Réalisme, libéralisme et constructivisme Flashcards
Le paradigme réaliste
Qu’est-ce que le paradigme réaliste?
Depuis la fin de la Deuxième mondiale, c’est le paradigme dominant en RI. Les réalistes aiment avancer l’idée de « valeur éternelle » des postulats réalistes. Quatre propositions principales : (1) l’état d’anarchie entre les États est synonyme de guerre, car il n’existe pas d’autorité suprême susceptible d’empêcher le recours à la guerre (2) les acteurs principaux sont les groupes de conflits, soit essentiellement les États-nations organisés territorialement (3) les États-nations, incarnés dans le chef du pouvoir exécutif, sont des acteurs rationnels qui cherchent à maximiser leur intérêt national défini en termes de puissance (4) l’équilibre des puissances est le seul mode de régulation susceptible d’assurer non pas la paix, mais un ordre et une stabilité internationaux forcément précaires, car dans l’histoire sans fin que constituent les RI, il n’y a pas de progrès possible.
Il en découle d’autres propositions secondaires, comme quoi la guerre est un moyen rationnel de politique étrangère, les OI ne sont pas autonomes, la politique extérieure prime sur la politique domestique, et l’existence du droit international et des institutions de coopération sont en fonction de leur conformité aux intérêts des plus puissants.
Paradigme réaliste
Qu’est-ce que le réalisme classique?
Le réalisme contemporain d’après-secondes guerres mondiales vient essentiellement de l’historien anglais Carr et du théologien américain Niebuhr. Carr pour le retour de la puissance en critiquant l’idéalisme comme idéologie de la Grande-Bretagne ; il postule la place inéluctable de la puissance comme fin, moyen, cause. Il ne s’interroge pas sur son origine. Sur ce sujet, Niebuhr est plus explicite : c’est la nature humaine qui amène cette quête de puissance. La volonté de survie qui se double par une volonté de puissance, le groupe collectif comme l’État est un multiplicateur de ce phénomène.
Cette idée de Niebuhr est reprise par Morgenthau : il cherche à développer une théorie réaliste de la politique internationale, il se fonde sur l’idée de nature : l’homme est par nature égoïste, et face à des ressources rares, il est guidé par la volonté infinie de puissance. Un seul principe d’action : l’intérêt national égoïste défini en termes de puissance. Morgenthau passe sous silence le rôle de la structure en RI, le contexte spécifique sans souverain est une différence de degré, et non de nature.
Aron s’oppose à Morgenthau, il est sceptique d’une théorie explicative des RI. L’état anarchique des RI rend les RI différentes des autres relations sociales : absence d’une structure avec le monopole légitime des RI. Il refuse de voir dans le concept d’intérêt national, défini en termes de puissances, le principal référent du réalisme politique. Il propose un pluralisme des objectifs politiques, ce qui nécessite une approche sociologique des RI. Il ne se contente pas du 1er niveau (nature humaine) pour expliquer la politique de puissance, il y a aussi l’État de nature du système international comme élément structurel (3e niveau). En plus, le système est aussi en fonction de la nature interne des États (2e niveau).
Paradigme réaliste
Qu’est-ce que le néoréalisme (ou réalisme structurel)?
En 1959, puis en 1979, Waltz attribue l’état de la guerre à la structure anarchique du système international, plutôt qu’à la nature humaine et/ou aux attributs des acteurs étatiques. Il propose en fait une riposte réaliste aux critiques behavioristes qui marquent les RI à l’époque. Il refuse l’analyse « réductionniste » et propose l’analyse en 3e niveau : le système international. Cette structure rend les États fonctionnellement indifférents, des « like units » où les États ne peuvent se fier qu’à eux-mêmes « self help » (principe d’action). Pour Waltz, le système les incite tous à adopter le même comportement en récompensant et pénalisant le comportement, ie la structure a un effet contraignant.
Gilpin propose une autre version du néoréalisme. Il y intègre plus profondément le facteur économique à la base des changements dans la distribution des capacités entre les États. C’est donc une proposition dynamique du réalisme, qui contraste avec le postulat de continuité politique internationale. Il propose en effet d’étudier le changement. Le propre des forces de production est de se développer inégalement : pendant un temps, la croissance économique se nourrit d’elle-même, puis inversement, car coûts dépenses militaires qui se font au détriment du développement économique. C’est la loi des taux différentiels de croissance qui mène à une guerre hégémonique.
Mearsheimer: Il propose de combiner le néoréalisme de Waltz et le réalisme classique de Morgenthau. Il crée une division entre réalisme offensif et défensif. Il prend la nature du système comme facteur expliquant la politique internationale. Mais, contrairement à Waltz, pas d’équilibre de la puissance, mais plutôt puissance infinie pour dominer les autres (Morgenthau).
Paradigme réaliste
Qu’est-ce que le réalisme néoclassique?
L’idée est de rendre compte des comportements extérieurs concrets des États au niveau d’analyse de l’unité politique, et non plus des résultats récurrents auxquels aboutissent ces politiques étrangères au niveau d’analyse du système international. Ils combinent la rigueur scientifique structuraliste de Waltz, mais la subtilité des hypothèses individualistes du réalisme classique. Les États ne sont plus des « like units » et l’anarchie est un facteur permissif, plutôt qu’une donnée structurante. Cette théorie répond à une demande de rigueur, mais aussi de richesse. Est-ce une reprise de Aron ?
Paradigme réaliste
Qu’est-ce que le dilemme de sécurité?
Pour les réalistes, c’est une des principales conséquences de l’anarchie. Le postulat de base est que chacun poursuit son intérêt personnel. L’idée, c’est que le dilemme de sécurité posé par l’anarchie réside dans le fait que toutes les tentatives d’un État pour accroître sa sécurité peuvent être jugées par les autres États comme un accroissement de leur propre insécurité. Il repose sur un paradoxe : puisqu’en augmentant sa sécurité, un État diminue celle des autres qui s’engageront, en retour, dans une augmentation de leurs capacités militaires, ce qui pourrait avoir pour effet de diminuer la sécurité relative de l’État ayant amorcé cette surenchère sécuritaire. C’est un jeu à somme nulle où les États sont pris dans un cercle vicieux.
Textes
E.H. Carr 1946 (The Twenty Years’ Crisis, 1919-1939) et E.H. Carr 1946 (The Twenty Years’ Crisis, 1919-1939)
Chapitre 1: Comme les autres sciences, les RI se seraient développées afin de servir un objectif : l’analyse suit l’objectif. C’est le désir de “soigner la maladie” de la politique a donné l’inspiration de la science politique (post-PGm). La science politique n’est pas la science de ce qui est, mais de ce qui devrait être. Pour être une science, il faut distinguer l’analyse de la réalité (l’être), de l’aspiration (ce qui devrait être). Pour Carr, la science politique a été trop utopique. Pour Carr, il s’agit d’un “échec intellectuel”: les événements après 1931 ont clairement démontré les échecs des aspirations pures comme base de la science politique internationale. La fin de l’utopisme qui marque le début d’une science, car dégradation de ses premiers projets visionnaires, s’appelle le “réalisme”. Le réalisme est critique et cynique, il met l’accent sur les faits et l’analyse de leurs causes. Le réalisme et l’utopisme se corrigent: ce sont deux facettes de la science.
Chapitre 5: Le succès du réalisme est dans sa révélation, non pas seulement de l’aspect déterministe du processus historique, mais surtout de son caractère relatif et pragmatique de la pensée en elle-même. Les standards éthiques de l’utopisme sont historiquement conditionnés, ie pour les réalistes, ce sont des produits d’intérêts et de circonstances. « L’arme » de la relativité de la pensée doit être utilisée pour démolir le concept utopique de standard fixe et absolu, sur lequel les politiques et actions peuvent être jugées. Quand on prêche l’harmonie des intérêts, on cache son intérêt dans un intérêt universel pour l’imposer à d’autres : ce qui est bon pour le monde est bon pour son pays = ce qui est bon pour mon pays est bon pour le monde. Les théories de la moralité sociale sont toujours le produit d’un groupe dominant qui s’identifie lui-même avec la communauté au complet, et qui possède des installations interdites aux groupes subordonnés. Depuis 100 ans, les Anglo Saxons sont le groupe dominant, et les théories de la moralité internationale sont faites pour perpétuer leur suprématie et exprimées dans un style pour eux. Les principes universels de Wilson ou Briand n’étaient pas des principes du tout, mais plutôt la réflexion inconsciente de politiques nationales basées sur l’interprétation d’intérêts nationaux à un moment précis. L’échec de l’utopisme est dans son incapacité à mettre de l’avant des standards éthiques qui soient absolus et désintéressés.
Textes
Kenneth N. Waltz 1979 (Theory of International Politics)
Notes de lecture : Deux objectifs du chapitre #5 : (1) concevoir la politique internationale comme un système distinct (2) ce qui intervient entre les unités et les résultats que leurs actions et interactions produisent. Afin de s’intéresser à ces problématiques, concept de “structure politique”. La politique internationale ne peut être seulement qu’à travers une “théorie des systèmes”. Pour comprendre la façon dont les acteurs interagissent, il faut comprendre la structure du système dans lequel ils interagissent. Un système est composé d’une structure et d’unités qui interagissent. En prenant comme exemple la politique domestique et ses caractéristiques, il propose trois caractéristiques à la politique internationale : (1) principe ordonnateur: système international est décentralisé et anarchique. (2) spécification des rôles: dans l’anarchie, différentes unités existent dans un système de “self-help”, il n’y a pas de différenciation fonctionnelle entre les États. (3) ce qui différencie les unités, c’est leur capacité relative (puissance). Les États sont placés différemment dans la structure selon leur puissance. Ce qui émerge avec cette théorie, c’est une “photo” des positions, soit une description générale de la façon dont sont partagées les unités. Cette définition de la structure est différente de celle de Morgenthau (réalisme classique), car Waltz cherche à considérer s’il y a quelque chose au niveau systémique qui a un effet sur les partis qui interagissent (anarchie). La structure internationale a un effet sur les interactions et attributs des États. C’est ce qui fonde le réalisme structurel.
Ce chapitre #6 vise à examiner les caractéristiques de l’anarchie et les attentes des résultats associées à l’anarchie. La distinction entre domestique et international n’est pas la présence de l’usage de la force, mais la structure (anarchique). Différence est que ça mène à un système de « self-help » dans le système international. La structure limite la coopération entre États de deux façons : (1) Condition d’insécurité (« self-help ») va contre la coopération (2) L’État s’inquiète de la division des gains futurs, l’État s’inquiète d’être dépendant sur l’autre pour donner suite à la coopération. ⇒ La structure encourage et pénalise certains types de comportement. Chaque État est « contraint » à prendre soin de lui-même, et non pas du système, donc risque de guerre. Pour Waltz, si théorie distincte de la politique internationale il y a, c’est l’équilibre de la puissance. Dans les deux cas, c’est la structure qui dicte ce comportement.
Textes
Hans J. Morgenthau 1985 (Limitations of International Power: The Balance of Power dans Politics among Nations: The Struggle for Power and Peace)
Ce chapitre de Morgenthau s’intéresse à l’équilibre de la puissance, phénomène marquant du réalisme classique. Selon lui, l’aspiration envers la puissance (pour maintien ou changement du statu quo), mène à la nécessité de l’équilibre de la puissance. Quand l’équilibre est déstabilisé, il y a une tendance à rétablir l’équilibre original ou un nouvel équilibre. L’objectif de l’équilibre est de maintenir la stabilité du système sans détruire la multiplicité des éléments qui le compose (ex. « checks and balance » en politique domestique É-U). Quatre méthodes d’équilibre de l’ascendant (1) diviser pour mieux Reigner (2) compensation (3) armements (4) alliances. Les États s’identifient avec le statu quo ou l’émergent, mais il peut y avoir un troisième acteur qui « tient » cet équilibre, où il ne s’identifie pas de façon permanente à un État, mais plutôt à l’équilibre du système (on peut dire l’arbitre, ex. GB). “Splendide isolation”, isolé par choix, et splendide car il peut extraire le prix le plus élevé de l’autre. La faiblesse principale est l’incertitude, soit l’incapacité d’être certain du niveau de puissance des uns et des autres.
Textes
John Mearsheimer 1994 (The False Promise of International Institutions)
Cet article de Mearsheimer s’intéresse à la revendication des théories institutionnalistes des RI (internationalisme libéral, sécurité collective et théorie critique) comme quoi les institutions éloignent les États de la guerre au profit de la paix. Il compare les postulats à ceux du réalisme. Popularité de ces postulats, pcq le réalisme irait à l’encontre de la façon dont les É-U se conçoivent eux-mêmes. Pour Mearsheimer, les institutions ont peu d’influence sur le comportement et donc peu de probabilité qu’elles mènent à la paix. Il critique l’institutionnalisme libéral, qui en cherchant à démontrer comment les règles peuvent répondre aux problèmes de la triche en privilégiant les gains LT à CT (itération, « issue linkage », augmentation information disponible, réduction coûts de transaction). Critiques de Mearsheimer : cadre moins utile pour la sécurité que les autres enjeux, et on évite les gains relatifs alors qu’on postule « self-help » et anarchie. Contrairement à l’institutionnalisme, le postulat du système sécurité collective ne répond pas le problème de crainte envers les autres, en plus d’avancer trop de prérequis. Pour Mearsheimer, finalement, la théorie critique est meilleure pour critiquer que proposer. Leurs explications du changement sont contradictoires
Textes
Robert Jervis 1988 (War and Misperception)
Réaliste, Jervis développe le postulat réaliste de rationalisme des auteurs comme Waltz. Il explique que des « perceptions erronées » (misperception) sur la guerre pourraient raffiner la concept de la rationalité. Il parle (1) d’inférence inexacte (2) mauvais calcul des conséquences (3) mauvais jugement quant à la réaction de l’autre. Cette perception erronée peut inclure un optimisme militaire, un pessimisme diplomatique et militaire à long terme, des conséquences mal anticipées. La méthodologie de la mesure de ces perceptions erronées peut poser des problèmes (1) est-ce qu’il faut comparer la perception au moment où le décideur avait l’info - ou la réalité démontrée par la suite (ie. faut-il juger la perception en des termes de procédés ou de résultats?). (2) Il y a aussi un biais d’intérêt envers l’analyse des interactions de guerre, plutôt que de paix. (3) Il est difficile d’établir la précision de la perception, car il est difficile d’établir la perception réelle des capacités et hostilité hors guerre + les évaluations sont probabilistes, non pas définitives. Jervis prend exemple de la PGm (spirale) et DGm (sous-estimation Allemagne).
Textes
Robert Jervis 1998 (Realism in the Study of World Politics)
Dans cet article, Jervis discute du développement des programmes de recherche en RI (nature dialectique et cycle) et de la valeur du constructivisme/rationalisme face au réalisme et libéralisme. Le constructivisme et le “rationalisme” sont encore moins “complets” que le réalisme, le libéralisme et le marxisme. Le rationalisme et le constructivisme ont à peine influencé les débats présents principaux en RI. On ne peut comparer le “rationalisme” avec le libéralisme ou réalisme, car le “rationalisme” a besoin d’eux pour faire le travail explicatif. En fait, il y a des affinités importantes entre le rationalisme et le constructivisme envers le réalisme. Le réalisme continue à jouer un rôle important en relations internationales. Il faut se poser la question: est-ce que cela amène plus de propositions bien confirmées que les approches alternatives? Oui. Cette approche permet d’élucider les conditions et stratégies qui permettent la coopération et le changement important en relations internationales, y compris une décroissance de la tolérance envers la force entre les États.
Vision libérale et perspective transnationaliste
Qu’est-ce que la vision libérale?
Considérée comme l’alternative principale au réalisme, c’est plus une attitude mentale héritée des Lumières qu’un corpus doctrinaire. L’idée cohérente principale au libéralisme est que les acteurs et structures internes d’un État influencent les identités et intérêts, et donc le comportement. Contrairement à ce qu’on dit Carr et d’autres, ce n’est pas réellement un idéalisme. Ce libéralisme a un fondement empirique sur les conditions de coopération et de paix présentes dans les années 1920 et 1930. Pendant la Guerre froide, l’École anglaise incarne le libéralisme: toutefois, rupture de toute normativité, continuité de la vision stato-centrée. La troisième version du libéralisme se trouve avec le néolibéralisme de Moravcsik.
Vision libérale et perspective transnationaliste
Qu’est-ce que le libéralisme (idéalisme)?
Récit classique comme quoi les 14 points de Wilson sont l’acte de naissance des RI et du libéralisme (idéalisme), visant à rendre le monde plus pacifique. Or, il faut nuancer ce récit. Wilson reprend des idées du libéralisme républicain, commercial et institutionnel émises avant lui. De plus, la conjoncture de l’après-PGm amène les auteurs à considérer le libéralisme classique comme obsolète et à lui faire subir des amendements substantiels. . En somme, en préconisant l’éducation civique, la régulation économique ou la sécurité collective, ils favorisent un libéralisme internationaliste réformé plutôt qu’un libéralisme classique d’harmonie naturelle. Cela se fonde sur une solide analyse empirique, dont la caractéristique anarchique n’est pas ignorée. Ils voient dans l’histoire un processus d’apprentissage, en opposition à la réification historique réaliste.
Vision libérale et perspective transnationaliste
Qu’est-ce que l’École anglaise?
Cette conception évolutive des RI venant du libéralisme internationalisme de l’entre-deux guerres se retrouve chez l’École anglaise, qui incarne le libéralisme institutionnel pendant la Guerre froide. L’École anglais rejette le libéralisme républicain et économique, au profit du seul libéralisme institutionnel. Le normativisme explicite est abandonné. Anarchie internationale, mais refus de sa conception hobbesienne. La structure anarchique n’empêche pas de former une société internationale, où les États se conçoivent comme liés par certaines règles communes. Il y a une différence entre une forme rudimentaire de vie sociale, et aucune vie sociale comme le postule Locke. Certains États sont susceptibles d’autoréguler leurs relations mutuelles envers un minimum d’ordre et de stabilité. Bull parle de “société pluraliste”: émission consciente de certaines règles (restriction usage de la force) et d’institutions (diplomatie). L’émission et le respect des règles ne se fait pas par solidarité, mais parce que êtres rationnels, donc intérêt commun de réguler leurs relations contractuelles. Le postulat reste ancré dans un fort stato-centrisme, mandataire des individus.
Vision libérale et perspective transnationaliste
Qu’est-ce que le néolibéralisme?
Le courant positiviste, également appelé institutionnalisme néolibéral, ou parfois même néolibéralisme, propose un projet de recherche rationaliste qui tente de démontrer que les institutions peuvent faciliter la coopération internationale « en changeant les motivations des États, soit en modifiant leurs calculs des profits escomptés ». Considérant que les intérêts d’un État ne sont ni prédéterminés ni immuables, le courant sociologique étudie l’influence exercée par les institutions dans la conception de l’identité et dans la définition des intérêts de l’État. Ce courant s’intéresse tout particulièrement aux processus de négociations et à la teneur des ententes internationales. Il y a donc un courant rationaliste et sociologique, mais le courant rationaliste prime. Ils endossent les conceptions réalistes classiques du système anarchique, État comme acteur rationnel et égoïste, mais aussi que l’intérêt national ne se limite pas à la puissance, la motivation n’est pas les gains relatifs mais absolus. Cette théorie est valable uniquement si les États ont des intérêts qui ne sont pas fondamentalement opposés et qu’ils voient les avantages de la coopération.
Les institutions agiraient à autre niveaux (1) L’augmentation du nombre de transactions entre les États rend la désertion moins attrayante en éliminant toutes possibilités de gains futurs pour l’État tricheur (2) Les institutions contribuent au développement et à la diversification des relations interétatiques. (3) En augmentant la quantité d’information disponible sur les États, les institutions internationales facilitent la surveillance du comportement des États participants (4) Les institutions réduisent les coûts liés à la conclusion d’entente bilatérales et multilatérales.