Réussir La LCA Flashcards
Schéma des études épidémiologiques observationelles
. Epidémiologie Descriptive :
- Etude transversale
- Le but étant de réaliser une description de l’état de santé d’une population, il y a un seul groupe étudié.
- Le plus important étant que la population incluse soit représentative de la population étudiée.
- Le recueil est ponctuel à un temps T (un jour, une semaine) il n’y a pas vraiment de suivi.
- Etude d’incidence
- Le but de cette étude est d’enregistrer les déclarations de maladie pendant une période. Il n’y a qu’un groupe inclus.
- La population étudiée doit être représentative de la maladie étudiée.
- Si on veut calculer l’incidence de la grippe on choisira de réaliser l’étude dans des cabinets de médecine générale représentatifs de la population générale pendant la période hivernale.
. Epidémiologie Analytique :
- Études prospectives
- Elles sont définies par des éléments évalués qui surviennent après l’inclusion.
- Etude de Cohorte :
. Un seul groupe est défini au début de l’étude et initialement sain.
. Le suivi prospectif va enregistrer les pratiques des patients (exposition aux différents facteurs de risques) et l’apparition de maladies. - Etude Exposé / non exposés :
. Deux groupes sont définis au début de l’étude :
- Un groupe qui est exposé à un facteur de risque
- L’autre groupe ne l’étant pas
. Recherche d’apparition différentielle de la maladie par rapport au groupe des non exposés
- Études rétrospective :
- Elles sont définies par le fait que les éléments évalués sont survenus avant l’inclusion.
- Etude Cas témoin :
. Deux groupes sont définis à partir de leur état de santé :
- Un groupe sera constitué des personnes atteintes de la maladie étudiée
- L’autre groupe sera constitué de personnes non atteintes de cette maladie - Cas des cohortes rétrospectives :
. On inclut un type de patient (dans un seul groupe d’où la notion de cohorte) et on recherche des éléments dans le dossier ou dans l’historique du patient qui répondent à la question posée.
. Ce qui est surtout important de comprendre c’est qu’une cohorte signifie constituer un groupe.
. Une cohorte peut être soit prospective soit rétrospective
Objectifs des articles qu’on peut avoir à l’ECN
. Décrire l’état de santé d’une population =
étude épidémiologique observationnelle descriptive
. Identifier un facteur de risque d’une pathologie =
- étude épidémiologique observationnelle analytique
. Evaluer l’intérêt d’une prise en charge préventive ou curative sur une population =
- étude interventionnelle
. Evaluer l’efficacité d’un traitement =
- les essais cliniques
. Evaluer une méthode diagnostique
Avantages et inconvénients étude prospective vs rétrospective
. Etudes prospectives : type cohorte
- Avantages
* Risque de biais de sélection moindre que dans cas-témoins
* Adaptées aux expositions rares
* On peut estimer la fréquence de la maladie chez les exposés et les non-exposés => RR
* Étude possible de plusieurs maladies
* respect de la temporalité (exposition avant déclaration de la maladie) : la chronologie peut être étudiée
* meilleur niveau de preuve
- Inconvénients
* Sujets perdus de vue
* Nécessité d’un échantillon de grande taille
* impossibilité d’étudier plusieurs expositions
* Peu adaptée aux maladies rares
* nécessité d’un suivi long et coûteux
. Etudes rétrospectives : type cas témoins
- Avantages
* Rapidité
* Adaptées aux maladies avec un long délai d’apparition depuis l’exposition
* Parfois les seules réalisables
* peu coûteuses
* permet d’étudier de nombreux facteur de risques
* pas de perdus de vue
* seules réalisables pour les maladies rares (sinon il faudrait inclure bien trop de personnes pour voir apparaître des maladies rares dans une étude prospective)
- Inconvénients
* Biais de mémoire (souvent)
* Choix des témoins difficiles (Biais de sélection)
* Peu adapté pour les expositions rares
* Niveau de preuve plus faible
* calcul d’un odds ratio et non d’un risque relatif (qui est une approximation du risque relatif)
Étude épidémiologique interventionelle = ?
. Ce sont des études où on va appliquer un programme à une population.
. Par exemple introduire une campagne anti-tabac sur une population et mesurer son impact en termes de consommation et de mortalité…
Évaluation d’une méthode diagnostique = ?
. Ce sont des études qui visent à déterminer les caractéristiques d’un examen complémentaire :
- calcul de la : sensibilité / spécificité / valeur prédictive positive / valeur prédictive négative
. On va sélectionner une population chez qui on va effectuer le test à l’étude et le test de référence (le gold standard).
. Par exemple si on veut évaluer l’efficacité de la troponine pour le diagnostic d’IDM on pourra comparer le taux de troponine au résultat d’une coronographie qui sera réalisée à tous les patients inclus ; la coronographie étant considérée comme le gold standard.
. Pour bien évaluer votre examen il faut bien veiller à avoir un bon gold standard de référence.
Qu’est ce qu’une méta-analyse ?
. Ce sont des études qui reprennent les résultats d’autres études déjà réalisées qui avaient le même objectif. Ainsi on constitue une population plus grande en regroupant les différentes études faites dans le monde.
. Il y a évidemment des biais possibles, le suivi n’est pas toujours le même et il existe un biais dit de publication (les études qui ont montré une différence significative ont plus de chance d’être publiées dans une revue que celles qui n’ont rien montré)
. Néanmoins une méta analyse bien faîte a un bon niveau de preuve (considéré comme niveau 1) car les effectifs rassemblés peuvent devenir très importants et inatteignables sur une seule étude.
. Les méta analyses ne figurent pas dans les types d’études au programme de l’ECN mais il faut en connaître les principes car ces études peuvent être citées dans la partie discussion.
Qu’est ce qu’un essai clinique ?
. C’est une étude qui vise à comparer l’efficacité de 2 molécules ou deux stratégies thérapeutiques (un nouveau traitement qui peut être comparé soit au placebo soit au traitement considéré comme référence jusqu’alors).
Qu’est ce que la puissance d’une étude ?
. La puissance est la probabilité de conclure à une différence qui existe réellement.
. Plus il y a de personnes inclues dans une étude, plus l’étude sera dite de forte puissance.
Calcul du nombre de sujets nécessaires : c’est quoi ça encore ?
. Etape fondamentale, c’est ce qui détermine la puissance de votre étude.
. Dans une étude il y a deux risques :
- Le risque de 1ère espèce ou risque alpha =
* c’est le risque de mettre en évidence une différence qui n’existe pas.
- Le risque de 2ème espèce ou le risque bêta =
* c’est le risque de ne pas mettre en évidence une différence qui existe
- La Puissance correspond à 1-béta
. Comment fixer ces risques ?
- Pour le risque alpha :
* Il existe un consensus fixé à 5 %, qui constitue un risque qui est toléré de manière usuelle.
- Pour le risque bêta :
* il n’y a pas de seuil consensuel, dans l’idéal il devrait être fixé à 5% mais c’est souvent 10% (voire plus) car vouloir un risque béta trop faible conduit à devoir inclure un nombre très importants de patients.
. En pratique ?
- Avant de réaliser une étude on fixe les risques que l’on prend (par exemple alfa = 5 et béta = 10%) et on choisit une hypothèse d’efficacité.
- A partir de ces données le statisticien calcule le Nombre de Sujet Nécessaire pour cette étude.
. Hypothèse d’efficacité ?
- Le nombre de sujets nécessaires dépend de l’effet que vous voulez mettre en évidence :
* Si votre traitement A et vraiment plus efficace que le traitement B vous allez pouvoir mettre en évidence cette différence avec de petits effectifs.
* Si votre traitement A est à peine plus efficace que le traitement B alors il vous faudra beaucoup plus de personnes incluses pour mettre en évidence cette différence.
Cette réflexion est également valable pour les études épidémiologiques analytiques :
- plus le facteur de risque que vous voulez mettre en évidence est faible, plus il vous faudra de personnes incluses pour le mettre en évidence. En théorie il est donc en impossible d’affirmer qu’une association n’existe pas.
- Il faut savoir raison garder, les associations qui n’apparaissent pas sur de grands effectifs, si elles existent, sont des associations faibles et donc peu significatives en terme de bénéfice clinique, de santé publique
Quels sont les schéma expérimentaux dans les essais cliniques
. Il en existe 2 principaux :
- En groupes parallèles :
* Le groupe 1 prend le traitement A et le groupe 2 prend le traitement B pendant toute la durée de l’étude.
- En groupes croisés (ou cross over) :
* Le groupe 1 prend le traitement A pendant 1 mois puis le traitement B pendant 1 mois (et le groupe 2 fait l’inverse il commence par le traitement B puis prend le traitement A).
* il y a souvent une période sans prise de traitement entre les 2 (le temps que le traitement administré ne soit plus efficace pour éviter une superposition des effets).
* Avantages :
. Nécessite moins de personnes à inclure
. La comparabilité est renforcée vu que chaque patient va à un moment faire partie du groupe contrôle.
* Inconvénients :
. N’est valable que si la maladie est stable dans le temps (asthme, migraine…)
Aspect médicolégal en LCA : ce qu’il faut savoir
. Avant toute étude des autorisations sont nécessaires, elles sont obligatoires et prévues par la loi :
- L’avis du comité de protection des personnes : il juge du caractère éthique de la recherche.
- Autorisation de l’Afssaps
-> si utilisation d’un médicament.
- Autorisation de la CNIL
-> si utilisation de données informatisées.
La CNIL prend avis du CCTIRS (Comité consultatif sur le traitement de l’information en matière de recherche dans le domaine de la santé) qui gère les problématiques des données dans le secteur de la santé. (mais au final c’est la même autorisation).
- Accord éclairé de chaque personne incluse :
* Les personnes doivent être informées du but et des risques encourus même minimes.
* Le consentement est écrit.
* Le consentement est révocable à tout moment.
(le patient doit savoir qu’il peut partir dès qu’il le souhaite, il n’a aucun engagement de durée).
. L’absence d’un de ces éléments est une faute grave avec des sanctions qui peuvent être pénales.
. Pour les études épidémiologiques non interventionnelles (où il s’agit souvent d’aller fouiller dans les dossiers médicaux l’histoire de la prise en charge) le principe est celui de la non opposition. Il n’est pas nécessaire d’avoir le consentement écrit des patients mais il faut vérifier que le patient n’a pas exprimé son opposition à ce type de recherche (vérifier dans le dossier médical…).
Rôle Promoteur / investigateur dans une étude
. Promoteur :
- Prend l’initiative de la recherche.
- Définit le protocole.
- Finance le projet de recherche.
- Recueille les autorisations obligatoires.
- Contracte une assurance (obligatoire).
- Nomme l’investigateur (ou les investigateur).
. Investigateur
- Définit le protocole
- Inclus les patients après avoir recueilli les consentements.
- Réalise le suivi
- Produit les résultats de l’étude
Définition de l’incidence
. nombre d’évènements survenus en une unité de temps pour une population donnée.
. Par exemple :
- 100 morts/an sur une étude portant sur des tabagiques ou 10 contaminations / an par le VIH sur une population étudiée etc..
- Nb : Pour être plus précis l’incidence est exprimée en personne-années.
- Par exemple si vous avez 10 cas en 10 ans chez 100 personnes, l’incidence est de 10 pour 10*100 = 1000 personnes.années (ne soyez pas étonnés de voir cette expression)
Définition prévalence
. nombre de personnes concernées par un pathogène à un instant T sur une population cible.
. Par exemple :
- 50% des 15-25ans sont fumeurs ;
- 20 % des français sont porteurs du virus HSV…
. A noter :
- la prévalence dépend donc de l’incidence :
* plus il y aura de nouveaux cas, plus il y aura de personnes malades,
T
- mais aussi de la durée de la maladie :
* par exemple, la prévalence de la pyélonéphrite sera faible car c’est une maladie systématiquement traitée et guérie.
* A l’inverse l’infection à VIH n’étant pas curable, la prévalence de l’infection ne diminuera jamais à moins que le nombre de nouvelles infections devienne inférieur au nombre de personnes porteuses du virus qui décèdent.
Qu’est ce que le taux d’attaque
. c’est une incidence cumulée sur une période courte
(X contaminations / semaine lors d’une épidémie de grippe)