de perdre la planification de la déclaration distincte pour le décédé sur ses droits ou biens
Transfert du mort du REER ou FER (si retraités)
- Le conjoint survivant
- Imposé dans ses mains sauf si roulement
- Roulement possible dans son REER ou FER - L’enfant mineur
- Imposé dans ses mains
- PAS de roulement possible
- Possibilité d’étalement jusqu’à 18 ans par l’achat d’une rente - L’enfant handicapée (mineur ou majeur)
- Imposé dans ses mains sauf si roulement
- Oui dans son REÉR/FERR/REEI - Tout autre bénéficiaire (enfant majeur)
- Imposé au décédé
- Aucun roulement possible