Historiographie Flashcards
Histoire sous influence
L’historien est un être social. Son environnement, son époque peuvent influencer ses travaux. Les historien ont le biais de projeter leur propre croyances sur la religion qu’ils étudient. Consciemment ou non, ils peuvent déformer les fait au point de les nier.
Dans le cas de l’histoire de la religion romaine, on la jugea notamment à l’aune du christianisme, avec un jugement dépréciatif à l’égard du polythéisme ritualiste. Le christianisme s’étant développé sous l’Empire, les historiens véhiculaient l’image d’une religion supérieure ayant vaincu une religion inférieure.
Les travaux sur la religion romaine sont souvent une critique des autorités religieuses du XIXe. Les travaux de Theodor Mommsen (1817-1903) dissimulent une contestation de l’Eglise catholique en Allemagne, lui même étant protestant. Il parle de la religion romaine comme d’une “religion d’épiciers”
Une religion décadente ?
Les historiens ont longtemps présenté la religion romaine comme froide et décadente.
Johann Adam Hartund, Die Religion der Römer nach Den Quellen dargestellt, 1836. Perspective comparatiste. Le polythéisme romain résulterait de la cristallisation sous forme de dieux des représentations symboliques des forces naturelles. Passage d’un animisme à un polythéisme, conduit à un déclin inévitable de la religion. Se retrouve en 1837 dans les travaux de Lépopold Krahner.
La religion romaine apparaît comme exclusivement ritualiste et
Elle reposerait sur une piété populaire très importante, prête à se manifester à l’apparition d’une “vraie” religion.
La décadence permet d’expliquer le passage du polythéisme au christianisme.
Wissowa (1859-1931)
Religion und Kuultus der römer en 1912. Demeure une base pour les rites et les fêtes. Référence très importante pour l’historiographie allemande. Se situe à la marge entre innovation et tradition. Sur ce dernier point, garde une apporhce christiano-centrée et décadente : la religion romaine décline poru disparaître au Ier siècle de notre ère.
Franz Cumont (1868-1947)
Les religions orientales dans le paganisme romain en 1906. Popularise l’expression de “cultes orientaux”. Religions importés d’orient et qui constituent une transition entre le polythéisme romain et le christianisme. Les religiosn orientales combleraient les manques de la religion romaine traditionnelle, froide et vide.
Parle des “médecins de l’âme” pour les prêtres des cultes orientaux et qualifie la religion romain “d’enfantine”. Défend lui ausis une vision d’une religion romaine décadente.
Georges Dumézil
Ses travaux incarnent le changement de paradigme dans l’approche anti-ritualiste et décliniste de la religion romaine. S’oppose aux théories prédistes. Il met en avant un comparatisme rigoureux et refuse l’anachronisme et ethnocentrisme des approches de ses prédecesseurs.
Georges Szemler
Dans ses travaux, il a identifié 66 pontifes, dont 55 étaient des consuls. Ses travaux montrent bien que ce poste était extrêmement convointé par les personnes les plus haut placés dans la société romaine.