relations Intergroupe Flashcards
Intro
Mécanisme inconscient: perception des groupes sociaux. Les champs d’investigation sont:
- ethnocentrisme, Levine & Campbell
- identité sociale, Tajfel
- Catégorisation sociales: préjugés et stéréotypes
Ethnocentrisme
Recherches de Summer sur ethnocentrisme reprises par Levine et Campbell -> rapports inter groupes.
Ethnocentrisme = tendance à percevoir et évaluer les autres groupes sociaux par rapport au point de référence (son groupe d’appartenance). Levine et Campbell on étudé le processus psychologique associé à cette démarche:
- distinction endogroupe exogroupe
- distinction sur critères objectifs (pratiques, moeurs, différents principes d’évaluation et d’interprétation -> stéréotype universel.)
Ce concept montrerait la tendance à évaluer positivement les critères de jugement endogroupe et de manière négative l’exogroupe.
Endogroupe
- voir son groupe comme supérieur et vertueux
- voir son groupe comme pacifique
- groupe honnête et digne de confiance
Exogroupe
- voir l’autre groupe comme méprisant, immoral et inférieur
- voir l’autre groupe comme agressif
- autre groupe n’a pas le sens de l’honnêteté ni de code moral
Base de distinction se fait sur deux critères
- aspect descriptif (critère)
- aspect évaluatif (valeur sociale)
Travaux sur les mécanismes socio-cognitifs impliqués dans les perceptions inter-groupes:
- catégorisation sociale
- préjugé
- stéréotype
Catégorisation sociale, préjugé, stéréotype: articulation des trois concepts
Catégorisation sociale: résultat des processus (comparaison au prototype de la catégorie):
- processus dynamique
- ranger, classer, catégorisation des objets dans une catégorie
Résultat des processus (comparaison au prototype de la catégorie):
- ensemble d’individus ou objets sociaux partageant certains traits (ex: sportifs, enseignants) -> critères descriptifs
- valeurs sociales (bon, mauvais)
Résultat des processus (comparaison au prototype de la catégorie):
- création d’une nouvelle catégorie
- affectation à une catégorie existante
Catégorisation sociale, préjugé, stéréotype: articulation des trois concepts
- Les stéréotypes sont larges et plus complexes que la catégorie sociale qui renvoie au volet architectural / descriptif (ensemble de traits reliés entre eux)
- les préjugés = au volet latitudinal relatif au stéréotype (valeur sociale)
Catégorie sociale
D’abord étudiée en psychologie cognitive sur des travaux sur la perception -> catégoriser = percevoir -> traiter -> organiser les données issues de notre environnement (ex: chaise -> meuble).
Psychologie sociale = catégorisation plus sociale -> attention sur des objets sociaux, donc affectation d’une valeur sociale de l’objet traité lié à la relation qu’entretiennent l’individu avec cet objet -> question d’identité sociale de l’individu.
ex: rencontre étudiant prof:
- à l’université -> hiérarchisation -> rapport social dissymétrique
- dans un stade -> rapport égalitaire
Comment la catégorisation se déroule-t-elle?
Deux processus
- création de catégories: repérage de critères d’identification, puis assemblage -> création de nouvelle catégorie.
ex: moyens d’accès à l’internet: smartphones (catégorie téléphone), ordinateur fixe, portable, tablette numériques, TV connectées….) - assimilation: classer un nouvel objet dans une catégorie existante
ex: nouveau collègue -> catégorie collègue
Comment la catégorisation se déroule-t-elle?
comment choisir les critères d’affectation?
- comparaison au prototype: exemplaire représentatif de ceux de sa catégorie possédant le plus de traits communs, comparaison de l’objet à catégoriser -> ressemblance suffisante et différente par rapport à d’autres prototypes de catégorie proche -> affectation.
Limite: traits en nombre limités, sinon risque de surcharge cognitive. - prise en compte de la fréquence de traits: repérage des traits de l’objet, repérage de la catégorie où les traits sont le plus présents et affectation.
- calcul de la distance moyenne aux autres éléments de la catégorie (comparaison de chaque élément) -> score moyen de distance ou similarité -> orientation vers la catégorie ayant une distance moyenne la plus faible.
Ces trois catégories ont: - avantages comme la précision de la comparaison
- inconvénients: cout cognitif
Comment la catégorisation se déroule-t-elle?
comment choisir les critères d’affectation?
La fréquence d’utilisation de différentes stratégies étudiée par Reed
exp: catégoriser visages selon 4 indicateurs (hauteur, séparation des yeux, longueur nez, hauteur bouche) en verbalisant:
- plus de 50% on utilisé la comparaison au prototype
- 1/4 -> fréquence des traits
- le reste -> calcul de la distance moyenne
Comment la catégorisation se déroule-t-elle?
comment choisir les critères d’affectation?
Paramètres pris en compte pour calculer la stratégie la plus utilisée:
- délai temporel
- enjeux de la catégorie (social, affectif)
- contexte global de la situation
- plus de fluctuation en fonction des enjeux et contraintes sociales comme:
- la saillance + ou - importante (couleur peau / tenue vest)
- familiarité des traits (individu issu de son groupe ethnoculturel)
important ou centraux dans les théories naïves (quotidiennes), ex: notes en math montrent plus les capacités de l'élève que l'histoire
en phase avec les “attentes de valeur sociale”, ex: tenue vestimentaire selon le lieu de travail
Donc, les processus menant à la catégorisation sont divers, complexes et dépendent du contexte social de l’individu.
Effet de la catégorisation sur la perception inter-groupe -> biais perceptif
on distingue 2:
1- le biais d’accentuation: contraste (différent d’autres groupe) et assimilation (ressemblance entre éléments d’un même groupe) = perception des éléments issus de groupes différents le sont encore plus qu’ils ne le sont.
Tajfel & Wilkes -> demande de catégoriser de signes de longueurs différentes selon plusieurs conditions expérimentales en associant ou non des lignes à des lettres.
2- biais de perception d’homogénéité exogroupe et hétérogénéité endogroupe: la description des membres de l’exogroupe parait plus semblables/identiques qu’elle ne l’est en réalité. La description des membres de l’endogroupe est perçu comme étant plus différentes les unes des autres qu’ils ne sont en réalité. L’individu fait obligatoirement partie d’un groupe:
- endogroupe = son groupe
- exogroupe = l’autre groupe
La perception est déterminée par la nature des relations sociales que ces groupes entretiennent (concurrence, coopération, liens hiérarchiques…)
Application groupe dominant vs groupe dominé
Lorenzi-Cioldi
“Le statut social agit sur la manière dont les individus se représentent le groupe, sur manière dont ils se conçoivent et conçoivent autrui et sur les rapports que le groupe entretient avec d’autres groupes”.
Il y a une hiérarchisation sociale des groupes en interaction, un groupe est positionné plus haut que l’autre sur l’échelle sociale -> dominants/dominé avec des conséquences majeures sur le processus perceptif intergroupe.
Selon Lorenzi-Cioldi, 2 prototypes de representation sociale des groupes = perception sociale (homogénéité, biais perceptif):
- groupe “agrégats” = bas de l’échelle
- groupe “collection” = haut de l’échelle sociale
Application groupe dominant vs groupe dominé
Lorenzi-Cioldi
Dans le cadre de la perception intergroupe et de l’identité sociale, les individus du groupe dominants se perçoivent et sont perçus comme une collection d’individualités ayant chacune leur spécificité -> groupe collection, l’identité est autonome, interne, indifférent à l’emprise du collectif -> identification sociale personnelle.
Dans le groupe des dominés, les individus se perçoivent et sont perçus comme un agrégat d’individualités indifférenciés les uns des autres -> groupe agrégat, identité sociale = hétéronome, externe, indifférencié, absorbée par le collectif -> identité sociale collective.
On distingue les biais perceptifs attribuables:
- au statut social de la cible (individu ou groupe) -> processus cognitifs de perception et catégorisation
- au statut social de l’individu qui perçoit cette cible -> importance de la dynamique identitaire.