Psychologie du développement Flashcards
Quel était le statut de l’enfant dans l’antiquité grecque ou romaine ?
Dans l’antiquité grecque ou romaine, le père possède un droit de vie et de mort
sur sa progéniture qui lui appartient en propre tout comme un objet. Soulignons que ces sociétés basées sur des principes civiques et guerriers utilisaient l’enfant en vue de leurs besoins spécifiques au nom d’un idéal de puissance et de gloire. L’enfant qu’on a laissé vivre est considéré comme un adulte à petite échelle. Il est au service de sa nation.
Nous n’avons pas de notion d’enfance à proprement parlé durant cette période.
Quel était le statut de l’enfant au Moyen Age ?
Au début du Moyen Age et jusqu’à la fin de cette période, les conditions de vie des
familles et l’éducation ne révèlent pas la spécificité de la notion d’enfance. Ceci est
probablement dû à la courte espérance de vie puisqu’elle est, plus de mille ans plus tard (1740-1749) de seulement 23 ans environ pour les hommes et de 25 ans environ pour les femmes. La mortalité infantile est importante, la famine sévit et les épidémies disséminent fréquemment les populations. La société manque d’hommes et les enfants comme les adultes ont précocement des devoirs importants à assumer. A cette époque
difficile le sentiment de l’enfance cède donc la place aux nécessités démographiques et
économiques précaires.
Quel était le statut de l’enfant aux 16ème et 17ème siècles ?
Dès le XVIème et le XVIIème siècle, l’enfance renaît sous l’influence des idées
religieuses. Cependant, l’enfance est aussi influencée par les moralistes de l’époque qui s’intéressent à l’éducation mais également aux soins d’hygiène et de communication chez le nouveau-né, à l’instruction des filles et au respect des jeux entre enfants. En France, l’écrivain Michel Eyquem De Montaigne (1533-1592) s’intéresse à la pédagogie et aux relations affectives entre parents et enfants. A cette époque, l’esprit de l’enfant est considéré simultanément comme une tabula rasa (du philosophe anglais Locke) et comme le symbole du péché originel par l’église. Dans la première conception, il s’agit de remplir un esprit vide, dans la seconde de modifier ou de redresser un esprit pervers. Dans les deux cas, l’enfant y est considéré comme un être à éduquer. Cette représentation nouvelle de l’enfant en tant qu’enfant et non plus en tant qu’adulte marque les débuts de la notion d’enfance. On remarquera que cette notion débute en étant associée au rôle d’apprenant et donc à la nécessité d’être éduqué afin de construire ou réorienter son développement.
Quel est le statut de l’enfant au 18ème siècle ?
C’est au XVIIIème siècle, avec le philosophe Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), que le
sens de l’éducation prend une nouvelle voie. L’enfant est naturellement bon, c’est la société qui le rend mauvais. Alors, l’éducation doit préserver cette nature instinctive du bon enfant. Son épanouissement à chaque étape de son enfance le dispose à être un bon
adulte. Ce courant trouve un écho important dans les milieux éclairés de cette époque qui favorisent l’attachement maternel. Cependant, dans la grande majorité de la population, les enfants sont mis en nourrice à la périphérie des villes où un tiers d’entre eux meurent à cause d’une mauvaise hygiène, lorsqu’ils ne sont pas placés à l’Assistance Publique. Le roi Louis XV instaure alors un ‘Bureau général des nourrices’ qui permet de fournir des nourrices compétentes afin d’enrayer la mortalité infantile.
Quel changement arrive au début du 20ème siècle pour les nourrices ?
Mais c’est au début du XXème siècle que les nourrices se déplaceront à la ville pour allaiter les nouveau-nés, ce qui permettra de rapprocher les enfants, et en particulier les nourrissons, de leurs parents durant la petite enfance.
Quand et par quelle institution est adopté la Déclaration des droits de l’enfant ?
La Déclaration des droits de l’enfant adoptée à l’unanimité par l’ONU en 1959.
Qu’est ce qui est adopté le 20 novembre 1989 ? Quels sont les deux pays à ne pas ratifié cette convention ?
Les Nations Unies ont adopté le 20 novembre 1989 ‘La convention internationale des droits de l’enfant’ qui comporte 54 articles. Cette convention a été ratifiée par 191 pays sur 193. Seuls la Somalie et les Etats-Unis ont refusé cet engagement.
Qu’est ce qui est inauguré le 20 novembre 1995 ?
En 1995, le parlement français inaugure ‘La journée mondiale de défense et de promotion des droits de l’enfant’ qui a lieu le 20 novembre, jour de la ratification de la convention.
Malgré les textes adopté pour les droits des enfants au 20ème siècle, il y a des limites quelles sont t’elles ?
Cependant, si un tel niveau moral à l’égard de l’enfant n’avait jamais été atteint jusque-là, ces droits ne sont pas partout appliqués car l’enfant est dépendant des conditions socio-économiques, politiques et morales de la société dans laquelle il vit.
La définition et l’intitulé de la psychologie du développement à évoluer avec le temps, quel nom et définition cette branche à connu par le passé ?
La psychologie du développement a connu des intitulés différents tout au long
du XXIème siècle. Ces intitulés correspondaient à des objectifs qui ont évolués dans le temps. On est ainsi passé de la psychologie de l’enfant à la psychologie génétique puis à la psychologie du développement. La psychologie de l’enfant tentait d’expliquer le fonctionnement psychologique de l’enfant et son évolution du nouveau né à l’adolescent. Elle était exclusivement centrée sur l’enfant. La psychologie
génétique s’intéressait plutôt à la genèse des conduites humaines. Elle était donc centrée sur l’évolution des conduites de l’être humain et ne s’arrêtait donc pas à l’enfance. Cependant, c’était de l’enfant et de l’adolescent dont il était essentiellement question. De plus, la psychologie génétique était un terme qui pouvait prêter à confusion car il pouvait renvoyer à l’idée d’une détermination génétique donc héréditaire des conduites, faisant appel à l’étude des gènes. Notons, toutefois, qu’elle a permis à Piaget de construire le cadre de son étude sur les étapes successives du développement aboutissant à la pensée adulte. La psychologie du développement est le terme le plus usité aujourd’hui. Il renvoie à l’étude des changements psychologiques et comportementaux qui jalonnent les différents moments de la vie, de la naissance à la vieillesse. Ces changements sont d’abord évolutifs puis involutifs. On remarquera que la définition de la discipline s’est peu à peu élargie à l’ensemble de la vie humaine.
Nommer les 3 auteurs important de la sous-discipline qui est la psychologie du développement et leurs spécificités
Nous illustrerons essentiellement l’aspect évolutif de la psychologie du développement en présentant les conceptions de trois auteurs qui comptent (ou ont compté) aujourd’hui dans cette sous discipline, à savoir : J. Piaget, H. Wallon et L. Vygotski.
Piaget : dev cognitif (intelligence)
Wallon : dev cognitif sociaux émotionnel (médecin) un des premiers à avoir mis ces trois aspects en correspondance
Vygotski : socialisation
Quelle est l’ambivalence des parents par rapport à leurs enfants ? Et celle de l’enfant vers son parent ?
L’enfance est une période de changements rapides et, en même temps, elle est considérée d’une part comme une période d’innocence où le merveilleux règne en maître et, d’autre part, quand on y fait référence, on trouve facilement des significations péjoratives dans certaines expressions comme « avoir une réaction puérile », « ce sont des enfantillages », « c’est enfantin ! ». Ceci s’explique par le fait que l’enfance est
définit par rapport à l’âge adulte, elle est une étape vers un état achevé mais ne
correspond pas à un état achevé. D’ailleurs, dans le discours que l’adulte adresse à
l’enfant, son devenir est constamment présent (« tu es trop petit pour comprendre », « quand tu seras grand… »). Cette volonté des parents de « tirer » leurs enfants vers leur devenir est doublée de l’envie de les protéger et de les maintenir dans un état de dépendance affective.
Cette ambivalence on la retrouve aussi chez l’enfant qui veut parfois être un grand et parfois rester petit. Plusieurs auteurs s’accordent à dire que cette double ambivalence constitue une loi essentielle au développement de l’enfant.
Comment est la croissance post natale chez l’humain comparé au animaux ?
Comparée à la période de croissance postnatale rapide chez l’animal, l’enfance est considérée comme une période longue d’immaturité ou de prématurité où le manque d’autonomie et surtout la dépendance à l’égard des parents sont importants. Si l’enfant reste longtemps tributaire de son entourage, il est également façonné par lui. Cette
période constitue alors le creuset d’une éducation prolongée et finalement décisive pour la socialisation de l’enfant.
A noter que notre bipédie inédite pour un primate à resserré notre bassin ce qui fait que nous naissons prématuré et que nous avons besoin d’assistance durant l’accouchement. Ce besoin de soin autant pour la mère que pour l’enfant que ne survivrais pas seul à permis à l’humain de développer l’empathie.
Quand se finit l’enfance et commence l’adolescence ?
Par ailleurs, la notion d’enfance (Hurtig et Rondal, 1981)6 comme la notion
d’adolescence est une période dont les limites sont quelque peu difficiles à définir. Si l’on retient l’idée que l’enfance est une période de croissance, elle devrait se terminer après l’adolescence puisque cette dernière correspond également à une période de changements. Mais l’enfance est antérieure à l’adolescence. L’enfance commencerait donc à la naissance, même si l’on sait qu’à ce moment-là, l’enfant a déjà subit des transformations importantes : de la division cellulaire à la différenciation des différents organes, transformations qui se prolongent après la naissance. Ainsi, l’enfance débuterait à la naissance et se terminerait au moment où commencerait l’adolescence.
Les limites entre enfance et adolescence sont d’autant plus difficiles à définir avec la notion de pré adolescence.
Les champs d’investigations dans le domaine de la psychologie du
développement sont constitués de trois grands axes, quels sont ils ?
les changements des conduites,
les continuités des conduites qui se déroulent tout au long de la vie et la nature de ces changements
La nature de ces changements peuvent êtres quantitatif ou qualitatifs (plus dur à mesurer).
Quels sont les 3 facteurs principaux associé aux changements de conduites ?
S’agissant de l’axe consacré aux changements qui est très important dans cette sous-discipline, plusieurs pistes de recherches sont retenues. La première concerne les changements associés à l’âge quelle que soit la culture. Ces changements sont déterminés par l’un au moins de ces trois facteurs principaux : les facteurs biologiques, culturels et individuels.
Qu’est ce que la maturation et à quel facteur des changements de conduites est elle associé ?
Le premier facteur repose sur le processus biologique fondamental, et donc universel, à tous les êtres humains. Ce processus renvoie au concept de maturation (Gesell, 1925). La maturation est la manifestation d’un programme génétique qui se réalise sous l’influence des stimulations environnementales. Pour illustrer la maturation, on peut donner l’exemple du développement psychomoteur et de son conditionnement par les lois de développement céphalo-caudal et proximo-distal.
Quels lois du développement ont été décrites par Gesell ?
Pour illustrer la maturation, on peut
donner l’exemple du développement psychomoteur et de son conditionnement par les lois de développement céphalo-caudal et proximo-distal. Elles ont été décrites par Gesell et illustrent les progrès de la maturation nerveuse (des neurones) et ses incidences sur le contrôle moteur (les fibres musculaires).
Décrire la loi du développement céphalo-caudal
La loi de développement céphalo-caudal consiste en la myélinisation des fibres nerveuses progressant dans un sens céphalo-caudal, c’est-à-dire du cerveau au bas de la colonne vertébrale. C’est pourquoi le bébé va exercer un contrôle de plus en plus grand sur les muscles d’abord oculaires, puis du cou (redressement de la tête), puis du dos (permettant de tenir assis), enfin des membres inférieurs (permettant le contrôle des sphincters, la station debout puis la marche).
Décrire la loi du développement proximo-distal
La loi de développement proximo-distal rend compte des progrès de la myélinisation dans un sens proximo-distal, c’est-à-dire des segments centraux aux
segments périphériques (de ce qui est proche de la moelle épinière à ce qui en est plus éloigné). Ces progrès permettent de progresser dans le contrôle des grands muscles aux petits et entraînent des gestes de plus en plus précis et minutieux (de la région pelvienne aux pieds, de l’épaule à la main…). L’évolution de la préhension est une bonne illustration de cette loi puisqu’on peut constater que le contrôle par l’enfant des mouvements dirigés vers un objet, apparaît d’abord au niveau de l’épaule, puis au niveau de l’articulation du coude et du poignet (mouvements plus souples et plus adaptés) et enfin au niveau de la main elle-même, dont les doigts semblent se délier et permettent une préhension beaucoup plus fine.
Quelles sont les deux disposition génétiques à la naissance ? Citer des exemples concrets
- Compétences physiques : Prédisposition au langage oral, système visuel, reconnait les voix humaines, capacités numériques, permanence de l’objet
- Reflexes innées : Réflexe à la respiration, réflexe de fouissement, réflexe de succion, réflexe de Moro, réflexe d’agrippement, réflexe de la marche automatique
Quelles sont les 3étapes de développement de 0 à 1 an ?
- Disposition génétiques à la naissance
- Influence de l’environnement 6-12mois
- Les premières expériences de l’enfant
Expliquer le second facteur des changements de conduites (facteur culturelle)
Le second facteur repose sur les expériences culturelles communes survenant au même âge. Il s’agit ici d’étudier le rôle de l’expérience sociale sur le développement en se centrant sur son caractère commun à tous les individus d’un même âge comme, par exemple, la scolarisation ou le service militaire quand il existait encore.
Est ce que le facteur biologique et le facteur culturelle agissent ensemble ?
Ces deux facteurs peuvent également agir ensemble. La réaction de l’individu à la pression de ces deux facteurs, la maturation et l’expérience sociale peut être illustrée par l’apparition des premiers mots. Ainsi, les mêmes phases existent chez tous les enfants mais il existe d’importantes variations quant à son moment d’apparition, notamment en fonction du milieu environnant.
Expliquer l’intérêt de la culture et de la cohorte dans l’étude de l’effet de la culture sur les changements observés
Il s’agit ici d’interroger le concept d’universalité du développement. On
s’intéresse de nouveau à l’expérience sociale mais en se centrant sur l’étude de ses variations liées à la culture ou à la cohorte. Ainsi, au sein d’une même culture et pour une même tranche d’âge, les expériences sociales peuvent être différentes au fil des générations. On peut donner les exemples suivants : se projeter dans le monde du travail avant ou après la crise de 2008, vivre sa sexualité avant ou après l’apparition du SIDA, avoir 18 ans avant ou après l’institution de la majorité à 18 ans…. L’élucidation des effets de cohorte doit intéresser le psychologue lorsqu’il compare, dans leurs performances actuelles et leur devenir, des sujets d’âges différents.
En quoi la psychologie développementale interculturelle est intéressante ?
Par ailleurs, l’essentiel des études en psychologie du développement se situe dans les pays occidentaux. Ors, pour connaître l’impact de la culture sur les changements, il est pertinent d’étudier des sujets appartenant à des cultures ou sociétés différentes, d’où l’intérêt de la psychologie développementale interculturelle.
Décrire le facteur intra individuel des changements de conduites
Le troisième facteur se situe à un niveau intra-individuel et porte sur les changements individuels associés à la maturation et aux expériences personnelles. Par exemple, l’âge d’apparition des 1ers mots survient en moyenne autour de l’âge de 2 ans, mais il existe de grandes variations entre les enfants, notamment en fonction du milieu environnant, même si au bout du compte ils acquièrent tous le langage. Ces deux facteurs (biologique et culturel) se conjuguent de façon particulière et unique
pour chaque individu, donnant naissance aux notions de période critique ou de période sensible et au concept d’opportunité.
Qu’est ce que la période critique ?
Fais partie du troisième facteur (intra individuel) des changement de conduites.
La période critique est définie comme une fenêtre temporaire au cours de laquelle les événements qui se produisent ont des conséquences irréversibles sur le devenir du sujet.