Psychopathie et Diagnostic Flashcards
Comparez les prévalences, selon homme et femme, de psychopathie en milieu carcéral.
Hommes : 25%
Femmes : 5 à 10% moins.
Selon Fourzan (2003), quelles sont les 3 principales différences entre les hommes et les femmes en regard de la psychopathie ? Nommez-les et expliquez-les.
1) Comportement :
A) Les traits de personnalité vont s’exprimer de façon différente au niveau comportemental. Par exemple, la manipulation se manifeste chez la femme davantage par la séduction que pour les hommes.
B) Au niveau comportemental, la violence des femmes est souvent dirigée vers elles-mêmes, même si, comme les hommes elles ont aussi des comportements violents envers autrui (impulsivité).
2) Sévérité des symptômes :
Les symptômes ne s’observent pas tous avec le même degré de sévérité, mais il faut savoir que pour qu’un même symptôme se manifeste, il faut un score plus élevé à l’échelle pour une femme. Par exemple : La loquacité/charme superficiel se présente moins chez les femmes comparativement aux hommes. Donc, si une femme présente ce symptôme, elle a un score très élevé.
3) Signification psychologique de comportement :
A) En fonction du genre, les comportements ont une signification différente. P, ex : la sexualité des femmes psychopathe = forme de manipulation et de parasitisme pour les femmes alors que pour les hommes, ce comportement est associé à un besoin de stimulation.
B) Il y aurait aussi un impact des normes sociales et culturelles sur la signification des comportements. P ex : le parasitisme (exprimé comme une dépendance à autrui) est plus accepté chez les femmes que chez les hommes.
Donnez d’autres exemples de différences entre hommes et femmes au niveau de la psychopathie.
Autres différences possibles :
- Femmes expriment davantage leur violence sans un contexte intime.
- Moins de problèmes de comportement à l’adolesence, moins de risque de criminalité et de récidive violente
- Plus grande propension à des inconduites et prises de risque sexuelles.
- La mauvaise régulation émotionnelle est responsable de plus de traits chez les femmes que les hommes.
- L’impulsivité se traduit aussi par de la violence envers soi-même chez les femmes.
Que penses Hare de la PCL-R et des femmes psychopathes (validité) ?
Il pense que la validité est semblable pour les hommes et les femmes qui ne coteraient pas aux extrêmes de l’échelle.
Est-ce que les mêmes caractéristiques sont spécifiques à la psychopathie ?
Est-ce que la structure factorielle est la même ?
Est-ce que les symptômes de la psychopathie sont les mêmes ?
Certains items n’entrent pas dans les deux facteurs traditionnels (hommes) mais encore plus qui n’entrent pas dans les facteurs chez les femmes, donc il faudrait une équivalence dans la structure factorielle pour une réelle équivalence entre les genres.
Certains critères ne sont pas pris en compte dans les outils initialement développés pour les hommes : violence expressive et impulsive envers soi entre autres (alors qu’elle est très présente).
Comment se comparent la prévalence de psychopathie chez les enfants et la structure factorielle de la PCL-YV ?
Similaire à celle des adultes.
Similaire à celle de la PCL-R.
Est-ce que la psychopathie à l’enfance a une bonne stabilité temporelle ?
Malgré le peu d’études longitudinales, on constate une corrélation positive entre les scores à l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte (si score élevé à l’enfance, score élevé à l’âge adulte). Les traits de personnalité se maintiennent et tendent à s’exacerber avec l’âge (enfance = peu présents, adulte = se manifestent clairement).
Quels sont les éléments communs de la psychopathie à l’enfance et à l’âge adulte?
Tous les deux ont une facette de détachement émotionnel, impulsivité, narcissisme.
Expliquez la structure en 3 facteurs pour les enfants. Nommez les trois facteurs et expliquez-les.
Facteur interpersonnel (lié à la manipulation) : charme, arrogance, différence avec les autres enfants dès 4 ans sur l’utilisation chronique du mensonge, égocentrisme (confiance en soi excessive).
Facteur comportemental (lié à l’impulsivité et au besoin de manipulation) : PAS UNE FACETTE ANTISOCIALE. Comportement irresponsable, tendance à l’ennui, besoin de stimulation, de sensations fortes, impulsivités, mise en danger physique.
Facteur détachement émotionnel (lié à l’absence d’empathie) ***Plus facilement mesurables et observables à l’enfance que les deux autres facettes : Insensibilité, manque d’empathie, accorde peu ou pas d’importance aux conséquences de ses actions sur autrui. Différence au niveau du traitement d’informations affectives.
Expliquez brièvement les variations culturelles de la psychopathie.
Les études empiriques portent principalement sur des prisonniers nord-américains ou européens (généralement anglophones). Le peu d’étude montre que le score moyen pour les États-Unis est généralement plus haut que dans les autres pays du monde.
S’explique par :
- une réponse différente du système de justice pénale face à la santé mentale dans les populations carcérales.
- Le concept de psychopathie qui varie selon les différentes cultures (En europe, le seuil est plus bas : 25 au lieu de 30 / Allemagne utilise le Dx pour diminuer la responsabilité des gestes et offrir des établissements différents/plus adaptés).
Traitement de la psychopathie ? Impossible ? Pourquoi?
Certains cliniciens ne croient pas que la psychopathie est traitable. Cependant, rien n’indique empiriquement qu’il est impossible de traiter la psychopathie. Plusieurs études se sont penchées sur le sujet (plus ou moins éthique, parfois prometteuses), et rien ne veut dire que c’est impossible.
Le travail thérapeutique est plus difficile dû à leur faible motivation au changement, la duperie et la manipulation ainsi que l’absence d’émotions profondes et durables = complique l’alliance thérapeutique.
Aucun traitement n’est spécifique à la psychopathie. On mesure aussi l’effet des traitements en fonction de la criminalité (récidive) et non en fonction du traitement en soi. Aucun outil sensible à ces changements.
Nommez et expliquez les effets du traitement sur la psychopathie (2 angles). Nommez un enjeu.
Angle de justice criminelle : réduire le risque de récidive. Ici, on s’intéresse seulement à changer le comportement criminel et non à modifier la personnalité. Problématique car la présence de traits psychopathiques influence beaucoup plus que le plan criminel/légal (social, individuel).
Angle social : Les traits de psychopathie (facteur 1 = personnalité) peuvent être diminués pour les jeunes par le traitement. Pour les adultes, pas d’étude qui portent sur la question mais on croit que ce serait possible.
Il est très important de traiter la psychopathie en centrant nos interventions sur les structures de personnalité et non uniquement sur le comportement criminel, puisque sinon on tombe dans un cercle vicieux, où Dx et présence de comportements criminels sont interreliés.