Concept de psychopathie (Historique, Cleckley, Hare) Flashcards

1
Q

Brièvement, qu’est-ce que la psychopathie ?

A

Ensemble de traits spécifiques :
- Image démesurée de sa personne, est “self-centered”, se perçoit comme supérieur, donc ses besoins passent avant ceux de l’autre (surestimation de soi)
- Elle utilise donc le charme et la manipulation pour répondre à ses besoins immédiats.
- La personne blâmera les autres, et donc se voit comme une victime.
- Émotions superficielles (ne se préoccupe pas des autres donc…), pas de remords, pas de culpabilité, manque d’empathie.
- Recherche de sensation fortes donc prend des risque pour répondre à son besoin de stimulation (peu importe les conséquences).
- Il n’est pas responsable (ne se soucie pas ou peu des conséquences de ses actes)
- Tempérament impulsif, voltaile, irritable, hostile, insouciant des normes = comportements immoraux ou criminels.

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2
Q

Sur quel ouvrage se fonde la conception actuelle de la psychopathie ? Nommez l’auteur.

A

The Mask of Sanity (Hervey Cleckley, 1941). Se base sur une expérience auprès de patients en hôpital psychiatrique. Il en ressort 16 critères spécifiques à la psychopathie.

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3
Q

Cleckley parle d’une notion de masque. Quel est le lien avec la psychopathie ?

A

Dans le cas des autres conditions psychiatriques, les patients tendent à montrer des signes visibles. Cependant, les psychopathes présentent peu de signes, et ceux-ci sont difficiles à discerner. Ils affichent donc un masque pour ne pas montrer leur monde intérieur.

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4
Q

Psychopathe = criminel ?
Parler de la prévalence.

A

Non.
Un nombre important de criminels présente des caractéristiques/traits de la psychopathie (25% vs 1% dans la pop générale).
Malgré que la proportion soit plus importante en milieu carcérale, il est faux de dire que la psychopathie ne concerne que les criminels (certains psychopathes n’entrent jamais en contact avec le système judiciaire) ou qu’elle concerne tous les criminels.

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5
Q

Qu’est-ce qui explique cette variation du construit clinique de la psychopathie à travers le temps ?

A

Le concept de psychopathie s’est modifié avec le temps, et reflète l’époque, la conception de l’Humain. Il dépend donc du rapport que nous avons avec la science, la religion, la maladie, etc.
On a déjà utiliser la sorcellerie, les démons et les esprits comme explications des comportements anormaux (antiquité, moyen âge). Ensuite, au siècle des lumière, on commence à voir l’Homme comme un être rationnel (Beccaria).Mais éventuellement on distingue le “fou” du criminel.
Éventuellement, au début du 19e siècle, Pinel apporte cette vision de traitement vs neutralisation/emprisonnement.

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6
Q

TP Antisocial = Psychopathie ?

A

Non. Le trouble de la personnalité antisociale est cependant le diagnostic du DSM qui se rapproche le plus de la psychopathie, il correspond bien à la dimension comportementale de la psychopathie.
Ce sont deux entités cliniques distinctes.
Dans un sens la psychopathie est un TP puisqu’elle est composée d’un ensemble de traits de personnalité, mais aussi comportementaux.

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7
Q

Définissez le concept de manie sans délire de Philippe Pinel.

A

Certains font preuve de violence extrême et manquent d’empathie.
Ont une perversion des fonctions affectives (ne voit pas les signaux des autres)
mais contrairement aux autres troubles, leurs cognitions et leur jugement ne sont pas altérés ; ils sont capable de distinguer le bien et le mal et de fonctionner individuellement.

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8
Q

Définissez le concept de monomanie raisonnante de Esquirol.

A

Les personnes qui en souffrent auraient des comportements criminels, sont hyperactifs (et ont donc de la difficulté à persévérer) mais sont capable de raisonner.
(poursuit dans le même sens que Pinel)

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9
Q

Définissez le concept d’aliénation morale de Pritchard.

A

Selon lui, l’aliénation morale serait que la personne a une folie (ne se contrôle pas, a tendance à agir de façon immorale) mais n’a pas de déficit intellectuel ou d’hallucination. Elle est capable d’avoir des comportements convenables et décents, mais vont quand même tendre vers des actions et des comportements immoraux.

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10
Q

Nommer la différence entre Pinel et Pritchard sur la responsabilité criminelle.

A

Pritchard considère que comme ces individus n’ont pas de déficits intellectuels, qu’ils sont rationnels et donc capables de distinguer le bien et le mal. Ainsi, ils sont capables de comprendre la nature et la qualité de leurs gestes, les rendant criminellement responsables.

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11
Q

Que pensent Lombroso et Maudsley de la responsabilité criminelle ?

A

Lombroso : Selui lui, une personne naît criminelle et peut se différencier physiquement des autres. Ainsi, elle ne devrait pas être responsable de ses gestes puisqu’elle est née comme ça.
Maudsley : Il croit que les criminels sont des personnes qui n’ont pas de sens moral à cause d’un déficit congénital (criminel d’habitude). Donc on ne peut pas les tenir responsables de leurs gestes.

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12
Q

Kraepelin : Expliquez sa conception des troubles psychiatriques, puis de la psychopathie.

A

Selon lui, en aucun cas l’anatomie de l’individu ne serait relié à des caractéristiques ou troubles psychologiques ou psychatriques (donc fin de l’approche biologique).
Comme Pinel, il étudie les manifestations cliniques des patients de façon longitudinale. Il croit que certains processus psychologiques expliqueraient les troubles mentaux.
C’est en se basant sur ses classifications psychiatriques que l’on développe le premier DSM.

Psychopathie : Il remarque que certaines personnes ont un déficit affectif (pas d’empathie, difficulté à créer ou maintenir des relations affectives) et de la volition (impulsifs).

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13
Q

Nommez et définissez les trois types de psychopathes selon Kraepelin.

A

1 - Menteurs et escrocs : Manipulateurs, fraudeurs, irresponsables. Correspondent au psychopathe primaire, qui est axé sur la manipulation, la violence instrumentale pour arriver à ses fins/buts.
2 - Antisociaux : Manque d’empathie, comportement agressif.
3 - Querelleurs : Agressifs, méfiants, colériques. Correspondent au psychopathie secondaire, soit axé sur l’agressivité, la violence expressive sous-tendue d’une rage intense, explosive, punir et détruire, possiblement atteintes au niveau frontal.

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14
Q

Quel est le concept apporté par Birnbaum ?

A

Sociopathie : soit des personnes qui vont commettre des comportements criminels, antisociaux et immoraux. Ils ont donc des difficultés au niveau du fonctionnement en société. Il croit que la société créérait la sociopathie, que les comportements et les attitudes antisociales seraient apprises.

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15
Q

Expliquez le concept de délinquance caractérielle de Aichhorn.

A

Selon lui, la délinquance a aussi une cause sociale, au sens qu’elle est apprise. Il croit en fait que la délinquance caractérielle constituerait une déficience au niveau du moi (tient moins compte de la réalité) et du surmoi (non respect des règles ou normes sociales, il a peu de considération). En plus, il aurait un Ça plus fort, donc répond rapidement aux pulsions et est plus impulsif.

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16
Q

Distinguez le psychopathie idiopathique (primaire) et symptomatique (secondaire) selon Karpman.

A

Idiopathique (causes biologiques) : La personne a un registre émotionnel limité, il est caractérisé par un manque d’empathie, de culpabilité/remords. Il est centré sur ses propres besoins et va donc utiliser la violence instrumentale pour parvenir à ses fins (souvent un but particulier/cible spécifique). Il va rechercher les sensations fortes pour combler sa tendance à l’ennui et sa colère.

Symptomatique (causes psychologiques) : L’individu a un large répertoire émotionnel (anxiété, colère. dépression, culpabilité, etc). Sa violence est expressive (explosion de rage). L’expression de l’émotion et de la violence est le seul but de son comportement violent.

17
Q

Pinatel, qui développe le concept de personnalité criminelle, identifie 4 traits qui font en sorte qu’une personne est active criminellement.

A
  • Égocentrisme : Centré sur ses besoins immédiats (tolère pas la frustration, dominant, autoritaire)
  • Agressivité : violence verbale et physique instrumentale (pour arriver à ses fins)
  • Labilité affective : Instabilité de l’affect (dépend de la réalisation de ses besoins immédiats, il veut du pouvoir, sinon = colère)
  • Indifférence affective : manque d’empathie, manipule pour arriver à ses fins.
18
Q

En se basant sur le modèle à trois facteurs de la personnalité de Eysenck, où se situe le psychopathe ? Nommez les trois axes.

A

Extraversion, Névrotisme, Psychotisme.
Il se situe à l’extrême (le plus élevé) sur chaque dimension.

19
Q

Beck et Freeman définissent différents troubles de la personnalité selon les cognitions, les émotions et les comportements. Lequel est le plus proche de la psychopathie?

A

TP Antisocial.

20
Q

Dans quel contexte le Psychopathy Check List a-t-il été créé ?

A

Hare s’est rendu compte qu’il n’y avait pas de critère opérationnel précis pour la psychopathie. Ainsi, pour poser un Dx de psychopathie, les cliniciens se basaient sur (1) leur expérience clinique ; (2) leurs connaissances théoriques ; (3) et sur les 16 critères énumérés par Cleckley.
Le problème est que cette approche reposait essentiellement sur du jugement clinique alors qu’il y a des problèmes de fiabilité sur ce plan, laisse trop de place à l’interprétation et ne permet pas de comparer les résultats.