Problème 2 Flashcards
Qu’est-ce qu’un groupe? Quelles sont ses 2 composantes principales?
- Un groupe est formé de 2 à 20 personnes (30, au plus) qui entretiennent entre elles des relations interpersonnelles (1ère composante) afin d’atteindre un objectif commun (2e composante).
- Les personnes formant un groupe sont interdépendantes, se sentent unies et se perçoivent comme une entité sociale distincte.
Quels sont les 6 types d’unités sociales?
1- Agrégat (synonyme : agglomération): Personnes qui vivent les unes à côté des autres, mais qui n’interagissent pas et ne poursuivent pas le même objectif (ex: habitants d’un même cartier).
2- Catégorie sociale (synonyme : cohorte): Regroupement abstrait de plusieurs personnes en fonction d’une caractéristique commune (ex: étudiants de 1ère année, hommes chauves, etc.).
3- Foule: Plusieurs personnes, jusqu’à des milliers. Qui ont un objectif commun, mais qui n’interagissent pas pour l’atteindre.
4- Groupement (synonyme : association): Plusieurs personnes (de quelques dizaines à quelques centaines) qui se réunissent régulièrement autour d’un objectif commun, par contre, les actions entreprises pour parvenir à ce but et la responsabilité sont laissés à un groupe de personnes.
5- Organisation: Regroupement plus ou moins large de personnes qui interagissent en tenant compte de leur intérêt particulier.
6- Groupe: formé de 2 à 20 personnes (30, au plus) qui entretiennent entre elles des relations interpersonnelles afin d’atteindre un objectif commun.
Quelle comparaison peut-on faire entre un groupe et une organisation par rapport à la nature des échanges?
Groupe: Les échanges personnels chaleureux et intimes sont possibles : tout le monde connait tout le monde.
Organisation: Les relations sont impersonnelles ou purement fonctionnelles entre des postes, des rôles ou des statuts.
Quelle comparaison peut-on faire entre un groupe et une organisation par rapport à la nature des relations et de la communication?
Groupe: Les relations sont directes, donc la communication se fait de personne à personne.
Organisation: Les relations sont souvent indirectes, donc la communication passe par des intermédiaires.
Quelle comparaison peut-on faire entre un groupe et une organisation par rapport à la structure et les rôles?
Groupe: La structure du groupe est plutôt informelle. Le rôle de chacun est défini de façon implicite.
Organisation: La structure est formelle. Elle est définie par un organigramme dans lequel les rôles de chacun font l’objet d’une définition de tâche précise.
Quelle comparaison peut-on faire entre un groupe et une organisation par rapport à l’effet du remplacement d’un membre?
Groupe: Le remplacement d’un membre modifie la dynamique du groupe parce que les rôles ne sont pas définis explicitement. Difficile de trouver des remplaçants (ex : le boute-en-train du groupe).
Organisation: Une personne qui occupe un poste dans l’organisation peut plus facilement être remplacée parce que son rôle est défini dans une définition de tâche.
Quelle comparaison peut-on faire entre un groupe et une organisation par rapport à leur taille?
Groupe: Varie de 2 personnes à une vingtaine de personnes.
Organisation: Varie de quelques dizaines de personnes à des milliers de personnes.
Quelle comparaison peut-on faire entre un groupe et une organisation par rapport à leur durée?
Groupe: Ne dépasse jamais la vie des individus qui le forment.
Organisation: Certaines organisations existent depuis des siècles (ex: organisations religieuses).
Quelle comparaison peut-on faire entre un groupe et une organisation par rapport à leur réseau de communication?
Groupe:
-Dans les petits groupes : le réseau de communication dépend des rapports d’attraction et d’autorité.
-Dans les groupes démocratiques : le réseau de communication est un cercle où chaque membre peut communiquer avec chacun des autres membres.
Organisation: Le nombre de personnes engagées et la spécialisation entraînent la formation d’un réseau de communication qui suit la structure hiérarchique de l’organisation.
Quelle comparaison peut-on faire entre un groupe et une organisation par rapport à leur type de communication privilégié?
Groupe: Communication orale.
Organisation: Communication écrite (ex : des rapports).
À quel moment un groupe devient-il une organisation?
- Les limites d’un groupe sont atteintes au moment où il est impossible pour un membre d’avoir une perception individualisée de chacun des autres et d’être perçu réciproquement par eux. Quand le groupe devient trop grand pour que des relations interpersonnelles se produisent, il évolue vers une organisation.
- 2 phénomènes se produisent alors avec l’augmentation du nombre de personnes: la formation de sous-groupes et l’établissement d’une structure formelle et hiérarchique.
Quelles sont les caractéristiques associées aux petits groupes (ou groupes restreints)? (3)
1- Les interactions (communication interpersonnelle) et le partage d’un intérêt commun :
-1ère condition pour formation d’un groupe est qu’il faut qu’il y ait des échanges, c’est-à-dire de la communication, entre les personnes. Le groupe ne peut pas se former si les personnes ne se sont pas présentées entre elles. Ainsi, les échanges dans le groupe sont des relations interpersonnelles + ou – profondes, selon un axe impersonnel-personnel.
-Avec le temps, l’intérêt porté à autrui par certains et en fonction du désir d’ouverture de soi, les relations deviennent personnelles entre les membres du groupe.
-2e condition pour formation d’un groupe est le sens donné aux relations interpersonnelles, à l’objectif + ou – conscient poursuivit par les personnes. Cet objectif constitue un intérêt commun pour ces personnes. La définition de cet intérêt commun peut être implicite ou explicite (ex : production d’une pièce de musique).
2- L’existence de normes et de rôles :
-Les normes du groupe = règles qui favorisent certaines conduites et qui en interdisent d’autres.
-Les normes proviennent d’un accord + ou – explicite.
-En raison du partage des tâches selon les compétences, des rôles particuliers vont se former.
-Un rôle est aussi défini par des normes associées à cette position dans le groupe.
-Les rôles forment la structure d’un groupe.
3- La cohésion :
Le degré de cohésion. La cohésion fait référence à l’ensemble des forces qui poussent une personne à rester avec les autres, à être un membre du groupe.
-Plus la cohésion est grande, plus le sentiment d’appartenance au groupe est fort, plus les membres s’identifient à lui et plus ils sont dépendants de lui.
-Une meilleure cohésion dans un groupe influence sa durée, mais n’améliore pas ses performances.
Quels sont les facteurs qui renforcent la cohésion d’un groupe?
Les facteurs qui renforcent la cohésion d’un groupe sont: le degré d’attraction interpersonnelle, prendre conscience d’un objectif commun, les progrès accomplis, l’adhésion à des normes et à des valeurs communes, l’interdépendance des rôles joués par les membres du groupe. La difficulté à être admis dans un groupe augmente la valeur associée au fait d’être membre de ce groupe (l’affiliation), les pressions externes (concurrence) augmentent la cohésion et un groupe qui jouit d’une réputation « glorieuse », d’une histoire positive, est plus attirant et provoque un désir d’en faire partie.
Qu’arrive-t-il lorsque la cohésion d’un groupe est trop forte?
Si la cohésion dans un groupe est poussée à l’extrême et que celle-ci devient trop forte, il peut y avoir des effets néfastes sur le groupe. Lorsque les membres d’un groupe font preuve d’une identification excessive (ou complète) à un groupe, cela amène une perte de leur individualité, d’une diminution de leurs facultés critiques et de leur responsabilité personnelle. L’évolution du groupe est alors laissée à son ou ses leaders.
Comment se déroule une rencontre de groupe?
Le déroulement d’une rencontre en groupe comprend 5 étapes : ouverture, messages préparatoires, vif du sujet, messages rétroactifs et clôture.
1- L’ouverture: met l’accent sur les rapports sociaux, les membres se présentent les uns aux autres, établissent la communication, font connaissance.
2- Les messages préparatoires: les participants déterminent ce qu’il y a à faire, qui le fera, et ainsi de suite. Dans les groupes plus formels, on lit l’ordre du jour et on fait la répartition des tâches. Dans les groupes peu structurés ou informels, on amène un sujet de conversation ou on propose une activité.
3- Le vif du sujet: problème à régler, échange de renseignements, ou tout autre tâche ou activité que le groupe s’est donnée.
4- Les messages rétroactifs: les membres commentent ce qui a été fait ou discutent de ce qui reste à faire (parfois: évaluation du rendement).
5- La clôture: retour à des échanges plus personnels et aux salutations d’usage.
Quels sont les 3 modes de décision les plus souvent utilisés lors d’un processus de décision durant une rencontre de groupe?
1- L’autorité : Quand une décision est prise par une autorité, les membre du groupe donnent leur avis, mais c’est au final la figure d’autorité qui tranche.
2- La majorité : Le groupe accepte de se plier à la volonté de la majorité et peut faire passer au vote diverse propositions au fur et à mesure qu’il avance dans la résolution du problème.
3- Le consensus : La décision n’est pas prise tant que tous les membres ne sont pas d’accord. Il est important d’utiliser cette méthode si on cherche la satisfaction et l’adhésion de tous les membres.
Quels sont les avantages et les désavantages du mode de décision par l’autorité?
- Cette méthode est efficace pour agir rapidement et offre un avantage étant donné que ce sont souvent les membres les plus expérimentés et les mieux informés qui ont de l’influence sur la décision.
- Par contre, les désavantages de cette méthode sont que les gens s’éloignent des lieux de pouvoir puisqu’ils peuvent ne pas ressentir le besoin de donner leur avis si au final c’est la figure d’autorité qui tranche. Les gens peuvent aussi être tentés de dire à la personne prenant la décision ce que celle-ci veut entendre selon eux, ce qui mène rapidement au conformisme et à la pensée de groupe.
Quels sont les avantages et les désavantages du mode de décision par la majorité?
Cette méthode est efficace parce qu’on peut procéder au vote quand la majorité est d’accord et elle est utile pour régler des questions peu importantes ou quand les décisions n’obligent pas l’adhésion ni la satisfaction de tous les membres du groupe. Par contre, cette méthode peut semer la discorde dans le groupe si la minorité entre en conflit avec la majorité ou si la discussion se termine après que la majorité se soit prononcée.
Qu’est-ce que la collaboration professionnelle?
- La collaboration professionnelle en santé représente l’ensemble du processus dynamique, évolutif et complexe de développement et de maintien de relations de partenariat (relations de travail interpersonnelles) centrées sur la personne en besoin, ses proches et la collectivité dans le but d’atteindre des résultats optimaux en matière de bien-être physique, mental et social.
- Les partenariats se font avec des apprenants et des professionnels, des personnes/patients ou des clients, la famille ou les proches et la communauté.
- Respect, confiance, prise de décisions partagée et partenariats.
Comment la situation (ex : les besoins d’une personne) influence-t-elle l’intention à l’origine de la collaboration professionnelle, les interactions et l’utilisation des savoirs disciplinaires?
L’intention de collaboration professionnelle et le besoin d’associer les savoirs disciplinaires pour répondre aux besoins de la personne, de ses proches ou de la communauté de façon adaptée dépendent de la complexité de la situation. Ceci guide alors les interactions (ex: pratique indépendante, en parallèle, de soins et de services partagés) à privilégier, c’est-à-dire le degré d’interdépendance requis pour répondre à la situation.
- Une situation se situe sur un continuum, du moins complexe au plus complexe selon les besoins bio-psycho-sociaux de la personne/proches/communauté.
- L’intention du geste d’établir un partenariat avec d’autres personnes va dépendre de la complexité de la situation (continuum allant de informer → échanger de l’information → se concerter sur les objectifs disciplinaires → partager les actions et les décisions en lien avec un objectif commun).
- Les interactions (l’intensité des interactions) entre les professionnels augmente plus la situation est complexe (continuum allant de pratique indépendante → pratique en parallèle → pratique par consultation/référence → pratique de concertation → pratique de soins et de services partagés). Plus il y d’interaction entre les professionnels, plus l’interdépendance entre ceux-ci augmente.
- Plus la complexité de la situation augmente, plus le besoin de partager des savoirs disciplinaires augmente, ce qui amène les professionnels à passer de l’unidisciplinarité à de la collaboration interprofessionnelle composée d’en premier par la multidisciplinarité (niveau moyen de complexité) puis par l’interdisciplinarité (niveau de complexité élevé).
Comment l’interdisciplinarité se décrit-elle sur le continuum des pratiques de collaboration interprofessionnelles en santé et services sociaux?
- Situation très complexe.
- Intention: Partage des décisions et des actions en lien avec un but commun.
- Interactions: Pratique de soins et de services partagés et interdépendance élevée.