Religion et pouvoir durant la deuxième guerre punique (218-202 Av. N.E) Flashcards
Quel est le rôle des fétiaux dans la guerre ?
Les fétiaux gèrent les aspects juridico-religieux de la guerre.
Lorsque la guerre est déclarée, ils doivent notifier la déclaration de guerre à l’ennemi. Leur doyen, le pater patratus, lance un javelot sur le sol ennemi. Par procuration, il le lance sur la columna bellica, située en dehors du pomerium (interdit d’être armé au sein du pomerium), à côté du temple de Bellone où le Sénat se réunit pour débattre de la guerre. Cette pratique est attestée au IIIe siècle, mais n’est pas mentionnée durant la deuxième guerre punique.
Les fétiaux sont chargés de sacraliser les traités et de conclure rituellement la guerre en sacrifiant un porc à Jupiter. Ils sont donc mentionné en 201 lors de la conclusion de la paix avec Carthage.
Pour les romains, quelle est la condition pour déclarer la guerre ?
Il faut que la guerre soit juste. Les dieux n’acceptent une guerre que si elle répond à un tort causé par l’ennemi.
Le seul casus belli toléré par le droit sacré est le bellum iustium, une conduite pieuse de la guerre.
En 218, le motif de la guerre est l’attaque par Hannibal Barca de la cité de Sagonte en Hispanie, une alliée de Rome.
Lorsque les Romains sont à l’initiative de la guerre, ils doivent faire preuve de plus d’imagination. Ex: en 149, les Romains déclarent la troisième guerre punique et attaque Carthage. Le prétexte est que Carthage, en répondant à l’agression du roi numide Massinissa, violent le traité de paix de 201 qui leur interdit de combattre.
Le bellum iustum est subjectif.
Comment doit se comporter le magistrat chargé de la guerre ?
Le magistrat chargé de la guerre doit se comporter de manière exemplaire. Il se voit confier l’imperium militaire après une prise d’auspices sur le Capitole.
Il doit prendre les auspices avant chaque décision importante, tenir compte des prodiges et songes et faire des sacrifices.
Le chef militaire qui ne remplit pas se obligations religieuses encourt la rupture de la pax deorum, qui conduit à la défaite.