Pensée sociale Flashcards
intro
Les outils cognitifs qui sous tendent nos pensées sont d’essence sociale, nos connaissances sont héritées, apprises, maitrisées, transmises.
Polyphasie cognitive
Introduite par Moscovici dans son étude sur la perception de la psychanalyse en France; il y fait une description de l’hétérogénéité sociocognitive du champ des représentations.
La polyphasie cognitive se réfère à un état ou différents genres de connaissance, utilisant différents types de rationalités qui peuvent coexister chez un individu ou au sein d’un groupe -> les connaissances sont utilisées dans des circonstances particulières dans lesquelles l’individu se trouve et en fonction de ses intérêts particuliers à un moment et lieu donné.
L’objet est de mettre la psychologie sociale de la connaissance au coeur de la dynamique des interactions sociales et des contextes culturels. Dans ce cas, la connaissance est une forme dynamique en mouvement pour s’adapter aux situations socio-psychologiques et à l’environnement social.
Niveau intra-individuel (1) de Doise
porte sur les caractéristiques intrinsèques des sujets et sur la façon dont ils traitent l’info provenant de l’environnement et réagissent.
Contexte social = stimulus
Adorno postule l’existence d’une structure mentale expliquant certains comportements exceptionnels (soutien aux nazis) -> c’est le concept de la personnalité autoritaire. L’appel au pouvoir peut expliquer la “nature humaine” mais pas le passage à l’acte, pour cela, d’autres facteurs entrent en jeu, ainsi que des facteurs d’analyses.
Niveau inter-individuel et situationnel (2)
porte sur les processus d’interaction dans une situation donnée.
Ex: étude sur la conformité de Asch
Niveau inter-individuel et situationnel (2) Doise
porte sur les processus d’interaction dans une situation donnée.
Ex: étude sur la conformité de Asch
Niveau positionnel (3) Doise
concerne la position sociale des individus à l’intérieur et à l’extérieur d’une situation expérimentale.
Ex: expérimentation de Milgram sur la soumission à l’autorité -> nécessité d’articuler plusieurs niveaux d’analyse car il y a plusieurs explications possibles.
Passage à l’état argentique
niveau inter et intra-individuel (l’individu n’est plus un acteur mais un exécuteur), le statut de l’expérimentateur (ordonnateur) influe sur le taux d’obéissance -> niveau positionnel.
niveau idéologique (4) Doise
idéologie dominante surtout dans les pays occidentaux (science légitimisée et socialement valorisée) ce qui exp^lique la soumission à des ordres contraires à la morale.
Ce niveau est utilisé par les expériences de Milgram mais aussi de:
- Lerner: la croyance en un monde juste = justification de l’ordre social et des inégalités -> “victime innocente” d’où l’importance des facteurs idéologique et positionnel qui sont déterminants dans les processus psychosociaux.
Doise note l’existence de plusieurs niveaux d’analyse surtout les niveaux intra et inter individuel dans le paysage psychosocial international.
L’approche socio-cognitive va corriger le fait que les niveaux 3 et 4 soit minoritaires.
psychologie sociale
Beauvois: psychologie sociale s’intéresse quel que soient les stimulis ou les objets, à ces événements psychologiques que sont les comportements, les jugements, les affects et les performances des êtres humains…. ces êtres humains sont membres de collectifs sociaux ou occupent des positions sociales.
Ici l’insertion du sujet se fait dans un ensemble de rapports sociaux construits sur des hiérarchies et distributions des ressources inégale.
caractéristiques de l’approche socio-cognitive
a) statut social
- Niveau 2: Social = apparence du moment présent et des sujets (acteurs) immédiatement en présence, donc, interaction entre au moins deux individus (jeux de rôle), les sujets sont peu préparés et habitués, ils sont interchangeables, peu d’attention a leur insertion quotidienne les rapports sociaux pouvant influencer leurs comportements pendant les situations expérimentales.
- Cognition sociale: porte sur des objets sociaux (personnes, groupes) avec lesquels le sujet est en interaction dans une visée d’action (ou pragmatique) en ignorant les facteurs positionnels ou idéologiques ce qui limite l’accès aux déterminations les plus sociales du fonctionnement psychologique. Certains chercheurs occulteront les niveaux trois et quatre, les sphères explicatives étant lourdes à assumer et justifier.
Doise, 1982
La psychologie sociale étudie l’individu “avant tout comme un intégrateur et un organisateur d’info, discutant et interagissant avec autrui”. C’est le courant socio-cognitiviste.
L’approche socio-cognitive considère “que les activités de l’individu (ses automatismes, ses faits de conscience, ses conduites) sont plus ou moins réglées par des systèmes de conduite impliquant d’autres individus et une structure de support sociaux (nature du rapport social les lie)”.
Statut de la connaissance
Premiere approche
Continuum entre pensée scientifique et pensée quotidienne
perspective moniste de la connaissance.
La connaissance serait de même nature quelque soit l’activité du sujet. Les différences observées révéleraient des degrés d’efficacité (biais de raisonnement): individus stratège, motivé par l’exactitude, la vérité, orienté vers les propriétés intrinsèques des objets qui l’entourent (relation binaire avec l’environnement). Selon Beauvois, “ces éléments contextuels ont un statut de contingence car ne relevant pas de la nécessité social du rapport à l’objet”.
Le courant de la cognition sociale modélise l’activité cognitive de l’individu engagé dans des situations dans lesquelles il poursuit des buts d’interaction sociale: il devient pragmaticien. Les facteurs niveaux trois et quatre sont toujours exclus, mais la vision du “social” est élargie.
Pour Rogier et Yerby: “ les stéréotypes sont également des outils de rationalisation, servant à justifier les rapports sociaux tels qu’ils existent dans la société et ainsi légitimer le statu quo”
Statut de la connaissance
deuxième approche
Relation entre individu plus objet social
-> la connaissance d’un sujet scientifique spontané + sujet entretenant des rapports sociaux divers avec les objets qui l’entourent.
Selon Beauvois: “L’idéologie doit servir de référence à l’approche socio-cognitive” -> les facteurs positionnels et idéologiques sont décisifs -> les liens entre les insertions sociales et les conduites plus les cognitions sont circulaires et didactiques et donc ne sont pas mécanistes ou linéaires.
Les conduites et la nature des rapports sociaux que nous avons avec les objets sociaux (choses, êtres) ont un impact important sur les processus de connaissance de ses objets.
Connaissance et rapports sociaux
ex: le biochimiste et le oenologue:
- le premier emploie des outils plus complexes et scientifiques, il donne des indications biochimiques du vin qui pourra être commercialisé sur des critères sanitaires -> il rend un rapport social d’observation (la connaissance se fait sous forme des classifications descriptives régies par des méthodes d’investigation formalisées)
- l’oenologue ne se servira pas des mêmes connaissances, il rendra un rapport social d’évaluation (connaissance gustative et esthétique)
D’où l’importance de la nature des rapports sociaux entretenus par un sujet vis-à-vis d’un objet quelquonque dans l’élaboration des processus de connaissance de cet objet.
Autre exemple: rapports sociaux -> connaissance psychologique du psychologue et celle du chercheur permettra un rapport d’observation à l’égard des événements. Le psychologue met en évidence l’existence d’un rapport évaluatif.
Processus socio-cognitifs
“L’esquisse notionnelle” des processus cognitifs de Beauvois proposent des critères de la nature des processus socio-cognitifs:
- les processus socio-cognitifs sont des processus cognitifs dans lesquels les infos traitées peuvent être dotées d’un statut social
- ce sont des processus par lesquels l’activité cognitive se trouve déclenchée, facilitée ou inhibée par des variables sociales.
ex: biochimiste -> rapport social d’observation vs oenologue qui rend un rapport social d’évaluation. Le “contexte” dans lequel a lieu ces opérations est social, comme la nature du contexte et les facteurs le composant peuvent varier ou influencer les opérations cognitives en cours. - ce sont des processus cognitifs dont la mise en oeuvre implique l’existence d’une représentation des conduites sociales de leur élaboration.