Santé mentale et vieillissement Flashcards
Prévalence de maladie bipolaire chez les 65+
0,08 à 0,5%
soins de longue durée : 3 à 10%
prévalence de maladie bipolaire chez la population générale
0,5-1%
prévalence de maladie bipolaire H vs F
2x plus de femmes que d’hommes atteintes
Par quoi est caractérisé la maladie bipolaire?
des épisodes dépressifs
des épisodes d’hypomanie/manie survenant à différentes périodes de la vie
Le spectre des troubles bipolaires
dépression, hypomanie, dépression subsyndromale, intervalles sans symptômes, manie et épisodes mixtes
Manie
période délimitée où l’humeur est EXPANSIVE ou IRRITABLE de façon anormale ou persistante avec une augmentation de l’activité vers un but ou de l’énergie ( plus d’une semaine )
présence d’au moins 3 symptômes ou 4 si irritabilité seulement
perturbation du fct social ( déterminant)
Dans la manie, présence d’au moins 3 symptômes ou 4 si irritabilité seulement
Excitation, euphorie, insomnie Volubilité (parle plus rapidement) Labilité (change rapidement d'humeur) Grandiosité Fuite des idées Désir constant de parler Comportement à risque : hypersexualité, dépenses excessives, abus de substance, conduite dangeureuse
Maladie bipolaire - Hypomanie
Période délimitée marquée par une humeur excessive, expansive ou irritable de façon anormale ( au moins 4 jours)
perturbation de l’humeur / modification du fonctionnement observé par l’entourage
sévérité de l’hypomanie
= pas une alteration significative du fct social
Maladie bipolaire - évolution avec l’âge
- débute dans la vingtaine… plusieurs épisodes au cours d’une vie
- apparition tardive possible.. après l’âge de 45-50 ans
fonctionnement normal ENTRE les épisodes
même taux de rémission que les plus jeunes
moins besoin d’hospitalisation
augmentation de l’impact fonctionnel
comorbidité : ROH, drogues
associés à plus de maladies physiques
plus de mortalité (diminution de l’espérance de vie de 10 ans)
Après la cinquantaine ; maladie bipolaire
Atténuation des symptômes
Dysphorie tend à persister (tristesse / mélancolie)
Rechute moins fréquentes
Moins de symptômes de manie, de psychose mais plus de dépression
Maladie bipolaire - évolution avec l’âge - associés à plus de maladies physiques
syndrome métabolique : tour de taille + important, plus de 50%
HTA : 45-70%
DB : 18-31%
Maladie bipolaire - manifestation clinique chez la personne âgée
- Présence de symptômes dépressifs
- Présence de symptômes maniaques ( euphorie, labilité, agitation, demandes répétées, insomnie, confusion)
- Symptômes psychotiques possibles (délire, hallucination) : à contenu grandiose
contenu grandiose
caractère grandiose, comme qlqn qui se dit quand il voit Obama à la télé, il s’adresse à lui.
symptômes psychotiques
délire : conviction fausse et irrationnelle à laquelle la personne adhère de manière inébranlable ( même si vous essayer de la convaincre, elle va pas y croire )
hallucinations
Prévalence des délires chez les aînés
85+ : 1/10
40% des patients âgés dépressifs admis en gérontopsychologie
Fréquents dans les troubles neurocognitifs ( Alzheimer : 27-37% ; Corps de Lewy : 90%)
Les types de délires
persécutoire/paranoïde de référence mégalomaniaque érotomaniaque somatique d'identité
Persécutoire/paranoïde
croyance que l’on peut être agressé, harcelé par une personne, un groupe ou une organisation
de référence
croyance que certains gestes, commentaires ou éléments de l’environnement sont dirigés vers soi
mégalomaniaque
croyance d’avoir des capacités, une richesse ou une renommée exceptionnelles
érotomaniaque
croyance erronée qu’une autre personne est en amour avec soi
somatique
préoccupations exagérées et disproportionnées concernant sa santé ou le fonctionnement de ses organes
D’identité
relatif aux erreurs d’identification de personne/ d’objet.
Syndrome de capgras : croire qu’un proche est remplacé par un inconnu/imposteur
TV signs : croire que les images de la télévision sont vraies
Caractéristiques des hallucinations chez les aînés
+ les plus fréquents : visuelles et auditives
+ peuvent toucher toutes les modalités sensorielles
+ fréquentes dans les troubles neurocogn ( Corps de Lewy (46%) et Alzheimer (3-49%))
troubles neurocogn ( hallucinations visuelles) et troubles psychiatriques (hallucinations auditives)
Prévalence de la schizophrénie
65+ : 0,1 à 0,5%
débute entre l’adolescence et la trentaine mais possible de développer une schizo TARDIVE (après 50-60 ans)
Schizophrénie
DSM-5
présents depuis plus de 6 mois + impact fonctionnel
symptômes résiduels fréquents : symptômes négatifs, hallucinations mineurs, croyances bizzares
symptômes positifs et négatifs
schizophrénie DSM-5
Délires Hallucinations Pensée et langage désorganisés Comportement désorganisé Symptômes négatifs
au moins 2 symptômes parmis les suivants dont 1 des 3 premiers obligatoirement = présent au moins 1 mois
symptômes positifs de la schizophrénie
- type d’hallucination qui sont auditives car maladie psychiatrique
- types de délires (contenue généralement bizzare : paranoide, de référence, grandiose, somatique, nihiliste)
- trouble de la pensée/du langage
- comportement désorganisé
Nihiliste
conviction que la personne croit qu’elle n’existe pas, qu’une partie de son corps est mort
Trouble de la pensée/du langage (schizo)
- discours tangentiel ( difficile à suivre)
- association lâches (incoherence, salade de mots)
- communication difficile +++
comportement désorganisé
Agitation imprévisible Mouvement stéréotypé Grimace Écholalie ( répète ce que tu dis ) Mutisme
Symptômes négatifs
Retrait social
Appauvrissement émotif (affect émoussé, inexpressive)
Apathie
Appauvrissement de la pensée
Anhédonie : diminution de la capacité à ressentir du plaisir
Schizophrénie - comobordité
- anxiété
- dysphorie
- difficulté de sommeil
- manque d’autocritique
- abus de substance ( tabac plus de 50% car avant renforcement positif)
schizophrénie- évolution avec l’âge
effet générationnel
symptômes positifs < symptômes négatifs
symptômes cognitifs ont tendance à persister et à se détériorer ( effet de la médication à LG )
3e cause d’invalidité selon OMS pour les plus de 60 ans
diminution de l’espérance de vie de plus de 20 ans (vieillissement accéléré)
effet générationel ( évolution de la schizo avec l’âge)
les plus de 75 ans ont vécu de nombreuses années en institution avant la désinstitutionnalisation ( plus longuement hospitalisés )
Beaucoup de problèmes cognitifs et physiques
les 55-74 ans : hospitalisations + courtes et ont eu accès aux programmes de réadaptation (accent sur l’autonomie) = plus de troubles cognitifs et physiques que les personnes sans schizo mais moins que la génération précédente
Schizophrénie tardive
F > H
plus fréquente chez les aînés présentant : un déficit sensoriel, isolement social et antécédents familiaux de troubles de l’humeur
symptômes positifs (délire de type persécutoire) > symptômes négatifs
plus grand risque de dyskinésie tardive et surviendrait probablement davantage dans le cadre d’un processus neurodégénératif
dyskinésie
lié au mouvement involontaire, induit par la prise de médicament ( mâchonnement, apparence de bosse sur les joues, langue qui bouge quand on fait A)
Troubles affectifs délirants
+ personne âgée dépressive avec caractéristique psychotique
+ épisode de manie et personne âgée
Personne âgée dépressive avec caractéristique psychotique
Très frequent (le tiers des cas de dépression)
Délires congruent avec l’humeur
Thématique de négation (ex : syndrome de Cottard) : être possédé par le démon
Répond bien au traitement des antidépresseurs
Épisode de manie et personne âgée
Délires fréquents
Thèmes frequents des délires chez la personne âgée ayant un episode maniaque : délire de persecution, de reference plutôt que le tableau classique d’idées mégalomaniaques
Deuil
Sentiment de vide/de perte
vagues de tristesse
pensées et culpabilité dirigées vers le défunt/souvenir de la personne
estime de soi non atteinte
capacité d’humeur
Épisode dépressif
incapacité à anticiper la joie/plaisir
humeur dépressive persistante
pensées non spécifiques, pessimistes et autocritiques
estime de soi atteinte (dégout de soi, dévalorisation)
culpabilité dirigée vers soi
capacité d’humour très limitée
Apathie
possibilité d'humeur triste détresse rapportée par son entourage perte de motivation mais non souffrante Pas de trouble de sommeil aucune idée suicidaire
Trouble dépressif (humeur, détresse, motivation, trouble de sommeil, idées suicidaires)
humeur triste détresse chez la personne perte de plaisir ou d'intérêt insomnie matinale idées suicidaires possibles
Trouble neurocognitif
+diminution progressive de l’organisation de la pensée
+ changement progressif du cycle éveil-sommeil (inversion)
+ humeur souvent normale, fluctuante, modulable
+ peu de culpabilité et de sentiment d’inutilité
+ rares sont les idées suicidaires
+ insidieux, plus de 6 mois
+ antécédents variables, diathèse vasculaire fréquente
+ hallucinations plus rare
inversion cycle éveil-sommeil
nuit on est éveillé et jour on veut dormir chez les troubles neurocognitifs.
Lié au manque de stimulation.
symptômes dépressifs (organisation de la pensée, sommeil, humeur, culpabilité, sentiment d’inutilité et idées suicidaires)
+diminution marquée et rapide de la concentration, indécision, inquiétude dans la prise de décision
+difficultés de sommeil observées sur qlq semaines (augmentation ou diminution) - réveil hâtif
+ humeur tristesse envahissante et persistante
+ culpabilités et sentiment d’inutilité fréquents
+ idées suicidaires fréquentes
Délirium
+Début est soudain soit en quelques jours
+Antécédents sont surtout médicaux ( plusieurs médicaments )
+Hallucinations sont fréquentes ( surtout visuelles, changeantes)
+Humeur est souvent apeurée ou hostile, fluctuante
Maladie psychiatrique (début, antécédents, hallucinations, humeur)
+Début : subaigu (semaines ou mois)
+Antécédents :Troubles affectifs, psychoses
+Hallucinations : modérément fréquentes, surtout auditives
+Humeur : euphorique, irritable ou au contraire triste et angoissée
TNC : atteinte de l’humeur, symptômes psychotiques, troubles cognitifs, capacité d’apprentissage, évolution à LG
Atteinte de l’humeur: possible, fluctuante
Symptômes psychotiques: occasionnels et fluctuants
Troubles cognitifs: importants, globaux et évolutifs
Capacité d’apprentissage: diminuée
Évolution à LG : détérioration graduelle
Schizophrénie : atteinte de l’humeur, symptômes psychotiques, troubles cognitifs, capacité d’apprentissage, évolution à L
Atteinte de l’humeur: affect émoussé, plat
Symptômes psychotiques: persistants, exacerbations occasionnelles
Troubles cognitifs: compréhension et mémoires adéquates, troubles exécutifs légers à modérés, stables
Capacité d’apprentissage: préservée
Évolution à LG : rechutes occasionnelles avec récupération entre les épisodes
Trouble bipolaire
Atteinte de l’humeur: durant un épisode dépressif/maniaque, dysphorie résiduelle
Symptômes psychotiques: occasionnels (durant un épisode affectif)
Troubles cognitifs: compréhension et mémoires adéquates, troubles exécutifs légers à modérés, stables
Capacité d’apprentissage: préservée
Évolution à LG : rechutes occasionnelles avec récupération entre les épisodes
Évaluation des troubles psychologiques
**info corroborée par les tiers (soignants/famille)
histoire des symptômes observés ATCD psychiatriques (personnels/familiaux) ATCD abus alcool/drogues ATCD médicaux/ RX actuels et antérieurs trouble cognitif léger/ modéré réseau social personnalité prémorbide facteurs psychosociaux (stress, perte) autonomie bilan médicale récent agressivité/ idées suicidaires
bilan médical récent
il est important de travailler avec les médecins, les infirmières pour être sur que ce n’est pas une cause médicale qui explique les symptômes.
Évaluation et diagnostic différentiel
Demande de consultation + chronologie des symptômes
chronologie des symptômes
“Quand les symptômes sont-ils apparus, depuis quand?”
“Depuis quand les symptômes sont-ils présents? Comment est l’évolution?”
“Comment était la personne avant l’apparition des symptômes?”
outils d’évaluation
sans tnc
avec tnc
autres outils pertinents (histoire de vie, grilles d’observation)
Outils d’évaluation pour la dépression
- Inventaire de dépression de Beck
- Échelle de dépression gériatrique (oui/non)
- Échelle de Cornell (troubles cognitifs)
Inventaire de dépression de Beck
Pas à utiliser pour des gens avec tnc
pas spécifiquement pour les aînés malgré l’étude de validation auprès de cette population, évalue la présence des différents symptômes de dépression, échelle en 4 points
Échelle de dépression gériatrique
oui/non
conçu pour une clientèle âgée, plus facile avec les gens atteintes cognitives légers car se répond par oui ou non.
Échelle de Cornell
troubles cognitifs même majeur, ne se passe pas auprès de la personne âgée dépressive mais plutôt auprès de l’entourage ( proche aidant, équipe de soin )
Outils d’évaluation pour anxiété
Inventaire d’anxiété de Beck
Questionnaire sur les inquiétudes de Penn State
Inventaire d’anxiété généralisée (GAI)
Rating Anxiety in Dementia
Inventaire d’anxiété de Beck
Série d’items qui peut ou non représenter sa situation, pas nécessairement pour les personnes âgées, validé auprès de la population âgée sans trouble neurocognitif.
Questionnaire sur les inquiétudes de Penn State
pas développé spécifiquement pour les personnes âgées mais étude de validité/fidélité effectué avec cette population. Pas très approprié avec clientèle tnc
Inventaire d’anxiété gériatrique (GAI)
permet de voir à travers une série d’items si c’est représentatif de la situation de la personne, pour la population âgée générale mais aussi les personnes ayant un TCL,
s’il y a pas de TCL = frustrant de répondre oui ou non, il voudrait nuancer davantage.
Rating anxiety in Dementia
spécifique pour les personnes atteintes de tnc plus avancé, se fait aussi auprès de l’entourage et non la personne.
GAI et rating anxiety in Dementia
Discriminent peu les personnes ayant des symptômes dépressifs versus anxieux.
Ne permet pas de distinguer si inscrit dans un tableau clinique de dépression vs anxiété
NPI
Inventaire neuropsychiatrique
Développé pour les personnes tnc majeurs qui vont présenter des symptômes comportementales ( errance ( marcher en long et en large ), comp stéréotypé ) et psychologique (anxiété, dépression, délire) de démence.
Permet de voir la fréquence de ces symptômes et impact sur l’entourage (retentissement, est-ce qu’ils trouvent ca difficile ? L’agressivité ou bien l’errance, est-ce contrôlable ? )
Grilles d’observations
permet de voir la fréquence de certains comportements
2 types d’interventions
pharmacologique ou psychothérapie
Psychothérapie
pour tnc non majeur, plutôt léger, en ayant recours à la mémoire implicite.
Eux avec des tnc majeurs peuvent bénéficier de la psychothérapie mais pas vraiment car quand on parle des capacités d’interaction, la psychothérapie a certains limites.
Somme toute, la psychothérapie a un effet autant chez les personnes âgées que pop générale.
Deux types de médicaments
anxiolytiques et antidépresseurs
Anxiolytiques (surtout benzo)
Agit rapidement
Risque d’effet secondaire : chute, dépendance, difficulté de mémoire, confusion, vertige, effet paradoxale (risque d’augmentation de l’anxiété et de la dépression)
On veut éviter de donner des anxiolytiques le plus possible pour les personnes âgées.
Antidépresseurs
Les psychiatres préfèrent aller vers les antidépresseurs. +++ long terme donc important de faire de l’enseignement.
Action à plus long terme
Efficacité 6-9 semaines (ca peut être long, important +++ d’en parler au préalable pour favoriser adhérence)
Le traitement pharmacologique est à privilégier surtout…
*** A privilégier principalement pour les symptômes modérés à sévères (meilleur efficacité : avec traitement psychologique reconnu tel que TCC).
traitement psycho = psychothérapie
traitement non pharmacologique
un exemple : TCC
TCC
thérapie cognitivo-comportementale ( émotions, pensées et comp)
+consiste à identifier :
Les pensées et les comportements qui maintiennent les symptômes anxieux/dépressifs
Identifier les facteurs précipitants et de maintien
Les freins au changement
+stratégies d’intervention:
Thérapie cognitive (Restructuration cognitive – modification des croyances/pensées erronées vers un regard plus réaliste)
Thérapie comportementale (ex : exposition progressive, activation comportementale
Freins au changement
Il faut explorer les croyances de la personne ( si ca coule pas de source, c’est que c’est la mauvaise décision ), il faudrait recadrer cette pensée.
Comportement qui contribue au maintien de l’anxiété
l’évitement
Activation comportementale
en cas de dépression car ils s’isolent, arrêtent leurs activités, donc les activer ce qui va avoir un effet sur l’humeur.
Autres interventions possibles
Thérapie basée sur la résolution de problèmes Thérapie de réminiscence
Thérapie psychodynamique
Thérapie d’acceptation et d’engagement