Règlements Flashcards
A quoi s’exposent les militaires pour des fautes commises en ou hors service ?
- Des sanctions disciplinaires fixées par le règlement sur la discipline
- Des sanctions statutaires
- Des sanctions professionnelles
Quels sont les principes des sanctions militaire ?
L’action disciplinaire est indépendante de l’action pénale :
- Une même faute peut faire l’objet d’une condamnation pénale et d’une sanction disciplinaire
- Une condamnation pénale n’entraine pas nécessairement une sanction disciplinaire
- Le refus d’ordre de poursuite ne fait pas obstacle à l’exercice du pouvoir disciplinaire. Pareil pour le non-lieu et l’acquittement.
Quelles sont les finalités du droit pénal et du droit disciplinaire ?
- La sanction pénale poursuit un objectif tendant à faire respecter l’ordre social, sans chercher à assurer la discipline interne d’une profession.
- La sanction disciplinaire a pour objet d’assurer la répression des fraudes ou manquements commis par les militaires.
Quels sont les 5 principes des sanctions ?
- Il est possible de cumuler une sanction pénale et disciplinaire (article L4137-1 du code de la défense)
- L’action disciplinaire ne peut avoir pour base que des faits établis, non une faute présumée ou de simples remeurs.
- Aucune disposition législative ou réglementaire, ni aucun principe général du droit n’imposent d’attendre, pour se prononcer sur les suites disciplinaires d’une faute ou d’un manquement, que les tribunaux de l’ordre judiciaire aient définitivement statué.
- Un classement sans suite, un non-lieu ou l’absence de condamnation pénale qui ne contredit pas la réalité des faits ne fait pas obstacle à une sanction disciplinaire pour les mêmes faits.
- Toute allusion à une procédure en cours ainsi que tout élément qui en provient ne devront en aucun être mentionné sur le bulletin de sanction, même dans les différents avis des autorités.
Quelles sont les catégories de fautes ou manquements ?
- 1ere catégorie :
- à l’intérieur d’une enceinte militaire, hors ou en service
- à l’extérieur d’une enceinte militaire, en service uniquement
- 2eme catégorie :
- à l’extérieur d’une enceinte militaire, hors service mais avec répercussion sur le service
- 3eme catégorie :
- Fautes contraires à l’honneur, à la probité ou aux bonnes mœurs, hors ou en service.
Quelles sont les sanctions qui existent à la Brigade ?
- 1er groupe :
- Avertissement
- Consigne
- Réprimande
- Blâme
- Arrêts
- Blâme du Ministre
- 2eme groupe :
- Exclusion temporaire de fonctions
- Abaissement temporaire d’échelon
- Radiation du tableau d’avancement
- 3eme groupe :
- Retrait d’emploi
- Radiation des cadres
- Résiliation de contrat
Quels sont les différents échelons exerçant des pouvoirs disciplinaires ?
- Autorité Militaire de 1er niveau (AM1) : Chef de corps / CEM pour les MDR/SOFF endivisionnés
- Autorité Militaire de 2eme niveau (AM2) : Colonel Adjoint Territorial
- Autorité Militaire de 3eme niveau (AM3) : Général commandant la Brigade pour les MDR et SOFF
L’Autorité Militaire de 1er niveau peut-elle déléguer le droit d’infliger des sanctions ?
Oui, l’AM1 peut déléguer à des OFF ou SOFF titulaires d’un commandement le droit d’infliger, dans certaines limites, des sanctions aux militaires placés sous leurs ordres directs.
(exemple à la BSPP : la délégation de pouvoir sanctionner est accordée automatiquement aux CDU et CDU adjoint)
Quels sont les durées maximum de chaque sanctions par autorités de décision ?
- Général Cdt BSPP (AM3) :
Avertissement, consignes : 20 tours
Réprimande, blâme, arrêts : 40 jours
*pour tous les militaires non officiers (blâme du Ministre uniquement pour les MDR) - Colonel Adjt Territorial (AM2) :
Avertissement, consignes : 20 tours
Réprimande, blâme, arrêts : 30 jours
AM2 pour tous les militaires - CEM (AM1)/Chef de corps (AM1) :
Avertissement, consignes : 20 tours
Réprimande, arrêts : 20 jours
CEM -> pour les OFF et SOFF endivisionnés/Chef de Corps -> pour tous les militaires, peut prononcer avec effet immédiat - Suppléant AM1 :
Avertissement, consignes : 20 tours
Réprimande, arrêts : 20 jours
pour tous les militaires, peut prononcer avec effet immédiat - CDU et suppléant :
Avertissement, consignes : 10 tours
Réprimande, arrêts : 07 jours
pour les militaires non officiers, ne peut pas prononcer avec effet immédiat
Quelles sont les garanties accordées en matière de sanctions disciplinaires ?
- Le droit de s’expliquer
- L’accès au dossier disciplinaire
- La motivation de la sanction
- Le droit de recours
- Le contrôle hiérarchique
En quoi consiste le contrôle hiérarchique ?
Toute autorité supérieure investie du pouvoir de sanctionner peut intervenir au profit d’un militaire en vue d’une réduction de la punition infligée.
Le contrôle hiérarchique consiste dans le cadre des procédures réglementaires à :
- Contrôler une sanction infligée par un échelon subordonné
- Aggraver une sanction
- Réduire une sanction
- Rapporter (annuler) une sanction infligée par un échelon subordonné, si il y des irrégularités.
Comment se passer une annulation de sanction dans le cadre d’un contrôle hiérarchique ?
L’autorité ayant pris la décision de rapporter (annuler) la sanction adressera à l’autorité subordonnée ayant infligée la sanction une correspondance accompagnant sa décision dans laquelle elle :
- Détaillera les irrégularités relevées
- Précisera qu’une nouvelle procédure peut être initiée
- Demandera que la correspondance soit communiquée au militaire objet de la procédure
La fouille et l’ouverture des moyens de rangements personnels (casier) peut il être réalisé n’importe quand ?
Non, la fouille des objets personnels ne peut normalement avoir lieu que dans le cadre d’une procédure judiciaire, sauf lorsque la hiérarchie militaire ordonne l’ouverture des casiers pour contrôle.
Quels sont les motifs possibles de contrôle des moyens de rangements personnels (casier) ? et qui peut contrôler ?
Le contrôle se rattache au pouvoir d’inspection dévolu au chef.
Ces inspections ne peuvent avoir lieu que pour vérifier :
- si les militaires résidant dans l’enceinte militaire respectent les dispositions concernant l’introduction de spiritueux, de substances ou de plantes classées comme stupéfiants, de toxiques, d’armes ect…
- si les militaires prennent soin du matériel appartenant aux armées qui leurs est confié
Seul les chefs de corps et autorités assimilées peuvent décider de contrôler les casiers des MDR.
Comment à lieu l’inspection d’un casier d’un militaire ?
L’ouverture du casier, demandée par le chef dans le cadre de son pouvoir d’inspection ne peut avoir lieu qu’avec le consentement écrit du militaire et en présence de ce dernier.
Si le chef se heurte à un refus du militaire, l’ouverture ne peut avoir lieu que dans le cadre d’une procédure judiciaire
Si il y a désertion du militaire, sur sollicitation un OPJ peut être réalisée par les autorités militaire en présence de deux témoins.
Dans le cadre d’une ouverture de casier, que se passe-t-il en cas de découverte d’objets interdits ?
- objets interdits par le règlement : appliquer les prescriptions du règlement général
- objets dont la détention tombe sous le coup de la loi (arme, explosifs ….) : aviser immédiatement l’officier de sécurité de la BSPP et les OPJ territorialement compétents
Quels sont les deux aspects d’une sanction disciplinaire ?
- Effective et exécutée : dates d’exécution indiquées sur le bulletin de sanction et inscription de la sanction sur les pièces
- Avec sursis : l’exécution de la sanction est suspendue pendant un délai compris entre 3 et 12 mois.
Qu’est ce qu’un tour de consigne ?
La consigne sanctionne une faute peu grave ou des fautes répétées de gravité moindre.
Elle prive les militaires sanctionnés de sortie et des autorisations d’absence sans toutefois suspendre les permissions déjà accordée.
A quelle durée correspond un tour de consigne ?
Chaque tour de consigne correspond à la privation d’une matinée, d’une après-midi ou d’une soirée de sortie de la formation du militaire
Que sont les arrêts ?
Les arrêts sanctionnent une faute grave ou très grave ou des fautes répétées de gravité moindre.
Le militaire aux arrêts effectue son service dans les conditions normales.
Il lui est interdit de quitter son unité ou le lieu désigné par le commandement.
Durée maximum des arrêts ?
Les arrêts doivent être interrompu à l’issue de 40 jours et ne reprendre qu’après une interruption de 8 jours.
Comment se rédige un bulletin de sanction ?
- Dans la case “circonstances des faits motivant la demande de sanction” : résumé des circonstances, aussi précis que possible et bien cerner la nature de la ou les fautes commises
Quand ? Où ? Qui ? Quoi ? et préciser date + lieu + auteur + faits précis - Ne pas mêler aux circonstances des considérations relatives à la manière de servir et ne pas faire état d’une décision de justice ou de l’identité d’autres militaires en cause.
- En cas de pluralité des fautes, un seul bulletin de sanction peut être établi.
Quelles sont les obligations concernant les bulletins de sanctions ?
- La communication du dossier disciplinaire est obligatoire
- Après l’avoir entendu le CDU (ou l’AM1) fait émarger l’intéressé
- Un délai de 1 jour franc ouvrable minimum est accordé à l’intéressé avant d’être reçu par l’AM1
- Le militaire en instance de sanction doit obligatoirement être entendu sur les faits qui lui sont reprochés
- Les faits non avérés ne peuvent pas servir à étayer une décision
Quelles sanctions ne sont plus transmises à l’AM2 (section discipline) ?
- La réprimande
- Les tours de consigne
- Les jours d’arrêts quels que soient les motifs, dont la sanction sans sursis est inférieure à :
10 JA pour les OFF, 15 JA pour les SOFF, 20 JA pour les MDR
Quelles sont les sanctions obligatoirement transmises à la Section discipline ?
Les sanctions concernant la 3ème catégorie, quelque soit la nature et le taux de la sanction et toute sanction concernant un officier.
Comment sont consignées et conservées les sanctions ?
Il existe un registre des sanctions du 1er groupe (imprimé n°130/56) et un registre des sanctions du 2ème et 3ème groupe (imprimé n°130/57).
Les registres sont détenus au niveau de la section commandement des groupements
Les sanctions y sont inscrites par ordre chronologique et font l’objet d’un contrôle mensuel par l’AM1.
Qui détient un registre des sanctionnés ?
Chaque unité détient un registre des sanctionnés (imprimé n°130/59.
Il répertorie les militaires assujettis à une sanction privative de liberté.
Comment est composé un feuillet d’enregistrement des bulletins de punition ?
Le feuillet comporte 4 pages :
- Partie 1 du feuillet : les bulletins de sanctions successifs y sont enregistrés dans l’ordre chronologique
- Partie 2 du feuillet : les pièces relatives aux condamnations sont enregistrés dans l’ordre chronologique
- Partie 3 du feuillet : cartouche de “certification”, à remplir à chaque ouverture du feuillet par le CDU ou le chancelier BSPP
Quelle est la durée de vie maximum d’un feuillet d’enregistrement des bulletins de punition ?
5 ans maximum
Quels sont les 3 cas pour lesquels doit avoir lieu un remplacement ou une destruction d’un feuillet d’enregistrement des bulletins de punition ?
- Si une condamnation inscrite doit être effacée ou se trouve amnistiée
- si l’état du document laisse à désirer (rature, erreur …)
- Si toutes les lignes de validation ont déjà été utilisées
Qui peut ordonner une levée des sanctions ?
L’AM1 peut ordonner la levée total ou partielle d’une sanction qu’elle a elle-même infligée
A quel moment sont effacées les sanctions dans le dossier des personnels ?
Pour les sanctions du 1er groupe, l’effacement est effectué d’office au 1er Janvier de la 5ème année.
Quelles sont les deux conditions pour lesquelles le militaire peut exercer un droit de recours ?
- Dans le cadre du règlement de discipline générale : n’intéresse que les actes concernant le recrutement ou l’exercice du pouvoir disciplinaire.
- Recours administratif : concerne les actes relatifs à la situation personnelle des militaires.
Quelle est la composition de la commission des recours ?
Présidée par un officier général, la commission est nommé pour une durée de 2 ans (renouvelable 2 fois) et comprends :
- 4 officiers généraux, appartenant respectivement à l’armée de terre, à la marine nationale, à l’armée de l’air et à la gendarmerie nationale
- Le directeur chargé de la fonction militaire ou son représentant
- un officier général ou assimilé représentant l’armée ou la formation rattaché dont relève l’intéressé.