Santé autochtone Flashcards

1
Q

Définir ce terme : culture

A

Connaissance, croyances et valeurs que partage un groupe social

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Définir ces termes : compétence culturelle

A

Pratique médicale qui respecte, apprécie et valorise la diversité culturelle en offrant des soins adaptés et en étant conscient de sa propre culture et de son biais culturel

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Définir ces termes : sécurité culturelle

A

Échange médecin-patient où le patient se sent respecté et libre d’agir, et estime que sa culture et sa compréhension de la situation ont été reconnues avec respect

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Quelle est la différence entre la compétence culturelle et la sécurité culturelle?

A

La compétence culturelle fait partie de la sécurité culturelle, mais cette dernière va au-delà de la compétence pour promouvoir la perspective du patient afin de protéger son droit à ses propres convictions.

Si un patient estime que vous respecterez ses convictions et que vous ne tenterez pas de les changer, il sera plus ouvert à vos recommandations.

Un médecin dont la pratique est culturellement sécuritaire a pris le temps de réfléchir à ses propres biais culturels, de les reconnaître et de faire en sorte qu’ils ne nuisent pas aux soins que reçoit le patient. Ce modèle d’autoréflexion, de sensibilisation et de promotion est également de mise à l’échelle d’une organisation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quels sont les biais pouvant découler découler de notre angle culturel (6) ?

A

1) L’ethnocentrisme.

C’est le sentiment que nos croyances, nos valeurs et nos habitudes de vie sont supérieures à celles des autres, et plus souhaitables.

2) La cécité culturelle.

C’est la tentative (souvent bien intentionnée) d’agir de manière impartiale sous prétexte que la race ne change rien. La personne culturellement aveugle aura l’impression d’être juste et impartiale. Cependant, si l’on ne reconnaît pas les différences culturelles, les personnes d’une autre culture pourraient se sentir minimisées ou ignorées; on pourrait donner l’impression que leur race ou leur culture ne sont pas importantes, et que les valeurs de la culture dominante sont universelles.

3) Le choc culturel.

La plupart des médecins proviennent de familles de la classe moyenne et n’ont jamais été pauvres, sans abri ou toxicomanes. L’exposition à de telles réalités chez leurs patients exige donc une capacité d’adaptation considérable, et elle peut être bouleversante.

4) Le conflit culturel.

Un conflit survient lorsque les règles de sa propre culture contredisent celles d’une autre.

5) L’imposition culturelle (ou l’assimilation ou le colonialisme).

C’est l’imposition de points de vue et de valeurs de notre propre culture sans tenir compte des croyances des autres.

6) Le stéréotypage et la généralisation.

Il ne faut pas présumer que les caractéristiques d’un groupe s’appliquent à toutes les personnes qui en font partie. Les discussions portant sur la culture peuvent entraîner des généralisations dangereuses. Les préjugés sont la tendance à appliquer des idées reçues au sujet d’un groupe à une personne du groupe.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Comment la culture influence-elle la santé? (6)?

A

1) Les bonnes et les mauvaises habitudes de vie.

Nous nous attardons souvent aux influences négatives de certaines cultures (la culture de la drogue, ou la mauvaise alimentation en vogue chez les adolescents, par exemple), mais il ne faut pas oublier les influences positives de la culture sur les comportements et les pratiques.

2) Les croyances et les attitudes relatives à la santé.

Elles comprennent ce qu’une personne perçoit comme étant une maladie exigeant un traitement, et les soins et mesures préventives qu’elle est prête à accepter.

3) Les réactions au fait d’être malade.

Le rôle de malade qu’adopte une personne (et, ainsi, la manière dont elle réagit au fait d’être malade) est souvent guidé par ses racines culturelles.

4) Les types de communication (y compris le langage et les modes de pensée)

La culture peut aussi gêner la communication : un patient pourrait ne pas être à l’aise d’exprimer son opinion au médecin, ou une femme, ne pas parler ouvertement devant son mari. De telles influences peuvent entraver les efforts visant à établir une relation d’aide et, de ce fait, les soins au patient.

5. Le statut.

La perception d’une culture par une autre peut miner le statut de groupes entiers de personnes et les placer dans une situation désavantageuse. L’inégalité sociale qui en découle, voire même l’exclusion, devient un déterminant de la santé. Ce qui peut se produire au sein de la même culture.

6. Les interventions.

Les interventions individuelles ou en matière de santé publique qui ne respectent pas la culture et les valeurs du groupe cible échoueront probablement.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Définir ces termes : sociétés collectivistes

A

Fondées sur des valeurs de partage, de solidarité du groupe ou de la famille et d’interdépendance émotionnelle, mettent l’accent sur les tâches et les obligations mutuelles ainsi que sur la prise de décisions en commun (par exemple : certaines familles traditionnelles chinoises ou certains groupes africains)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Définir ces termes : sociétés individualistes

A

Sociétés qui préconisent l’autonomie, l’initiative personnelle, l’indépendance émotionnelle, le droit à la vie privée, la recherche du plaisir et la sécurité financière (par exemple : société nord-américaine)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Définir ces termes : peuples autochtones

A

désigne les premiers peuples présents au Canada qui sont répartis en 3 groupes

  • Premières nations
  • Inuits
  • Métis
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Quelles sont les 10 premières nations? En quelles 2 grandes familles linguistiques sont elles réparties?

A

Famille algonquienne :

  • Abénakis
  • Algonquins
  • Atikamekw
  • Cris
  • Innus
  • Malécites
  • Mi’kmaq
  • Naskapis

Famille iroquoienne

  • Wendat
  • Mohawks
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quelle est la structure organisationnelle des premières nations au Canada?

A

Les Premières Nations du Québec relèvent de la compétence fédérale. C’est au ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) qu’il incombe en premier lieu, mais non de manière exclusive, de remplir les obligations constitutionnelles, politiques et légales

Le gouvernement provincial assure le bon fonctionnement de ses actions gouvernementales en milieu autochtone. Le Secrétariat aux affaires autochtones (SAA) a pour mission de promouvoir l’établissement et le maintien de relations harmonieuses entre le gouvernement provincial et les Autochtones.

Localement, chaque communauté élit un Conseil de bande composé d’un chef et de plusieurs conseillers. Le conseil de bande exerce un rôle politique et administratif. Il doit assurer les relations avec les différentes instances, de même qu’il est responsable de dispenser et de développer les programmes et services destinés à la communauté, dans les domaines des travaux publics, de la sécurité, du logement, des loisirs, de l’éducation, de la santé et des services sociaux.

Les communautés autochtones du Québec se sont également dotées d’une entité représentative au plan provincial et national : l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador(APNQL). Le mandat de l’APNQL est de défendre et promouvoir les droits des Premières Nations auprès des instances gouvernementales, paragouvernemen- tales et autres institutions.

APNQL chapeaute des organismes créés pour l’avancement et le développement des Premières Nations, dans le but de se doter d’une force com- mune. Parmi eux se trouvent la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNQL), le Conseil des jeunes des Premières Nations du Québec et du Labrador (CJPNQL), l’Institut du développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador (IDDPNQL), la Commission de développe- ment économique des Premières Nations du Québec et du Labrador (CDEPNQL), la Commission de développement des ressources humaines des Premières Nations du Québec (CDRHPNQ) et le Conseil en édu- cation des Premières Nations (CEPN).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

connaître les faits historiques marquant des communautés autochtones au Canada

A
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quelle est l’histoire des pensionnats indiens?

A

Un objectif commun définit cette époque : l’assimilation des enfants autochtones ou « faire sortir l’Indien de l’enfant et en faire un meilleur citoyen et chrétien ».

  • En 1920 : obligation légale pour tous les enfants de 7 à 15 ans d’être scolarisés dans les pensionnats indiens.
  • En 1931 : on compte 80 pensionnats indiens d’un bout à l’autre du Canada.
  • Jusqu’en 1969 : organisés et administrés par le gouvernement canadien et les églises.
  • En 1996 : fermeture du dernier pensionnat : Gordon Indian Residential School, Saskatchewan.

*** Taux de mortalité des enfants qui ont fréquenté les pensionnats : entre 25 % et 47 %, selon les pensionnats. Au Canada, près de 150 000 enfants des Premières Nations et inuit ont fréquenté un pensionnat au cours de leur vie. Il y a environ 90 000 survivants aujourd’hui. ***

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Quels sont les impacts des pensionnats indiens sur la santé individuelle et collective des peuples autochtones?

A

Conséquences dramatiques, tant sur le plan social que sur le plan individuel.

  • Destruction des réseaux de soutien social;
  • Abus de drogues et d’alcool;
  • Maladies physiques chroniques;
  • Perte identitaire et culturelle;
  • Traumatismes intergénérationnels;
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Quels sont les déterminants sociaux de la santé en jeu chez les peuples autochtones? (11)

A
  • Emploi et revenu familial
  • Insécurité alimentaire
  • Habitudes de vie
  • Scolarisation
  • Environnement physique : eau potable, logement
  • Système d’éducation
  • Système de santé
  • Ressources communautaires
  • Colonialisme
  • Racisme et exclusion sociale
  • Gouvernance
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Décrire l’évolution des problèmes de santé chronique chez les adultes des premières nations

A

Malgré une augmentation significative de la proportion de personnes souffrant d’obésité, la prévalence de la plupart des affections semble stable.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Quelles sont les 3 nations conventionnées? Comment ces nations gèrent-elles leur système de santé??

A

Suite à la signature de la Convention de la Baie James et du Nord québécois (CBJNQ) et de la Convention du Nord-Est québécois (CNEQ), les Cris, les Naskapis et les Inuit ont acquis un statut particulier en matière de santé et de services sociaux et assurent donc le déploiement et la gestion des services de santé et des services sociaux sur leurs territoires respectifs et reçoivent du financement du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec pour la prestation des services. Ils ont aussi des responsabilités en matière d’éducation, d’administration, de chasse, de pêche et de piégeage.

Création de différents organismes publics gérés par les Cris, les Inuit et les Naskapis, notamment dans les domaines de la santé et des services sociaux

– Conseil Cri de la santé et des services sociaux de la Baie James

– Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik

– CLSC Naskapi

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Comment les nations non conventionnées gèrent elles leur système de santé?

A

Toutes les autres nations relèvent du gouvernement fédéral (conseil de bande) en ce qui a trait à l’autorité législative et au financement des services de santé. La prise en charge des services sociaux de première ligne enfance-jeunesse-famille est effectuée par la majorité des communautés.

Le gouvernement du Québec n’assume aucune responsabilité, à l’exception des services médicaux, dans les communautés non conventionnées

Programmes axés sur la promotion de la santé et la prévention des maladies (première ligne)

Programmes définis et financés par SAC

– 15 centres de santé

– 11 postes de soins (24/7)

– 1 hôpital

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Comment les populations autochtones établies à l’extérieur des communautés gèrent-elles leur système de santé?

A
  • Réseau provincial de la santé
  • Soutien d’organismes urbains autochtones (11 centres d’amitié autochtones)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Qu’est-ce que le Programme de la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits (DGSPNI) de SAC

A

Il s’agit d’une assurance pour les services de santé non assurés qui a pour objectif d’aider les peuples des Premières Nations et les Inuit à atteindre un état de santé global comparable à celui des Canadiens.

Gamme limitée de produits et de services lorsqu’ils ne sont pas assurés par un autre programme.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Quels sont les services offerts par le Programme de la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits (DGSPNI)

A
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Quel est l’objectif du principe de Jordan? Quels sont les services qu’il assure aux enfants autochtones?

A

S’assurer que tous les enfants des Premières Nations ont accès aux services dont ils ont besoin, au moment opportun.

« Jordan ne pouvait pas parler et, pourtant, des gens du monde entier entendent son message. Jordan ne pouvait pas respirer par lui-même et, pourtant, il a donné un souffle de vie à d’autres enfants. Jordan ne pouvait pas marcher, mais il a fait des pas que le gouvernement commence tout juste à suivre. »

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Comment le principe de Jordan a-t-il été mis sur pied?

A
  • Décembre 2007 : motion no 296 en appui au principe de Jordan votée à l’unanimité à la Chambre des communes (adoption d’une définition très limitée du principe de Jordan)
  • 26 janvier 2016 : décision historique du Tribunal canadien des droits de la personne

Confirme l’application discriminatoire des services à l’enfance pour les Premières Nations

Ordonne au gouvernement fédéral de mettre en application le principe de Jordan dans sa pleine définition

Maintenant :

  • Mise en place de coordonnateurs du principe de Jordan dans chaque communauté non conventionnée et certaines organisations des Premières Nations et des Inuit
  • Centre d’appels pour toute question liée au principe de Jordan (24/7)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Comparer les étapes de remboursement d’un médicament avec la RAMQ vs SSNA

A
25
Q

Depuis quand la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones est elle en vigueur?

A
  • Adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 13 septembre 2007.
  • En mai 2016, la ministre des Affaires autochtones et du Nord a annoncé que le Canada appuie maintenant pleinement, et sans réserve, la déclaration.
26
Q

Qu’est-ce que la commission de vérité et réconciliation? Quels sont ses objectifs?

A
  • Découle de la Convention de règlement relative aux

pensionnats indiens.

  • Objectif : Parvenir à une résolution juste et durable des séquelles laissées par les pensionnats indiens.
  • Réponse holistique et globale aux séquelles des pensionnats indiens.
  • Vise une reconnaissance sincère de l’injustice et des torts causés aux Autochtones, de même que du besoin de poursuivre la guérison.
  • Sensibiliser et éduquer le public canadien sur le système des pensionnats et ses répercussions.
27
Q

Quel est le contenu de la commission de vérité et de réconciliation?

A
  1. Nous demandons aux intervenants qui sont à même d’apporter des changements au sein du système de soins de santé canadien de reconnaître la valeur des pratiques de guérison autochtones et d’utiliser ces pratiques dans le traitement de patients autochtones, en collaboration avec les aînés et les guérisseurs autochtones, lorsque ces patients en font la demande.
  2. Nous demandons à tous les ordres de gouvernement

– de voir à l’accroissement du nombre de professionnels autochtones travaillant dans le domaine des soins de santé;

– de veiller au maintien en poste des Autochtones qui fournissent des soins de santé dans les communautés autochtones;

– d’offrir une formation en matière de compétences culturelles à tous les professionnels de la santé.

  1. Nous demandons aux écoles de médecine et aux écoles de sciences infirmières du Canada d’exiger que tous leurs étudiants suivent un cours portant sur les questions liées à la santé qui touchent les Autochtones, y compris en ce qui a trait à l’histoire et aux séquelles des pensionnats, à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, aux traités et aux droits des Autochtones, de même qu’aux enseignements et aux pratiques autochtones.
28
Q

Qu’est-ce que l’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées? Quel est son objectif?

A
  • Création en 2015
  • Mandat : Examiner les causes sociales, économiques, culturelles, institutionnelles et historiques sous- jacentes qui contribuent à perpétuer la violence envers les femmes et les filles autochtones au Canada et qui accentuent leur vulnérabilité.
  • 231 appels à l’action
29
Q

Quel est le contenu de l’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

A
  1. 5 Nous demandons aux gouvernements, aux institutions, aux organisations et aux fournisseurs de services essentiels et non essentiels de soutenir et d’accorder les ressources nécessaires de façon permanente aux interventions spécialisées, aux programmes de santé et de traitement et aux services et initiatives offerts en langues autochtones.
    1. […] veiller à ce que toutes les personnes qui contribuent à la prestation de services de santé auprès des peuples autochtones reçoivent des services continus de formation, d’éducation et de sensibilisation dans les domaines suivants, sans toutefois s’y limiter :

– le rôle du colonialisme dans l’oppression et le génocide des Inuit, des Métis et des Premières Nations;

– la lutte contre les préjugés et le racisme;

– les langues et les cultures locales;

– les pratiques locales en matière de santé et de guérison.

7.7. Nous demandons à tous les gouvernements, à tous les établissements d’enseignement et à tous les organismes professionnels de santé et de bien-être d’encourager, d’appuyer et de financer équitablement la formation des Autochtones dans le domaine de la santé et du bien-être.

30
Q

Qu’est-ce que la commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec?

A
  • Création le 21décembre 2016
  • Fait suite aux dénonciations par rapport au traitement discriminatoire des Premières Nations dans certains services publics.
  • 142 appels à l’action, y compris des mesures de suivi (33 concernent spécifiquement la santé)
31
Q

Quel est le contenu de la commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec

A
  1. Encourager les établissements du réseau de la santé et des services sociaux à mettre sur pied des services et des programmes répondant aux principes de sécurisation culturelle, développés à l’intention des peuples autochtones et en collaboration avec eux.
  2. Initier des discussions avec le gouvernement fédéral afin d’harmoniser le régime d’assurance-médicaments provincial et le Programme des services de santé non assurés […]
  3. Inciter les ordres professionnels concernés (médecins et pharmaciens) à former leurs membres sur le programme fédéral des services de santé non assurés
32
Q

Quel est le plan d’action de l’APNQL sur le racisme et la discrimination?

A

L’APNQL a puisé dans les recommandations des plus récents rapports dénonçant et décrivant des situations, des structures et des systèmes discriminatoires. Elle s’en est inspirée pour offrir des solutions sur la façon dont chacune et chacun peut contribuer à réduire les préjugés, à atténuer le racisme et la discrimination et à favoriser un rapprochement des peuples.

Le plan d’action proposé est simple, chacune et chacun y retrouve des gestes qu’elle ou il peut poser, autant les individus que les groupes et les institutions.

Recommandation 1 : Inviter les citoyens québécois à poser des gestes concrets pour lutter contre le racisme et la discrimination à l’endroit des Premières Nations au Québec.

INTERVENTIONS SUGGÉRÉES :
1. S’informer auprès de sources fiables sur les enjeux et réalités des Premières Nations au Québec en contactant l’APNQL www.apnql.com.

  1. Lire Mythes et réalités sur les peuples autochtones : https://www.cdpdj.qc.ca/Publications/Mythes-Realites.pdf.
  2. Participer à des rassemblements, festivals et événements authentiques locaux organisés par les Premières Nations […].
  3. Lire la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones : https://www.un.org/development/desa/indigenouspeoples/wp-content/uploads/sites/19/2018/11/UNDRIP_F_web.pdf.
  4. Suivre l’actualité en vous abonnant au fil Twitter des organisations […].
  5. S’inscrire à une session d’information/formation sur les droits, réalités et enjeux des peuples autochtones offerte par des institutions reconnues […].
  6. Partager le contenu médiatique positif portant sur les Premières Nations dans les réseaux sociaux.
  7. Parler [… à vos] proches de l’importance du rapprochement entre les Québécois et les Premières Nations afin d’améliorer nos relations […].
  8. Faire des achats auprès de fournisseurs des Premières Nations.
  9. Encourager les artistes et artisans des Premières Nations en achetant directement leur artisanat.
  10. Visiter une communauté des Premières Nations et s’informer sur l’offre touristique des communautés au Québec […] : www.tourismeautochtone.com.
  11. Envoyer une lettre au premier ministre Legault et à vos élus locaux pour leur signifier votre désir d’améliorer les relations avec la population locale des Premières Nations.
  12. Valoriser l’apport économique des Premières Nations dans l’économie québécoise, particulièrement en région.
  13. Promouvoir les collaborations entre jeunes et écoles.
  14. Faire du bénévolat dans une communauté des Premières Nations ou pour une cause touchant les Premières Nations.
  15. Se faire un allié, un ami ou partenaire de sports, d’affaires ou autres parmi les Autochtones.
  16. Proposer des activités d’échange dans son milieu de travail afin de parfaire ses connaissances.
  17. Opter pour des cours à contenu autochtone dans les institutions scolaires.
  18. Consulter les organisations autochtones lorsqu’il s’agit de mieux s’outiller en milieu professionnel.
  19. Dénoncer toute forme de discrimination et racisme
33
Q

Donner 6 exemples de pratiques de guérison autochtone

A

La purification (« smudging »)


On utilise la fumée de plantes (« smudge ») pour la purification rituelle. Il s’agit d’une cérémonie pratiquée traditionnellement par certaines cultures autochtones pour purifier ou nettoyer physiquement ou spirituellement un lieu ou une personne de ses énergies, émotions ou pensées négatives. Les médicaments sacrés, comme le cèdre, la sauge, le foin d’odeur ou le tabac, sont brûlés dans une coquille d’ormier. La personne se met les mains dans la fumée et la porte vers son corps, en s’attardant aux parties qui nécessitent une guérison spirituelle (la pensée, le cœur et le corps).

Les cercles de guérison

Il s’agit d’assemblées dont l’objet est de guérir les plaies physiques, émotionnelles et spirituelles. Un objet symbolique, souvent une plume d’aigle, est remis à une personne qui souhaite prendre la parole, puis tour à tour aux autres personnes qui veulent parler. Les cérémonies sont parfois animées par des chamans.

La hutte de sudation (ou hutte de purification)


On utilise un sauna cérémonial pour la guérison et la purification. Il s’agit habituellement d’un dôme fait de bois et recouvert de couvertures ou de peaux. Il fait 1,5 mètre de hauteur, et huit personnes peuvent s’y asseoir en cercle sur le sol. On place des pierres chaudes dans un trou peu profond au centre de la hutte. Un guérisseur fait couler de l’eau sur les pierres pour produire de la vapeur, et les participants peuvent rester dans la hutte pendant une heure. La hutte combine les quatre éléments : le feu, l’eau, l’air et la terre. Les offrandes, les prières et la vénération font partie des cérémonies. Il arrive que l’exposition excessive à la chaleur de la hutte ait des effets néfastes sur la santé; des toxines environnementales peuvent aussi être libérées si des herbes exposées aux pesticides sont placées sur les pierres.

La Danse du Soleil (ou de la Pluie, de la Soif ou de la Médecine)


C’est un rituel qui célèbre l’harmonie entre l’homme et la nature, et la dévotion spirituelle. À l’origine, on pratiquait la Danse du Soleil au solstice d’été. Elle représente la continuité entre la vie, la mort et le renouveau. L’un de ses symboles est souvent le bison, dont dépendaient les tribus indiennes des plaines pour leur subsistance. Le bison était vénéré, mais il fallait aussi le tuer pour s’en nourrir. Quatre jours avant la cérémonie, les danseurs se préparent en se purifiant, parfois dans une hutte de sudation, en méditant et en recueillant des objets cérémoniaux à porter. La Danse elle-même dure aussi quatre jours et comprend généralement de la musique de tambours, des chansons et des danses, mais également un jeûne et, dans certains cas, des douleurs auto-infligées. Cela symbolise la renaissance et comprend souvent le perçage de la peau et le nouage de cordes dont il faut se libérer. En raison de cet élément, les gouvernements ont interdit la Danse du Soleil vers 1880, mais elle a depuis été réintroduite.

La cérémonie du calumet


On utilise le calumet individuellement et en groupe pour des prières et des cérémonies. Les participants forment un cercle. On brûle une tresse de foin d’odeur pour purifier les environs et les personnes présentes afin de rendre l’endroit sacré et d’y inviter les esprits. On fume du tabac ou de la busserole (un mélange traditionnel de baies et d’herbes sauvages ou de copeaux de bois de flèche) pour prier le Grand Esprit ou transmettre des demandes à d’autres esprits. On fume aussi le calumet au début d’autres assemblées ou cérémonies. Lorsqu’il n’est pas utilisé, le bol et la tige sont séparés et transportés par une personne, le porteur du calumet.

Le potlatch

C’est un festin cérémonial tenu par les peuples autochtones de la côte Nord-Ouest du Pacifique lors de grands événements familiaux, comme les mariages ou les naissances. L’hôte distribue des cadeaux en fonction du statut de chaque invité, renforçant ainsi les relations hiérarchiques perçues entre les groupes. À l’occasion, le don de cadeaux devenait compétitif : l’hôte offrait des biens personnels en espérant que les autres feraient de même. Une telle largesse contribuait au prestige que l’on accordait à l’hôte. Les missionnaires ont incité les gouvernements à interdire le potlatch vers 1885, mais cela s’est avéré difficilement applicable applicable et on a fini par lever l’interdiction. La cérémonie est courante de nos jours.

34
Q

Quels sont les éléments de la culture d’un patient dont on doit tenir compte pour assurer la meilleure prise en charge possible?

A

Les influences culturelles peuvent jouer sur les réactions du patient à l’égard de la maladie, du traitement que vous lui suggérez et de vos efforts pour l’aider à prévenir les récurrences en modifiant ses facteurs de risque. Il peut donc être important de vous renseigner sur ces possibilités; vous devez lui expliquer qu’il doit partager ses impressions et celles de sa famille quant à vos recommandations. Expliquez-lui que sa communauté ne vous est pas familière et qu’il doit vous aviser de toutes croyances ou obligations dont vous devez être conscient, comme des restrictions alimentaires, thérapeutiques, etc., si elles s’avèrent pertinentes.

35
Q

Comment la colonisation continue-t-elle à avoir un impact sur la santé des peuples autochtones du Canada?

A

En imposant les valeurs culturelles et les lois occidentales, le Canada a profondément influencé tous les déterminants de la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Ces tentatives d’assimilation culturelle les ont privés de leurs terres, de leurs systèmes d’autonomie gouvernementale, de leurs cultures, de leurs langues, de leurs systèmes de soins de santé et d’éducation, de leur économie, etc. Il est impossible de profiter d’un bon état de santé et de mieux-être lorsqu’autant de déterminants ne sont pas satisfaits.

Une préoccupation plus récente est l’impact durable des pensionnats. On a systématiquement tenté de détruire les langues, les cultures traditionnelles et, ainsi, la dignité des Premières Nations, des Inuits et des Métis. La plupart des Canadiens commencent tout juste à connaître l’envergure des abus de ce système, qui a d’abord obligé la séparation des enfants d’avec leurs parents, leur famille, leur communauté et leur culture. Certains enfants ont été victimes de violence sexuelle et physique.

Chez les peuples autochtones, l’héritage des pensionnats se manifeste par la perte d’identité, l’aliénation et le cynisme envers le reste de la société. Ce traumatisme a laissé dans son sillage des problèmes de dépendance, de violence familiale (les victimes de violence qui n’en sont pas guéries finissent par être violentes envers les autres) et de suicide qui risquent de se transmettre aux générations suivantes. Les communautés autochtones s’acharnent à guérir de ce traumatisme et à assurer la résilience de leur jeunesse et de leur culture.

La présence d’effectifs de santé qui peuvent offrir des soins culturellement sécuritaires fait partie de cette guérison.

36
Q

Qu’est-ce que la Loi sur les Indiens?

A

La Loi sur les Indiens est une loi fédérale, promulguée à l’origine en 1876 et modifiée à plusieurs reprises. Au départ, la Loi visait à aider le gouvernement fédéral à assimiler les Premières Nations à la culture occidentale.

Aujourd’hui, elle confère aux Indiens, individuellement, un statut particulier. Elle définit également certaines obligations du gouvernement fédéral et établit les paramètres relativement à la gestion des réserves, de l’argent des Indiens et d’autres ressources.

37
Q

Définir ces termes : droits ancestraux

A

Les droits ancestraux portent sur les pratiques, les traditions et les coutumes qui caractérisent la culture distinctive de chaque groupe et qui étaient exercées avant l’arrivée des Européens. Il s’agit de droits que certains groupes au Canada détiennent parce qu’ils utilisent et occupent depuis longtemps les terres de leurs ancêtres.

38
Q

Différentier ces deux concepts : revendications globales et revendications particulières

A

Les revendications globales s’appuient sur la reconnaissance et le maintien des droits de propriété ancestraux des Autochtones sur les terres et sur les ressources naturelles.

Les revendications particulières désignent des griefs bien précis formulés par les Premières Nations concernant l’administration des terres et des biens des communautés et sur le respect des différentes dispositions des traités, en vertu de la Loi sur les Indiens.

39
Q

Quelles sont les 3 caractéristiques fondamentales, selon l’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones?

A

1) La situation de continuité historique avec les sociétés précoloniales ou antérieures aux invasions sur leur territoire ;
2) Un fort lien avec les territoires et les ressources naturelles qui les entourent
3) Des systèmes sociaux, économiques et politiques propres; et une langue, une culture et des croyances propres.

40
Q

À quoi peuvent-être dues les inégalités sociales et de santé des autochtones généralisées à travers le monde?

A

« Everyone agrees that there is one critical social dertminant of helth , the effet of colonisation »

Il est généralement vrai à l’échelle mondiale que les peuples autochtones souffrent d’un plus grand fardeau de la mauvaise santé par rapport à leurs voisins non autochtones, même dans les contextes d’extrême pauvreté pour tous.

Ceci est clairement lié à la position sociale, au disempowerment et la marginalisation force.

« Indigenous peoples remain on the margin of society : they are poorer, less educated, die at a young age, are much more likely to commit suicide, and are generally in worse health than the reste of the population »

41
Q

À quel défi font face les autochtones en liens aux déterminants de la santé?

A

« The biggest challenge faced by indigenous peoples and communities in relation to sustainable development is to ensure territorial security, legal recognition of ownership and control over customary land and resources »

42
Q

Quels sont les déterminants sociaux de la santé les plus influent sur les inégalités en santé entre les autochtones et les allochtones

A

Environnement social et économique

43
Q

Quels sont les 3 niveaux de d’inégalités en matière de santé selon les déterminants sociaux de la santé des peuples autochtones?

A

Déterminants distaux de la santé

Colonialisme

Racisme et exclusion sociale

Autodétermination

Les déterminants intermédiaires de la santé

Systèmes de soins de santé

Systèmes d’éducation

Infrastructures communautaires, ressources et capacités

Gérance environnementale

Continuité culturelle

Les déterminants proximaux de la santé

Comportements en matière de santé

L’environnement physique

Emploi et revenus

Éducation

Insécurité alimentaire

44
Q

Définir le terme racisme

A

1) Une croyance ou une doctrine selon laquelle les différences inhérentes entre les différentes races humaines déterminent la destinée d’un peuple ou d’une personne et qui sous-entend habituellement qu’une race est supérieure et qu’elle a droit de diriger les autres
2) Une politique, un régime politique ou autre qui est fondé sur cette doctrine ou qui la soutient ; discrimination
3) De la haine et de l’intolérance à l’endroit d’une race ou d’autres races

45
Q

Définir ce terme : racialisation

A

Un processus par lequel on attribue une signification raciale de façon à créer une iniquité La racialisation rattache une signification sociale aux groupes, aux relations interpersonnelles et aux pratiques dans ce qui crée les iniquités sociales, politiques et économiques

46
Q

Définir le terme discrimination

A

Traiter une personne ou un groupe de personnes sur la base d’idées implicites ou explicites à leur sujet. La discrimination met en œuvre des préjugés raciaux.

racisme ⇢ préjugés ⇢ discrimination

47
Q

Quels sont les types de racisme?

A

1) Racisme intentionnel (malfaisant)
2) Racisme relationnel

Le terme « relationnel » désigne le contexte dans lequel s’inscrivent les relations humaines de tous les jours. Il y a racisme relationnel lorsqu’une personne subit les conséquences d’un comportement discriminatoire de la part de gens qu’elle rencontre dans ses activités quotidiennes

Le racisme relationnel est sans aucun doute la forme de racisme la plus visible.

3) Racisme structurel

Le terme « structurel » désigne les institutions et les processus économiques, sociaux et politiques de la société ainsi que les systèmes moraux et culturels qui les supportent. La théorie structurelle du racisme est fondée sur la notion de systèmes sociaux racialisés, qui émerge lorsqu’un groupe dominant est établi et que ses pouvoirs sont renforcés par un manque d’équité dans les lois, les politiques, les règles et les règlements ainsi que dans l’accès aux ressources.

4) Racisme de l’indifférence (daltonisme)

Le concept récent de « daltonisme », qui laisse entendre que les différences raciales ne sont pas importantes, est, en surface, incontestable. Cette notion de l’« inexistence des races » surgit souvent dans les discours des sciences sociales, qui présentent le concept de race comme une invention sociale et se concentrent plutôt sur les différences entre les groupes ethniques. Toutefois, bien que la théorie des races biologiques ait été réfutée, ces discours ne tiennent pas compte du racisme tel qu’il s’observe dans la société. Par conséquent, cette philosophie ne fait que perpétuer les inégalités, car elle ne reconnaît pas que, en fait, les gens sont traités différemment en fonction de la catégorie racialisée ou ethnique à laquelle ils sont assignés par la société; les gens racialisés sont victimes de discrimination et d’oppression systémiques, alors que les blancs bénéficient d’un privilège non mérité attribuable à la couleur de leur peau.

5) Racisme épistémique (culturel)

L’épistémologie, qui désigne l’étude de la connaissance, concerne des questions comme l’acquisition des connaissances et la formulation des hypothèses dans le développement historique du savoir. Ce champ d’études est essentiel à la compréhension du racisme, car la domination des systèmes de connaissances occidentau produit et favorise la croyance selon laquelle les cultures racialisées sont inférieures à la culture occidentale.

6) Racisme de l’aversion
7) Racisme symbolique

Les réactions publiques négatives aux diverses formes de racisme relationnel. Le racisme symbolique persiste chez certains membres du groupe racialisé dominant, qui ne sont peut-être pas perçus comme des racistes parce qu’ils détestent le racisme relationnel manifeste, mais qui affichent des attitudes similaires, bien que moins agressives, servant à maintenir le statu quo racial inéquitable.

8) Racisme corporel

Le racisme corporel se reconnaît aux réactions corporelles face à l’angoisse provoquée par la discrimination, l’aliénation et la violence sociale. Mis à part le fait qu’elles engendrent des inégalités à l’égard des conditions de vie importantes, les injustices du racisme provoquent également de fortes réactions physiques et psychologiques chez ceux qui en sont victimes

48
Q

Quels sont les 3 degrés de racisme? Donner un exemple et une définition pour chacun

A
49
Q

Définir le terme race

A

La race n’existe pas de manière empirique et quantifiable, il s’agit toujours d’une construction sociale variant dans le temps et l’espace. Les catégories raciales sont le produit de conditions socio-politiques, qui se manifestent dans les différences populationnelles. Nous pouvons considérer l’identification raciale comme des exemples d’identité “inscrite”, qui sont “socialement construites” et “incarnées”.

50
Q

Schématiser comment les dimensions implicites souvent banales de notre sociétés crées ensembles les conditions de racialisation

A
51
Q

Qu’est-ce que la concordance raciale

A

La “concordance raciale” a des répercussions importantes sur les résultats en matière de santé. La probabilité qu’un patient noir aux États-Unis (ou un patient autochtone au Canada) trouve un médecin qui lui ressemble est beaucoup plus faible que pour un patient blanc. Les disparités en matière de santé sont inhérentes au système, de manière subtile mais persistante.

52
Q

Par quels canaux les effets du racisme sur la santé des autochtones se manifestent-ils?

A
  • le poids accumulé des expériences de racisme tout au long de la vie ;
  • le refus d’accès aux biens sociaux et symboliques de la société ;
  • l’exclusion sociale ;
  • la perception d’une réduction des possibilités ;
  • le déni de service ;
  • la normalisation de traitements médicaux de moins bonne qualité ou encore un compromis dans les objectifs ou cibles de soins ;
  • l’augmentation des erreurs médicales ;
  • le découragement de la recherche active et précoce d’aide.
53
Q

Lien entre la discrimination raciale et les soins de santé administrés

A
54
Q

Qu’est-ce que le principe de Joyce?

A

Principe qui vise à garantir à tous les autochtones le droit d’accès équitable, sans aucune discrimination, à tous les services sociaux et de santé, ainsi que le droit de jouir du meilleur état de possible de santé physique, mentale, émotionnelle et spirituelle.

Le principe de Joyce requiert obligatoirement la reconnaissance et le respect des savoirs et connaissances traditionnelles et vivantes des autochtones en matière de santé

55
Q

Quelles sont les recommandations découlant du principe de Joyce?

A
56
Q

Quelle est la contribution de l’AFMC dans la lutte contre le racisme en santé?

A

Publication du «Joint Commitment to Action on Indigenous Health»

Sur les 10 engagements décrits dans ce plan d’action, 5 concernent directement les questions de racisme.

  1. Medical schools commit to the development and implementation of a longitudinal Indigenous health curriculum with anti-racism/ anti-colonialism as the core pedagogical approaches.
57
Q

Quels sont les signes d’espoir de changement en ce qui a trait au racisme dans notre système de santé?

A
  • Changement dans la culture et dans la pratique de la médecine
  • Le mouvement de la responsabilité sociale en médecine
  • Les programmes de formation des étudiants.es autochtones (ainsi des milieux défavorisés, ruraux, et diversités de toutes sortes)
  • Adoption de principes et d’engagements à l’action par les organismes de réglementation de la santé (AFMC, CCPH, IPAC, CR,…)
  • Plus de médecins autochtones = meilleurs résultats pour les patients (article NEJM)
  • Une sensibilisation et un engagement grandissants de la part des étudiants.es.
58
Q

Quels sont les 3 champs où il doit y avoir des changements pour lutter contre le racisme envers les peuples autochtones?

A
  • Structurel
  • Éducatif
  • Comportemental
59
Q

Quels sont les rôles de la santé publique pour l’équité raciale en santé ?

A

CAPACITÉ

La démarche antiraciste ne fait pas souvent ni systématiquement partie des pratiques de santé publique. Par conséquent, dans leur domaine, les acteurs de la santé publique comprennent mal le déterminant structurel de la santé qu’est le racisme ou la part jouée par les institutions de la santé publique dans la perpétuation du racisme. Il faut par conséquent affermir, au sein des systèmes et des organismes de santé publique, la capacité d’analyser et d’agir sur les forces structurelles qui mènent aux iniquités raciales.

CONNAISSANCES

Les données et les travaux de recherche sur les iniquités raciales de santé au Canada sont rares et inégaux35,45 Les organismes de santé publique et leurs partenaires doivent donc effectuer des recherches et faire rapport sur les effets de la racialisation et du racisme. Un tel travail nécessite de colliger des données sur la race, d’analyser l’état de santé des gens à la lumière d’une perspective antiraciste délibérée et de mesurer la discrimination raciale sur les plans individuel et structurel.

INTERVENTIONS

Modifier et orienter les interventions sociales et de la santé publique afin de veiller à ce qu’elles soient conçues de façon à réduire et à éliminer les iniquités raciales de santé

POLITIQUES

Participer à l’élaboration des politiques explicitement destinées à agir contre le racisme, par exemple appuyer les politiques antidiscriminatoires, appliquer des méthodes et des théoriques qui se veulent critiques, décolonisatrices et antiracistes dans les processus d’analyse et d’élaboration des politiques et instaurer des mécanismes d’évaluation de l’équité raciale.

PARTENARIATS

Établir des partenariats avec les collectivités et les autres secteurs qui oeuvrent pour l’équité raciale de manière à réaligner les valeurs culturelles et sociétales et à créer un profond changement dans la vie des personnes racialisées. Il faut pour cela appliquer des techniques et des principes de solidarité, sensibiliser et conscientiser la population, puis s’engager dans de grands mouvements sociaux